Divine Comédie


 
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 Until every last star in the galaxy dies. - Pandore

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MessageSujet: Until every last star in the galaxy dies. - Pandore   Until every last star in the galaxy dies. - Pandore EmptyLun 6 Mar - 21:19

Until every last star in the galaxy dies.
Pandore & Lux
“If you have been brutally broken, but still have the courage to be gentle to others then you deserve a love deeper than the ocean itself. ”

Goutte de sang perlant du visage trop jeune, les démons ont le rire aux lèvres et la joie comme larmes, c’était certain qu’un jour ça allait arriver, c’était clair que la vie ne serait pas toujours clémente, qu’elle l’avait déjà assez été. Et ton rire, ton rire comme le plus insolent des sons, tes grognements comme des avertissements qui ne sont en fait que des cris de douleur. Gamin brûlé par des lames plus fortes que lui, transformation douloureuse, blessures qui s’élargissent avec la taille du corps, os qui se brisent et se reconstruises dans la même seconde, nouvelle forme, forme douloureuse autant que rassurante, quelques secondes que tu mets pour reprendre tes esprits. Esprit loin, trop loin, enfant qui se bat comme il peut dans un monde qu’il ne connaît que peu, gamin qui se bat tous les jours pour survivre rien qu’une seconde de plus. Louveteau sans défense avec la patte coincée dans un étau d’argent qui lui brûle la peau. Enfant qui se souvient, sourire doux d’une mère qui le maintien caché, les chasseurs pensant les avoirs tous exterminés, et c’était ainsi, le museau dans le sang, les mains trempées, carmin qui s’insinue sous les ongles et les cris d’horreur d’un enfant qui ne font pas écho dans la neige de cette ville un peu trop froide. Alors c’était ainsi n’est-ce pas ? Dernier survivant d’une tribu assassiné pour être un monstre, créature de l’enfer baigné dans l’eau la plus crasseuse de la Terre.
Grognements comme des sons venus d’un autre temps, d’une autre planète, écho à une galaxie, univers parallèle sans doute où les ancêtres hurleraient avec lui, idée de la mort qui se forge doucement dans son esprit la douleur envahissant un à un tous ses sens comme des aiguilles sur des points certainement vitaux. Le courage qui n’est plus là, disparaît d’un seul coup, la forme loup qui n’offre qu’un avantage, écrasé ces chasseurs le long des murs de brique, broyant leurs os avec une facilité que tu ne te connaissais pas, trop de douleur pour réfléchir, pas le temps d’essayer, pas le temps de faire un effort, de supposer qu’ils avaient une raison, de supposer que l’humanité est encore une vertu bien ancrée dans les esprits, mais non, ce n’est pas le cas, les créatures qui peuplent ce monde ne sont souvent qu’ombre, seuls les anges ont le mérite de vouloir faire le bien et les loups d’être dans un esprit opposé à tuer ceux qui ne sont plus que des êtres sous évolués face à eux, enchaînements d’événements te faisant presque crever la bouche ouverte.
Pourtant, pourtant pauvre loup tu te perds dans la beauté de l’âme humaine apprenant les danses, les chants, usant comme tant d’autres de tes talents pour faire ce qu’ils font, sauté de toits en toits, tu es né dans cet univers que tu affectionnes, la joie, l’accomplissement, le bonheur, la musique et la danse creusant ton cœur et le remplissant de feux d’artifices que tu allumes à chaque fois, ta voix trouvant sa mélodie et son ton sur des chansons que tu écoutes sans te lasser, tu fais parti des êtres surnaturels et pourtant tellement loin d’en être un à l’intérieur, pourtant tu le sais, ton loup hurle avant chaque pleine lune, t’ordonne de trouver un endroit où tu ne feras pas de mal, jamais, à personne, et jamais tu n’en as fait, enchaînant les usines désaffectées fermées par tous les moyens possibles, la rage dans tes dents, tu pourrais tuer des peuples entiers dans cet état, pourtant le loup redevient louveteau quand il le faut perdant son esprit violent dans des mouvements qui lui paraisse naturel, gymnastique pour la flexibilité et l’équilibre, plus que tu n’en as déjà, corps qui s’entraîne et aime le faire, enfant pourtant qui gémit et grogne sous les coups qui lui sont portés, épaule douloureuse quand une flèche se plante la chaire, et le loup s’enfuit, traînant pourtant sa carcasse mourante sur le sol de cette ville totalement endormie, trop tard pour que les gens s’en soucient, trop tard pour que le sang ne soit qu’une illusion ou un beau spectacle.  
Sang qui coule comme la couleur trop diluée d’une peinture à l’aquarelle, comme si l’âme était découpée elle aussi en morceaux, argent qui brûle la peau, tu aurais pu croire à des légendes, des histoires, mais non, tu le sais, tout cela est vrai et les humains vous haïssent pour être ce que vous êtes, né comme ça et sans choix ensuite, c’est comme détesté les personnes de couleur en ne connaissant rien de leurs histoires, mot « monstre » un peu trop entendu pour tes oreilles d’enfant, gamin qui respire et pourtant se sent vacillant, le sang qui perle traçant une ligne trop brillante derrière toi, pourtant l’envie d’aller vite qui te presse, lourdeur de ton corps qui arrive enfin à l’endroit que tu voulais, tu ne sais pas, seul endroit où tu penses trouver de l’aide à cette heure de la nuit, du matin, lune veillant sur les maudits comme sur des enfants déjà un peu trop grands, du moins tu le crois, le pense, glorifie cette chose trop brillante dans le ciel alors qu’elle n’a sûrement pas d’âme. Rouge, rouge, encore rouge, rouge coulant de ta joue, rouge sur tes pattes, rouge coulant sur tes poils blessant ton âme, le corps qui se tend, frappe contre la porte trop lourde de toutes les forces restantes, gamin qui supplie, grogne, pourrait gratter, gamin qui pousse, se cogne encore enfonçant plus profondément la flèche dans son épaule, enfant qui s’écroule lourdement sur le perron finalement, gémissant pitoyablement.
Torse, épaule, joue, bras, jambes, lames qui ont découpé la chair, entaillé un peu trop brusquement, rien de vital, peut-être l’espoir de faire de toi une proie, balles de plomb dans les jambes, seule en argent dans la cuisse, louveteau qui hurle à la lune, supplie qu’on vienne l’aider, une seule aide, sorcier, sorcier qu’on dit horrible, sournois, valant cher ses tours de magie et qui surement ne te sauvera pas la vie, pourtant dernier espoir, personne la plus proche à cet instant-là, et si tu étais humain à cet instant tu pourrais sentir les larmes coulées le long de tes joues.
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MessageSujet: Re: Until every last star in the galaxy dies. - Pandore   Until every last star in the galaxy dies. - Pandore EmptyJeu 9 Mar - 21:14

