Divine Comédie


 
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 Humanity is overrated

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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Humanity is overrated  Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

et j'ai posté : 435 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 11/09/2016 Je n'oublie pas de remercier : electric soul, dailyjackfalahee pour mon profil et j'ai : 2414 points. Dernier petit détail, je joue également : Tennessee & Rika Inventaire : : Renard à neuf queues
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MessageSujet: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyVen 31 Jan - 23:15



humanity is overrated

Human emotions are a gift from our animal ancestors. Cruelty is a gift humanity has given itself.

◊ ◊ ◊

Il y avait quelque chose de cruel dans le vent froid qui sinuait entre les ruelles étroites et humides. Les briques noirâtres qui furent autrefois rougeoyantes rendaient les allées encore plus obscures. La pluie fine qui ne semblait jamais quitter cette ville venait déposer sur les pavés une couche luisante qui faisait déraper les touristes qui n’y étaient pas habitués. Mais ceux-là restaient sur les grands axes illuminés de boutiques en premières lignes prêtes à vider les portefeuilles.  Alors lui s’y aventurait dans ces ruelles qui rappelaient l’époque de la prohibition. Son long manteau noir lui conférait une discrétion certaine mais sa petite taille contrastait avec celle de ces géants qu’il croisait, descendants des marins qui arpentaient les océans contre quelques pièces et beaucoup d’alcool. L’embrun salé qui habitait son nez depuis son arrivée n’évoquait ni la mer, ni les plages ensoleillées mais bien le port immense où s’esquivaient des immeubles flottants sous le regard de rats gourmands. S’il y avait quelque chose de cruel dans le vent, il y avait également quelque chose de violent dans ces murs immenses qui menaçaient d’engloutir le premier malvenu et ces tournants anguleux qui donnait à l’endroit un air de labyrinthe dont on ne pouvait s’échapper.

Il ne s’y sentait pas intimidé, aucunement. Il ne craignait rien ni personne. Aucun excès d’héroïsme ou de bravoure à venir célébrer juste une différence qui venait alimenter les fantasmes populaires. Alors il continuait son chemin, se plaisant presque à se perdre entre ici et là-bas. Après un virage, il s’engouffra derrière une porte alors que des sirènes rouges commençaient à le tenter de loin. L’endroit abritait une ambiance étonnamment chaleureuse qui devait sans doute son succès aux énormes quantités de bière qui y coulaient. Les fumées aux parfums du monde venaient coller des sourires béats sur les visages et il ne se priva pas pour venir échanger quelques pièces contre un peu de cette désinvolture au gout d’interdit. Il s’appuya sur le mur, soudainement intrigue par une scène qui se déroulait un peu plus loin. Un homme aux traits méditerranéens sermonnait sa femme dans une langue qu’il ne comprenait pas. Il pencha un peu la tête sur le cote, intrigue par cette épouse dont le regard fuyant, les mots bégayés à mi-voix et le dos recourbé ne faisait qu’attiser une colère chaude qui se transforma en violence lorsqu’une claque ferme vint rougir sa joue.

Cette pause dans son trajet ne dura que le temps d’une ou deux bouffée. Son voyage continua vers les grandes lumières rouges et il atterrit de nouveau sur un de ces grands axes. Ici, les touristes étaient différents. On y trouvait principalement des hommes de tous âges et des groupes d’adolescents qui venaient mettre en compétition leur virilité tout juste découverte. On trouvait à travers les vitrines des ensembles de lingeries affichées sur des tas de chaire aux proportions souvent ridicules qui ondulaient comme des serpents. Celles là n’attiraient que peu son attention. Lui cherchait un homme, ou plutôt deux à vrai dire. La chasse était désormais ouverte dans cette ville qui était son décors parfait, l’appât était lancé dans cette marée humaine, il n’attendait désormais que sa proie.
La pluie s’était intensifiée sous le ciel noir lorsqu’il le rejoignit enfin, cet homme à la démarche anxieuse. Sa peau dorée contrastait avec ces géants nordiques qui les entourait, il n’était pas difficile à repérer. Il s’approcha et ne fut accueilli avec un regard où se mêlait une colère brulante et un certain soulagement.

“ Where were you ?! You’re late ! “

Comment aurait-il pu en être autrement puisqu’il avait passé tout le chemin à flâner, sachant parfaitement qu’il allait provoquer chez son interlocuteur une anxiété qu’il ne savait pas maitriser. Il n’eut d’ailleurs pas à expliquer son attitude. L’autre reprit directement sa tirade, ses grands gestes attirant l’attention.

“ Are you crazy Maxwell ? Do you want both of us to be arrested ? “

Il ne s’inquiétait pas de sa propre mort, encore moins de celle de ce pauvre Jack face à lui. Mais il baissa les yeux, recourba le dos et bégaya des excuses comme s’il avait quelque chose d’honteux à cacher. Son regard parcourait rapidement les pavés et les lumières, témoins d’un stress pourtant inexistant. Alors il ravala un sourire victorieux quand une claque forte lui fit tourner la tête et cracher un peu de sang. Difficile pour les passants d’ignorer la scène, mais dans ces quartiers, chacun avait appris a se mêler de ses propres affaires. Par contre, pour les objets sexuels dansant dans la vitrine proche, l’histoire était différente. Ces femmes étaient le cœur de la ville, racontant toutes ces morceaux histoires contre un petit bonus ou pour avertir leur collègues. L’attrapant par le bras, Jack l’attira encore plus loin, l’obligeant presque à courir pour tenir son rythme, motivé par la peur. Il ne disait rien et se fichait pas mal de la douleur cuisante sur sa joue. Il réfléchissait à la suite de sa partie d’échec qui se déroula dans un hôtel des recoins du quartier rouge, le genre d’endroit où le personnel se faisait un devoir de fermer les yeux sur chacun des clients mais d’ouvrir la bouche à chaque nouvelle descente de police. Poussé dans ses retranchements, Jack misait sur la sécurité pendant qu’il courait dans ce couloir de la mort que lui avait dessiné Maxwell.

Dans la réception, pendant que Jack payait avec le peu d’argent qui lui restait, Maxwell détaillait l’endroit comme à son habitude. Miteux, sale, infestée de prostituées étrangères et de marin violents, l’endroit criait le décors du documentaire typique qui dépeignait les esprits dérangés et que les jeunes filles se plaisaient à regarder. Les escaliers qui menaient vers les chambres n’étaient pas éclairés et l’anxiété que cet inconnu dégageait n’allait pas aider le pauvre Jack à apaiser la sienne. Peut-être manquait-il encore quelque chose à ce tableau. Un instant, écoutant la conversation avec la réceptionniste, il craignit que la pluie glacée n’ait eu raison de la colère brulante de Jack. La rallumer était pourtant si facile. Alors il s’approcha de Jack, cherchant presque à se réfugier contre lui avant de lâcher avec le même regard fuyant

« Jack … I’m af… »

« Shut up ! », lui répondit-il directement, la colère folle dans ses yeux avait consumé tout soulagement.

La poigne de fer qu’il exerça sur son bras lui servit à le trainer littéralement vers ces escaliers obscurs et une chambre au numéro improbable. La force des deux hommes n’était pas comparable. Et lorsqu’il le balança au milieu de la chambre, Maxwell finit au sol. Il eut juste le temps de tourner la tête vers la porte qui claquait que pour ressentir toute la violence de cette chaussure qui vint frapper son visage, l’obligeant de nouveau à cracher du sang sur la moquette sale. Son cœur battait soudain si vite,  l’instinct alarmé craignait pour sa propre survie mais, ce désir insurmontable pour le risque était son principal moteur. Il savait très bien que Jack pouvait le tuer dans un excès de colère. Ce garçon trainé de foyers en foyers, cet homme baladé de travail précaire en travail précaire, entrainé dans une folie meurtrière par Maxwell qui s’était insinué dans son esprit, jouant avec lui comme avec le fou sacrifiable de sa partie d’échec. Oh oui cet homme pouvait le tuer, il était le profil parfait pour les départements de polices locaux, aussi bien que pour les comportementalistes américains qu’ils avaient titillés ou ces scénaristes de chez Netflix à la recherche d’une nouvelle histoire morbide à vendre. Alors il se contenta de supplier Jack qui ne possédait plus ses mouvements alors qu’il sentait ses cotes se briser, renforçant la sensation de pouvoir qu’il croyait exercer par la violence explosive. Lorsque la pluie de coups cessa, il resta allongés au sol, retrouvant une respiration presque normale. Il tachait d’estimer les dégâts physiques qu’il venait de recevoir avec la même froideur qu’un comptable calculait un nouveau taux d’imposition. Son propre corps ramené dans cet état si lamentable le dérangeait d’avantage en termes de limites dans ses manœuvres qu’en terme de traumatisme. Alors quand il fut certain que sa vie n’était pas en danger immédiat. Il se contenta de se taire, attendant une extinction provisoire de cette colère qu’il avait lui-même embrasée. Plusieurs minutes passèrent où seul le bruit de la pluie qui battait contre les vitres se faisait entendre.

“ Have you hidden it ? The body ? “

Yes

Le corps était ainsi découpé et à peine enterré en périphérie de la ville. La police n’allait pas tarder à mettre la main dessus et ainsi cette jeune fille ne viendrait qu’alourdir le dossier déjà ouvert contre eux. Depuis plusieurs mois, il s’amusait à laisser assez d’indices à ces abrutis d’enquêteurs pour qu’ils continuent à suivre leur trace, et pas trop pour qu’ils continuent à flatter leur égo dans cette traque qui changeaient de leur quotidien bien ennuyeux. Epuisé, Jack usa de plusieurs bouteilles pour finir par trouver quelques heures de sommeil. Maxwell traina son corps mutilé vers la fenêtre et son reflet offert par les lampadaires jamais éteints le classeraient plus facilement dans la section victime de cette justice manichéenne. Assis sur le rebord, une main sur ses cotes endolories, la fenêtre entrouverte lui ramenait ce vent froid et ces embruns marins qui emplissaient ses poumons pour chasser, rien qu’un instant, le gout du sang. Le nectar précieux continuait de couler dans sa bouche, de son nez et le long de sa tempe, transformant son visage en une peinture abstraite. Son regard se vacillait presque dans la rue où des silhouettes continuaient à se perdre à cette heure tardive. La fumée qui s’échappait de ses lèvres aidait la douleur à se faire plus discrète mais menaçait de submerger sa conscience. Il était certain que leur course allait se terminer ici. Les prostituées qui l’avaient vu se faire gifler devaient déjà être en train de monnayer leur savoir à cette police américaine. Alors il abandonna son manteau dans la chambre et se traina en tee-shirt, autant qu’il le pouvait, dans ces escaliers obscurs sur les rampes duquel il laissa du sang. Il ne comptait pas fuir, mais simplement trouver une meilleure place pour le final de ce spectacle. Il la trouva dans l’immeuble en face, s’installant à l’étage derrière le rideau, attendant.

Plusieurs heures s’écoulèrent pendant lesquelles son regard caramel suivait ce va et viens d’hommes à la démarche trop assurée pour être simplement en quête d’un peu d’affection. Ces ruelles étroites dessinaient le parfait décors de la scène finale. Le piège se refermai, il ne manquait que son acteur principal, la raison de toute cette folie, de tous ces corps entassés. Alors, lorsqu’il apparut enfin au travers de la pluie cet homme au chapeau et à la carrure militaire, son cœur accéléra. Son visage se rapprocha un peu de la vitre pour mieux l’observer, l’épier, le détailler. Cheveux noirs plaqués, mâchoire rectangulaire de ces hommes qui savaient se faire respecter et une voix forte qui lui fit esquisser un sourire. Il était le capitaine de cette bande d’incompétents qui n’auraient rien réussi si l’esprit aiguisé de Maxwell en avait décidé autrement. Qu’importe. Elle était là, sa proie. La course était terminée mais la partie ne venait que de commencer. Sacrifier son fou signait le début des hostilités, le meilleur moyen d’obliger le roi à se découvrir, venir risquer sa couronne. Ce fut avec une jouissance qui étira son sourire en quelque chose de malsain qu’il se recula de la fenêtre, fermant les rideaux sur le groupe d’hommes qui chargeait l’immeuble d’en face. Epuisé et satisfait, il traina sa carcasse jusque dans le couloir où il s’écroula comme un miséreux à bout de souffle, relâchant son corps et laissant sa conscience le ballotter entre ce monde cruel et une obscurité où miroitait la rédemption.


One way or another, I'm gonna find ya
I'm gonna get ya, get ya, get ya, get ya
One way or another, I'm gonna win ya
One way or another, I'm gonna see ya
I'm gonna meet ya, meet ya, meet ya, meet ya
One day, maybe next week, I'm gonna meet ya
I'll meet ya, ah


(c) oxymort

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Lorenzo Melanoti
Lorenzo Melanoti



J'ai : 150 ans et je suis : en couple . Mon avatar est : Michael Malarkey . : Humanity is overrated  VTfG9SUs

et j'ai posté : 95 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 20/10/2016 pour mon profil et j'ai : 1539 points. Dernier petit détail, je joue également : Adrian Mara Dernier mot : :
Humanity is overrated  0rf9RNvY

"Call all my friends
Tell 'them I never coming back
'cause this is the end
Pretend that you want it
Don't react"

Humanity is overrated  M6kpHgXD


Age : 28

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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyDim 2 Fév - 0:23



humanity is overrated

Human emotions are a gift from our animal ancestors. Cruelty is a gift humanity has given itself.

