Divine Comédie


 
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 Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell

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Lorenzo Melanoti
Lorenzo Melanoti



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MessageSujet: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 0:04

Outside the dawn is breaking

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Quelle drôle de notion que la vie. Certains la vivent au maximum, profitent des plaisirs qu'elle peut offrir et sont heureux qu'en repoussant leurs limites. D'autres travaillent toute leur vie pour en profiter et ne le font jamais. Et Lorenzo, lui, ne la vivait pas. Autant entrer dans le coeur du sujet sans tourner autour, le vampire n'avait retrouvé de notion du temps que depuis très récemment. Les locaux où il était enfermé avait été agrandis, modifiés, le vampire avait droit à voir une fenêtre, tout au fond du couloir. Il ne pouvait évidemment pas y accéder mais elle lui montrait le jour qui passe, la nuit arriver et le soleil se lever, encore et toujours. Cette différence l'avait poussé à compter les jours, au début mais il avait vite arrêté. On ne compte les jours que pour attendre quelque chose, qu'attendait-il ? Rien. Il était un vampire immortel, bloqué dans sa propre malédiction. Pour certains, une éternité représente un rêve, une multitude d'opportunités. Pour Lorenzo Melanoti, l'éternité était un cauchemar auquel il ne pouvait échapper.

Ce jour là, comme les autres, Enzo était assis au milieu de sa cellule. Son regard était posé sur les chaines attachées à ses chevilles. Ces saletés étaient imbibés de verveine et creusaient continuellement sa peau déjà fragile. Il ne grimaça pas, il s'était habitué à cette sensation pourtant extrêmement désagreable. Comme si un essain de fourmis lui grignotait les chevilles. Il était là, à attendre son tour, comme tous les jours. Il n'avait plus de voisin depuis une semaine, le dernier vampire n'était pas revenu et le docteur Snyder n'avait pas manqué de complimenter la résistance de Lorenzo. Que de gentillesse. Il lui avait dit "à demain" comme tous les jours. Alors voià ce que Lorenzo attendait, du fond de sa cage. Sa "séance habituelle". Le docteur Snyder n'avait pas tarder à passer, il n'était jamais en retard, selon ses propres dires. Sa vie n'était pas une vie mais c'était la seule qu'il connaissait.

"Et là ce sont les cellules pour les sujets !"

Et le voilà, ce docteur qu'il ne connaissait que trop bien. Il était visiblement accompagné, Lorenzo vit deux paires de chaussures passer devant sa "cellule". Appelons un chat un chat, ce n'était qu'une cage froide en pierre sans le moindre meuble. Il n'aurait pas été étonnant d'y voir des rats. Le vampire leva doucement la tête pour observer le deuxième homme aux côtés du docteur mais ce dernier avait déjà tourné les talons. Enzo ne vit qu'un regard. Ce fut suffisant. Il en était certain. Il l'avait déjà vu.



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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 15:57

Outside the dawn is breaking

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« But inside in the dark I'm aching to be free »

« Comprenez-vous les implications ? »


Un hochement de tête tellement mécanique qu’on aurait cru entendre des engrenages grincés fit office de réponse et de déclencheur d’un petit discours bien rodé aboutissant à un essai clinique qui ne reçut pas la signature si précieuse. Les faciès des affiches collées le regardaient traverser ce couloir oppressant qui menait vers l’unique sortie et qui le ramena à la réalité, aux gens pressés qui courraient derrière leur vie et à cet intense sentiment de solitude face au reste de l’humanité. Toujours dans les petits pourcentages, ceux qu’on ignore avec un sourire narquois quand ils sont porteurs de mauvaises nouvelles ou qu’on regarde comme Gargantua quand on coche six numéros sur un morceau de papiers, il allait y finir également sa vie. Né dans la petite portion des gens si aisés, adulte dans cette minuscule part d’intellects brillants et maintenant mort dans cette infime échantillon d’ADN kamikazes. Le mensonge envoyé par message calma les angoisses qui n’étaient pas siennes et il reprit sa place dans ce monde qui faisait encore moins sens que jamais.

***


Un autre couloir oppressant l’accueilli. Cette fois, aucun regard collé sur les murs pour l’accompagner avec une certaine pitié, juste un gris trop sombre. Il ne se retourna pas une seule fois pour regarder cette porte franchie, trop symbolique pour qu’il le comprenne, mais son visage affichait une moue réflexive pincée. Un homme qu’il connaissait depuis les 32 ans qu’il foulait cette Terre l’attendait au bout, ils partageaient des traits méditerranéens avec les premiers italiens arrivés aux USA du côté de Brooklyn mais un fossé creusé par le temps les séparait. Face à son grand-père dont la peau se plissait suffisamment pour qu’il ne décide de rejoindre la Floride, Maxwell se fit la réflexion qu’il n’aurait jamais le temps de vieillir. Cette idée ne déclencha aucune émotion, elle resta aussi froide que ce journaliste qui annonçait les enfants morts en Syrie dans la section fait divers de son journal.

