Daniel est quelqu'un qui a le sang chaud comme on dit. Il ne se laisse pas faire et défend ce qui lui tient à cœur. C'est un combattant. Il n'aime pas qu'on se moque de lui. Il facilement irritable et certains sujet peuvent réellement le faire monter sur ses grands-chevaux. A côté de ça il est plutôt de bonne humeur et sociale. Il 'aime rencontrer les gens, rencontrer différentes personnes et aussi apprendre des choses sur les autres races que la sienne. C'est un curieux. Parfois peut être un peu trop. Quand il s’investit dans quelque chose il le fait à fond. Il est très rancunier et pourrait parfois se venger s'il le faut. Il n'aime pas qu'on marche sur ses plates bandes. Il est manipulateur et charmeur. Il ne fait rien si ce n'est pas dans son intérêt ou du moins peu de choses.

France- 1764

Paris.

Il paraît que le temps était gris lorsque je suis né. J'étais le troisième enfant à naître de la famille et ma mère espérait que je reste en vie assez longtemps. Ses autres bébés étaient morts assez tôt de maladies infantiles. Elle m'a raconté qu'elle était heureuse d'avoir eu un garçon. Mon père voulait un héritier pour notre famille. Il ne voulait pas de fille, que ferait-il avec une fille ? Il voulait un garçon qui pourrait entrer comme lui pourrait monter en garde. Il ne cessait de me raconter comme il avait rendu fier son propre père en devenant commissaire de police. Il était très fier de pouvoir servir le roi. Ma mère elle tenait un commerce de tissu. Notre famille était considérée comme bourgeoise. Je suis donc né dans un petit luxe. J'avais un toit ce que la plupart des parisiens n'avaient pas déjà à l'époque.

J'ai été élevé par ma mère. Elle me prenait avec elle dans sa boutique et avait mon berceau à côté. Mon père n'était jamais là et quand il rentrait il allait à la taverne. Il revenait parfois soûl et il était souvent de mauvaise humeur. J'ai vu certaines choses que je n'aurais peut-être pas du voir, mais je savais qu'il était un homme violent et surtout exigeant. Rien n'était jamais assez bien pour lui. Quand j'ai eu l'âge d'aller dans les soirées importantes, j'ai eu droit à des cours de bonne conduites et je n'avais le droit de faire n'importe quoi sinon il me tapait sur les doigts. J'ai toujours détesté mon père. Il ne pensait qu'à lui. Il se voyait au sommet côtoyant le roi. Il fanfaronnait dès que possible et participait à énormément de bal et de mascarades. Il mettait ses plus beaux costumes, qui aujourd'hui passeraient pour ringards. Il n'avait aucun scrupules, autant dans sa vie personnel que dans son travail. Il prenait un malin plaisir à punir les gens. Il était très redouté et peu apprécié par les habitant de notre ville. Je n'ai donc pas été bien vu non plus lorsque j'ai grandi.

J'ai appris à lire et à écrire avec ma mère elle était absolument fan des  philosophes des lumières. Elle ne le montrait pas trop évidement, mon père n'aimait pas leur idées. Elle ne voulait pas le décevoir. Elle avait peur de lui. Moins que moi, je prenais souvent le risque de lui répondre. J'ai toujours eu un caractère de feu et je n'aimais pas sa façon de nous parler et de nous traiter. On était de sa famille mais c'était comme si nous ne comptions pas à ses yeux. Je me suis fait corrigé pas mal de fois. Je ne me suis jamais plains. Il ne valait mieux pas, sinon ça aurait été faire plaisir à mon père et jamais je ne voulais lui donner cette satisfaction. Il avait beau travailler pour la loi, soit disant, je trouvais qu'il allait à l'encontre de celle-ci.