◊ ◊ ◊

Les fines gouttes de pluie ruisselait le pare-brise de la Mercedes noire qui venait de se garer sur le bord d’une route peu fréquentée. A son bord, le capitaine St John plissa les yeux pour apercevoir son collègue qui venait de le rejoindre, son grand manteau beige toujours bien refermé. L’humidité ambiante n’aidait en rien cette atmosphère déjà pesante d’une découverte de cadavres. Cela faisait déjà quelques semaines que les cas s’enchainaient et que le capitaine avait perdu des heures de sommeil. A chaque fois qu’il pensait toucher au but, un élément venait contrecarrer son analyse et à force, il s’était persuadé que quelqu’un jouait avec lui. Avec toute la police sûrement mais avec lui en particulier et il en avait particulièrement horreur.

Depuis son entrée dans la police, Lorenzo St John avait gravi les échelons à une vitesse impressionnante. Sûrement était-ce dû au fait qu’il comprenait le mode opératoire des tueurs qu’il recherchait puisqu’ayant été lui-même été l’un d’entre eux. Le britannique avait eu du mal à s’acclimater à sa nouvelle vie en sortant des cages diaboliques de l’Augustine qui avaient eu raison de sa santé psychologique en plus de sa santé physique. Ce qu’il croyait être du passé s’était retourné contre lui dans ses excès de colère, ses nuits d’insomnie et ses crises de panique. Tout n’avait pas été rose, loin de là, et après 5 ans à essayer de reprendre sa vie en main, le destin lui avait offert l’opportunité de recommencer à zéro. Après l’ouverture de son école pour jeunes sorciers, loup-garou et vampires, Caroline Forbes était partie en Europe pour chercher un moyen pour ses enfants d’échapper à leur destin et à l’affrontement que rencontre tous les jumeaux de leur famille. Durant son voyage, la jeune vampire avait récupéré un remède contre le vampirisme et sa générosité l’avait poussé à l’offrir à Lorenzo. Une dette qu’il ne saurait jamais lui repayer.

Alors il était là. Après avoir quitté Mystic Falls, le désormais humain avait passé 4 ans en Italie et était entré dans la police, atteignant les grades les plus hauts assez rapidement. Mieux valait ne pas révéler son passé à ses collègues mais pour autant, cela était utile à leurs enquêtes.
Voilà 3 ans maintenant qu’il était capitaine de la police à Amsterdam. Et six mois que cette enquête lui avait été confié. Il avait l’impression de devenir fou, jamais cas ne lui avait posé autant de soucis. Soupirant, il attrapa une cigarette et sortit de la voiture pour rejoindre son collègue qui l’attendait, les mains dans les poches.

« Good evening captain. »

« Let’s not waste any time. Where is she ?»

« Over there. »

Son collègue lui indiqua les quelques personnes de la police scientifiques qui étaient en train d’inspecter les lieux, un peu plus loin. Le capitaine St John alluma une cigarette. La nuit allait encore être longue.



«What do we have ? » demanda-t-il en s’approchant du cadavre de la pauvre jeune fille dont ses collègues prenaient soin «For how long has she been dead ? »

« Not that long captain. »

L’un des scientifiques qui s’occupait de la petite brune au sol se redressa.

« But this time, whoever made this made a mistake. »

«A mistake ? He never does any mistake. »

Avec le temps, Lorenzo avait établi le profil de la personne qu’ils recherchaient. Un homme, sans aucun doute. Un homme intelligent, calculateur, qui savait ce qu’il faisait et réfléchissait à chacun de ses coups. Il ne l’imaginait pas vieux, pas plus de 40 ans. Avec les témoignages qu’il avait pu récolter, il avait représenté un homme brun, de type européen. Et pour ce qui est de son avis personnel, quelqu’un de psychologiquement instable qui voyait dans ses meurtres le moyen d’atteindre son but. Un but dont Lorenzo ignorait pour l’instant la substance.

« Maybe he didn’t think we would find her that soon » continua le médecin « But we found a fingerprint. The rain hasn’t erased everything yet. »

« Send this to the central and keep me updated »

Le britannique s’éloigna, son collègue à ses côtés.

« Seems like you’re doubting this. »

« This is too easy. He always covers his tracks and once of a sudden, we find something ? This feels wrong. »

« Even great killers make mistake captain. »

Il tira sur sa cigarette, l’air ailleurs un instant.

« I don’t know about this. »

« Maybe he wants us to find him. »

« We miss a purpose.

Lorenzo était persuadé d’une chose, dans son métier comme dans sa vie, on ne mène une action qu’avec une motivation sous-jacente. Personne ne tuait pour tuer. On tuait pour se prouver quelque chose. Pour se sentir puissant. Pour attirer. Pour se venger. Il y avait un million de raisons pour tuer mais celle-ci lui échappait encore. Les minutes et heures qui passèrent lui semblèrent une éternité pendant lesquelles il inspecta chaque centimètre du périmètre et tenta de retracer le parcours de leur tueur. Avec cette pluie, il était difficile de retracer avec précision son itinéraire routier mais il avançait un peu plus clairement que d’habitude. Encore une fois, il avait le sentiment que ce n’était pas normal mais il décida de faire confiance à ses collègues quand ceux-ci vinrent lui apporter le résultat et l’identité d’un possible suspect.

« We have lead captain. Maybe this is precisely what you were missing for the other cases. »

« Show me. »

Jack Lopez. 35 ans. Un orphelin qui avait connu les foyers, la rue et les boulots alimentaires. Si Lorenzo était bien placé pour savoir qu’on ne peut juger un homme selon son passé, celui-là semblait tout trouvé et correspondait assez bien à l’image du suspect qu’il s’en était fait. Intelligent mais sous-estimé, pré-disposition à la violence. Cela semblait simple. Toujours trop simple.

« He has been seen in town captain. Fighting with another man. »

Allons bon. C’était définitivement un profil intéressant mais était-il vraiment là, l’homme qui donnait tant de fil à retordre à Lorenzo depuis des mois ?

« Let’s not wait a minute captain, we need to question him, at least. »

« It still feels too easy. »

« We won’t risk anything with a… friendly chat. »

Lorenzo ne le sentait pas. C’était dans ses tripes, quelque chose n’allait pas mais il démarra pourtant la voiture pour quitter cet endroit, emmenant son équipe près d’un vieil hôtel en ville.  Une rapide question à la réceptionniste termina d’éliminer les doutes de son collègue. Effectivement, Jack Lopez avait été vu ici.  Il avait été si violent avec l’homme qui l’accompagnait qu’elle se demandait même s’il ne l’avait pas frappé une fois dans la chambre.

« This is our man captain. »

Devait-il reculer ? Chaque affaire avait sa part de doute. Celle-ci n’échappait pas à la règle mais les preuves étaient là. Ils se précipitaient. Cette affaire mettait toute l’équipe à cran, Lorenzo le sentait, c’était trop rapide, trop brusque. Était-il encore temps de reculer ? Et si leur tueur était vraiment là- haut ?

« Okay let’s get him. »

Et après avoir mit la réceptionniste à l’abri, le capitaine St John prit les escaliers. Trois agents restaient à proximité de l’ascenseur et cinq le suivaient. L’homme qu’ils chassaient était dangereux et l’arrestation promettait d’être musclée. Pour autant, il ne répondit pas aux sommations. Rien d’étonnant. Alors Lorenzo entra. D’une façon peu diplomate mais il entra.  Jack Lopez était bien là. Endormi autour de trois bouteilles vides, sentant l’alcool à plein nez. Mais en étant humain, Lorenzo aurait pu le sentir à un kilomètre tant l’odeur empestait la chambre. Et sur lui, du sang. Beaucoup de sang. Beaucoup trop de sang pour être celui de l’étudiante qu’ils avaient trouvé, certains endroits n’avait pas encore séché. Alors que ses hommes s’occupaient d’arrêter l’ivrogne qui ronflait dans le lit, le capitaine inspecta les lieux et ne mit pas longtemps à repérer les traces de sangs présentes partout. Il y avait un autre homme ici, selon la réceptionniste. Où était-il ? Était-ce l’une de ses victimes ? Il inspecta la salle de bain, essaya même de regarder en bas, par la fenêtre au cas où il avait sauté. Rien. Rien sous le lit. Alors il suivit les traces de sang qui menait dehors et qu’il n’avait pas vu en montant. Il était sorti.

« Captain, where are you going ? »

« We need the scientists here. Call them. I’ll be right back.»

Et il suivit la piste qui lui était offerte. Les traces de sangs continuaient sur la rampe d’escalier et se rendaient dans la rue où il…

« HELP ! I NEED HELP ! »

Lorenzo releva la tête vers la provenance de ce cri et tomba nez à nez avec une jeune femme, peu vêtue. Un coup d’œil suffit à la reconnaitre, c’était l’une des femmes qu’il avait vu en arrivant, l’une des trois qui leur avait donné le tuyau concernant Jack. Accompagné d’un homme beaucoup trop vieux pour elle, la jeune femme était visiblement rentrée dans le bâtiment d’en face et en était ressortie aussi vite, criant et les mains pleines de sang. Lorenzo ne perdit pas un seul instant pour entrer dans le bâtiment d’en face et se précipiter sur la silhouette allongée au sol.

« Sir ! Sir do you hear me ? »

Le britannique ne mit pas longtemps à s’apercevoir que le jeune homme sur lequel il venait de tomber était en mauvais état. Les connexions se firent bien rapidement, s’il ne faisait rien, le capitaine allait perdre son témoin clé. Et puis il ne comptait pas laisser quelqu’un mourir ce soir en plus de la jeune femme qu’il avait trouvé. Plaçant ses doigts sur le cou du brun, il s’aperçut vite qu’un pouls était toujours là. Très faible. Mais il était néanmoins vivant.  Son collègue qui l’avait heureusement suivi arriva rapidement.

« Get me an ambulance ! Quick ! »

Sa main sur l’épaule du jeune homme, Lorenzo se retourna vers lui et vit qu’il avait ouvert faiblement les yeux, l’air perdu. Comment était-il arrivé jusqu’ici ? Les traces de sang semblaient se diriger vers une autre pièce. Néanmoins, cette partie allait devoir attendre.

« Sir I’m the Captain St John, I will need you to stay with me alright ? Here, take my hand. »

Et il prit doucement sa main. Un repère physique pouvait l’aider à rester conscient, du moins jusqu’à l’arrivée de l’ambulance.

« You’re okay, I’m with you, I’m not leaving, focus on my voice… »

Et enfin, après un temps qui parut une éternité au capitaine, l’ambulance arriva. Le jeune brun avait refermé les yeux mais peut-être n’était-il pas trop tard. Alors Lorenzo suivit, dans l’ambulance et à l’hopital. Il passa la nuit à remettre les morceaux du puzzle en place, à contacter toutes les équipes déployées pour cette longue soirée et à récupérer toutes les informations. Vers 6h, il put entrer dans la chambre du témoin qui se reposait toujours et s’installa sur la petite chaise placée près du lit pour continuer à travailler. La nuit était définitivement très longue et alors qu’il récupérait les informations concernant le bâtiment où le jeune homme dans le lit derrière lui s’était réfugié, il sentit du mouvement. Se retournant, il vit qu’il avait enfin ouvert les yeux et se leva du bureau. Il était presque 8h, le soleil s’était levé et les rayons du soleil entraient doucement dans la chambre. Il s’approcha du lit, essayant de ne pas le brusquer.

« Good morning… »


Whatever happens, I'll leave it all to chance
Another heartache, another failed romance, on and on
Does anybody know what we are living for?
I guess I'm learning
I must be warmer now
I'll soon be turning, round the corner now
Outside the dawn is breaking
But inside in the dark I'm aching to be free


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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyVen 7 Fév - 21:43



humanity is overrated

Human emotions are a gift from our animal ancestors. Cruelty is a gift humanity has given itself.

◊ ◊ ◊

Alors Maxwell ouvrit les yeux. Le bruit autour de lui était lointain, presque comme un écho. La tête lui tournait et le sang battait encore à ses tempes avec force, l’obligeant parfois à de nouveau fermer les yeux. Pris au cœur de la tempête et des aller-retours de nombreux hommes, il tanguait comme un bateau de papier et ne trouvait aucun sens à toute cette agitation. Une odeur épouvantable vint le saisir à la gorge, un mélange de transpiration piquante et de sang frais. Il baissa les yeux sur son ventre et remarque que sa main était également rouge, la douleur perça alors et sa bulle d’inconscience éclata. Il releva les yeux et le vit, cet homme un peu plus loin aux épaules larges et au visage européen. Sa voix était étouffée dans le bourdonnement ambiant mais quelques extraits de ses cris rugis aux autres autour lui parvinrent. Le monde semblait d’un coup tourner autour de lui, centre de ces agitations, de ce bruit et de cette puanteur de mort. Quel rôle avait-il à jouer dans cet endroit, comment pouvait-il d’un coup être si important, si puissant ? Maxwell l’ignorait mais il voulait le découvrir. Un éclat nouveau vint illuminer son regard, marque de cette fascination soudaine qui le faisait rester immobile, une statue invisible qui ne subissait que les marques du temps. Le spectacle sous ses yeux se déplaça soudain après un cri rauque, l’homme ouvrit la marche d’un pas militaire, emportant les autres êtres qui gravitaient autour de lui et son univers dans sa foulée. Maxwell ne pouvait pas suivre, comme si ses jambes refusaient désormais de lui obéir après être resté immobile trop longtemps. Alors il resta la, statue oubliée, jusqu’à ce que le sang sur son abdomen dévore sa peau et le tissus qui la recouvrait, et que la bulle d’inconscience le dévore à nouveau.