« Je suis désolé »

Il emboita le pas de son ainé sans répondre à sa déclaration de pitié. Lui seul était au courant et une fois cette politesse proférée, l’émotion retourna s’atrophier dans le cœur des deux hommes au regard acéré. Ses yeux se baladaient sur l’endroit, les différentes pièces qu’il traversait et les quelques visages qu’il croisait. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait ici mais, la seule et unique précédente datait de dix-huit ans et l’endroit avait bien changé. A l’époque sa mère avait pu l’arracher à ce cimetière mais aujourd’hui il était seul. Voilà plusieurs mois maintenant qu’il lisait tous les travaux sortis de ce laboratoire hors du commun. Pas une seule fois il n’eut un haut le cœur, trop habitué à la froideur de la science et au peu de respect de cette dernière pour toute vie. Comme ses futurs collègues et employés, les cobayes qui hantaient l’endroit ne lui semblaient pas différents des lapins, chien et singes martyrisés à travers le pays. La seule chose qui avait de l’importance était le résultat final. Il n’y croyait d’ailleurs pas vraiment non plus et attribuait une probabilité infime de trouver au cœur de ces murs de quoi sauver sa génitrice et lui-même mais puisque les pourcentages minuscules semblaient désormais décider de sa vie, le risque méritait d’être pris. Après tout, il n’avait véritablement rien à perdre.

"Et là ce sont les cellules pour les sujets !"

Il accorda à peine un regard aux dénommés sujets mais fut surpris que son grand-père utilisât ce terme.

« Le terme de cobaye est plus approprié. La dénomination "sujet" est réservée aux êtres humains »

Il avait lâché cette réflexion et n’avait aucune réelle excuse, il en comprenait parfaitement les implications et la portée. L’odeur de mort qui imprégnait l’endroit ne pouvait pas le laisser oublier la réalité. N’ayant peu d’intérêt pour les autres humains foulant cette Terre, il en avait encore moins pour ceux déjà morts et dont le cadavre prédateur déambulait encore. Les deux hommes continuèrent leur chemin jusqu’à un bureau. Les embruns de cafés et un fond de whisky entouraient leur discussion. Henry Snyder semblait très satisfait, heureux de pouvoir laisser son entreprise à son petit-fils comme son propre père lui avait laissé. Petit-fils diplômé en médecine à Londres, spécialisé en neurologie à Stanford, porteur d’une thèse applaudie de la même université et qui avait tourné le dos à sa carrière pour se retrouver assis dans ce bureau.

Les discussions continuèrent pendant plusieurs heures et d’autres voix s’y ajoutèrent ponctuellement. Les sujets en question devaient remercier le ciel de disposer d’un jour de repos, peut-être curieux de ce nombre d’importants d’allers et de retours. Le regard caramel de Maxwell se baladait sur ce système ancien et repérait déjà les rouages qu’il fallait changer, quelque peu frustré que son grand-père ne décide de rester dans ses pattes encore un moment, remettant en cause son autorité sur le reste de l’endroit.

« Surtout ne t’approche jamais des cages »

Maxwell doutait sincèrement qu’un seul des animaux gardés ici puisse avoir encore la volonté d’essayer de mordre mais c’était une donnée à prendre en compte pour le recrutement de nouveaux participants comme ses collègues de laboratoires moins monstrueux disaient. Il passa lui-même plusieurs fois devant les cages, son regard ne déviant jamais vers l’un ou l’autre visage qui y était piégé. Quand le soir tomba, il resta le dernier médecin du bâtiment. Bien sûr, plusieurs surveillants restaient présents de jour comme de nuit mais, pour beaucoup de chercheurs, une famille les attendait. Mais personne n’attendait Maxwell. Il resta donc dans ce qui était désormais son bureau, à lire des articles scientifiques, un fond de whisky dans un verre.

