Divine Comédie


 
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 Become the beast | Lorenzo & Maxwell

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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


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MessageSujet: Become the beast | Lorenzo & Maxwell   Become the beast | Lorenzo & Maxwell EmptyJeu 11 Mar - 23:30

Become the beast

ft. Lorenzo & Maxwell


« So look in the mirror And tell me, who do you see? »
La douleur. C’était tout ce dont il se souvenait. Elle était dans ses os. Elle était dans sa chair. Elle était dans son esprit. Elle brûlait encore ses nerfs. Elle courait encore dans ses membres comme la foudre elle-même. Elle le traversait, contractant muscle après muscle, les laissant lourds et pétrifiés. Alors il restait allongé le dos contre la terre, le regard mouillé fixé sur la lune qui le toisait, les dents serrées pour ne pas hurler. Les secondes passaient comme des heures, dessinaient une éternité dont le poids l’écrasait. Les larmes sur son visage était refroidies par le vent. Il se voyait déjà mourir ici, incapable de se relever, ses yeux à jamais fixé dans la terreur, son corps avalé par la terre. Peut-être que dans quelques centaines d’années on le retrouverait, statue calcifié dans son supplice.

La torture avait laissé des marques invisibles dans son esprit. Il ne comprenait pas comment sa chair pouvait être aussi immaculée alors qu’il était certain d’avoir senti tous ses os se briser. Il passait régulièrement ses mains sur ses membres, toujours incrédule. Un tel calvaire ne pouvait pas avoir disparu de son corps sans laisser au moins une cicatrice. Chaque jour écoulé depuis, il s’observait sous tous les angles, persuadés cette fois de trouver quelque chose. Mais il ne trouvait jamais rien. L’absence de preuves et l’horreur du moment jouaient contre lui, jetant le doute sur la réalité des évènements. Il inspira une dernière fois avant de passer sous la grande arche qui ressemblait à la gueule d’un animal et de pénétrer dans l’endroit. Progresser dans le couloir lui donnait l’impression de descendre l’œsophage d’un monstre gigantesque mais il n’en laissa rien paraitre. Ce sentiment de n’être qu’une proie, il l’avait vécu pour la première fois dix-huit ans plutôt. Son premier séjour l’avait terrifié mais était resté un secret partagé uniquement par son grand-père qui nourrissait cette abomination gigantesque avec la responsabilité d’un homme sénile et aveugle. Si aujourd’hui ses pas résonnaient de nouveau dans cette abyme c’était pour y trouver une réponse. Le spectre de la douleur l’accompagnait, lui murmurait que jamais il ne lui échapperait.

Il s’arrêta à un croisement. Ses souvenirs et les indications l’obligeait à suivre la voie de gauche, vers le cœur de la chose, là où tout se tramait. C’était là qu’il devait le rencontrer et poser ses questions. Mais, son propre cœur fut victime d’un pincement. Quelque chose l’attirait vers la droite, vers l’estomac de l’abomination. Il s’y était perdu une nuit lorsqu’il avait quatorze ans et avait rencontré un des prisonniers qui n’avait toujours pas été digéré. C’était certain que aujourd’hui même ses os devaient avoir été broyés. Son regard glissa de nouveau vers la gauche, le chemin du diable. Il était encore temps de revenir sur ses pas, remonter le gosier du bâtiment et retourner vers la vie. Il frissonna en se rappelant la douleur qui le terrifiait et continua son chemin vers le cœur, là où le diable séjournait. Il poussa la porte, habillé du masque de l’indifférence comme si le poids des souvenirs n’était que plumes. Ils discutèrent et échangèrent. Son grand-père lui semblait étrange, comme si le temps n’avait pas eu de prise sur lui. L’horreur conservait avec un soin tout particulier les monstres dans son musée. L’homme désormais âgé de 87 ans en paraissait au moins vingt de moins. Un stylo doré tournait dans ses doigts et Maxwell fut surpris de l’aisance de l’endroit.