Le bruit lointain était comme un écho, pas la réverbération du son à travers l’espace, mais bien à travers le temps. Il ouvrit les yeux pour se retrouver face à un visage presque familier. Il y avait quelque chose de rassurant dans ces deux yeux bruns qui le fixaient, quelque chose d’incroyablement tendre. « Sir I’m the Captain St John, I will need you to stay with me alright ? Here, take my hand. ». Il le savait, bien que confus, son esprit continuait à être si particulièrement aiguisé. Une pression sur sa main, le contact peau contre peau fit remonter à son cerveau l’information que tout ça était bien réel avec la violence d’une vague qui s’explosait contre une falaise écharpée. Un grognement vint écorcher sa gorge lorsqu’il sentit la douleur qui pulsait à ses côtes et il se demanda si Jack n’avait au final réellement heurté un point sensible. Autour de lui, des silhouettes commencèrent à s’ajouter, des policiers aux ambulanciers. Mais il s’en fichait, il le regardait toujours lui, qui gardait ses yeux dans les siens comme pour lui offrir un point d’ancrage. Alors il les dévorait ces iris terreux qu’il avait fantasmé, scrutant les reflets et les ombres attendant, que quelque chose de divin ne lui réponde. L’odeur du sang était là, encore là et le bourdonnement du reste de l’univers ne parvenait pas à décrocher son intérêt mais son cœur qui ne parvenait pas à maintenir la réalité à sa portée autorisa de nouveau cette bulle d’inconscience à l’envelopper, la matière gagnant son coup contre l’esprit.

Une ambiance familière l’accueilli dès son retour à la réalité. La blancheur immaculée des hôpitaux, le rythme des machines et l’amidon des draps étaient communs à tous ces édifices où les hommes se prenaient pour Dieu, quel que soit les endroits. Une légère odeur d’alcool avait remplacé celle du sang et la lumière fausse de ces ampoules blanches venait remplacer le soleil qui ignorait ce pays marin trop souvent. Son corps était presqu’une poupée de coton tant la faiblesse qui le clouait dans ce lit était forte. Son esprit était encore un peu embrumé mais rien de ce que l’homme pouvait concevoir ne pouvait l’empêcher de poser ce regard si particulier sur le monde, comme une couleur que lui seule pouvait concevoir. Il tourna la tête vers la fenêtre alors que soudainement, le soleil avait décidé d’apporter sa contribution à la scène.

« Good morning… »

Cette voix, il la connaissait. Elle faisait écho à travers le temps et elle venait se coudre autour de ces deux iris terreux qui l’avaient fasciné. Il tourna la tête vers lui et l’observa. Là debout devant lui, il perdait le caractère divin de ses fantasmes. Qu’importe, la réalité savait se teindre d’ennui quand il le fallait. Lui-même l’avait appris. Les sirènes de police n’avaient pas sifflé la fin de son jeu de chasse mais simplement le début d’une nouvelle partie.

Who are you ?

Oh comme il le savait, il connaissait par cœur toute information sur laquelle il avait pu mettre la griffe. Mais, il était tel l’hagiographe auquel on aurait menti, certaines questions restaient en suspens, parfois retournée, parfois réécrite, le rendant fou. Le théâtre s’ouvrait autour de lui et il connaissait son rôle bien que son compagnon de scène n’ait sans doute pas réelle connaissance de ce qui l’entourait. Maxwell avait scénarisé tous les options comme un maitre des échecs. “Who are you ?” était simplement une première phrase lancée dans le scénario qui les amènera à défiler les histoires et les pensées jusqu’à ce qu’il puisse enfin savoir. Il porta de nouveau son regard vers ses yeux, le scrutant, cherchant à voir entre ces paupières fatiguée cette lumière providentielle qui lui manquait tant, travestissant son intérêt malsain en une inquiétude innocente.

One way or another, I'm gonna find ya
I'm gonna get ya, get ya, get ya, get ya
One way or another, I'm gonna win ya
One way or another, I'm gonna see ya
I'm gonna meet ya, meet ya, meet ya, meet ya
One day, maybe next week, I'm gonna meet ya
I'll meet ya, ah


(c) oxymort

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Lorenzo Melanoti
Lorenzo Melanoti



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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyMar 25 Fév - 21:41



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◊ ◊ ◊



Le jeune homme dans le lit était définitivement bien amoché. Sa lèvre et sa pommette gonflée étaient la preuve du passage à tabac qu’il avait subit la veille mais ces blessures-ci étaient superficielles en comparaison de ce qui inquiétait vraiment Lorenzo, les coups qu’il avait reçu plus bas. Ses cotes avaient subi plus qu’il ne l’avait cru au départ et les médecins qui s’étaient occupé de lui avaient craint pour sa vie pendant l’intervention. Heureusement, il avait survécu mais son corps allait mettre un moment à s’en remettre. De plus, Lorenzo avait été informé de blessures plus anciennes, ce n’était donc pas la première fois. Jack Lopez était définitivement une piste évidente qu’il ne pouvait négliger.

« Who are you ? »

La petite voix étouffée du brun vint briser le silence et Lorenzo attrapa une chaise pour venir à ses côtés. Rester en position « dominante » en le regardant de haut n’était pas le meilleur moyen d’instaurer un climat de confiance et après ce qu’il avait vécu, l’ancien vampire ne voulait pas le brusquer.

« My name is Lorenzo St John. I work with Interpol and yesterday, I found you… »

Le jeune homme leva un sourcil, l’air visiblement intrigué par ce qu’il lui disait. Il lui fit donc un sourire sincère et enchaina d’une voix douce.

« What’s your name ? »

Il devait avancer petit à petit, pas à pas. La vérité finissait toujours par ressortir, pourvu qu’on lui en laisse le temps. Ainsi, il pouvait voir si la mémoire, à court comme à long terme du jeune homme et son cerveau en général avaient été touchés.

« I’m Maxwell. Maxwell Snyder. »

« Alright Maxwell. Do you remember anything of last night ? »

« I was with Jack. He…drank. And got angry. »

Les mots du dénommé Maxwell sortaient de façon assez mâchée de sa bouche, sa lèvre gonflée n’aidant pas à la compréhension. Alors Enzo eut un petit sourire tendre et posa sa main sur l’épaule qui n’était pas blessée du jeune homme, l’intimant ainsi à ne pas continuer son récit pour l’instant.





« Perfect. You need some rest, you’re safe here. No one can hurt you, I will take care of this. »

Avec ses mots, Lorenzo eut un mouvement de tête qu’il voulait convaincant. En réalité, quelque chose ne collait pas dans toute cette histoire et si le capitaine ne voulait pas brusquer un blessé, il considérait également sa piste intéressante. Le fait qu’il ait été blessé par Jack Lopez n’expliquait pas sa présence à ses côtés surtout après un meurtre aussi frais. Alors il allait garder un œil sur ce jeune homme et obtenir les informations dont il avait besoin. Il était persuadé que Maxwell en savait plus qu’il ne le laissait sous-entendre et effectivement, il allait faire en sorte que personne ne l’approche. Son cas lui appartenait.

Après cette nuit plutôt chargée, le capitaine St John se rendit enfin au bureau pour récupérer les informations dont il avait besoin et rentra à son appartement. Comme toujours, aucune lumière n’animait le couloir et seule la voix de la télévision de ses voisins apportait la preuve que quelqu’un d’autre vivait dans ce vieil immeuble. Tournant la clé dans la serrure, il entra chez lui, ne retrouvant comme d’habitude personne. S’il y avait une chose qui n’avait pas changé depuis ses années de vampirisme, c’était sa solitude.




S’habituer à vivre une vie humaine n’avait pas été évident au début et rapidement, Lorenzo avait dû faire face à des démons auxquels il n’avait jamais fait vraiment attention. Reposant son verre de bourbon sur le bureau, son poing se serra légèrement en luttant contre l’envie de s’en resservir un autre.


La journée avait été longue. Elle avait été dure et la fatigue commençait à lui jouer des tours mais s’il s’accordait un verre de réconfort, jamais ne devait-il s’accorder plus. Etant vampire, le problème de l’alcoolisme n’en était pas vraiment un, n’ayant jamais vraiment la possibilité d’être alcoolisé mais en tant qu’humain… Ce n’était pas la même histoire et ses années d’étude pour entrer dans la police avaient été jonchée d’un alcoolisme latent dont il ne s’était débarrassé que très récemment. Il y avait l’alcoolisme et il y avait la solitude, ce monstre dévorant dont il ne savait se débarrasser. La paranoïa le rongeait et à chacune des relations qu’il avait pu construire, il avait tout gâché. Il ne faisait plus confiance à personne et si cela était pratique dans son métier, ça l’était moins dans sa vie personnelle. C’était même fatiguant. Lorenzo était fatigué et comme à chaque fois que ses pensées les plus négatives reprenaient le dessus, il ouvrit ses dossiers et plongea son attention dans son enquête, le seul moyen qu’il avait trouvé pour distraire son esprit de pensées trop négatives.

Une semaine plus tard…


Entrant dans un dinner plutôt fréquenté, Lorenzo enleva son képi et se rendit quelques tables plus loin, rejoindre la personne avec laquelle il avait rendez-vous. Il ne mit pas longtemps à la trouver, il ne l’avait pas quitté de la semaine, il aurait maintenant pu dessiner les traits de son visage les yeux fermés à force de guetter les signes d’un éventuel mensonge. Avec un sourire, Lorenzo s’installa en face.

« Captain St John... »

« Maxwell Snyder. »



Car c’était bien lui, fraichement sorti de l’hôpital que Lorenzo venait rejoindre. La semaine avait été bien remplie et très instructive et si Maxwell n’était pas au courant de 50% de son dossier, un cas entier avait été ouvert sur lui et il était essentiel de ne négliger aucune piste. Alors le capitaine ne le lâchait pas d’une semelle, au risque de paraître légèrement invasif. Cependant, Lorenzo sentait que Maxwell était bien plus intelligent que la plupart de ses collègues ne semblaient le penser. Il calculait chacun de ses mots. Chacun de ses gestes. Les micromouvements que Lorenzo guettait lui en apprenait beaucoup et s’il lui avait donné rendez-vous aujourd’hui, c’était pour pouvoir s’entretenir avec lui sans la présence de ses collègues qui avaient été une gêne considérable dans leurs échanges.

« I thought I was done with questionning. »

« Oh you are. Almost. There is one person you’re not done with yet. »

Maxwell leva un sourcil comme pour lui intimer de lui en dire plus.


« Me, obviously. »

Son voisin d’en face eut un sourire en coin et Lorenzo se mordit la lèvre un instant. S’il ne voulait pas se l’avouer, pour le bien de son enquête, l’ancien vampire appréciait néanmoins ses entrevues avec Maxwell plus qu’il ne devait en faire part à ses collègues. Le jeune homme était une mine de connaissances, pas forcément utiles pour son enquête mais passionnantes pour Lorenzo et le temps qu’il passait avec lui semblait passer plus rapidement. Ce rendez-vous était-il une excuse pour le revoir ? Lorenzo aurait préféré se faire asperger de verveine en étant encore vampire que de l’avouer.



Whatever happens, I'll leave it all to chance
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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyMar 25 Fév - 23:33



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◊ ◊ ◊



Qu’est-ce qu’elle était jolie cette poupée de cire. Ses longs cheveux bruns se balançaient au rythme de ses hanches alors que les regards des hommes tanguaient sur ses seins, menacant à tout moment de chavirer. Ses mouvements sinueux n’avaient qu’un seul but, attirer son attention. Alors parfois elle croisait son regard, parfois elle le fixait mais jamais elle ne s’approcha. Prise dans son égo de favorite, il était impensable qu’elle s’abaisse à un tel niveau. Alors elle chassait comme elle en avait l’habitude, bougeant ses courbes parfois contre un appât, parfois guidée par la seule musique. Un sourire étira ses lèvres repulpées lorsqu’enfin un verre lui fut apporté. C’était inutile de lui indiquer d’où il venait, elle avait gagné. Qu’est-ce qu’elle était jolie cette poupée de cire. Ses longs cheveux bruns recouvraient son visage, déplacés par la terre qui venait la masquer alors que ses hanches reposaient un peu plus loin.

La femme assise face à lui était une autre poupée de cire mais, n’avait pas le même rôle que sa consœur dans cet acte. Elle avait le dos droit de ceux qui ne déposaient jamais les coudes sur la table mais sa robe qui dévoilait ses cuisses trahissait une intense envie de rébellion. Alors il l’écouta se présenter, la compassion dans sa voix était fausse et il le savait. Son cas sanglant était une explosion de couleur dans sa vie morne et la fascination morbide qui l’avait poussée sur les bancs de l’université trouvait enfin satisfaction en la personne de Maxwell. Alors il l’écouta poser ses questions et griffonner quelques mots clés derrière un bloc de feuilles. Isolde était ainsi la première à devoir expliquer la situation à Maxwell, comme s’il n’en n’avait pas dessiné tous les angles. Il comprit bien vite à quel point elle désirait se rendre importante aux yeux de la police, à quel point cette fascination qui faisait briller ses yeux allait la conduire à sa perte. Alors, à la fin de l’entretien, il lui accéda à sa requête, révélant un élément de langage  qui nourrirait ses fantasmes interprétatifs et donnerait à la police un éclairage nouveau, soulignant l’importance que Maxwell voulait bien donner à cette psychologue, poupée de chaire. Les enquêteurs n’avaient aucune idée du lien qui unissait Jack Lopez et Maxwell Snyder et il lui livra cette effluve de romance malsaine qu’il avait construite. Il connaissait les livres qu’elle avait étudiée, il connaissait les cas qui les ponctuait et pouvait dessiner les conclusions de son rapport avant qu’Isolde n’en n’ait l’idée. Jack était ce monstre de manipulation et de coercition qui viendrait ajouter quelques pages supplémentaires à étudier pour les futurs étudiants.