Until every last star in the galaxy dies.
Pandore & Lux
“If you have been brutally broken, but still have the courage to be gentle to others then you deserve a love deeper than the ocean itself. ”

Corps qui te lâche soudain alors que tu essayais de déchiffrer les anciens grimoires de ta famille, douleur trop familière qui te vrille le crâne, livres qui t'échappent des mains, rencontrent le sol dans un bruit sourd, poussière qui se soulève alors que tu t'effondres contre le sol à ton tour, impression de mourir, envie de hurler mais aucun son qui ne sort de tes lèvres, images qui commencent à défiler sous tes yeux et qui cette fois te laissent perplexe. Tu t'étais habitué depuis peu à des images de mort, à des images de sang, de massacre, à l'Apocalypse, la fin des temps, la guerre entre les anges et les démons, tu t'étais attendu à voir encore une fois le chaos se déchaîner, tu t'étais presque attendu à sentir encore une fois l'odeur immonde de la chair brûlée et pourtant cette fois tu n'as vu qu'un loup blessé qui arrivait sur le pas de ta porte, tu t'es vu en train de le soigner, douceur dans tes gestes, visage apaisé, calme qui ne te ressemblait pas et pourtant tu le savais ça allait arriver, les visions ne mentaient pas, tu ne pouvais voir que la vérité, sans pour autant savoir quand les événements se passeraient.