L’hésitation était lourde. L’impression de négocier avec le diable était forte et lorsqu’il croisa son reflet dans la fenêtre, il se vit également affublé de cornes. La pomme ne tombait jamais loin de l’arbre après tout, surtout lorsqu’elle était empoisonnée. Il se faisait avare dans ses explications, conscient qu’un différent les opposait puisqu’il avait refusé d’occuper le fauteuil qui était désormais face à lui. Mais son grand-père se faisait amène et particulièrement intéressé par le problème que son petit-fils laissait transparaitre à travers ses mots. Un verre au liquide ambré lui fut même servit dans l’espoir de délier un peu plus sa langue et d’anesthésier la méfiance. Après quelques dizaines de minutes de discussion, il finit par lâcher et expliqua brièvement la peine qu’il avait éprouvée, ne souhaitant ni la raviver, ni montrer une quelconque faiblesse. Il parla de la malédiction et l’homme face à lui ne semblait pas surpris mais plutôt intéressé. L’éclat maléfique qu’il croisa dans son regard l’emplit immédiatement de regrets.

Une troisième personne vint prendre place dans le bureau. Une longue chevelure noire coulait sur ses épaules et sa taille était enserrée d’une ceinture dorée. « Ta cousine Augustine est désormais directrice adjointe puisque tu as refusé mon offre », annonça le patriarche pour faire les présentations. Maxwell ne lui adressa qu’un regard en coin, même pas un sourire crispé. Elle afficha un air ravi, dévoilant toutes ses dents, que Maxwell savait de toute façon fausse. Les cousins avaient un historique de rivalité assez impressionnant. Augustine était aussi brillante que lui l’était mais, une différence subsistait entre les deux. Si son cerveau décomposait les systèmes mécaniques et biologiques avait une agilité certaine, l’esprit de sa rivale était affuté pour dépiécer l’anatomie de l’esprit. Il n’était pas surpris qu’elle ait obtenu cette place mais se satisfaisait que ce soit après son refus, ses doigts crispés sur l’accoudoir du fauteuil dans lequel il était assis. Sa présence le transforma presque en un mur de silence, refusant que n’importe quelle information sensible ne tombe entre ses griffes. Un tour du propriétaire fut proposé, qu’il accepta pour se sortir de ce traquenard dans lequel il s’était lui-même piégé.

Augustine fut en charge de lui montrer tous les changements de l’organisation, lui faisait visiter les organes du monstre l’un après l’autre. Elle se ventait d’avoir trouvé le moyen d’attirer de nouveau investisseurs particulièrement riches et qu’elle leur offrait ce dont ils avaient toujours rêvé. « Quelque chose en rapport avec les propriétés du sang de vampire et l’éclat de grand-père ? », lui demanda-t-il curieux maintenant qu’il avait été appâté sur la voie de la recherche. « L’anatomie des vampires est fascinante tu sais. Tu en aurais tellement appris si tu avais accepté de rester avec nous au lieu d’aller te promener à Harvard ». Maxwell roula des yeux, n’appréciant pas vraiment qu’on qualifie ses recherches de classe mondiale de promenade. Elle lui expliqua comment la recherche avait évoluée mais il était certain que le traitement des cobayes n’avait pas été mis à jour pour convenir aux accord internationaux concernant l’expérimentation humaine. Ils y arrivèrent d’ailleurs, dans l’estomac de la bête. Les grilles avaient été remplacées et renforcées mais les corps gisaient toujours sur le sol. Il retint une grimace, conservant le plus longtemps possible son masque de l’indifférence. Il cherchait des yeux le visage dont il n’avait pas oublié les traits, même dix-huit ans plus tard mais ne le vit pas. D’une certaine façon, le médecin fut rassurer. La mort était la meilleure issue possible pour les prisonniers d’Augustine. Celle-ci lui expliqua d’ailleurs qu’elle avait également attiré les expériences classiques vers un domaine neuf. Elle lui parla d’expériences de privation sensorielle, d’induction de traumatismes, de l’impuissance apprise et de conditionnement. « Je me disais aussi que tu n’avais pas pu t’intéresser à de vraies sciences », la railla-t-il.