Les jours passaient et les badges médicaux étaient toujours bien plus présents que les insignes de police. L’accent irlandais de son père résonna au téléphone et les deux hommes conclurent que sa mère devait rester en dehors de cette histoire. Cadell ne doutait pas une seule seconde de l’innocence de son fils et lui promis d’être là dès le lendemain avec un avocat.  Maria par contre n’était pas en état de se déplacer. La maladie qui rongeaient ses mouvements depuis tant d’années détruisait maintenant son cerveau, débilitant la pauvre femme qui n’avait pas besoin d’être impliquée dans une affaire si sordide. Alors Maxwell parla longtemps avec son père et ce vautour encostumé qui n’hésitera pas à se faire fer de lance de la prochaine bataille juridique. Le jeune médecin ne doutait pas de son efficacité, ni du bouclier que représentait son père mais il jouait sa propre partie à un niveau bien différent.

Le bruit du dîner faisait siffler ses oreilles. Le restaurant se situait de l’autre coté de la rue ou résidait temporairement Maxwell. Alors que Jack ne connaissait que la froideur d’une cellule, lui disposait d’un de ces lits trop blancs pour continuer de soigner ses cotes mais surtout assurer le suivi psychologique auquel la police était contrainte. En attendant son retour aux Etats-Unis, il avait été placé dans un centre psychiatrique, plus précisément dans une aile qui accueillait, dépressifs légers en quête de sens et victime d’abus. Isolde se présentait régulièrement à son chevet et si son avarice de mots renforçait la détermination de cette quarantenaire à briser cette fausse barrière défensive qui n’existait que pour son scénario, la façon dont il détournait le regard ou faisait trembler sa voix lui assurait un rapport conforme à ses attentes. Il s’assit à une table, attendant celui qui s’était fait son garde du corps cette semaine, abimant un peu plus l’aura divine fantasmée, rendant plus réel le monstre de ses rêves. Il appréciait leurs discussions et le fait que son avocat n’éprouvera aucune gêné à s’en servir comme élément à charge si l’affaire se faisait trop sinueuse. Pourtant elles avaient toujours été courtes, entre deux visites d’infirmières. Le fameux capitaine St John ne posait pas de question directe et Maxwell se doutait qu’il cherchait à se faire une idée de qui il était vraiment, renvoyant à Maxwell le reflet de ses propres interrogations. Alors, comme avec Isolde, il ne disait jamais rien mais livrait ponctuellement regards déviants ou éléments de langage qui viendraient nourrir leur délire interprétatif. Pour l’intérêt du jeu, il décida d’orienter les deux vers des pistes qui, si elles s’emmêlaient, ne restaient pas moins différente.

Il était encore une fois assis face à lui et Maxwell savait très bien qu’il n’avait pas choisit l’endroit au hasard. Bien qu’il soit toujours loin des locaux de polices, les petits bureaux étouffants que le centre hospitalier avait mis à leur disposition n’évoquaient pas autant la discussion à cœur ouvert qu’une part de tarte après un bon repas. Les odeurs salées et le bois des tables contrastait avec cette Amérique qui vivait à mille à l'heure de l'autre coté de l'océan.

« I thought I was done with questionning. »

Il lui fallait bien commencer sur la défensive. S’il laissait croire qu’il ne connaissait ni les sempiternelles méthodes de la police et qu’il avait quelque chose à cacher, c’était bien pour entretenir ce climat d’attention permanente qui ne lui déplaisait pas.

« Oh you are. Almost. There is one person you’re not done with yet. »

Il se doutait bien que face à un cas pareil, même avec un coupable servi sur un plateau d’argent, les investigations n’allaient pas s’arrêter là. Mais il voulait bien faire semblant de le croire, de la même façon que le policier faisait semblant d'accrocher à son scénario de victime innocente.  

« Me, obviously. »

Le sourire qu’il affichait, l’éclat dans ses yeux, la hauteur du pitch à la fin de sa phrase attira l’attention de Maxwell. S’il entretenait ses propres fantasmes autour du capitaine St John, qu’en était-il de ce dernier ? Evoquait-il chez lui la même fascination morbide que chez cette chère Isolde ou leur quête mutuelle de voir au-delà du miroir avait, comme pour lui, une origine plus profonde ? Il ne pouvait pas en être certain à ce moment. La douleur qui dormait dans ses cotes l’empêchait de s’étirer ou de simplement trop bouger, alors il resta telle une statue face à lui.

« When will we go back in the US ? », demanda-t-il comme pour changer de sujet, feignant un agacement.

L’information lui avait déjà été livrée par son avocat mais puisque le capitaine St John croyait avoir décelé chez lui une propension à l’échange d’informations, il nourrissait un peu plus ce délire que le policier entretenait à son sujet. S’il croyait pouvoir le comprendre et dénouer cette affaire, il méritait également une chambre dans cet hôpital psychiatrique. Maxwell n’avait aucune intention de l’approcher de la vérité tant qu’il ne serait pas certain que ces deux iris terreux cachaient cette chimère après laquelle il courait depuis des années. Alors il le fixa un instant, questionnant un peu plus ce qui se cachait derrière. Le sourire que le capitaine affichait le détourna de son obsession une seconde et il finit par grimacer, témoignant d’un agacement feint.

La discussion se poursuivit et la lumière du soleil venait parfois se faufiler entre les nuages pour venir projeter leurs ombres sur le sol trahissant la nature monstrueuse des deux hommes. Leur assiettes se vidaient lentement et Maxwell décida alors de s’amuser un petit peu. Son regard se fit plus baladeur pendant plusieurs minutes, sinuant entre les assiettes, la fenêtre et le menu. Il jouait avec ses mains et finit par fixer de nouveaux leurs iris pour demander avec une peur feinte.

« Where is Jack ? »




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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyMer 26 Fév - 0:20



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◊ ◊ ◊



Le visage du jeune brun restait étonnamment froid et un instant, Lorenzo crut déceler de l’agacement dans sa voix au moment où il lui demanda quand est-ce qu’ils retourneraient aux Etats-Unis. Un instant, Lorenzo eut une pensée qui l’étonna. Poser cette question aurait pu s’apparenter à être si sûre de son innocence qu’être laissé en paix était la seule chose qui importait mais cela était-il feint ? L’ancien vampire était persuadé que Maxwell réalisait l’ampleur du cas dans lequel il était plongé et après avoir visualisé les vidéos de ses entrevues avec les psychologues, il commençait à se demander s’il ne jouait pas avec eux.

Alors il resta évasif, signalant par un « Soon » une réalité sur laquelle il préférait laisser planer le doute. La conversation avança petit à petit, revenant sur des sujets dont Maxwell avait parlé à ses psychologues mais pour lesquels Lorenzo voulait observer les réactions. Il avait cette impression, dans ses tripes, que tout était calculé, chaque millimètre de ses mouvements mais plus il avait cette impression plus son cerveau lui disait à quel point il était parano. Combien de rendez-vous avait-il eu qui avaient tourné au vinaigre parce que ses tripes lui disaient que la fille se moquait de lui ? Comment de nuits avait-il passé à se retourner le cerveau sur des questions qui n’étaient épineuses que pour lui ? Beaucoup trop.

« Where is Jack ? »

La voix de Maxwell trahissait d’une certaine inquiétude et encore une fois, Enzo eut un doute. Était-il inquiet pour sa sécurité ? Plusieurs théories naissaient et mourraient aussi vite, celle d’un couple dont Maxwell n’avait pas réalisé la portée mais surtout celle d’un Jack manipulateur qui avait emmené Maxwell dans cette spirale de violence sans que ce dernier ne s’en aperçoive. C’était cette version qui avait retenu l’attention des psychologues, une manipulation mentale, un Jack ayant tout calculé depuis le début. Lorenzo n’y croyait pas. Le potentiel qu’il avait devant ses yeux le fascinait, c’est comme s’il y avait un monde derrière auquel il ne parvenait pas à accéder.

« He will be transferred to the US really soon. He’s in big troubles, we have a lot of prooves against him. »

Beaucoup trop même. Plus le temps passait plus le chemin semblait évident et ses collègues se réjouissaient de cette piste toute tracée qui semblait mener à la condamnation évidente de Jack Lopez. Lorenzo ne se réjouissait pas. Jack n’était pas une bonne personne, il n’avait besoin d’aucun pouvoirs psychiques pour le ressentir, en plus de sa violence manifeste et de son implication pour meurtre mais il n’arrivait pas à se convaincre qu’il était le génie derrière ce tableau.

« Jack is… An ideal criminal. He’s violent. He has this huge past, he’s related somehow to every crime scenes…It’s no secret that every one in Interpol want him down. »

« But not you. »

Cette réplique venait de sécher Lorenzo qui acquiesça d’un mouvement de tête. Était-il sage de révéler ainsi des éléments de son enquête et de ses soupçons à l’un des suspects ? Certainement pas. Mais Lorenzo voulait instaurer ce climat d’une certaine confiance et rien ne se ferait s’il ne faisait pas le premier pas. Un instant, il joua avec son verre, cherchant ses mots.

« This seems too perfect to me. I always thought someone was… playing with us. With me. I felt it in my bones, this case was way deepers than just murders. »

Maxwell ne réagissait pas. Prostré dans sa chaise, il écoutait, attentif d’une expression que Lorenzo ne savait pas encore traduire.

« And then we got Jack. I should be relieved but something is not right. Something in him tells me I’m not seeing the big picture here. »

« What does it have to do with me ? »


« I can’t help but thinking you’re the one who will make me see everything clearly Maxwell. »


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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyLun 9 Mar - 22:47



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◊ ◊ ◊



La question trouva une réponse rapidement. Le capitaine lui indiqua que son ancien amant retrouvera bien vite le sol américain, des menottes aux poignets. Maxwell n’était pas étonnée. Jack était présumé coupable par la loi américaine. La police tenait à prouver son efficacité et rajouter un nom mexicain à la liste des candidats à la peine de mort fera sans doute très plaisir à un électorat de droite. Alors il hocha simplement la tête, n’éprouvant toujours aucune culpabilité face au destin funeste qu’il avait manigancé.

« Jack is… An ideal criminal. He’s violent. He has this huge past, he’s related somehow to every crime scenes…It’s no secret that every one in Interpol want him down. »

Tout le monde se plaisait à se peindre unique et différent et il n’y avait aucun doute que s’il évoquait la situation de cette façon, c’est qu’il ne croyait pas à ce rapport auquel il était en train de participer. Maxwell l’invita ainsi à lui en dire plus, contre tout bon sens.

« This seems too perfect to me. I always thought someone was… playing with us. With me. I felt it in my bones, this case was way deepers than just murders. »

Il hocha simplement la tête et son regard descendit sur l’omelette à moitié mangée dans son assiette. Son instinct ne le trompait pas, le monstre murmurait à l’oreille de l’homme, le prévenant d’un danger encore plus grand.

« And then we got Jack. I should be relieved but something is not right. Something in him tells me I’m not seeing the big picture here. »

Le tableau se dessinait lentement, les esquisses des corps n’étaient que des traits de crayons mais Maxwell se demanda un instant si le capitaine viendrait un jour à comprendre le rôle qu’il avait à jouer. Il demanda simplement ce que cette intuition avait avoir avec lui comme s’il ne savait pas.

« I can’t help but thinking you’re the one who will make me see everything clearly Maxwell. »

Il ne put s’empêcher de relever son regard vers lui, détaillant pour la millième fois ces iris terreux, trouvant dans les nuances brunâtres une once d’or pour la première fois. Cet éclat précieux se refléta dans ses traits alors qu’il arbora pour la première fois ce demi-sourire si unique. Sa proie avait-elle une seule idée du canevas qui se déchirait de traits grisonnant ?  Maxwell n’en savait rien et son intérêt était piquée à vif. Il allait s’emparer de cette once d’or si précieuse avant qu’elle ne soit noyée pour en faire la couleur maitresse de son chef d’œuvre.

Les couleurs ne faisaient que se disputer son attention corps après corps . Les nuances vibrantes se mélangeaient comme dans une orgie mais aucune de ces unions batardes ne donnait naissance à une once d’or. Alors Maxwell restait là à regarder ces visages défiler face à lui. Les iris maquillés d’Isolde l’ennuyaient pendant que son esprit était occupé à trouver un moyen de faire renaitre cet éclat divin qu’il avait surpris chez le capitaine. Le regard fatigué du psychiatre collait parfaitement à l’ennui malsain qui animait les corps prisonniers de ces murs blancs. Cet homme faisait parti du décors et ses marmonnements vulgairement grognés entre les poils de sa moustache lui faisaient perdre le fil de ses pensées. Ce ne fut que lorsqu’Isolde mentionna dans une blague fine la combinaison explosive de l’inclinaison freudienne de son chef et de ses problèmes de couples que Maxwell comprit où il lui fallait creuser.