Je traînais parfois le soir dans la rue, je m'étais fais quelques amis. On s'amusait comme on pouvait. Il n'y avait pas beaucoup de distraction comme aujourd'hui, mais on n'en avais pas besoin. On faisait avec les moyens du bord. On évitait de traîner trop prêt de la seine, on nous avait toujours dis que l'eau était dangereuse et à l'époque je ne savais pas nager et c'était réellement déconseillé de nage dans les eaux salles du fleuve. La ville était beaucoup moins belle qu'aujourd'hui, ce n'était que de la terre battue et quand il pleuvait c'était l'horreur, on glissait dans la boue, on se salissait et parfois on faisait des batailles de boues. C'était plutôt amusant, seulement à dix ans.

Quand j'ai eu l'âge de me faire éduquer par mon père il m'a forcé à venir à certaines de ses assemblés. Je trouvais ça d'un ennuis mortel. Il ne m'a plus emmené parce que je lui faisais honte soit disant. Je m'étais endormi pendant l'une d'elle. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais devenir. J'aidais ma mère la plupart du temps dans son commerce. J'aimais bien recevoir les clients et leur donner ce qu'ils voulaient. C'était plus créatif que les assemblées ridicules de mon père. Je me disais des fois que je pourrais reprendre la boutique de ma mère ou en avoir une à moi. L'idée me plaisait en tout cas.

J'ai fini par récupérer la boutique de ma mère. Elle est morte quand j'ai eu vingt ans en 1784 de la tuberculose. J'ai été triste. J'avais toujours été avec elle et les mois qui ont suivi sa mort ont été dur. C'était elle qui m'avait souvent emmené à l'église et qui m'avait tout appris. Depuis sa mort j'évite les églises. Ce n'était pas la première fois que j'allais à un enterrement mais c'était différent. C'était la femme qui m'avait mis au monde. Mon père ne s'est occupé de rien. Il a voulu vendre la boutique, mais je m'y suis opposé. On s'est violemment disputé et j'ai fini par lui dire que je reprenais l'affaire de ma mère même s'il fallait qu'il me déshérite et c'est ce qu'il a fait. Il ne voulait plus entendre parler de moi. Il était déçu que je ne veuille pas devenir comme lui mais comment aurais-je pu devenir comme lui? C'était un monstre. Les années suivant la mort de ma mère j'ai rencontré une jeune femme. Une nouvelle venue dans la ville. Elle avait traversé la mer du nord pour chercher sa famille. Elle habitait juste en face de chez moi. Je me souviens encore de son regard, de ses long cheveux roux et de sa taille fine. C'était une de ces filles dont tous les garçons rêves, mais elle avait encore quelque chose en plus. Elle était gentille. Elle était charmante et charmeuse. Elle s'appelait Marie-Jeanne. Je suis tombé amoureux d'elle. Elle avait mon âge, du moins c'est ce qu'elle m'a dit quand je lui avais posé la question. Ce fut son premier mensonge. Je savais qu'elle m'aimait aussi. On a eu une belle histoire d'amour. J'avais vingt-cinq ans. Je voulais l'épouser. Je voulais devenir un homme et fonder ma propre famille. Le magasin marchait bien même si je n'avais pas autant de moyens que je l'aurais voulu mais je voulais qu'elle devienne ma femme. C'était en 1789. L'année de la révolution. Cette année-là tout s'est emballée. J'ai pris part aux combats, j'ai été un révolutionnaire. Je remettais le mariage à plus tard. Je voulais qu'on ai une vie meilleure et peut-être que cette révolution aurait pu nous la donner. Il y a eu beaucoup de morts ce jour là. Et il y a eu surtout ma mort.