Ils se retrouvèrent de nouveau à l’intersection. Et alors qu’il allait la remercier du tour d’un ton sarcastique et quitter l’endroit à tout jamais, Augustine prit les devants « Je sais que tu es un loup ». Elle avait révélé sa connaissance sans quitter son sourire, affichant une expression de compassion qu’il devinait fausse. Maxwell ne confirma ni n’infirma, toujours hésitant quant à ce que l’organisation pouvait lui apporter. Le spectre de la douleur était toujours présent, susurrant à ses oreilles. Il ne voulait plus jamais subir d’autre transformation et si les vampires étaient légions dans l’estomac du monstre, il n’avait jamais entendu quoique ce soit à propos de cette malédiction qui le frappait. « Les choses ont changé, on a pu étudier beaucoup de loups tu sais ? Laisses-moi deviner, la transformation ? ». Maxwell afficha une moue suspicieuse. Ses connaissances étaient visiblement bien plus étendues mais toute cette discussion le mettait particulièrement mal à l’aise. « On peut la bloquer tu sais ? Ce n’est pas à toi que je vais apprendre que les thérapies géniques font des merveilles ». Une lueur d’espoir naquit dans son regard. La référence à une des méthodes médicales les plus modernes le mit en confiance. Maxwell finit donc par confirmer les soupçons de sa cousine et les deux échangèrent quelques minutes supplémentaires. A la fin, il eut l’impression désagréable qu’elle ne mentait pas. Alors il lui fit confiance.

La douleur. C’était tout ce dont il se souvenait. Elle était dans ses os. Elle était dans sa chair. Elle était dans son esprit. Il ouvrit les yeux et vit le décors d’une salle d’opération. Tout son corps était douloureux alors qu’il restait sur la table froide. Un gémissement s’échappa, presque un couinement. Un corps enserré d’une ceinture dorée s’invita dans son champ de vision. « Quelle occasion tu imagines ? Toute cette connaissance sur les vampires va pouvoir être vérifiée sur un loup. Et puis toi qui a toujours tant aimé les chiens, tu dois être content dans le fond, non ? ». Ses mots semblaient lointains et il la vit se saisir de quelque chose qui vint lui enserrer la bouche sans qu’il n’ait la force de se débattre. Tout était confus et il ne comprenait rien à ce qu’il se passait, se contentant de subir docilement. « On n’a pas envie que tu mordes quelqu’un hein? », dit-elle sur un ton chaleureux en installant l’instrument qui causa une autre douleur. Elle s’éloigna et elle l’entendit donner ses ordres à deux hommes et il sentit son corps être transporté et enfermé dans un endroit étroit. Il essaya de se relever mais ses membres étaient endormis et sa tête cogna le plafond. Une grille vint encore encombrer son champ de vision déjà limité par la cage.

« 12 144 j’ai une surprise pour toi ! Je suis désolée mais on n’avait pas de chat ». Maxwell entendit sa voix résonner au loin et fut baladé jusqu’à être posé sur le sol. On avait ouvert la cage du vampire pour y déposer la sienne en déverrouillant la petite grille. Augustine disparut, ne voulant pas biaiser davantage ses observations de la rencontre entre les deux créatures. Ce fut à ce moment que Maxwell pris conscience de ce qui était entrain de se passer. Un autre couinement étouffé quitta sa gueule muselée alors qu’il voyait les pattes noires qui remplaçaient ses mains. Empli d’un terreur inouïe, il lâcha plusieurs autres couinements de panique en se recroquevillant autant qu’il le pouvait dans le fond de sa cage malgré la douleur qui engourdissait encore ses membres. Il ne voyait de l’extérieur que la moitié inférieur du corps d’un homme assis sur le sol, adossé au mur. Non, pas un homme, un vampire. La terreur et la panique prirent possession de son esprit alors que la supplice hantait toujours sa chair.