Maxwell tenait de nouveau sa position près de la fenêtre. Le jardin qui s’étendait devant lui se peignait d’ombres dans une de ces nombreuses nuit sans lune dans ce pays froid. La nuit était toujours propice à tous les fantasmes, les recoins familiers devenaient antres de monstres et les arbres dénués de vert rappelaient des mains arthritiques prêtes à entrainer dans leurs profondeur le premier fou qui s’approcherait. Le calme des heures sombres étaient toujours propices à la réflexion, comme si chaque nuit, un canevas vierge lui était offert. Plusieurs nuits s’écoulèrent ainsi jusqu’à ce que son calme si cher soit déchiré d’un coup d’un seul, faisant trembler le monde autour de lui avec la violence d’une vague qui viendrait s’écraser contre les parois grisâtres d’une falaise nordique.  

L’agitation qui l’entourait faisait écho à des souvenirs qui revenaient sans cesse. Les patients de l’aile s’amusaient d’un quelconque jeu dans la salle commune dans laquelle et Maxwell s’appuyait toujours près de la fenêtre, observant le jardin. Cette fois, son regardait suivait une silhouette qui avançait sur l’allée de graviers ocreux, son long manteau noir chahuté par les vents marins. Les lumières rouges et bleues se réverbéraient successivement sur la toile et les bruits du monde extérieurs ne parvenaient pas à franchir les murs épais de ce qui devait être un havre de paix pour les plus fragiles. Alors il attendait, observant toujours le spectacle qui se déroulait de l’autre coté de la vitre. A l’intérieur de la forteresse de pierres cendrée, les pas se faisaient de plus en plus pressés en rythme avec les battements cardiaques affolés. La pauvre équipe de nuit constituée de deux infirmières pour une quarantaine de patients répondait aux questions des hommes en bleu. Les patients avaient été gardés bien à l’écart mais, poussé par sa curiosité, Maxwell trouva une sortie loin des regards pour s’approcher du cœur de la tempête. Le nombre d’employés sinuant dans ces couloirs blanchâtres était plus impressionnant qu’il ne l’aurait cru, l’obligeant à constamment changer sa direction dans ce dédale. Cette langue atroce qui résonnait contre toutes les portes le coupait des précieuses informations et l’obligeait à s’enfoncer plus profondément dans la tanière du monstre.

Il trouva son bonheur à l’angle d’un couloir alors qu’on expliquait en anglais à une étudiante la raison de toute cette agitation. Un patient avait tué le chef de service de plus d’une trentaine de coups de couteaux avant de démembrer le corps et de mettre fin à ses propres jours. Personne ne comprenait ce qui lui avait pris et c’était pendant le changement entre l’équipe de nuit et de jour que quelqu’un avait retrouvé la scène. Une rapide vérification mentale de la liste des patients et des idiots enfermés dans la salle qu’il avait quittée lui permis de mettre le doigt sur le visage de cet homme d’une quarantaine d’années à l’air si paisible et au regard gris. Maxwell en avait assez entendu et revint sur ses pas, souhaitant éviter d’attirer l’attention sur ses propres démons. Il se figea un instant pour voir passer devant lui un brancard avec un corps entièrement recouvert d’un drap noir épais. Il n’était pas nécessaire d’avoir fait médecine pour savoir que les morceaux arrachés avaient grossièrement été assemblés pour donner l’illusion que le massacre n’était pas si répugnant. Il regarda le convoi passer devant lui sans la moindre émotion, seulement une petite satisfaction à l’idée de savoir qu’avec tout le sang qu’il avait versé, le vieux moustachu ne faisait plus qu’un avec les murs plus si immaculés de son hôpital.

Il se retourna pour revenir à son déguisement de patient lambda lorsqu’il se retrouva face à lui. Son long manteau de toile noire était mouillé et le capitaine fut surpris un instant de trouver son principal suspect hors de la salle où les patients avaient été confinés. La surprise ne dura qu’un instant, comme une introduction à la renaissance de cette once d’or que Maxwell aimait tant. Un demi-sourire réapparu sur le visage du médecin, plissant la peau autour de ses yeux, éclairant son regard sombre, heureux d’avoir trouvé l’enchantement pour faire naitre cet éclat divin qui le fascinait tellement. Le voilà ce pigment rare qui allait enterrer les traits charbonneux de son esquisse pour donner naissance à l’œuvre, un art cru aussi laid qu’élégant.

« Hello Captain St. John »


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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyLun 16 Mar - 23:57



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◊ ◊ ◊


Si le capitaine St John comptait sur ce repas pour y voir plus clair dans son enquête, il en était ressorti plus troublé que jamais. Son suspect, puisqu’il se devait de l’appeler ainsi, ne l’avait guère aidé et si Lorenzo était en généra l plutôt doué pour repérer les mensonges ou les cachotteries, il n’avait, cette fois ci, rien repérer et pourtant, il avait cette impression bizarre de ne voir que ce que Maxwell voulait lui montrer. Le jeune américain était-il seulement réservé ? Cette entrevue tournait en boucle dans sa tête, le petit sourire en coin qu’il avait arboré et cette barrière entre eux qui commençait doucement à se fissurer. Était-ce seulement dans sa tête ? Finalement le capitaine ne prit pas le temps de s’éterniser au bureau et rentra chez lui avec l’idée bien en tête de débriefer de ce qu’il s’était passé aujourd’hui. Seulement, en arrivant devant la vieille porte qui constituait son logement pour l’enquête, Lorenzo se pinça la lèvre inférieure. Il y avait un bracelet accroché à la poignée. Et ce bracelet, Lorenzo le connaissait.

« Hi captain… »

Cette voix haut perchée et cet accent prononcé lui vrillèrent les tympans et en enlevant sa veste, il se retint de ne pas rouler des yeux.

« Good afternoon Candice. »



Contrairement à ce qu’on aurait pu croire en la voyant, Candice n’était pas une prostituée trainant près de son appartement mais la propriétaire des lieux. Vivant dans un appartement du dernier étage et croisant son voisin tous les jours, la jeune femme s’était intéressée de plus près à ce policier d’Interpol et finalement, après quelques verres échangés, l’ancien vampire avait cédé, entre adultes consentants, à ses avances. Evidemment, depuis ce jour, leurs entrevues s’étaient faites plus nombreuses et elle aimait lui faire de petites surprises de ce style possédant le double des clés. Pour autant, et bien qu’étant un plaisir charnel plutôt appréciable, coucher avec Candice était la dernière chose à laquelle il aspirait aujourd’hui.

« I thought you could…Want a distraction…From work. »

« That is a nice offer but in fact, I do need to work. »

« Oh come on… Can’t you give yourself an hour ? »

Et se disant, elle laissa tomber la veste qu’elle avait emprunté dans le placard d’Enzo pour se retrouver totalement en sous-vêtements devant lui.

« I promise I will make it worth it… »

« I don’t doubt that. But I have things to do. I’m sorry Candice but not today. »

Et c’est après deux autres essais et en fulminant que la jeune blonde s’en alla, frustrée. Lorenzo lui ne s’en préoccupa que le temps de fermer la porte à clés derrière elle, le visage de Maxwell s’imposant à lui une nouvelle fois. Il attrapa son calepin dans lequel il avait prit des notes, son ordinateur et s’installa sur son canapé, l’après-midi allait être peu agité.

Deux semaines plus tard…


Ce matin-là, Lorenzo était tombé sur un os. Un de plus. Jack Lopez avait été ramené aux Etats-Unis la veille et ce jour-là, la dernière piste pouvant mener à quelqu’un d’autre que lui venait de s’effondrer. Absolument chaque élément de l’enquête annonçait la condamnation de l’homme qu’ils avaient arrêté et à présent, Lorenzo devait s’occuper de la paperasse concernant le rapatriement de Maxwell Snyder aux Etats-Unis. Le jeune homme n’était pas sorti de l’hôpital dans lequel il avait été admis quelques semaines plus tôt et le capitaine ne l’avait pas revu depuis de longs jours. C’était trop calme, on ne lui avait confié aucun nouveau cas en attente de leur retour aux Etats-Unis, simplement de la paperasse et à force, Lorenzo s’ennuyait. Pour éviter de trop penser, il avait trouvé refuge dans les bras de Candice et ce soir, principalement, elle était encore là. Calée sur son torse, la jeune femme lui parlait de toutes les choses qu’elle pourrait lui montrer à Amsterdam, de tout ce qu’il y a de beau qui ne se voit pas au premier abord, de cette ville qui n’avait pas fini de montrer tous ses secrets. Un instant, le vampire se surpris à imaginer une vie plus tranquille, loin des meurtres.

Un instant il descendit son regard sur Candice qui le regardait avec des yeux brillants mais au fond, il savait très bien ce qu’il en était. Jamais ne pourrait-il se laisser complètement aller avec elle. Jamais ne pourrait-elle briser cette carapace qu’il s’était construit et en ce sens, elle ne le connaissait pas vraiment et n’appréciait que ce qu’il voulait bien lui montrer. Elle ne connaissait pas son passé, ses épreuves, ni même son ancien statut de vampire. Et en soit, jamais ne pourrait-il prétendre à une vie normale, pas avec elle. Elle ne le connaissait pas. Il chassa donc cette idée de son esprit et se concentra sur l’instant présent quand son portable sonna sur sa table de chevet. Quelques secondes après, Enzo était debout et attrapa son pantalon.

Prévenu par son collègue de la situation, Lorenzo venait d’arriver sur les lieux. Un meurtre horrible avait eu lieu à l’hôpital psychiatrique où Maxwell était enfermé et l’ancien vampire s’était précipité. En quelques mots, il avait appris que tous les patients avaient été regroupé dans un même endroit pour éviter tout dérapage et alors qu’il s’y rendait, une voix le fit se stopper.

« Hello, Captain St John. »

Quelques mètres plus loin, dans le couloir, la voix de Maxwell Snyder venait de le couper dans sa progression. Un instant, le cœur du capitaine se fit plus léger mais une nouvelle interrogation vint noircir le tableau.

« Maxwell hey… »

Il leva un sourcil, intrigué.

« Why aren’t you with the others ? »

« I was… Curious. To see what’s going on here. »

« You don’t look like the curious type. »

« And you look like you ran your way to this place. Were you worried ? »



Touché.

« We should get you to your room before you get in any kind of trouble. »

Maxwell était extrêmement compliqué à cerner. Il n’était pas provocateur, aucun sourire malsain ne venait ponctuer ses déclarations mais en une phrase, il arrivait à désarçonner le capitaine qui avait enlevé son grand manteau trempé.  Son apparence était bien moins soignée qu’à son habitude, sa barbe naissante n’avait pas été surveillée, ses cheveux n’étaient coiffés que par la force de la pluie qu’il avait rencontré sur son chemin et son jean était bien moins professionnel qu’à son habitude. Oui, il s’était précipité ici. Pour trouver un lien entre le meurtre et Maxwell, très certainement !  


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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyMar 17 Mar - 22:04



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◊ ◊ ◊


Les lumières jouaient entre l’orange et le doré, reflets brillants sur le carrelage. Le soleil entrait par la fenêtre et rebondissait sur les meubles lustrés. Le vent se faufilait entre les éclats de verre et un léger courant emporta une des pages du bureau pour virevolter dans sa chute vers le sol couvert d’autres feuilles. Les pointes de graphite étaient brisées et l’encre noir coulait par gouttes sur le sol. Toute la pièce était baignée de soleil et le temps semblait passer au ralenti, comme une pause, un souffle à reprendre dans toute cette cacophonie. Son regard ne témoigna aucune réelle surprise, comme anesthésié face à tant d’horreur. Sa bouche sembla s’ouvrir plusieurs fois comme pour parler mais aucun son ne sortit, le laissant seul face au silence. D’un coup, il s’écroula, incapable de supporter son propre poids. Il resta là assis contre le mur, une jambe replié sous lui, sa respiration saccadée rythmait ses reprises de conscience.


Lui était aussi assis dans le coin opposé du bureau, sur le sol à l’ombre du mur. Ses yeux vides laissaient transparaitre un certain amusement et sa bouche ouverte en un sourire tordu soulignait cette impression malsaine. Rigolait-il de quelque chose ? Il n’en savait rien. Le sang qui coulait d’entre ses dents brisées descendait sur sa gorge, teintant ses vêtements avant de regagner sa poitrine, cherchant à rejoindre le cœur manquant. Les éclats d’os se perdaient dans la chair meurtrie tandis que d’autres reposaient sur le sol, laissant en festin pour les corbeaux cette poitrine béante. Pourtant ses orbites ensanglantées et sa mâchoire déboitée rigolaient de lui, il en était certain. Maxwell resta là, incapable de bouger, piégé dans la cage du monstre. Détourner le regard lui était impossible. La terreur l’avait depuis longtemps abandonné, alors il le regardait, le détaillait, persuadé que sa poitrine sans cœur se soulevait et que ses orbites évidées le regardaient lui, le raillaient, le moquaient. Plus le temps passait et il sentait sur sa peau comme une grippe de glace l’enserrer, comme si les doigts arthritiques de la mort venaient pénétrer sa chair pour l’emmener de l’autre côté. Devant ses yeux, le monde commençait à perdre sa couleur. Les tons vibrants devinrent d’abord pastel. Puis, les couleurs se diluèrent dans l’eau, laissait devant lui un spectacle de tache difforme qu’il pouvait admirer au gré de sa consciente bringuebalante.