Lentement tu t'es relevé, pour aller t'installer dans ton canapé, une couverture posée sur ton corps tremblant, sourcils froncés, c'était trop improbable, pas parce que tu n'étais pas capable de soigner mais parce que personne de sensé ne viendrait frapper à ta porte, même blessé, même aux portes de la mort, même si par miracle tu tendais la main, tout le monde la refuserait.
Tu entendais bien derrière toi en ville les murmures, tu entendais la crainte dans la voix, la méfiance ou le dégoût parfois, tu savais très bien ce qu'on pensait de toi, sorcier sournois, malsain, sorcier qui n'avait probablement plus d'âme et s'amusait simplement du désespoir des autres, de ceux qui n'avaient tellement plus rien qu'ils s'en remettaient à celui qu'on nommait le diable incarné, celui qui ensuite s'amusait à jouer avec leurs espoirs, leurs cœurs et leurs rêves pour tout briser, rumeurs qui étaient terriblement vraies.

Tu ne l'aurais jamais nié, tu aimais ça, tu aimais les voir te supplier, tout comme tu aimais ensuite les voir s'effondrer, tu aimais voir l'espoir quitter leurs yeux, tu aimais les voir sombrer, renoncer, tu savais que c'était mal et pourtant tu continuais, tes mains, tes mots, toujours guidés par ton sempiternel désir de vengeance, pour toi tout avait cessé d'exister, de compter, à l'aube de tes cinq ans quand ta famille avait été massacrée, ton monde avait cessé d'être divisé entre bien et mal, pour se séparer entre eux et toi et si tu devais mourir, tu les emmènerais avec toi. C'était la promesse que tu t'étais faite ce jour là, les venger, peu importe le prix à payer, quitte à te perdre toi-même en chemin, quitte à ne jamais profiter de rien, ta vie n'avait jamais été que tromperies, manipulations, assassinats depuis, jamais que sang, colère et guerre, tu avais tout oublié, tout ce que tu avais connu avant, oublié le bonheur, oublié la joie, les sourires et même l'amour, tout ça...

Et alors qu'enfin ton corps semblait disposé à te laisser bouger, à te laisser retourner à tes activités, alors que ta respiration reprenait un rythme convenable, que la douleur s'effaçait, tu l'as entendu une fois, ce bruit contre ta porte, comme si quelqu'un essayait d'entrer, une fois, puis une autre, encore, comme si la personne insistait, ne comprenait pas tout l'intérêt d'une porte fermée. Presque contrarié, énervé, tu as encore une fois abandonné tes livres pour aller ouvrir, et en le voyant, tu t'es figé, le même loup, les mêmes blessures, la même douleur dans ses yeux, le même sang qui coulait, tu ne t'y attendais pas, peut être parce qu'au fond de toi, tu pensais encore que la vision mentait, tu l'as regardé longuement, cherchant à comprendre, à quel moment quelqu'un pouvait venir vers toi, à quel moment quelqu'un te préférait à la mort et à la douleur, et tu as souris, peut être un peu, léger mouvement de tes lèvres que plus tard tu allais nier.

« Bouge pas »

Calme, douceur, ordre à peine murmuré, tu t'es agenouillé à côté de lui, posant prudemment une main dans ses poils, utilisant ta magie pour qu'il ne souffre plus.

« Je t'attendais pas si tôt que ça »

Ta main continuait de caresser ses poils distraitement alors que tu aurais pu briser le contact depuis déjà longtemps, gestes rassurants qui contrastaient bien trop avec ta noirceur habituelle, tu ne savais pas d'où ça te venait, mais c'était comme si tu ne pouvais pas vraiment lutter, comme si tu ne voulais pas vraiment lutter.

« Je peux te soigner mais il va falloir entrer, tu peux réussir à marcher ou je peux te porter ? »
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MessageSujet: Re: Until every last star in the galaxy dies. - Pandore   Until every last star in the galaxy dies. - Pandore EmptySam 11 Mar - 15:53

Until every last star in the galaxy dies.
Pandore & Lux
“If you have been brutally broken, but still have the courage to be gentle to others then you deserve a love deeper than the ocean itself. ”