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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Become the beast | Lorenzo & Maxwell   Become the beast | Lorenzo & Maxwell EmptySam 13 Mar - 14:33

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« So look in the mirror And tell me, who do you see? »
De quoi se souvenait-il vraiment, depuis tant d'années ? Quels avaient été les acteurs de son agonie ? Quels visages avait-il vu, combien de fois ? Il aurait aimé dire qu'il se souvenait d'absolument chaque détails, que les rides naissantes sur les visages l'aidaient à se rendre compte du temps qui passe mais cela aurait été un parfait mensonge. Rien ne vieillissait réellement ici, pour peu il aurait pu croire qu'il était arrivé la semaine précédente tant cela semblait iréel. Il n'avait aucune idée du temps qui avait passé, de la date actuelle. Etaient-ils toujours au 20ème siècle ? Sa propre personne ne changerait plus, il en avait été décidé ainsi par une autre que lui, comme chacun des aspects de sa triste existence. Lorenzo St John n'avait rien décidé pour lui et peut-être qu'avec le temps, il en avait oublié ce concept. La volonté. Faire un choix, s'y tenir. Faire quelque chose pour soit, être agréablement égoiste. C'était déjà une chose qu'il ne connaissait pas avant d'arriver dans les locaux maudis d'Augustine. Il n'y pensait plus véritablement. Il survivait, subissait, laissait le temps passer, les visages passer, ne se demandait même plus pourquoi Henry Snyder paraissait si jeune, persuadé que le temps s'était arrêté, un certain jour et que rien ne saurait stopper son agonie. C'était sa vie, l'étendue de son existence. Il ne réagissait plus quand une bagarre se déclenchait, ne daignait même pas lever le regard quand un nouveau vampire était balancé dans une cage et n'en ressentait plus la moindre tristesse. D'autres étaient piégés comme lui, grand bien leur fasse. Son être était aussi creux que le coeur de ses bourreaux et tout espoir d'un jour en sortir, vain et effacé par les désillusions.

A un certain point, Lorenzo se considérait mort. C'était son enfer personnel, la manifestation éternelle de tout ce qu'il avait fait de mal dans sa vie, décuplé. Il n'avait jamais été un grand croyant, les ruelles sales de Liverpool laissaient peu de place à la fascination d'un être supérieur mais il avait appris bien malgré lui à croire à l'enfer. Comment pourrait-il en être autrement ? Les hommes n'étaient pas si cruels, le destin plus surprenant que cela. Il n'y avait aucun espoir, aucun sourire, aucune idée saugrenue de s'enfuir. Il n'y avait que le néant, la souffrance, ses proprements hurlements et ceux de ses camarades. Il était docile le jeune vampire, il avait appris à s'oublier tout entier. Dans un coin de sa mémoire, bien enfoui se trouvait Daniel, Maggie. Ces âmes qu'il avait rencontré, qui avaient pour un court instant redonner une once de vie à son éternité de souffrance. Au début, Lorenzo était heureux qu'ils aient pu sortir du joug terrible de cet enfer mais à présent, il en était persuadé, ils n'avaient été que des manifestations de son esprit torturé, des illusions qui avaient tenté de rendre sa souffrance plus douce. Ils n'avaient jamais existé, de la même façon que ce jeune adolescent avec qui il avait pu échanger quelques mots. S'il avait dû porter une conclusion, sûrement aurait-il penser à une manifestation du reste d'innocence qu'il portait en lui, dans la forme juvénile d'un jeune garçon, de l'autre côté des grilles. Plus libre qu'il ne le serait jamais. Cette innocence rendue homme s'était échappé, de la même façon que son inspiration artistique s'était échappé avec Daniel et que les bribes de son coeur avaient suivi Maggie. Ils avaient chacun représenté la mort d'une partie de son être à laquelle il tenait, que restait-il ? Une carcasse vide.