Son esprit tanguait comme un bateau de papier, l’embrun écœurant du sang venait encore imprégner sa chair jusqu’à ce que ce gout salé imprègne sa langue et son nez, l’apaisant finalement. Le soleil finit par tourner nappant le cadavre d’un voile doré absolument majestueux. Les couleurs étaient revenues, le temps d’un aurevoir qui n’arrivait pas à s’échapper de sa gorge asséchée. L’éclat du sang sous la lumière donnait à la chair un aspect de halo et ces deux orbites évidées lui rappelait quelque chose de divin en lequel il n’avait jamais cru. Le spectacle fit naitre un peu d’espoir dans ses yeux mais le froid qui grandissait sur sa peau semblait insensible à cette intervention sainte. La lumière n’avait que faire de ses propres ténèbres et de ses muscles pétrifiés qui peinait à encore soulever sa cage thoracique. Alors, la prise glaciale de la mort se resserra une dernière fois. L’éclat de ses pupilles mourut et le soleil disparut, laissant ses yeux figés dans le vide. Le gel gagna son cœur et paralysa les derniers efforts de sa poitrine de se lever douloureusement.

Alors il le regardait, cet éclat doré dans les yeux du capitaine. Il lui était tant précieux et pourtant, le principal concerné de semblait n’avoir aucune idée du tableau que dessinait la réalité de Maxwell. Son sourire ne trahissait pas encore ses démons intérieurs délirants mais sa rareté signifiait bien quelque chose.

« Maxwell hey… »

L’urgence semblait avoir fait se volatiliser les premières politesses et il ne pouvait s’en plaindre.

« Why aren’t you with the others ? »

Ah oui, ces autres. C’était à peine s’il les remarquait quand ils ne servaient pas ses intérêts. Sans doute lui fallait-il ne pas trop s’éloigner du troupeau pour ne pas finir en trophée. Il répondit la vérité, qu’il était simplement curieux de voir ce qui s’était passé. Il lui fallait bien prendre la mesure de ses petits jeux. La réponse du capitaine le fit rire le temps d’une seconde. Lui n’était pas curieux ? Voilà donc qui trahissait un bien piètre observateur. Si Maxwell rivalisait d’ingéniosité pour faire tourner le monde comme il le désirait, il était bien obligé dans un premier temps d’en apprendre tous les rouages.

« And you look like you ran your way to this place. Were you worried ? »

Était-ce sa présence qui l’attirait ainsi derrière ces murs capitonnés ? Maxwell se plaisait à le croire, à se dépeindre comme la source de la renaissance de ce halo divin qu’il se plaisait à imaginer. La moue du capitaine vint nourrir son raisonnement et il s’en amusa.

« We should get you to your room before you get in any kind of trouble. »

Il ouvrit ainsi la marche, ne laissant d’autre choix à son suspect que de le suivre. D’humeur joueuse, Maxwell se contenta de lui répondre avec un regard en coin et un ton amusé.

« I wouldn’t mind getting into troubles with you »

La proximité des deux hommes dans ces couloirs jetait un nouveau regard sur leur relation. Le capitaine était venu pour lui, non pas pour une quelconque enquête policière et ça, il en était certain. Il se plut à le regarder un peu plus intensément une fois arrivé dans sa chambre, trouvant que ce mélange de lumières dorées et oranges apporté par le soleil lui allait parfaitement bien. La chambre était petite mais la fenêtre donnait sur le jardin. L’endroit était impersonnel au possible. N’ayant aucune affaire, la pièce semblait vide. Le médecin s’assit sur le bord du lit, laissant son invité debout dans un coin.

« So … You’re gonna send me back to the US or you’re keeping me here only for you to play ? Only for your pleasure ? »

L’éclat dans son regard, le ton qu’il avait choisit d’employer, le demi sourire qu’il affichait, tout donnait plus de profondeur au sous-entendu qu’il s’amusait à glisser. Maxwell était simplement curieux de tester la nature de cette connexion entre lui et le capitaine. Le cœur que protégeait encore ses cotes était toujours de glace. Sa fascination étrange pour cet homme n’avait rien de romantique, ni même d’amical. Mais il voulait en savoir plus, il avait besoin de comprendre les rouages avant de détourner la machine à son propre avantage. L’emmener sur un terrain plus personnel, quelle qu’en soit la nature, était un moyen comme un autre.

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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyMar 17 Mar - 23:12



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◊ ◊ ◊


« I wouldn’t mind getting into troubles with you »

Cette fois-ci, la phrase avait été prononcée d’un ton joueur et Lorenzo leva un sourcil, pas vraiment sûr du sous-entendu que cela impliquait. Il se concentra sur le chemin qu’ils empruntaient et une fois rendus à la chambre du jeune homme, ce dernier s’installa sur son lit tandis que le capitaine passait sa tête dans le couloir pour voir si l’agitation se calmait. Les dernières lueurs du soleil donnaient à la chambre une couleur unique et un instant, Enzo se sentit plus serein. Sans doute le serait-il encore plus dans un autre contexte, loin d’un meurtre horrible et d’un hôpital psychiatrique mais on ne peut pas tout avoir. Il allait enchainer sur le fait que puisque tout avait l’air d’aller, il allait pouvoir repartir mais son suspect fut plus rapide.

« So…You’re gonna send me back to the US or you’re keeping me here only for you to play ? Only for your pleasure ? »

Le sous-entendu était maintenant bien plus clair. Maxwell avait ce sourire en coin provocateur et un éclat dans le regard que Lorenzo ne connaissait pas bien. Etait-ce son inquiétude peu discrète qui le faisait croire ce genre de choses ? Pour autant, son intérêt pour lui n’était que purement professionnel.

« Keeping you here is not my doing Maxwell, we’re just waiting for the paperwork to be done »

A la moue qu’il lui répondit, Enzo comprit qu’il ne le croyait pas.

« We’re supposed to go back to the US, you and I. But this kind of murder in the same facility a main murder suspect is being held…I think we will stay here a little longer. »

« What a shame. »

Son regard joueur n’impliquait toujours pas la moindre trace d’empathie et alors que Enzo remettait son tshirt trempé un peu plus en place, il surprit le regard de Maxwell le détailler de haut en bas et clairement pas d’une manière amicale.

« Alright, this is really great and everything but this just makes me think you could be implicated in this murder. »

Et pourquoi donc, n’est-ce pas ? Cette fois, tous les éléments semblaient coincider pour indiquer que Maxwell Snyder n’était pas une bonne personne, dans sa vie, dans son entourage et en général et pour dire vrai, il imaginait toujours le pire, à présent. Quelques années auparavant, quand il venait de sortir d’Augustine, il avait eu du mal à se faire au nouveau monde et quand enfin, il commençait à retrouver un semblant de vie, il avait fait confiance. Trop souvent, trop, et cela ne lui avait causé que des problèmes. Ainsi, son partenaire de travail ne serait toujours qu’un partenaire de travail qui lui tournerait le dos à la première piste de promotion, Candice le lâcherait pour n’importe quel homme un tant soit peu agréable à regarder et Maxwell était très certainement un tueur en série récidiviste. Peut-être était-ce un peu extrême comme théorie mais ainsi, à imaginer le pire, il ne pouvait être déçu.

Un instant, il se vit, dans cette cage où son cœur était toujours. Il revoyait les flammes. Il sentait son cœur battre plus fort, la panique l’envahir. Il voyait les corps au sol, l’odeur de sang, l’odeur de brûlé, ces secondes qui défilaient. Il revoyait le regard de Damon. Qui était en train de faire son choix. Il le revoyait. Ses yeux soudain froids. Ses pas en arrière. Un instant, dans cette chambre aux reflets dorés dont les couleurs ressemblaient à celles des flammes, il ne voyait plus Maxwell qui venait de lui répondre mais Damon. Et il resta un instant, la bouche ouverte, troublé. L’espace de quelques secondes, ce n’était plus le capitaine St John qui était devant Maxwell mais Enzo. Vulnérable. Blessé. L’espace d’un instant.



« …I…I’m sorry, what did you say ? »


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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptySam 12 Sep - 19:46



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◊ ◊ ◊


La lascivité de ses accents qui trainait sur les voyelles était nouvelle dans sa bouche. Pourtant discrète, elle venait souligner le reflet clair déposé sur la teinte bistre de ses iris. Ceux-ci rappelait une terre stérile dépourvue d’or. Ils pouvaient parfois s’éclairer du reflet du soleil mais restaient incapables de briller d’eux même. Si son intérêt n’était pas feint, il en était pourtant travestit en quelque chose d’innocent, quelque chose d’humain qui pourrait venir engrosser diagnostics et hypothèses à son sujet pour les faire accoucher de quelque chose qui lui conviendrait. Le demi-sourire qu’il affichait était séducteur mais une légèreté sordide venait tordre la romance comme pour rappeler l’horreur constante qui étirait leur relation, d’à-coup en à-coup. Après tout, la raison de la présence du capitaine était emportée loin des regards vers une pièce glaciale dans laquelle, déjà démembrée, elle sera à présent dépiécée. Aurait-il pu posséder ainsi son attention sans créer cette tragédie ? Peut-être, mais il en était bien incapable. Le passé regorgeait de monstres qui venaient hanter ses choix et ses idées, le laissant tirer sur cette obsession divine, ce fil d’Ariane. L’abomination se conjuguait à tous les temps et se faisait une maitresse aimante.

« Keeping you here is not my doing Maxwell, we’re just waiting for the paperwork to be done »

L’enfant bâtard des sociétés modernes n’était pas la cause de leur présence de l’autre côté de l’Atlantique. Il en était certain. Son égo lui murmurait, avec justesse, qu’il était encore le centre de l’attention des enquêteurs qui se devaient de mettre à jour le rôle qu’il avait joué dans cette sinistre fuite. La vérité était une fumée sur laquelle ils n’avaient pas la moindre grippe, idiots qu’ils étaient tous devant ses machinations. Induire une autre pièce d’horreur dans un espace-temps relativement proche n’était pas le meilleur moyen d’asseoir son innocence mais qu’importe, il lui restait suffisamment d’espace pour mener les actes restants de sa pièce. L’éclat divin qu’il chassait occupait une place toujours importante dans son esprit.

« We’re supposed to go back to the US, you and I. But this kind of murder in the same facility a main murder suspect is being held…I think we will stay here a little longer. »

Voilà qu’une nouvelle information lui était délivrée. Le voilà élevé au rang de suspect principal alors que Jack était sans doute déjà les barreaux. Il doutait fortement de la véracité de cette information tant la liberté qui lui était accordée était large et le temps durant lequel il avait modelé ce bon Jack en un monstre qu’on voulait voir griller sur la chaise électrique était long. Certain que le capitaine lui mentait, il chercha un instant quelle pouvait en être la raison. Les hypothèses étaient nombreuses et il n’avait pas encore suffisamment accès à l’esprit caché en face de lui que pour accorder plus de crédit à l’une qu’à l’autre. Il balada alors son regard à nouveau sur le capitaine, glissant de son manteau de toile à ses vêtements, s’amusant à balader ses yeux pour renforcer ce qu’il avait laissé naitre avec ses mots.

« Alright, this is really great and everything but this just makes me think you could be implicated in this murder. »

En dehors de la contingence du temps et de l’espace, Maxwell s’était assuré que rien ne pouvait le relier directement à cette dernière œuvre. Pour celle-ci, il s’était simplement amusé à jouer à Dieu, jouant des faiblesses et des égos pour monter idiot contre idiot. Si la situation l’amusait, il ne pouvait pas se permettre de le montrer, décidant d’afficher un air surpris et choqué de cette annonce. Lui qui avait vu tant d’horreurs dans les griffes de Jack Lopez, comment pouvait-on désormais le draper des mêmes adjectifs ? Étrangement, son petit manège ne semblait pas avoir de spectateur. Le capitaine était perdu dans ses pensées, comme renvoyé à des images plus anciennes et douloureuses, celles qui paralysaient les membres et torturaient le cœur. Il n’éprouvait aucune difficulté à imaginer les souvenirs qui pouvaient refaire surface tant les couleurs de leurs horreurs étaient similaires. C’était désormais au tour de Maxwell d’être assis dans un coin et de se moquer.

Il l’interpella d’un ton curieux, presque inquiet. « Captain ? … Is everything okay ? … », il voulait l’arracher au passé, le ramener dans son présent pour mieux en profiter. Le voyant reprendre contact avec la réalité en se passant une main sur le visage, il demanda « Rough night ? … Unfortunately they won’t let me offer you a coffee here ». Il savait que les nuits difficiles avaient été plus nombreuses qu’une seule vie humaine ne pouvait en abriter mais ne pouvait se permettre de laisser la lumière se faire sur leur passé commun, du moins pour l’instant. Maxwell se redressa, marchant quelque pas dans la pièce, bras croisés comme s’il était frustré de la dernière information.

« So first, I’m a main suspect in Jack Lopez’s crime, but no one thought of telling me. Second, even if I should sue your ass in front of any European or American court for putting me in a place with murderers, you still think I have something to do with that. What is wrong with you ? Just do your job and stop making my life more hard than it actually is. »

Déplacer sa frustration imaginée sur le capitaine était une attitude peut-être idiote mais qui passait facilement pour le mécanisme de défense de quelqu’un qui avait des moyens à sa disposition mais qui se sentait quand même menacé. Rien de plus normal face à la monstruosité gargantuesque de la police. Rien de plus lointain de ses préoccupations actuelles.