Espèces que tu ne comprends pas, batailles sans but réel pour la domination d’un monde qui touche bien tôt à sa fin. Homme qui détruit plus qu’il ne crée, la nature qui hurle, tu le ressens dans tes veines, elle hurle comme si elle allait exploser, elle hurle comme si son sang était empoisonné de la plus vile des façons. La nature qui fait partie de toi, de ton âme, de ton être, mère nature qui te berce dans ses bras quand tu en as besoin, comme si tu pouvais entendre sa voix qui te jure que tout irait bien, qu’elle était là et que rien n’arriverait.
Pourtant, pathétique gosse, tu te trouves à cette porte, prêt à t’écrouler comme un vulgaire pantin, gamin fait entièrement de bois. Tu les sens, les os brisés, sur sens le sang, l’odeur qui imprègne doucement tes poils presque roux. Enfant qui se perd dans une contemplation stupide d’un monde qui le tue. Tu vois le ciel, les étoiles, et tu jures que tu voix parfaite un visage longtemps oublié, un visage, un sourire, un mot, des idées. Les fantômes de ton passé qui t’obligent à continuer, courir toujours plus rapidement, traverser des gisements, perdre pied à certains moments. Enfant qui survit pour préserver son peuple, pour ne faire plus qu’un avec lui, enfant qui veut comprendre, gosse pas majeur qui se perd dans la douleur et l’espoir délirant d’une vie moins triste, moins seul.
L’humain qui pleure en toi, hurlant sa douleur avec une dévotion presque anormale. Et pourtant tu continues, imagine  les milliers d’autres, seuls, perdus, mourants, ses autres dans les bras de chasseurs qui ne veulent qu’une chose et tu le sais. Pourtant, ce serait une question pertinente de te demander ce que tu fais là, sur ce perron, attendant une aide qui ne viendra peut-être pas, pourquoi cet homme, pourquoi pas un autre, pourquoi te laisser mourir dans un endroit comme celui-là alors que tu pourrais vivre dans un autre et, tu ne sais pas, tu ne sais vraiment pas, envie, intuition, souvenir d’une adresse que tu as apprise par cœur, parce que les gens parlent, parce qu’ils rient, parce qu’ils ventent les malfrats et continus toujours de faire appel à eux. Tu te souviens, parfois, des odeurs de tartes qui régnaient dans cette maison perdue du Canada, en plein milieu de la neige la plus pure et la plus claire. Tu te souviens des bougies aux odeurs de desserts, des tentures immenses avec des figures de loups, tu te souviens des sourires, des sourires doux et apaisant, tu te souviens des bras de ta mère mais n’arrives pas à y mettre un visage. Tu aimerais, grand gosse, retrouver des souvenirs que tu as perdus parce que tu as décidé qu’ils étaient trop lourd à porter pour ta pauvre carcasse pleine d’os.
Tu es celui qui observe le ciel, celui qui reste sur un toit la nuit pensant à la prochaine pleine lune qui inhibera sa bonté, humain qui n’en est pas un qui observe les buildings, qui observe une vie grouillante, qui danse et chante en communion avec celle-là, gosse qui dans sous la pluie et s’en amuse, parce que c’est comme ça, la vie qui coule dans ses veines bleutées, sang des rois à ce qu’il paraît. Le corps au sol, la flèche dans l’épaule, les mêmes brisés et les coupures profondes, c’est assez tu supposes pour que quelqu’un ait envie de t’aider, mais personne ne voit, personne ne verra jamais, les humains qui ne font pas attention, ne regardent pas, ne veulent pas regarder.
Le froid qui te mord la peau, mais ce n’est pas le froid de la nuit, c’est le froid d’une morte qui approche, essaie de te prendre dans ses bras squelettiques, et pourtant tu sais que tu l’accueillerais comme une vieille amie, tu sais que tu aimerais faciliter son travail, qu’elle n’ait plus à attendre longtemps, mais tu ne peux pas, ne veux peut-être pas en fait, tu as beaucoup de choses à faire sur cette planète avant d’essayer quoi que ce soit. Seulement un adolescent qui se perd dans sa douleur et dans son sang, gamin qui réussit tout de même à faire perler les larmes et à donner un coup, dernier coup dans cette porte en bois mauditement fermée, et peut-être qu’il n’est pas là, peut-être qu’il ne veut juste pas ouvrir. Et la flèche qui s’enfonce un peu plus, toujours un peu plus, la larme qui glisse dans les poils, larme de douleur, la première, la dernière tu aimerais. Pourtant la porte s’ouvre et le loup couine, les yeux vers le sol et l’âme qui sursaute à l’odeur apaisante qui t’arrive, doucement, calmement, la douleur qui disparaît comme elle était venue. Odeur de liberté, l’odeur d’une forêt, l’odeur d’un lac, le sucre des fruits cueillis le jour même, une odeur où tu te plongeais encore et encore ta tête s’abandonnant contre le sol un peu trop dur, sa voix d’où avait sonné l’ordre de ne pas bouger, et tu ne le faisais pas, fermant même les yeux pour quelques secondes, quelques microsecondes qui paraissaient pour toi comme une éternité, éternité douce et apaisante.