Après être resté assis trois heures sur la même chaise, ses pas le guidèrent à l’extérieur, respirer un peu de l’air glacial de l’hiver. En revenant d’un pas plus léger, il décida de faire un petit détour et se retrouva bientôt devant les cages. De nouveau, aucun des visages n’eut son attention et alors qu’il allait finir de traverser le couloir, la donne changea. Un faciès attira vraiment son attention sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il arrêta de marcher et se tourna vers le dernier vampire de ce zoo morbide, un sentiment de familiarité le prit. Sa pause ne dura que quelques secondes avant qu’il ne reprenne son chemin. Dans son bureau, un ancien registre pris la place des articles et il chercha l’entrée 12 144 et ne cru pas ce qu’il y trouva. Il y avait beaucoup trop de documents, beaucoup trop d’informations. Les premières dates remontaient à plus de soixante-dix ans. Ce devait être une erreur, Augustine ne pouvait pas garder un sujet autant de décennies. Attrapant son verre de whisky, il retourna devant la source de ses interrogations. Cette fois, il resta debout devant la cage pendant plusieurs secondes, fixant son prisonnier. Après une gorgée de l’alcool ambré, il déposa le verre sur le sol et une impulsion le fit glisser dans la cage. De nouveau debout, toujours aussi froid et distant, il demanda :

« C’est toi 12 144 ? »

Les repères personnels ayant plus de sens que les dates, il se demandait surtout si c’était le vampire qu’il avait rencontré lors de sa précédente visite, dix-huit ans plus tôt.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 18:14

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Après le rapide passage des deux hommes, il entendit une voix. Celle du plus jeune des deux s'adresser au docteur Snyder.

« Le terme de cobaye est plus approprié. La dénomination "sujet" est réservée aux êtres humains »

Enzo n'eut aucune réaction. Il était habitué à ce genre de discours. Au fil des années il était devenu le petit "préféré" du docteur Snyder. Le terme n'était évidemment pas si élogieux, il était son cobaye préféré, celui sur lequel il pouvait faire le plus d'expérience en une seule journée. Quel privilège n'est-ce pas ? Il était, en d'autres termes, celui qui ne mourrait pas. Ceci expliquait sa présence depuis tant d'années, il ne savait pas exactement à quoi il se raccrochait et pourquoi la mort ne venait pas le délivrer mais la réalité était telle, il était toujours là. Cet homme avait l'air d'être nouveau et bientôt, Enzo n'entendit plus le son de leur voix. Dans un petit coin de sa tête, tout petit, il réfléchit au fait que la séance d'aujourd'hui allait peut être être reportée non? Il était rare que le docteur Snyder laisse son vampire à un autre médecin et ce dernier avait l'air plutôt occupé. Mais il eut tort.

Quelques heures plus tard, le docteur Snyder revint devant sa cage, un grand sourire aux lèvres.

"Je suis de bonne humeur aujourd'hui, je sens qu'on va avoir des résultats."

Comme si cette nouvelle allait faire sourire le vampire.

Les heures qui suivirent furent douloureuses, comme à leur habitude. Les autres "patients" eurent droit à une journée de repos mais le docteur Snyder ne pouvait s'empêcher de jouer avec son vampire favori. Au moment où Lorenzo fut ramené dans sa cage, le soir venait de tomber. Il resta un moment allongé, le regard perdu au plafond en attendant que ses plaies cicatrisent. Ce procédé durait normalement une petite heure mais cette fois ci, ce fut plus long. Il ne se redressa qu'en entendant des pas dans le couloir et se mit assis, comme il avait passé le reste de la journée. Le plus jeune des deux hommes, le nouveau, celui qui était passé tout à l'heure était debout devant sa cage. Il y resta quelques secondes, un air légèrement intrigué sur le visage et Lorenzo soutint son regard. Il avait déjà vu ses yeux quelque part, il en était certain. Mais de ce qu'il en avait entendu, ce médecin ne valait pas mieux que tous ceux qu'il avait déjà rencontré.

Leur contact se rompit mais, à la surprise d'Enzo, le jeune homme revint quelques minutes plus tard, un verre à la main. Il le fixa longtemps, très longtemps... Trop longtemps. Que lui voulait-il ? Avait-il la même fascination morbide pour lui que le docteur Snyder ? Il se pencha, posa son verre au sol et le fit glisser dans la cage. Lorenzo ne bougea pas. Il observa son interlocuteur. Il n'avait pas confiance, qu'est-ce qu'il pouvait encore y avoir dans ce verre ? Il n'avait rien à perdre après tout. D'un geste lent, il attrapa le verre. Il sentit ses doigts le piquer un peu, ce laboratoire entier était recouvert de verveine c'en était impressionnant.

« C’est toi 12 144 ? »

Sa voix avait résonné dans le couloir vide. Il n'y avait plus qu'eux, tous les médecins étaient partis et il n'y avait pas d'autres vampires en ce moment. Il le regarda un instant et porta le verre à ses lèvres, et but une gorgée. En éloignant le verre, il sentit ses lèvres brûler légèrement mais peu importe, il était dans un état assez déplorable, ça n'allait pas changer grand chose. Il prit son temps et observa le verre avant de prendre une respiration et de relever la tête vers son interlocuteur.

"Il parait.