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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptySam 12 Sep - 22:05



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Combien de jours, de semaines, de mois même avait-il passé en réussissant à chasser ses vieux démons ? Il ne les avait pas comptés mais cette image terrible qui lui avait inspiré tant de cauchemars et de nuits d’insomnie s’était tenue tranquille ces derniers temps. Damon avait été la raison de ses terreurs nocturnes pendant des années, il était satisfait de se rendre compte qu’il s’éloignait de plus en plus, d’années en années et à ce titre plutôt fier de voir qu’il prenait le dessus sur une partie de lui-même dont il avait honte. Lorenzo St John, le vampire était un homme faible et pathétique qui s’était cru fort et avait verser des larmes plus de fois que Damon ne le méritait. Cette version de lui-même ne méritait qu’une disparition, le britannique avait travaillé dur pour cela. Alors pourquoi ce soir, particulièrement CE SOIR, cette image dévorante lui refaisait surface, au maximum de ses forces, effaçant des années de contrôle sur lui-même ? On pourrait argumenter le fait que cette lumière dorée de la fin du jour qui se reflétait dans ses yeux bruns pouvait faire penser à la couleur des flammes et que c’était là la seule raison de son trouble mais la vérité n’était-elle pas ailleurs ? N’avait-il pas ressenti cette accélération des battements de son cœur, soudainement calmés par la vision du jeune homme, vivant, debout ? C’était peut-être involontaire, le capitaine St John pouvait promettre ne pas être venu pour ça mais au fond ne savait-il pas parfaitement à quel point son « suspect » était en train de se faire une place dans un endroit qu’il avait laissé inaccessible à tout autre. Et cet ébranlement fissurait la carapace qu’il s’était évertué à créer et avec elle la barrière qu’il avait construit entre lui et ses images cauchemardesques.

« Rough night ? … Unfortunately they won’t let me offer you a coffee here »

« Rough decade… » répondit-il, plus pour lui que pour son interlocuteur à vrai dire. Il ne savait pas s’il l’avait vraiment entendu et lui n’était pas bien sûr d’être vraiment revenu sur terre. Il fit de son mieux pour y remettre les pieds en même temps que Maxwell qui les mit littéralement, faisant les cent pas dans la chambre, les bras croisés, provoquant un haussement de sourcils chez le capitaine.

« So first, I’m a main suspect in Jack Lopez’s crime, but no one thought of telling me. Second, even if I should sue your ass in front of any European or American court for putting me in a place with murderers, you still think I have something to do with that. What is wrong with you ? Just do your job and stop making my life more hard than it actually is. »

« Cut the crap Maxwell. »

C’était sorti tout seul. Sa réplique venait de claquer dans l’air, au même niveau sonore que la complainte que venait de lui sortir son suspect. Il n’en croyait pas un mot. Il ne croyait pas en sa vexation de ne pas avoir été mis au courant plus tôt, persuadé qu’il était conscient dès son arrivée à l’hôpital de son statut et de l’enquête qui découlerait de sa découverte. Il ne croyait pas non plus en cet air agacé, ses menaces de procès, son agressivité qui contrastait totalement avec son comportement provocateur quelques minutes auparavant. Lorenzo n’avait pas été « absent » si longtemps de la scène pour avoir manqué un changement d’attitude progressif. Maxwell n’avait rien de naïf et ce même si ses collègues s’évertuaient à le penser et à le noter sur chacun de ses rapports psychologiques. Un homme manipulé par un psychopathe, perdu. Un ramassis de conneries selon le capitaine mais il n’avait jamais su l’expliquer logiquement. Tout comme personne ne pouvait véritablement prouver la vraie raison de Maxwell dans le couloir ce soir. Était-il, comme il l’avait dit, simplement curieux de ce qu’il s’était passé ? Ou se jouait-il de Lorenzo comme l’esprit paranoïaque du capitaine le pensait ?

« We both know you’re the farest thing from a victim here. »

Son autorité s’exprimait ce soir, cette envie qu’il avait de lui hurler de lui dire la vérité, d’arrêter de se jouer de lui. Lorenzo, malgré cette confiance qu’il affichait tremblait de lui dire ces mots, s’étant trompé de lourdes fois auparavant. Pas dans son métier non, pas si souvent mais dans chacune de ses relations, de ses amitiés, de ses colocations. Combien de personnes avait-il fait fuir en les suspectant de lui vouloir du mal ? Bien trop et pouvait-on vraiment le blâmer, lui qui n’avait jamais connu l’attachement véritable, l’amour d’une famille, d’une ou d’un partenaire ou même d’un ami, véritablement. Damon avait été la personne la plus proche d’un « ami », il était donc pertinent de dire que Lorenzo n’y connaissait rien. Il y avait Caroline, celle qui, de sa douceur incroyable l’avait sauvé de son éternité pitoyable mais elle aussi, Enzo l’avait fait fuir de son comportement. Il pouvait avoir raison vis-à-vis de Maxwell, il pouvait très bien être un manipulateur qui se jouait de lui mais le jeune homme pouvait également être exactement ce qu’il disait être. Une victime d’un manipulateur et d’une situation sur laquelle il n’avait plus le moindre contrôle. La tragédie qui l’avait suivie n’était peut-être qu’une coïncidence. Non. C’était trop gros pour en être une mais Lorenzo n’en était pas encore à formuler l’idée de sa complète responsabilité.

« You’re not naive, you’re not an idiot and you’re certainly not caught in the middle of tragedies you have nothing to do with. We will keep up with the investigation and until your innocence is completely proved, I suggest you drop your little act and begin to take things seriously. »

Se trompait-il ? Le capitaine agissait à l’instinct. Il avait appris, au cours de ses années dans la police à ne plus agir à l’instinct mais Maxwell éveillait sa paranoïa la plus sévère. Ou était-ce ce côté provocateur et séducteur qui le mettait sur la défensive ? C’était un tout. Un tout qui l’emmenait loin de l’enveloppe froide qu’il s’appliquait à arborer, loin de l’homme qu’il voulait être et si proche de l’homme qu’il avait détesté pendant plus de 70 ans. L’homme qui lui avait apporté tant de souffrance, le faible Lorenzo St John.

Whatever happens, I'll leave it all to chance
Another heartache, another failed romance, on and on
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I'll soon be turning, round the corner now
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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptySam 12 Sep - 23:42



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◊ ◊ ◊


Il lui répondit d’abord d’un air absent, comme s’il se parlait à lui-même et que Maxwell n’était qu’un écho externe, peut-être la voix d’un narrateur qui apporterait le matériel nécessaire aux réflexions, mais rien de plus. Une décennie difficile ? Il n’en doutait pas mais voilà une information qui pouvait suggérer à un étranger la curieuse conception du temps que cet homme entretenait. Maxwell savait que sa jeunesse apparente n’était qu’un mensonge, la couleur d’un fruit empoisonné.

« Cut the crap Maxwell. »

Presque imperceptiblement, ses zygomatiques se contractèrent, trahissant un infime sourire. L’énergie du conflit, de la colère injustifiée rendait la discussion bien plus intéressante. Était-ce ses mots ou son attitude qui avaient déclenchée une pareille perte de contrôle ? Peut-être sa simple présence le renvoyait à des souvenirs brûlants et sanglants dont Maxwell connaissait la narration à la troisième personne, toujours observateur invisible. Il ne savait pas ce qui avait provoqué cette faille mais il allait y plonger, maintenir la blessure ouverture et déchirer la chair à chaque fois qu’elle tenterait de cicatriser jusqu’à ce qu’elle finisse par pourrir. Les mots avaient claqués dans l’air avec une violence qui pourrait effrayer si seulement Maxwell connaissait ce sentiment. Il chercha ses yeux, il voulait voir leur éclat, voir leur couleur, voir cette aura dorée qui n’était rien d’autre que le reflet des flammes. Dans son délire, il y vit une autre couleur, violacée comme le reflet du sang. Maxwell lisait dans le regard de Lorenzo ses propres monstres.

« We both know you’re the farest thing from a victim here. »

Une touche de sel vint piquer ses papilles, l’odeur métallique du sang vint tailler ses narines, les hurlements spectraux résonnèrent seulement dans son esprit, la scène se teinta de ce voile doré et violacé, ses abdominaux se contractèrent pour empêcher la blessure cicatrisée de laisser couler plus de sang. Pris à son propre jeu de vouloir se faufiler dans l’esprit de l’homme face à lui, voilà qu’il avait glissé dans le sien. Aucune émotion ne s’afficha sur son visage, son cœur ne battit pas plus vite, ses doigts ne se crispèrent pas, le passé n’avait aucune emprise sur le présent autrement que dans sa tête. Bien sûr qu’il n’était pas une victime ici. Le goût salé du sang et son odeur venait de ces autres qu’il ne savait pas considérer. Les hurlements il les avait étouffé avec rythme, laissant l’air passer, un cri s’élever avant de recommencer comme on jouerait d’un instrument à vent. Mais il n’avait jamais rien vu que le voile de poussière qui embrumait ceux des morts. Jamais les couleurs divines n’étaient revenus autrement que dans les yeux de Lorenzo, peut-être devait-il les arracher et le laisser comme ce cadavre acculé au coin qui se moquait toujours avec sa cage thoracique brisée et béante sur l’horreur.

Lorenzo affichait une assurance que Maxwell savait fausse. Il n’était pas comme lui. Il n’était qu’un gamin effrayé qui pleurait et se grimait en adulte pour faire peur aux fantômes. Il s’attarda une seconde de plus sur le sens de ce mot. Voulait-il se dépeindre comme la véritable victime alors que cette succession de tragédies n’avaient, en apparence, rien avoir avec lui ? Voilà qui serait criant de faiblesse, que faisait-il dans la police si chaque sinistre le renvoyait à son grimage et diluait la peinture ? Si son scénario ne risquait pas de devoir subir une réécriture, il lui aurait bien rit au nez. Il n’y avait de victimes que ceux qui se dépeignaient comme tels et se condamnaient ainsi à toujours subir, rester plus bas que terre et pleurer l’injustice du monde. A défaut, son visage se ferma un peu plus, lui laissant le temps de choisir un nouveau masque et surtout de se poser la question, était-ce vraiment l’homme qu’il voulait ? Le divin ne s’embrassait pas de pleurnicheries sur l’injustice de la vie, le divin tuait, et tuait beaucoup. Peut-être n’en était-il pas conscient, comme Lorenzo n’avait pas conscience comment l’histoire autour de lui s’était cousue, des conséquences de ses choix.

« You’re not naive, you’re not an idiot and you’re certainly not caught in the middle of tragedies you have nothing to do with. We will keep up with the investigation and until your innocence is completely proved, I suggest you drop your little act and begin to take things seriously. »

Maxwell l’observa un peu derrière ses yeux et son masque. Se voyait-il lui-même comme pris au milieu de tragédies qui n’avaient rien avoir avec lui ? Sans doute, l’injustice du monde était ainsi faite. Quant à son manque de crédulité envers son scénario, c’était pour le moins intéressant. Maxwell avait imaginé à plusieurs reprises les réactions que son petit manège pouvait engendrer. Celle-ci était attendue et espérée et il ne savait plus quoi penser. Cette attitude de victime éternelle le débectait, lui donnait envie de le renvoyer aux flammes et d’éventuellement conserver ses yeux. Que son instinct le guide au travers de ses mensonges était déjà plus satisfaisant. Peut-être allait-il garder ses yeux, pour le moment du moins.

Maxwell garda les bras croisés mais ne bougea plus, gardant plusieurs secondes de silence. Comment devait-il réagir à de tels propos, aussi révélateur pour lui et aussi blessant pour quelqu’un qui ne devait rien savoir. Il décida de répondre avec un certain naturel, toujours contrôlé bien évidemment.

I’ve never played the victim but you seem quite used to it.”, l’attaque était directe et vicieuse. Il afficha le même demi-sourire que tout à l’heure, se replaçant dans ce rôle d’objet de désir et de peines. “I’ve only asked you to do your job. Which you seem unfitted for.”, la deuxième pouvait faire encore plus mal que la première, doublant la mise. Maxwell savait qu’un seul enquêteur ne pourrait venir déséquilibrer le déroulement actuel de l’enquête et que même si son poids se faisait plus lourd qu’estimé, il saurait s’en défaire, utilisant à son habitude les faiblesses de son adversaire face à lui. Cette fois, Maxwell s’approcha de lui, toujours dans la même attitude hautaine qui le caractérisait tant, laissant une poignée de centimètres entre eux. “Listen, I don’t want to make your life harder and believe me, even if I can. I have seen enough shit with Jack for a  whole life”. Il marqua une pause, affichant un air perturbé par les souvenirs que cette phrase faisait remonter. Jack devait représenter un sujet douloureux et la faiblesse de sa voix sur la fin était là pour en témoigner. “I want to go home, leave this hell and forget it. I’m not your typical victim. I won’t burst in tears, I won’t implore your mercy for you to believe me. But that doesn’t mean I’m half what Jack is”. Il disait la vérité pour une fois, Maxwell était bien pire que ce que Jack pouvait être dans ses pires moments, il était aussi celui qui avait créé Jack, mais pas à son image. “Do not ruin my life because of your own issues”, la dernière attaque était encore plus directe car son regard était ancré au sien, aux premières loges pour en voir les effets, mais assis à la table des négociations. Maxwell n’avait pas besoin de jouer la victime avec lui pour qu’il le croit, il avait simplement besoin d’être lui-même, ou au moins une version moralement acceptable de lui-même. Il termina en lui coupant la parole alors qu’il allait répondre, décidant de leur offrir une porte de sortie “Shall we fight in this hell why Jack is laughing at us or shall we leave it by working together ? I'll tell you what you want but stop keeping me in the dark.”. Il ponctua sa demande en adoucissant son regard, arrondissant ses yeux, évoquant une certaine sincérité qui n'était pas totalement feinte.