Main qui caresse, mouvement doux, apaisant, et ô comme les autres se trompaient sur cet homme, parce qu'à ce moment même il était la douceur incarnée, parce qu’il empêchait ton corps de souffrir encore plus, parce qu’il pouvait t’aider. Si tu avais pu tu aurais parlé, mais ce n’est qu’un ronronnement sourd qui sortait de ta gorge, parce qu’il savait que tu viendrais, parce que c’était comme une évidence à sa vie sur le coup.
Rassurant, c’est tout ce qui te venait, et l’odeur était un peu trop présente, la liberté, la douceur, l’amour, la vie, c’était tout ce qu’il dégageait et ton corps en devenait déjà accro, et tu savais ce que ça signifiait, au moment où tu le regarderais dans les yeux ça serait fini, parce que personne ne peut sentir aussi bon pour un loup que son âme sœur, parce que c’était ce qu’il était et tu l’avais deviné rien qu’à son odeur, parce que tu t’étais senti bien dès que tu avais senti sa présence. Il peut, l’homme, il peut le faire, il peut t’aider, il peut te soigner, mais il faut que tu te lèves, que tu avances, loup qui redresse sa carcasse bien trop lourde, gamin plus petit que les autres sans doute mais plus grand que les vrais loups, pattes lourdes qui avancent, une après l’autre, et le salon qui se profile, la douleur qui n’est plus qu’un vaste souvenir, mais l’engourdissement et la sensation de ne rien pouvoir faire est bien présente, un peu trop présente. Alors le corps s’écroule sur le sol se vidant encore légèrement de son sang, les yeux suppliant qui rencontre ceux du sorcier, bleu lagon contre mordoré puissant, le big-bang.
C’était des sensations, des idées, des images, c’était toute une histoire que tu ressentais, c’était de l’amour, une envie de protection puissante, la chaleur dans le ventre, dans le cœur, la chaleur qui détend le corps, le besoin de l’autre, et t’étais tombé dans le piège d’une imprégnation. Ils avaient tous dit que c’était douloureux, qu’ils ne voulaient pas, que ça n’amenait que des problèmes et que les loups rejetés devaient quand même veiller sur leurs imprégnés, que la douleur était tel qu’elle donnait envie de mourir, qu’elle était puissante, mais que l’amour était réel, qu’il était l’un des plus purs, qu’il n’était pas intéressé, il n’était que le fruit de deux âmes se connaissant déjà et qui voulait encore faire des étoiles ensemble, elles voulaient se retrouvés, elles s’étaient réincarnés dans des corps qui pouvaient s’aimer. Et c’était le cas, tu le ressentais, les images qui défilaient sous tes yeux, l’amour qui grandissait doucement.
Pourtant, en voyant la main approchée tu as senti de la panique, panique venant de toi. Mais, tu ne ressentais plus la douleur, plus rien qui te faisait souffrir, tu ne sentais pas ce qu’il faisait à ton corps pour le réparer, tu ne sentais pas la douleur de la flèche retirée, tu ne sentais pas les balles extraites et les os remis doucement en place, tu savais pourtant que c’était fini, des bandages autour de toi et une main s’approchant dangereusement de ta tête, une main portant une chevalière que tu détestais déjà, et tu n’avais pas pu empêcher le grognement menaçant, tu n’avais pas pu faire autrement que de laisser s’exprimer la partie sauvage, ta peur de l’argent, de ce métal pourtant si précieux, mais t’étais là Lux, te baignant dans ton propre sang.
L’amour que tu ressentais qui semblait être toujours autant présent, mais t’avait peur, le rejet, la solitude, encore, toujours, la mort.
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MessageSujet: Re: Until every last star in the galaxy dies. - Pandore   Until every last star in the galaxy dies. - Pandore EmptyMar 14 Mar - 18:35