Sa voix, habituellement grave était cassée des expériences qu'il venait de subir. Elle paraissait encore plus grave, sortie d'outre-tombe. Pitoyable.
Lorenzo détestait ce numéro. Il détestait tout ce que cet endroit représentait. Il détestait les médecins. Il détestait le docteur Snyder. Et il détestait déjà ce type. Ces sentiments le rassuraient parfois, ils lui prouvaient qu'il lui restait un peu d'humanité et qu'il pouvait encore ressentir. Il le regarda un instant et remarqua soudain un détail qui lui avait échappé auparavant. Une cicatrice au niveau de l'arcade sourcilière du jeune homme. Eclairé par la lune passant par la fenêtre, elle ressortait plus que tout à l'heure et Enzo ne mit pas longtemps à la reconnaître. La première fois qu'il l'avait vu, la blessure venait tout juste d'avoir lieu.

"Maxwell Snyder ?"

Alors voilà pourquoi le docteur Snyder était de si bonne humeur. Son petit-fils dont il parlait toute la journée, son sang, sa fierté, allait enfin reprendre le flambeau familial. Un héritage dont ce genre de famille pouvait visiblement être fier. Son regard froid et dédaigneux indiquait au vampire qu'il ne valait pas mieux que son grand-père. Il se méfiait donc. D'un geste, il lui renvoya son verre, vide. L'alcool n'avait eu aucun effet bénéfique sur lui, il avait juste piquer sa gorge encore à vif. Néanmoins, il resta digne et ne laissa transparaitre aucune douleur. Il ne savait pas ce qu'il lui voulait, quelles étaient ses intentions mais pour être une aussi grande fierté du docteur Snyder, cela ne pouvait pas être une bonne nouvelle pour Enzo.





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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 19:50

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« But inside in the dark I'm aching to be free »

Son regard restait sur son sujet d’intérêt de la soirée. La sensation de familiarité ne le quittait pas, lui laissant un arrière-goût amer. Peut-être se trompait-il et 12 144 ressemblait simplement à un faciès croisé récemment, son cerveau aurait fait de malencontreuses connexions. Quoiqu’il en soit, il n’avait rien de mieux à faire, pas de conjoint, pas de famille, personne ne l’attendait ce soir. D’un œil observateur, il regarda le vampire boire le whisky. Même s’il n’avait jamais côtoyé ses créatures d’outre-tombe, il connaissait leur amour pour l’alcool. Tout était écrit dans les archives de l’Augustine et entre les rapports quasi-autopsique on pouvait trouver quelques notes dignes d’un cours d’introduction à la psychologique quelconque. Ce n’était bien évidemment pas les papiers qui avaient sa préférence. Ils se regardèrent dans les yeux le temps d’une seconde complète, bien trop longue, renforçant encore cette impression de connaitre son interlocuteur.

"Il parait. "

Sa voix était si rauque que Maxwell perdit son air figé. Bien sûr, il avait une pleine conscience de ce qu’était l’Augustine mais il n’était pas pour autant dénué d’empathie. Aussi détaillé qu’un réussi pouvait être, la réalité avait un impact émotionnel bien différent. Que cet homme soit prisonnier de cette cage depuis soixante-dix ans le mettait mal à l’aise. Tout le monde se plaisait à se considérer comme une bonne personne et, quand on était mis face au mal auquel on participait, on se plaisait à détourner le regard. Si les murs des abattoirs étaient des vitrines, tout le monde serait végétarien n’est-ce pas ? Mais Maxwell ne détourna pas les yeux, restant droit et fixe face aux crimes de son grand-père. Même s’il avait accepté son héritage, cela ne voulait pas dire qu’il ne se rendait pas compte du mal fait entre ces murs sombres. Une des secrétaires avec qui il avait eu l’occasion de discuter aujourd’hui lui avait tenu le discours habituel de la dissonance cognitive : « Ils ont tués des gens, ils méritent d’être là » et n’avait obtenu du médecin qu’un sourire méprisant. Sa vision du monde était moins bien biaisée.

"Maxwell Snyder ?"

Ainsi il était connu. Son grand-père avait peut-être parlé de lui quelque part dans les trente-deux dernières années, ou peut-être avait il entendu un morceau de conversation. C’est à ce moment-là que tout s’éclaira dans sa tête, en dessous de l’ampoule qui créait bien involontaire une ambiance tamisée. Ce vampire était celui qu’il avait rencontré lors de sa première visite. A l’époque, le futur médecin n’avait que quatorze ans, son grand-père avait voulu lui faire découvrir l’Augustine et sa mère l’avait bien vite sorti de l’endroit. Malgré tout, il avait eu l’occasion de discuter avec son plus célèbre prisonnier. Cet entretien, il n’en avait jamais parlé à personne, il avait pourtant nourri ses réflexions pendant des années. C’était même surprenant que son cerveau n’ait pas fait directement le lien entre des évènements évidents. Sans doute préférait-il ne pas penser au fait qu’un homme soit emprisonné si longtemps dans de telles conditions. Il revoyait sa vie ces dix-huit dernières années, tout ce qu’il avait vécu. 12 144 n’avait rien vécu de tout ça. Maxwell avait beau être d’un caractère très particulier, il n’était pas pour autant dénué d’empathie.