J'ai reçu une balle lors des affrontements. Je n'avais jamais tenu d'armes avant, jamais fait le moindre combat. J'étais jeune et je n'avais pas pensé une seconde à la mort. C'est ma fiancée qui m'a retrouvé. Il était tard. La journée s'était presque achevé et j'agonisais. On m'avait laissé là pensant que j'étais mort, mais je respirais encore. Marie-Jeanne m'a traîné dans une ruelle, elle me disait qu'elle ne voulait pas que je meurs et qu'elle n'avait pas le choix. Je n'ai pas très bien compris ce qu'il m'arrivait. Elle m'a mordu. Aujourd'hui je comprends qu'elle m'a transformé mais sur le moment je ne savais pas ce qu'elle faisait et je ne savais plus qui elle était. Elle m'a fait boire son sang et je suis mort.

Je me suis réveillé chez moi. Je n'avais plus de trace de balle et j'étais bien vivant. Marie-Jane était à côté de moi et elle semblait si irréelle. Je me rappelais alors de ce qu'elle avait fait et j'ai pris peur. Je me suis levé et je lui ai demandé des explications. C'est comme ça que j'ai appris l’existence des vampires et que pour me sauver elle m'avait transformé. C'est assez paradoxale quand j'y pense. J'ai mis un moment à me faire à cette nouvelle vie, à me faire à mes nouveaux pouvoirs. On est restés à Paris quelques années encore puis on est partis. Comme on ne vieillissait pas on ne voulait pas que les gens commencent à avoir des soupçons. On est parti en Angleterre. Elle avait de la famille là-bas. Pendant le voyage elle m'a raconté sa propre histoire. Elle était vampire depuis cinquante ans. Elle ne m'a pas dit qui l'avait transformée. Elle m'a juste dit qu'elle ne voulait pas être seule et qu'elle n'imaginait plus sa vie sans moi. On a vécu de belles années tous les deux. On ne restait pas souvent au même endroit. Nous avons fait le tour du monde pour ainsi dire.

Amérique

Le dix-huitième siècle touchait à sa fin. L'ère changeait déjà. On était au début des années 1900 lorsqu'on s'est installé à Los Angeles Je n'ai jamais vu une ville aussi remarquable que Los Angeles  même à cette époque là. C'était le début du vingtième siècle. On a rencontré d'autres vampires comme nous. Parfois amicaux parfois pas. Et j'ai finalement appris qui avait transformé Marie-Jane. C'était un homme qui avait l’apparence d'une trentaine d'années et qui avait en réalité cent-cinquante ans. Je suppose qu'elle a omis de me dire qu'il était son ex fiancé. Quoi qu'il en soit quand il m'a vu avec elle il est devenu fou. Il l'a tuée sous mes yeux. Puisqu'il n'avait pas pu l'avoir, personne ne pouvait l'avoir. C'était sa façon de voir les choses. Je l'ai tellement détesté depuis ce jour. Il s'est sauvé, mais si jamais remet la main dessus je le tuerais. Je sais qu'on n'est pas sensé s'entre tuer nous avons des règles nous vampires, comme toutes les autres créatures, mais il m'a prit ce que j'avais le plus cher alors je lui ferait payer un jour où l'autre.

J'ai acheté une première boutique de tissus, comme je l'avais fait il y a des années auparavant. J'aurais pu tout aussi bien faire des études mais ça ne m'intéressait pas sur le moment. J'avais besoin de me créer un patrimoine. J'en avais marre d’errer dans différent endroits. Je voulais pouvoir me poser tranquillement chez moi. J'ai eu ce que je voulais, pas tout de suite, mais petit à petit. C'est l'avantage d'être immortel on met de l'argent de côté, beaucoup d'argent parfois. Ma boutique marchait bien. J'ai du établir des stratagème pour que les gens ne se posent pas trop de questions sur moi. Je n'ai pas eu trop de mal à manipuler les gens, avec mon pouvoir c'était facile. Le seul problème c'est que certaines personnes se posaient des questions. J'ai trouvé un acolyte, quelqu'un qu j'avais rencontré à mon arrivé à Los Angeles. Quelqu'un qui a appris que j'étais un vampire. Je me suis pas mal nourris de lui et il faisait ce que je lui demandais. Il a eu une grosse par de mes bien aussi. Il était gagnant dans tous les cas. La boutique était à mon nom mais c'était lui qui était plus où moins le responsable. Évidement je tirais les ficelles dans l'ombre. Il m'a lâché quand il a eu sa propre vie et une famille. C'est ce que je déteste le plus en tant que vampire, ne pas avoir de famille.