Until every last star in the galaxy dies.
Pandore & Lux
“If you have been brutally broken, but still have the courage to be gentle to others then you deserve a love deeper than the ocean itself. ”

Si, avant d'ouvrir la porte c'était la colère qui comme toujours te dominait, te consumait, contre la personne qui osait venir te déranger, osait ignorer l'avertissement d'une porte fermée, osait même insister jusqu'à ce que tu cèdes et finisse par te lever, en le voyant, tu t'es figé, longues secondes où tu es resté muet. Tu savais pourtant que tes visions ne mentaient pas, jamais, tu avais vu bien assez de personne en faire les frais, mais celle là tu avais décidé de l'ignorer, décrété qu'elle n'arriverait pas, pas avant des années, une éternité même, parce que ça ne te ressemblait pas d'aider ton prochain, parce que tu étais un monstre , que tu t'y complaisais, et pourtant sans que tu ne comprennes comment tu t'es agenouillé à ses côtés, la colère s'évanouissant pour laisser place à des sentiments étrangers, douceur, calme,les geste qui venaient tout seuls, les mots aussi, la magie pour l'empêcher de souffrir, les caresses, le besoin, l'envie de rassurer, de câliner, l'enfant, le loup perdu qui se vidait de son sang.

Alors il est entré dans ta maison, dans ton salon, sans savoir qu'à cet instant il entrait aussi dans ta vie, doucement, hésitant, sans faire de bruit. Penché sur lui, tu l'as soigné, retiré les balles, la flèche des plaies, à partir de là juste un millier de souvenirs qui s’enchaînaient, le grognement menaçant quand en voulant le caresser tu avais approché de lui la main à laquelle tu portais constamment ta chevalière en argent, erreur stupide de débutant, le rire qui avait franchi tes lèvres pour la première fois lorsque tu lui avais fait prendre un bain et qu'il avait inondé ta salle de bain, les nuits où tu te relevais pour aller le chercher, le porter dans ton lit, t'endormir contre lui, les fois où tu essayais de deviner à quoi il ressemblait sous forme humaine, les suppositions sur son prénom, la certitude qu'intérieurement il devait te trouver désespérant, les sourires qui apparaissaient de plus en plus souvent sur ton visage, les rires qui résonnaient également, tu parlais seul mais tu avais l'impression de communiquer pourtant, tu changeais Pandore, tu te confiais à lui, lui racontait ton passé, tes souvenirs, tes sentiments, tu changeais, tu le sentais mais tu ne le combattais pas, c'était bien trop agréable à vrai dire, d'avoir l'impression de pouvoir vraiment être toi.

Et si quand tu devais travailler, quand les clients venaient te chercher, tu redevenais ce type froid, glacial, celui dont on continuait de répandre la légende en ville, le sorcier qui s'amusait de la douleur, qui brisait les cœurs, il suffisait d'un simple regard vers lui pour que l'ombre d'un sourire naisse sur tes lèvres, tu n'arrivais plus vraiment à être un monstre quand il était là, c'était comme si sa simple présence faisait ressortir le meilleur de toi, des aspects de ta personnalité que tu n'avais pas soupçonné.

Cette routine avait fini par s'installer, tes rires, tes sourires, tes discussions à sens unique, les nuits à le serrer dans tes bras comme un enfant, en manque d'amour, en manque de chaleur, des jours, des semaines, peut être des mois comme ça tu ne savais pas, n'en savais rien, avais bien trop l'impression que les choses n'avaient jamais été différentes, ne seraient jamais différentes, jusqu'à un matin où tu as ouvert les yeux, sur une forme humaine à tes côtés.