« Je me souviens de toi », commença-t-il sur un ton moins froid « J’étais venu quand j’avais quatorze ans … »

C’était sans doute bien inutile d’énoncer ces faits. Le vampire semblait se rappeler de lui, sans doute n’avait-il pas eu beaucoup d’autres visites ces derniers temps. Il se pencha et ramassa le verre de whisky désormais vide qu’il regarda une seconde, se plongeant dans ses pensées. Une question lui brûlait les lèvres et il décida de la poser sans détourner son regard du verre qui avait visiblement tout son intérêt ?

« Quelle est la dernière année où tu étais libre ? Tu t'en souviens ? »

Les documents étaient-ils vrais ? Cela faisait-il vraiment autant d’années que son interlocuteur du soir était emprisonné entre ces murs ?


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 20:16

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Le jeune homme en face de lui sembla faire le rapprochement également, observant le vampire. Il lui expliqua qu'il était déjà venu, à ses 14 ans. Enzo s'en souvenait. Le garçon était curieux, Enzo était, déjà à ce moment là, le seul vampire de ce couloir. Il avait discuté avant que la mère du jeune adolescent vienne le sortir de là en pestant contre le docteur Snyder. Il ne pensait jamais le revoir et surtout pas à cet âge. Il n'avait plus rien d'un adolescent, c'était un adulte qui avait sûrement vécu une belle vie depuis. Lorenzo n'eut pourtant aucune once de jalousie, il n'espérait pas retrouver cette vie un jour de toute façon. Il n'espérait rien. Il observa Maxwell qui semblait curieux et visiblement moins froid que les premières minutes. L'état pitoyable du vampire devait sûrement faire peine à voir.

« Quelle est la dernière année où tu étais libre ? Tu t'en souviens ? »

La question de Maxwell fit rejaillir une tonne de souvenirs dans l'esprit du vieux vampire. Avant son emprisonnement, il n'avait déjà pas eu une vie facile et les dernières choses dont il se souvenait correspondait à la mort. La guerre. Les souffrances. Il voyait les SS Allemands emmener les familles juives, les exécutions sommaires, la peur. Lui n'avait pas peur. Il avait tué plusieurs de ces soldats mais il ne pouvait pas protéger tout le monde. Il n'avait pas pu protéger la famille voisine à la sienne dont les enfants adoraient jouer avec lui. Il avait été envoyé au front, une fois de plus. Il avait déjà connu ça en 1914 et avait dû y retourner. Le retour avait été interrompu par l'organisation Augustine. Il se reconcentra sur Maxwell qui attendait sa réponse.

"31 Aout 1940. Je revenais en Angleterre après trois mois de poste en Allemagne. La guerre avait été déclaré un an avant."

Il vit les yeux de Maxwell s'agrandirent très légèrement mais le jeune homme acquiesca. Visiblement, il avait déjà lu son dossier. Il savait tout ça. Il voulait sûrement le confirmer de la bouche de son patient et l'amère vérité était pourtant bien écrite. La famille Whitmore l'avait emmené, il ne se souvenait pas de la façon dont il avait été drogué.

"Je me suis réveillé dans un cercueil au fond de l'océan. Ironique pour un vampire. On m'a emmené ici et tu as la suite dans mon dossier."

Le ton de Lorenzo était froid, revivre ce moment pas forcément glorieux de sa vie ne le mettait pas vraiment de bonne humeur. Il regarda Maxwell une nouvelle fois, le garçon n'avait pas changé d'expression mais attendait visiblement plus de preuves. On ne pouvait tout de même pas enfermer une personne si longtemps ? Lorenzo n'avait pas vraiment de conscience du temps mais le jeune homme avait bien vieilli. Il avait dû s'écouler au moins une dizaine d'années depuis sa dernière visite, au minimum.

"Je suis né le 12 Mars 1874 à Liverpool, j'ai été placé en foyer à ma naissance, j'ai grandis dans la rue, à 27 ans j'ai attrapé la tuberculose avant de pouvoir partir à New York. J'ai été transformé en vampire dans un bateau et je me suis réveillé aux Etats-Unis. J'ai été enrolé en France en 1914, en Italie en 1916 et en Allemagne en 1940."