Dans ces conditions, il était difficile de discerner le réel de ce que son esprit torturé pouvait lui faire halluciner. Il avait bien "vu" cette jeune feme, Augustine, matérialisation démoniaque du pire de ce que ce lieu pouvait engendrer. Etait-elle seulement réelle ou était-ce une manipulation d'Henry Snyder ? Et puis était-il vraiment réel, Henry Snyder ? Enzo ne savait plus. Il avait arrêté de se poser la question, perdu dans un constant état de doute, au bord de la mort mais pas vraiment. Aussi n'eut-il pas spécialement de réaction quand il entendit la "voix" de cet endroit s'élever, appelant à une nouvelle étape de son éternité.

« 12 144 j’ai une surprise pour toi ! Je suis désolée mais on n’avait pas de chat »

Assis contre le mur, comme il l'était toujours, il leva les yeux vers la nouvelle cage, bien plus petite que la sienne, contenant un animal qu'il ne connaissait que de noms et de romans de l'orphelinat. Un gros chien ? Un loup ? Pour la première fois depuis bien longtemps, le vampire leva un sourcil. C'était nouveau. Il avait appris à ne pas s'affoler des nouveautés meublant son éternité, elles n'étaient généralement que plus de mauvaises nouvelles, de manière de lui montrer à quel point il avait été un monstre. Aussi ne se leva-t-il pas. Observant simplement, attendant de voir ce qu'on attendait de lui. Son instinct vampirique était mort, enterré, bien dressé à la dose ridicule de sang qu'on lui donnait chaque jour, effrayé d'en vouloir plus. Une partie de son être savait ce qui arriverait s'il voulait plus. Aussi n'eut-il même pas le besoin de mordre la bête devant lui et ce malgré la valeur nutritionnelle du sang d'animal. Le gros chien couinait d'un volume sonore inhabituel. Lorenzo était habitué aux cris, au silence complet, ce son était différent de ce dont il avait l'habitude. Il ne bougea pas. Pendant des secondes qui parurent sûrement une éternité pour celle qui les observait

« Tu ne vas pas dire bonjour 12 144 ? »

Sa voix venait de s'élever à nouveau, certainement frustrée de ne voir aucun mouvement de l'un de ses sujets favoris et Lorenzo, bien dressé, s'approcha.

« Hey... » tenta-t-il, une impression de malaise le prenant. Etait-ce le fait de voir un animal si apeuré dans un enfer tel que celui-ci ? Difficile à dire aujourd'hui.

« Je ne vais pas te faire de mal... »

Lui non. Ce n'était pas lui la menace de cet enfer, il avait perdu ce statut depuis bien longtemps. Etait-ce son odeur de vampire qui faisait si peur à cet animal ? Il ne se souvenait pas avoir un jour déclenché cette réaction mais, encore une fois, il lui était difficile de discerner ses souvenirs de ses hallucinations.

« Ca va buddy...Il n'y a que moi. » Dans cette cage tout au moins. Il ne pouvait pas lui dire que tout irait bien. Certes, c'était un animal, il ne lui en voudrait sûrement pas de lui mentir mais il n'y avait pas une once de l'être de Lorenzo qui pensait que tout irait bien. Rien n'allait jamais bien ici.

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MessageSujet: Re: Become the beast | Lorenzo & Maxwell   Become the beast | Lorenzo & Maxwell EmptySam 13 Mar - 22:06