Tu ne l'admettras jamais mais tu l'as longuement observé, caché par les draps tu ne voyais pas grand chose de ses traits mais tu étais intrigué, voulait savoir à quoi il pouvait ressembler sous cette apparence là, tu l'as observé dormir de longues minutes avant de te lever, avant d'aller chercher des affaires propres, de la nourriture pour lui, si jamais il décidait de rester ainsi
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MessageSujet: Re: Until every last star in the galaxy dies. - Pandore   Until every last star in the galaxy dies. - Pandore EmptyMer 15 Mar - 21:53

Until every last star in the galaxy dies.
Pandore & Lux
“If you have been brutally broken, but still have the courage to be gentle to others then you deserve a love deeper than the ocean itself. ”

Connaître les autres où se connaître soi-même, dilemme d’un homme, dilemme d’un corps, d’une âme, dilemme qui contrarie les plans et fait se rouler en boule l’enfant. Rien qu’une voix, une idée, un mensonge, l’idée de se dire qu’on est peut-être normal alors qu’on ne l’est pas, se mêler à la foule comme une abeille dans un nid de guêpes, finissant toujours par crever, une épée dans le cœur et l’âme qui reste prisonnière sur Terre pour un temps Inini, indéfini. Les mots qui s’enchaînent, des histoires, des douleurs, plaies qui s’ouvrent dans les yeux verts, tu le sais, le voient, admire la déchéance d’un homme et son désir de détruire, de pourrir, désire de se venger, des idées, des regards, des sourires qui réchauffent ton cœur un peu trop meurtri.
Tu es un enfant perdu dans un corps qui ne t’appartient pas, regarde le monde avec des yeux un peu trop innocents trouvant des excuses aux gens même ceux qui t’ont fait ça. Visage défiguré par une cicatrice imposante sous l’œil un peu trop bleu, le corps chargé de cicatrices que tu aimerais oublier pour quelque temps, parce que tu ne sens rien, parce que c’est étrange, comme le vent tiède contre ta joue alors que tu t’attendais à une brise fraîche. Délire psychotique d’un être qui a tout perdu et qui cherche la souffrance chez les autres, et tu aimerais l’apaiser, pouvoir comprendre des choses qui ne te sont pas logiques, tu aimerais pouvoir être plus que l’animal de compagnie que tu es devenu, sentir la douleur comme la créature mortelle que tu es, créature qui devrait verser des larmes à chaque pas et qui finit seulement par s’écrouler à cause de la fatigue de ses muscles, enfant qui devrait être presque mort, hurlant de douleur et s’étouffant dans ses sanglots.
La chance de ne rien sentir, la peur d’en mourir, d’en perdre la peur si belle de la mort, d’en perdre l’essence même de l’humanité, parce qu’ils sont faits pour mourir, toutes ces poupées de cire qui se balade et se fait renverser, qui se coupent ou se pendent et expirent dans un dernier soupir, un dernier souvenir. Les humains qui sont beaux comme une fleur qui se faneraient trop vite, et les espèces mortelles comme des dérivés d’une humanité qu’ils ont presque perdue. Comme un enfant qui joue, le bain, les éclaboussures, le changement des bandages qui empêchaient quand ils étaient assez serrés le sang de coller, mais tu t’en voulais, personne de trop dans cette maison que tu t’appropriais malgré toi, tu te souviens de tes réveils une chose blottie contre toi, chose qui empêchait ton côté loup de reprendre le dessus, parce qu’un loup qui trouve son âme sœur ne perd pas son humain malgré plusieurs jours dans cette enveloppe, et c’était ce qu’il était arrivé, une semaine entière sous cette forme, un changement, tes dents grinçantes, la douleur de tes os se brisant dans une seconde, en un moment, qui se replaçait, laisser les fêlures originelles à leur place pour te faire encore regretter un peu, la douleur que tu avais ressentie parce qu’elle était inévitable et que si ce n’était pas physique c’était mental, le loup qui se taisait et l’humain qui reprenait sa place, épuisé, s’endormant sous des draps de noir et de rouge. Satin qui caresse la peau comme une plume, le visage cacher par des mains et la crinière changeante cachant les grains de beauté, corps un peu trop petit, un peu trop léger, rien qu’on ne pouvait distinguer, parce que c’était toujours comme ça, petit être qui s’enfermait dans une bulle de chaleur et de protection avant son réveil blottit contre un corps dont il a l’habitude, blottit contre le corps de la personne qui est devenu sa vie et son monde, la personne signifiant tout, la personne qui pourrait l’envoyer à la mort qu’il s’exécuterait, parce que c’était comme ça, qu’un seul mot pouvait changer tous une vie, parce que les souvenirs se reformaient dans ta tête sous forme de rêves, l’histoire qu’il te contait que tu te remémores avec ce corps également, l’humain qui veut se blottir encore plus, le prénom de l’amour qui revient plus profondément dans son cœur, Pandore, comme la boîte, comme l’imprudent, comme un prénom qui sonne étranger, et que tu n’arriveras jamais à prononcer correctement, parce que c’est comme ça tu n’étais pas forcément doué dans les langues un peu trop compliquées. Pandore comme une musique entêtante qui veut te rendre fou, mais tu ne succombes pas, tu aimerais, mais tu n’y arrives pas, tu te souviens de tes bruits, de ton museau contre lui pour lui dire qu’il est là, qu’il n’est pas seul, tu te souviens de la surprise quand tu te réveillais dans un lit alors que tu t’endormais dans un canapé un peu trop dur pour toi et tes jeunes os. Alors cette forme, forme humaine parcourue de milliers de grains de beauté, peau tachetée, un peu trop pâle, les yeux d’un ange et les cheveux changeant selon la lumière souvent.
Tu te souviens, la douceur, l’apaisement, et tu sais que ce n’est pas toi qui te sentais apaiser et que c’était lui, les questions qui se bousculait dans ta tête, capable de ressentir les émotions des autres ? Alors, oui, c’était le cas, les clients qui passaient, le dégoût dans leur âme, la rage, le désespoir, la colère qui te faisait vriller la tête, lâchant un son plaintif, parce que c’était trop, trop de sentiments que tu peinais à dissocier dans cet espace si clos. Le corps tendu, courbaturé, la douleur qui n’est toujours pas revenu, pourtant tu t’attendais à la revivre d’une seconde à une autre, comme une appréhension que tu voulais enfouir au plus profond de toi.
Seul, dans le lit un peu trop grand, des vêtements près de toi, un refus de les mettre, gamin fouillant l’armoire et mettant un caleçon et une chemise trois fois trop grande pour lui, parce que c’était comme ça qu’il se sentirait en sécurité, il le savait. Esprit libre qui flotte les pansements un peu trop grands qui jonchent maintenant sur le sol, laissant les blessures à l’air libre, mouvement de main qui effleure la joue blessée, visage que tu imagines défiguré, pas léger, bleus sur toutes la jambe, peut-être même quelques-uns sur le visage tu ne sais pas, ne voit pas, ne veut pas voir. Gosse qui ne remonte pas les hanches et passe sa main doucement sa main dans ses cheveux, marchant vers le laboratoire, en ayant un seul prénom suivit d’un point d’interrogation à la bouche, parce que tu ne savais pas où il était, où le trouver. Alors les pas se déplacent, dans les escaliers, descendent doucement, légèrement, crinière sauvage seulement dressée par les songes, et le regard qui s’attarde sur la musculature, odeur de bacon et de pancake qui t’arrachent un ronronnement incontrôlable, tu ne le pensais pas capable de faire la cuisine.