Le résumé de sa vie était d'une tristesse à mourir. Il n'avait pas connu de joie, de famille, de foyer stable. Il avait grandi seul, il avait appris seul et était mort seul. Il avait ensuite été seul dans cette cage pendant de trop longues années. Tout ce qu'il venait de dire était déjà noté dans son dossier, sans doute le médecin pourrait-il vérifier la vérité de ses propos. Il était bel et bien 12 144, ce numéro qu'on lui avait attribué à son arrivée dans les locaux d'Augustine.







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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 21:19

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"31 Aout 1940. Je revenais en Angleterre après trois mois de poste en Allemagne. La guerre avait été déclaré un an avant."

Le vampire avait au moins le mérite d’être conciliant, se pliant aux questions du médecin. Sans doute avec le poids des années avait-il appris à être le plus docile que sa nature mort-vivante lui permettait. Son regard se dirigea vers le conteur, attendant la suite. Maxwell avait ainsi la confirmation et un rapide calcul corrigé par le saut dans la nouvelle année lui confirma que le prisonnier de son état l’état depuis maintenant plus de septante-huit ans.

"Je me suis réveillé dans un cercueil au fond de l'océan. Ironique pour un vampire. On m'a emmené ici et tu as la suite dans mon dossier."

Les cerceuil étaient utilisés dans ces cas car ils permettaient de pouvoir transporter des corps sans avoir à se justifier d’une quelconque façon que ce soit. Le début de la seconde guerre mondiale devait détourner les regards de la famille Whitemore. Famille que Maxwell connaissait via son grand-père mais qu’il n’appréciait pas plus que ça. Il fallait tout de même reconnaitre que le médecin belliqueux n’aimait pas grand monde. Une autre question s’invita désormais. Quel âge avait réellement cet homme assis face à lui qui paraissait presque plus jeune que lui ? Visiblement, son regardait parlait pour lui car la réponse ne se fit pas désirer.

"Je suis né le 12 Mars 1874 à Liverpool, j'ai été placé en foyer à ma naissance, j'ai grandis dans la rue, à 27 ans j'ai attrapé la tuberculose avant de pouvoir partir à New York. J'ai été transformé en vampire dans un bateau et je me suis réveillé aux Etats-Unis. J'ai été enrolé en France en 1914, en Italie en 1916 et en Allemagne en 1940."

Une petite moue pincée tira le visage du médecin. Il n’était pas facilement ému et utiliser ce terme était sans doute une exagération mais son air pincé reflétait le petit pincement qu’il ressentait dans la cage thoracique. Le tableau n’était pas glorieux mais attisait sa curiosité. L’homme face à lui avait bientôt 145 ans, quatre fois et demie son âge, deux fois celui de son grand-père. Puisqu’une question semblait en entraîner une autre, savait-il en quelle année était-il ? Maxwell doutait fort que son ancêtre ou n’importe qui d’autre dans cet endroit ne prenne la peine de tenir un calendrier pour les cobayes. Peut-être que tout ça n’était que mensonge mais qu’importe, l’histoire valait la peine d’être contée. Pour toute réponse il hocha la tête d’un air pensif avant de ramasser le verre et de reprendre son chemin. Peu enclin aux changements soudains de directions, il avait simplement décidé d’apporter à sa distraction du soir de quoi se motiver à continuer son histoire.

Arrivé dans une petite salle aux nombreuses armoires, il en ouvrit plusieurs avant de trouver ce qu’il cherchait. La lumière et ses mouvements peu discrets avaient attirés l’attention d’un des gardes qui passa sa tête par la porte. Sans doute lui fallut-t-il quelques secondes pour remettre celui qui était son futur directeur avant de lui demander ce qu’il faisait. Le sous-entendu était clair, à cette heure-ci les locaux devraient être vides. Maxwell lui répondit à son habitude, qu’il ne faisait rien qui le concernait, et ce d’un ton quelque peu méprisant. Entre ses mains, une poche de sang se vidait à un rythme régulier dans un grand verre.

« Hey arrêtez ! On ne peut pas leur donner ça ! Vous voulez mourir ou quoi ? »

La question méritait d’être posée. Son attitude désinvolte devait dangereusement trancher avec la gravité habituelle du reste du personnel. Maxwell ne souhaitait pas particulièrement mourir mais adoptait depuis un moment un comportement qui pouvait laisser supposer le contraire. L’emphase était désormais prononcée sur ses tendances autodestructrices. Dans ses mains le verre contenant un demi-litre de sang de vampire, sans doute vingt fois la ration habituelle, et son retour tranquille vers les cages dénotait le peu d’envie de vivre qui lui restait. La réponse fut trop honnête pour être crédible et le sourire maléfique qui l’accompagnait renforçait la sensation de malaise produit par cet acte fou :

« Probablement »

Il lui intima de se mêler de ses affaires et revint dans le couloir aux cages vides. Impossible que le vampire n’ait pas senti l’odeur du présent apporté par le nouveau médecin. N’accordant pas plus d’importance à sa vie que quelques secondes plus tôt, il s’approcha de la grille et posa à travers le verre rempli avant de se reculer. Cette fois, ce fut lui qui s’assit sur le sol, une jambe repliée, copie conforme de son self de quatorze ans. Le même intérêt brillait dans son regard.