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« So look in the mirror And tell me, who do you see? »
Bouger était presque impossible. La douleur engourdissait ses membres, paralysait ses mouvements. De toute façon, aucun espace ne lui était accessible. Les parois se pressaient sur ses flancs et ses oreilles étaient rabattues sur son crâne pour ne pas être écrasées par le plafond. Essayer de se reculer encore était impossible, même son corps ne pouvait pas davantage se recroqueviller sur lui-même. Pourtant il essaya, craignant ce qui le monstre qui l’attendait à l’extérieur. Les battements de son cœur n’arrivaient pas à accélérer tant l’entièreté de ses capacités étaient anesthésiées. Il avait envie de hurler mais ne pouvait pas. Seul sortait de sa gorge ce son aigu déchirant. Comment avait-elle osé ? Allait-il mourir ici ? Comme ça ? Ces trois questions tournaient en rond dans son esprit sans jamais trouver de réponse cohérente. La terreur dessinait les pires scénarios et sa connaissance du monstre dans lequel il était enfermé venait nourrir ses cauchemars éveillés. Augustine l’avait piégé pour ajouter un numéro à sa liste de cobayes et effacer un nom de sa liste de rivaux. Maxwell savait ce qui se passait entre ses murs, loin du regards des investisseurs. Il avait fermé les yeux pendant presque deux décennies et avait laissé pourrir la bête et voilà sa complicité punie d’une façon bien cruelle.

Rien de bougeait. Il n’y avait aucun son. La silhouette qu’il entrevoyait à travers la grille n’avait pas bougé d’un pouce. L’intensité de sa terreur diminua, laissant place à une angoisse certaine. Quelque chose de terrible allait arriver. Il en était certain. Il ne savait juste pas ni quoi, ni quand. La douleur était toujours présente mais moins vive, plus diffuse. Il tenta alors de reculer un peu plus, sans succès. La cage l’enserrait, l’étouffait. Mais rien ne bougeait. Alors il fit pareil et attendit sans réellement avoir une notion concrète du temps qui s’écoulait. Les questions dans son esprit s’entichèrent d’un nouveau sujet. Le vampire de son champ de vision, ou plutôt ce que la cage le laissait en voir. Aucun mouvement. Rien. Était-il seulement vivant ? Maxwell commençait à en douter. Si Augustine ne l’avait pas déposé là pour être dévoré ou dans l’espoir d’assister à un quelconque spectacle, qu’avait-elle en tête ?

Le temps s’était écoulé sans que le silence n’accorde le moindre point de repère. L’impression qu’une heure s’était écoulée s’imprimait dans son cerveau et la douleur s’était faite encore plus diffuse, plus fantomatique. Ses membres étaient toujours engourdis mais principalement parce qu’ils étaient repliés sous lui. Lui non plus n’avait toujours pas bougé, pas certain de vouloir déclencher le moindre piège. Mais la silhouette face à lui se mit en mouvement, lentement et mécaniquement, annonçant que la mort n’avait pas encore pris possession de ce corps. La créature s’approcha et Maxwell ne lâcha pas un bruit même s’il sentait un grondement instinctif grandir au fond de sa gorge. « Hey... ». La voix trainante venait d’outre-tombe, il aurait pu jurer qu’un cadavre réanimé s’adressait à lui. Son cœur accéléra pour marquer la cadence du stress alors que la menace était toujours sans visage. « Je ne vais pas te faire de mal... ». C’était difficile à croire d’un parfait inconnu après la trahison d’Augustine mais s’il était prisonnier de cet enfer, la logique voudrait qu’il la haïsse au moins aussi fort que lui. Le grognement de sa gorge gonfla au fur et à mesure que la silhouette s’approchait. Prisonnier de ce animal, il se sentait complètement impuissant sur cette manifestation instinctive qu’il n’arrivait pas à faire taire. Alors il la subissait et espérait que l’inconnu comprendrait le message et recule. « Ca va buddy...Il n'y a que moi. ». Le grondement se fit encore plus fort malgré la muselière qui enserrait sa gueule, empêchant sa mâchoire de se refermer sur le première main qui s’approcherait.

Maxwell n’avait aucune confiance en cette menace masquée à laquelle on l’avait livré comme un repas. Mais, quelques instants plus tard, le masque tomba lorsqu’un visage s’invita dans son champ de vision. Ses traits étaient comme creusés à la pioche dans une pierre abrupte. Il n’y avait rien de vivant chez lui. Ni son expression, figée dans une neutralité terrifiante pour l’endroit qui servait de décor à cette rencontre particulière, ni son regard blafard, presque aveugle, ne réussissaient à insuffler un peu de vie dans ce triste personnage. Une sensation de familiarité triste vint secouer sa mémoire et il associer ces traits à celui de l’homme qu’il avait rencontré deux décennies plus tôt. C’était exactement les mêmes, comme si le temps n’avait pas daigné lui accorder une poignée d’années. Le grondement dans sa gorge se noya et ses yeux pourtant canidés se tintèrent d’une couche de tristesse alors qu’il compris que le prisonnier n’avait pas quitté son enfer depuis vingt ans.