« Pandore ? »

Accent anglais et prononciation française, tu ne sais pas, l’envie de le prononcer comme c’est censé l’être, et le rougissement sur tes joues vaut tout l’or du monde. Voix brisée, trop peu utilisée en ces temps troubles, alors tu te rends compte réellement, tu dois être horrible à voir, un peu trop pathétique, un peu trop fragile, et tu t’en veux, bête brisée qui aimerait reprendre sa forme plus forte, mais tu ne peux pas, n’a pas la force, trop fatigué même pour ressentir ce qu’il ressent. Taches de rousseur un peu trop présente qui se fondent dans la masse de grains de beauté et la clarté de ton regard.

« Est-ce que tu vas bien ? »

Tutoiement que tu emploies naturellement, les joues un peu trop rouges, le regard baissé vers le sol.

« Je suis désolé de te déranger. »

Tu es désolé d’être ici, de prendre place dans ce monde qui n’est pas le tien, désolé d’être blessé, désolé de lui faire utiliser ses pouvoirs pour un rien.

« Si ça te fatigue, tu peux arrêter de, tu sais. »

Mouvement de bras comme pour mimer l’acte de magie qu’il a fait sur toi, pour t’empêcher de souffrir.

« J’ai perdu mes bandages. »

Constatation et mouvements d’épaules et moue boudeuse, comme si ça gênait de ne pas être serré de partout comme une momie un peu trop fragile. Sourire que tu tentes, visage d’ange déchu que tu affiches.
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