« Il n’y a pas de verveine dedans. Continue ton histoire »

Distrais-moi, tente vainement de satisfaire ma fascination morbide pour tout ce que tu représentes, aurait été une autre formulation, peut-être plus honnête, peut-être plus malsaine.

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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 21:47

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Une fois le court récit de sa vie terminé, Maxwell repartit. Sans doute avait-il été assez divertis pour la soirée. Enzo laissa sa tête retomber contre le mur derrière lui, assis près des barreaux de la cage. Il avait l'habitude de raconter sa vie de cette façon, aussi froide, aussi dénuée de sentiments. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un voulait en savoir plus, certains en avaient fait les frais. Le vampire eut un petit soupir en repensant à Maggie, elle aussi avait voulu en connaître un peu plus de sa vie. A sa grande surpris, une odeur de sang arriva jusqu'à lui quelques minutes plus tard et les veines creusèrent rapidement ses joues. La quantité de sang était très importante et il fut encore plus surpris en voyant Maxwell revenir, un grand verre de sang à la main. Voulait-il mourir ? Aucun médecin ne se risquait à apporter une aussi grosse quantité de sang aux vampires présents. Il s'approcha et glissa le verre dans la cage d'Enzo qui leva un sourcil sans pour autant attaquer. Etre enfermé à Augustine l'avait forcé à apprendre le contrôle de sa faim, à se contrôler en toute occasion.

« Il n’y a pas de verveine dedans. Continue ton histoire »

Le vampire attrapa le verre, restant digne et porta le liquide à ses lèvres. Il n'hésita pas une seule seconde, le liquide coulant lentement le long de sa gorge, lui redonnant des forces et aidant à la cicatrisation de ses dernières plaies. A la fin du verre, il n'était évidemment pas comme neuf mais avait déjà une meilleure allure, les blessures ouvertes au niveau de ses lèvres et du haut de son torse s'étaient refermé. Il sentait que ses poumons fonctionnaient mieux, que ses cordes vocales le brulaient moins. Il observa Maxwell, intrigué.

"Jamais aucun médecin ne se risque à ça. Tu es suicidaire ?"

Sa voix était maintenant bien plus claire, revenue à son timbre habituelle, grave et douce à la fois. Il avait une voix particulière, faite pour la musique et elle avait retrouvé son volume habituel. Ce ne semblait pas être grand chose mais pour lui, ça faisait toute la différence. La question avait été posé sans la moindre trace d'humour ou d'ironie, il le lui demandait vraiment, réellement. Il ne semblait absolument pas inquiet à l'idée de se faire arracher la tête. Le jeune homme leva les yeux au ciel, visiblement très peu amusé.

Qu'est-ce que tu veux savoir ?

"Ta transformation."

D'accord. Le jeune homme devant le vampire était visiblement très intéressé par la partie vampirique de son être et ce n'était pourtant pas la partie la plus glorieuse de sa vie. Encore une. Y a-t-il vraiment une partie agréable dans la vie d'Enzo ?

"Quand les marins ont su que j'avais attrapé la tuberculose, ils ne m'ont pas laissé monté sur le bateau. Je voulais fuir la guerre et Lily Salvatore m'a trouvé sur le trottoir. Elle m'a fait monter avec elle et examiner par le médecin de bord. C'était un charlatan et je suis mort quelques heures plus tard."

Enzo parlait de sa mort comme d'un évènement sans importance dans sa vie. Elle avait pourtant été un évènement traumatisant mais après une vie comme ça, n'était-elle pas le moindre de ses soucis ? Maxwell écoutait toujours, assis devant la cage, l'air très intéressé.

"Je me suis réveillé dans un bateau où tout le monde était mort sauf le commandant qui agonisait. Lily l'avait laissé là pour que je finisse ma transformation. Mais quand je suis parti du bateau, je ne l'ai pas trouvé. Ni elle ni personne d'autre. Alors je suis parti seul à New York. La faim est incontrôlable pour un jeune vampire, j'ai sûrement tué une bonne centaine de personnes. Je ne me souviens pas de tous.

Une fois encore, son ton était froid, détaché de la réalité. Il fixait le mur en face, se replongeant dans ses souvenirs, une expression de tristesse contrastant avec l'air froid de Maxwell.