Il ne m'a pas totalement lâché. Il m'a présenté un de ses amis que j'avais déjà vu. On a collaboré et il est devenu mon bras droit. Je n'avais pas trop de soucis à me faire. Je me suis acheté un manoir à l'écart de la grande ville. J'étais tranquille là-bas. Je vivais avec mon bras droit John. Il était plutôt un solitaire, un peu comme moi. Je suis resté en Amérique longtemps. Assez longtemps pour voir la première guerre mondiale et la deuxième. Je n'ai pas participé aux combats. J'ai vu certaines choses et j'ai parfois tué quelques personnes vraiment détestables mais je ne voulais plus m'investir dans les combats, parce que la dernière fois je m'étais fait tué.

John lui est parti se battre. Il est mort pendant la deuxième guerre mondiale. Je devais de nouveau me trouver quelqu'un pour mon entreprise et aussi dans la même occasion quelqu'un que je pouvais manipuler pour me nourrir. Dans les années cinquante j'ai retrouvé un collaborateur ou plutôt une collaboratrice. Il fallait bien changer de temps en temps. Elle me faisait penser à Marie-Jeanne sous certains aspect, sauf qu'elle était brune et qu'elle s'appelait Ellen. Je n'étais pas amoureux. J'étais fermé à toute idée d'amour depuis la mort de la seule personne que j'avais aimé et qu'on m'avait prit. Mais je passais du bon temps avec Ellen. Elle a un peu paniqué quand elle a su que j'étais un vampire, mais elle n'a rien dit. J'ai fait en sorte qu'elle n'ai plus peur de moi. Les meilleures années ont sans doute étés celles des années quatre-vingt. La mode a fait un tabac et mon entreprise s'est étendue. Ellen avait vieillie. Elle voulait que je la transforme et j'ai refusé. J'avais besoin d'elle et je ne me voyait pas passer le reste de l'éternité avec elle. Elle était gentille mais elle avait tout de même des défauts. Elle était un peu fade, un peu … vide. Je me servais d'elle tout simplement. J'ai parfois des scrupules quand j'y pense, mais il faut bien que je me nourrisse. Je ne peux pas tuer n'importe qui sous prétexte que j'ai soif. Je ne suis pas comme ça, mais je suis peut-être pire.

Elle avait quatre-vingt sept ans et je me faisait passer pour son petit-fils. On vit toujours au manoir, pour que ça soit crédible j'ai repris des études alors que je détestais l'idée, et puis finalement ça m'a amusé. C'était un peu dur de devoir me contrôler parfois face à toute ces tentions mais j'aimais beaucoup en savoir plus que les autres. Je suis à l'université aujourd'hui. Je tire toujours les ficelles de mon entreprise dans l'ombre. C'est un autre collaborateur qui m'aide puisqu' Ellen devient un peu trop vieille pour tout gérer, sans compter qu'elle n'a parfois plus toute sa tête. Elle pense vraiment que je suis son petit-fils alors qu'elle n'a jamais eu d'enfants. Je lui ai peut-être fait croire trop fort certaines choses. Je suis encore à l'université mais j'en aurais bientôt fini. C'est fou comme le temps passe vite. J'ai presque trois siècles et il y a eu tellement de changement mais je suis toujours là. Le manoir n'a pas été épargner par le tsunami qu'il y a eu dernièrement. La grosse vague est venue jusqu'à nous. Ellen n'a pas survécu. J'ai organisé son enterrement, quelqu'un chose que je déteste faire. Le monde change et évolue sauf moi.