Une pointe de culpabilité piqua son cœur et serra sa gorge. Bien sûr qu’il n’était qu’adolescent à l’époque de sa première visite mais il y avait très peu de raisons qui justifiaient un tel silence complice de sa part. Évidemment l’expérience avait été traumatisante et l’autorité maléfique assise dans un bureau quelques étages plus haut pesait de tout son poids pour maintenir son bec cloué. Et s’il l’avait ouvert sa gueule quelque part entre cette première visite et hier ? Ni lui ni son triste compagnon ne serait là pour subir les expériences délirantes d’Augustine et de sa manifestation personnifiée. Il soupira et se songea à sortir de cette cage. Le poids de l’enfermement sur son esprit et sur ses articulations endolories dépassa largement celui de la peur. De toute façon, si le vampire dehors voulait le tuer ou lui voulait un quelconque mal, ça serait déjà fait. Il n’aurait eu aucune difficulté à l’agripper et l’extraire de force.

Alors un museau pointu pointa hors de la cage, poussa un peu la grille sur son chemin. Lentement, la tête suivi, révélant un faciès lupin aux yeux caramels partagé entre la crainte et la curiosité. Il détailla un peu plus l’endroit dans lequel on l’avait abandonné. La cellule n’était pas très grande, juste de quoi abriter un homme. Tout lui semblait tellement grand désormais. Assis près de sa cage, il y avait le vampire qui l’observait. Maxwell ne bougea plus pendant quelques secondes, doutant d’un coup de son besoin d’extirper son corps contorsionné de son sarcophage. Il reçu une autorisation pour pénétrer davantage sur ce territoire qui n’était pas le sien et finit par s’extraire entièrement. N’importe quel regard extérieur pouvait facilement douter du fait que ce grand loup noir sortait d’une cage si petite. Lui-même n’était pas réellement conscient de son apparence. La malédiction qui venait de bouleverser sa vie était récente et il n’avait vécu l’atroce transformation qu’une seule fois. Ce corps animal lui était toujours étranger mais ses mouvements répondaient à un instinct qui n’était pas vraiment le sien. Ses pattes étaient encore endolories et il les bougeait doucement pour raviver la circulation du sang sans quitter son compagnon de cellule du regard. Il y avait presque deux mètres entre eux, témoignant que les deux créatures ne s’étaient pas encore apprivoisées. Maxwell aurait aimé rompre le silence, dire quelque chose, qu’il n’était pas un animal mais une personne et qu’il avait besoin d’aide. La muselière et surtout sa gueule pas du tout adaptée au langage l’en empêchaient, faisant naitre en lui une profonde frustration. Alors il continua à piétiner en se demandant comment les gens muets pouvaient survivre en société.

Une idée lui vint alors mais une large partie de lui-même la trouvait si pas incroyablement stupide au moins idiote. Malheureusement, rien d’autre ne lui traversa l’esprit. Alors il s’approcha lentement pour montrer qu’il n’avait aucune mauvaise intention. Une fois près du vampire qui ne semblait pas beaucoup plus vivant et particulièrement calme pour quelqu’un qui avait un loup à une dizaine de centimètres de lui, il leva la patte droite. Deux hommes civilisés se rencontraient en se serrant la main et c’était la seule interaction à peu près humaine qu’il pouvait réaliser dans ces circonstances. L’humain en lui roulait des yeux si fort qu’il aurait pu en tomber à la renverse tant la situation lui semblait ridicule mais il n’avait clairement pas d’autre choix.


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