I thought that I heard you laughing
I thought that I heard you sing
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Lorenzo Melanoti
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'cause this is the end
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Don't react"

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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptyDim 13 Sep - 14:00



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Quelle était cette chose que Maxwell détenait qui provoquait à Lorenzo un tel bouleversement et un tel énervement, lui qui avait passé tant d’années à apprendre à contrôler ses nerfs ? Oh bien sûr il avait ses moments, il savait élever la voix quand il le fallait et diriger son équipe mais ce n’était jamais une colère véritablement sincère, qui venait de l’intérieur. Il n’avait rien contrôlé contre Maxwell ce soir, ni sa façon de lui parler ni la barrière qu’il était censé mettre entre eux, que ce soit pour sa sécurité mais simplement dans le cadre de son métier. Et il le savait, il venait de montrer à son suspect une faille dont il pouvait, s’il sautait sur l’occasion, profiter allégrement. Il n’aurait jamais dû évoquer l’enquête, bien qu’étant convaincu qu’il le savait bien avant ce soir et il n’aurait jamais dû lui dire à quel point il ne croyait pas en son innocence. C’était une erreur stratégique qu’il allait payer et il tenta, pendant que Maxwell semblait réfléchir à la meilleure façon de répondre, de reprendre son calme et son contrôle.

« I’ve never played the victim but you seem quite used to it. I’ve only asked you to do your job. Which you seem unfitted for.»

Qu’est-ce qu’il insinuait exactement ? Il n’avait pas besoin de préciser sa pensée, d’aller plus loin dans ses attaques, l’esprit malade de Lorenzo faisait le reste, imaginant directement le pire, il n’avait en général pas besoin que cela soit précisé. C’était d’une gratuité sans nom, l’attaque sur sa façon de se faire passer pour une victime et sur la façon dont il menait son enquête et sa carrière en général. Pour qui se prenait-il exactement ? A la fin de la journée c’était Maxwell qui était enfermé dans un asile et Lorenzo qui marchait libre de trouver de quoi le faire condamner mais malgré ce rapport de force pragmatique, la confiance du suspect ne semblait en rien ébranlé. Il avait déjà croisé des gens accusés à tort, agressifs, prétentieux, le genre à appeler son père pour lui payer sa sortie de prison mais aucun d’entre eux n’avait cette façon de s’insinuer dans les endroits les plus sombres de l’esprit du capitaine. Il le faisait avec une agilité sans pareil, chaque phrase qui sortait de sa bouche était comme une autre claque, un combat qu’ils menaient par les mots. Il enchaina d’ailleurs, expliquant qu’il pouvait rendre sa vie vraiment difficile et Lorenzo n’en doutait pas une seule seconde, il le faisait déjà particulièrement bien. Visiblement il avait vu assez d’horreurs avec Jack pour le reste de sa vie. Devait-il le croire ? Comment pouvait-il naviguer de la provocation à la colère au trouble si visible ? Était-il véritablement perturbé par toute cette histoire ou n’était-ce qu’un masque qu’il changeait au gré de ses besoins ? Lorenzo ne voyait-il pas seulement le pire chez un homme qui faisait ce qu’il pouvait ?

« Do not ruin my life because of your own issues »

Et encore une fois cette agressivité. Cette attaque frontale et cette façon qu’il avait de vouloir le faire culpabiliser pour une chose que Lorenzo savait juste. Il ne savait pas l’expliquer, ne saurait peut-être pas le prouver à ses collègues mais le britannique ne savait pas se convaincre que Maxwell n’avait rien à voir là-dedans. Il avait étudié son dossier, chacune des vidéos de ses séances, avait perdu des heures de sommeil à réécrire leurs entrevues, à analyser chacun de ses mouvements et ce soir lui en apprenait encore bien plus sur la façon dont son suspect voyait le monde. Il n’était qu’une poupée dans ses mains, il fallait qu’il réagisse et qu’il brise le cercle avant d’y être plongé et de ne plus savoir en ressortir pour prendre un peu d’air. S’il se noyait maintenant dans le jeu que Maxwell créait pour eux, il n’y avait plus d’échappatoire possible.

« Shall we fight in this hell why Jack is laughing at us or shall we leave it by working together ? I'll tell you what you want but stop keeping me in the dark. »

Lorenzo avait au moins autant confiance en Maxwell qu’en un serpent promettant de ne pas attaquer mais devait-il, pour le bien de son enquête, travailler avec lui ? L’ancien vampire se sentait au bord du précipice, comme s’il voyait le suspect, au fond, lui intimer de sauter, qu’il n’avait rien à craindre. Et de nouveau cette impression de risquer de se noyer dans un jeu qu’il ne contrôlait pas, conscient, malgré lui, de l’intensité de ce que Maxwell provoquait et du danger qu’il représentait. Il le sentait. N’avait toujours pas de preuves tangibles pour étayer sa théorie mais bon sang, ses yeux plongés dans les siens semblaient similaires à ceux du crocodile sortant juste de l’eau. N’était-ce pas trop pour lui ? Et ses attaques, quelques minutes auparavant, ne prouvaient-elles pas à quel point Maxwell se croyait supérieur ? Ça ne collait pas. Et Lorenzo se recula.

« There is no together. There is you in a mental facility and me investigating on you. I’m calling someone to keep an eye on you and I’m leaving this hell. Without you. »

Sa voix était posée, calme et il se surprit lui-même de la façon dont il parvint à garder son calme après les attaques si bien pensées qu’il venait de subir. Il ne lui laissa même pas le temps de réagir finalement, sortant de sa chambre, claquant la porte derrière lui et trouvant vite un médecin, agité à s’occuper des évènements terribles de ce soir à qui il donna la responsabilité de la surveillance de Maxwell Snyder. Il ne se retourna pas, se rendant finalement sur les lieux du crime qu’il avait presque oublié après son entrevue avec le jeune homme. Il retrouva ses collègues et se mit enfin au travail, ne rentrant que très tard dans son petit appartement, vide. Candice ne s’était pas éternisé et c’était tant mieux, le capitaine ne voulait pas spécialement gérer ses questions ce soir, l’épuisement avait prit la place de la simple fatigue et c’est en s’écroulant sur son lit, encore habillé qu’une phrase lui revint en tête, le frappant comme une vague sur le sable sec.

« Do not ruin my life because of your own issues »

Le britannique se passa les deux mains sur le visage, tentant, tant bien que mal d’effacer l’entrevue qu’il avait eu avec le suspect de sa tête afin de gagner quelques heures de sommeil mais il n’eut pas besoin de beaucoup d’entre elles pour se rendre compte que cela allait être impossible. Les évènements des dernières semaines se jouaient en boucle, chacun des meurtres, des éléments à charge et la découverte du corps de ce soir. Maxwell, ses provocations, ses attaques. Il n’arrivait pas à le cerner lui qui comprenait généralement le mode opératoire ou du moins la façon de fonctionner de ses interlocuteurs, cette fois-ci chaque piste qu’il écrivait s’effaçait aussi vite. Maxwell lui avait offert une version si simple des évènements sur un plateau d’argent, s’il ne s’en contentait pas, quelle autre version cherchait-il ? N’était-ce pas finalement lui qui, finalement, compliquait quelque chose de très simple ? Les mots du jeune homme tournaient en boucle, était-il en train de ruiner sa vie à cause de sa propre paranoïa ? Le voilà à douter de son instinct, lui qui lui avait apporté finalement tant de problèmes, n’était-il pas plus sage de suivre les éléments logiques présentés à lui, la culpabilité de Jack Lopez et l’innocence de Maxwell Snyder, simple victime d’évènements hors de contrôle ? Il se releva finalement du lit, énervé, frustré et remit sa veste, ses chaussures et sortit de son appartement. Bon sang c’était ridicule. Et il revint, au début du jour, sur les lieux du dernier crime en date où certains de ses collègues s’affairaient encore, dirigeant ses pas vers une chambre qu’il connaissait bien. Réveillant un homme qu’il n’aurait pas dû revoir aussi tôt après leur dernière entrevue. La plus grosse erreur de sa vie, peut-être.

« Alright Maxwell. Let’s do this. »





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MessageSujet: Re: Humanity is overrated    Humanity is overrated  EmptySam 27 Fév - 0:19



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« Something is wrong with you … » L’écho de ces mots soufflés comme un aveux douloureux fut emporté par le vent, de ses souvenirs jamais vraiment enfouis, jusqu’à sa conscience jamais vraiment présente. Il lui revint, son visage comme une peinture romantique dont les ombres ne seraient dessinées que pour alourdir la tristesse qui laquait ses prunelles. Il se souvint, l’éclat de ses iris boisés dénués de toute colère, entièrement colorés de peine. Il ressentit, la caresse légère de ses doigts dans son cou. « Was the devil who bit you ? ». La douceur incroyable de sa voix empoigna son cœur avec force sans réussir à en expulser toute la noirceur. Il lui revint, son visage comme une peinture classique, terreuse et fade alors que l’ombre du cercueil l’engloutissait. Il se souvint, l’absence dans des yeux à jamais figés sur le néant. Il ressentit, le froid abrasif de la solitude sur la peau de son visage.

L’amertume de ces souvenirs irritait sa langue et ses lèvres, tordait sa bouche dans une grimace. Si les contusions coloraient encore sa peau sur des zones diffuses de son corps, la blancheur du tissu léger qui s’était difficilement reconstitué dans son cou était diaphane. Les échos fantomatiques ravivèrent cette douleur passée qui résonna, ranimant sa sœur perdue dans son abdomen. Les murmures se jouaient de lui mais aucune nécromancie ne pouvait ressusciter l’innocence. De toute façon, les remords n’existaient pas dans son monde débarrassé de tout manichéisme. Peut-être que quelques regrets pouvaient subsister. Les fantasmes éternels de ce qui aurait pu être si les choses s’étaient déroulées différemment.

Mais qu’est-ce qui avait pu ainsi rendre à ces murmures tout leur consistance ? Les parallèles se tissaient à travers le temps, rassemblant le passé et le présent. Maxwell passa des heures à défaire et refaire la tapisserie, cherchant à isoler similarité et différences, à comprendre. La cacophonie ambiante ne l’intéressait plus vraiment. Voir le coup de théâtre de la pièce qu’il avait lui-même écrite ne pouvait pas autant nourrir ses réflexions. Alors il explorait et détaillait les mots, les intonations, les plus infimes contractions des muscles faciaux et les légères variations de ton qui avaient orchestrés la réponse du capitaine. Lui aussi pensait que quelque chose n’allait pas chez Maxwell, c’était certain. Mais, lui aussi avait-il vu le mal tapis de l’autre côté de son regard ? Ressentait-il sa présence avec seulement une once de la passion dévorante qu’il éprouvait pour l’éclat royal qu’il rêvait dans son regard ? Cette idée lui plaisait particulièrement …

Son visage se déforme un instant, dérangé par l’éclat de lumière et la voix forte qui résonna à travers tous les niveaux de sa conscience. Il ouvrit les yeux et se tourna vers la source du dérangement qu’il fantasmait déjà démembré dans les tréfonds d’une forêt, ses organes dépiécés dans les gamelles de ses chiens. Malgré la confusion provoquée par cette intrusion dans son sommeil, il reconnut le capitaine, visiblement matinal. Maxwell se redressa dans son lit non sans un grognement. Le drap qui recouvrait son corps glissa sur son torse, dévoilant au premier regard curieux l’historique de ses peines. Si ses côtes étaient encore bandées, la cicatrice arrondie sur le bas de son ventre racontait l’histoire de ce morceau de métal qui avait déchiré sa peau et ses muscles des années auparavant. La brûlure qui tapissait son cou, habituellement discrète sous ses vêtements, attirait elle aussi le regard. Le drap n’était pas le seule à souffrir des après du sommeil. Alors que certaines mèches se dressaient vers les sommets, d’autres tombaient sur ses yeux, l’obligeant à les dégager en baillant. La moue mécontente qu’il affichait finissait de l’envelopper dans une innocence presque enfantine qui tranchait avec l’état torturé de son corps. En passant une main sur son visage pour se réveiller, il réalisa qu’il offrait ainsi à son adversaire un spectacle peu fameux. Dérangé par l’idée d’être interrogé sur ses blessures, et naturellement peu amène avant son café du matin, il lâcha un « Fuck you » sans impact tant l’endormissement qui s’entendait dans sa voix lui ôtait toute crédibilité.

Maxwell s’extirpa du lit, révélant un jogging gris difforme qui tranchait avec son habituel aspect si soigné. Il s’étira de tout son long en laissant s’échapper à nouveau un grognement. Son scénario si bien ficelé n’avait pas prévu une visite matinale qui lui ôterait ainsi toute sa superbe. Comment était-il supposé jouer avec l’esprit du capitaine alors que lui-même ne saurait pas épeler son prénom s’il lui demandait ? « What do you want ? », demanda-t-il dans un premier temps. Son intonation était sans surprise un mélange matinale d’agressivité et de fatigue. Un bâillement vint lui déboiter la mâchoire avant qu’il ne lâche la suite « Oh whatever … Go get me some coffee before I go back to sleep … you’re so fucking annoying … ». Il ne lui accorda pas plus d’attention et se rassit sur le lit pour déterminer l’heure à laquelle on venait de le réveiller et le temps qui le séparait du prochain passage des infirmières. Les contusions étaient toujours vives et la douleur réinvestissait sa réalité privée d’opiacés au fur et à mesure que la brume du sommeil libérait sa conscience.

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