"J'ai survécu seul. Sur le front j'étais un des meilleurs soldats, je ne pouvais pas mourir. Et je pouvais me nourrir, la mort était partout. Je suis rentré en Angleterre après la première guerre mondiale, je me suis posé, j'ai commencé à contrôler ma faim. Je me suis installé dans une maison, je me suis fait des amis et j'ai commencé à donner des cours de guitare aux enfants du quartier. Et puis la deuxième guerre mondiale est arrivée.

Inutile de refaire un cours d'histoire, Enzo passa bien vite sur la deuxième guerre mondiale, ne lui racontant que très rapidement l'horreur de la guerre.

"Qu'est-ce que tu veux savoir exactement ? Combien de victimes j'ai fait ? Est-ce qu'on se rend compte de ce qu'on fait ? Est-ce qu'on regrette ?"

Ses dernières questions, il les posa en regardant Maxwell dans les yeux. Il n'y avait en lui aucune colère, aucune tristesse. Ces questions, on les lui avait déjà posé. C'était toujours les mêmes. Les gens avaient une fascination morbide pour les vampires, ils les prenaient pour des tueurs sanguinaires mais avait quand même envie d'en savoir plus. Maxwell ne devait sûrement pas échapper à la règle.



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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 22:27

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
En posant cet ordre, il n’avait pas d’idée précise de ce qu’il voulait entendre. Sans doute s’attendait-il à la mort et au sang, en vrai il recherchait un récit qui le réconforterait dans son rapport déformé au monde, à la vie et à sa propre vie. Il fixa le vampire qui buvait le sang, ce n’était pas exactement la réaction à laquelle il s’attendait. Dans son imaginaire pollué par les histoires et les fictions, il dépeignait déjà le vampire jeté contre la grille tentant d’attraper le verre en grognant tel à un animal. Peut-être était-il déçu du manque de spectaculaire dans l’acceptation de cette offrande mais la situation était en réalité cruellement logique. L’impuissance apprise était bien documentée, en septante ans son instinct avait sans doute été douloureusement amputé. Voilà une déception amère pour le médecin, une de plus. Ce fut néanmoins intéressant de voir de ses propres yeux certaines plaies cicatriser, se fermer et disparaitre, laissant une peau intacte.

"Jamais aucun médecin ne se risque à ça. Tu es suicidaire ?"

Maxwell répondit en roulant des yeux. Il ne se considérait pas comme suicidaire et commençait à se demander si les gens s’étaient passé le mot pour lui coller cet adjectif peu glorieux. Pourtant, l’intonation n’était pas la même que dans la voix du garde. En réalité, il n’y avait pas eu d’intonation. Le vampire se fichait que Maxwell meure ou vive, la mort ne devait être qu’un fait divers à ses yeux, le genre qui fait hocher un peu la tête avant de changer vers un sujet plus intéressant.

"Qu'est-ce que tu veux savoir ? "

Sa voix avait changé, témoin auditif de la guérison miraculeuse apportée par le médecin. Le changement n’était pas déplaisant, les mots chauds étaient comme roulés sur du velours. Il avait le genre de voix qui faisait soulever rapidement les jupes et son accent anglais lui donnaient des airs d’ancienne aristocratie. Il accédait à sa demande, il aurait pu se contenter de boire l’entièreté du verre et de le laisser sur sa faim. Au final, les contacts humains devaient lui manquer. Décidant de commencer par le début, Maxwell le questionna sur sa transformation. Sa vie précédent cet évènement ne l’intéressant aucunement.

"Quand les marins ont su que j'avais attrapé la tuberculose, ils ne m'ont pas laissé monté sur le bateau. Je voulais fuir la guerre et Lily Salvatore m'a trouvé sur le trottoir. Elle m'a fait monter avec elle et examiner par le médecin de bord. C'était un charlatan et je suis mort quelques heures plus tard."

La maladie avait fait ses ravages à l’époque, pour quelqu’un ayant vécu dans la misère les risques étaient encore plus grands.

"Je me suis réveillé dans un bateau où tout le monde était mort sauf le commandant qui agonisait. Lily l'avait laissé là pour que je finisse ma transformation. Mais quand je suis parti du bateau, je ne l'ai pas trouvé. Ni elle ni personne d'autre. Alors je suis parti seul à New York. La faim est incontrôlable pour un jeune vampire, j'ai sûrement tué une bonne centaine de personnes. Je ne me souviens pas de tous.

Le médecin écoutait attentivement, pas avec un air émerveillé d’enfant ou de femelle un peu idiote mais avec cette moue concentrée qu’il avait acquis avec ses milliers d’heures dans des auditoires. Il tiqua un peu sur la fin de cette partie du récit. C’était assez original d’entendre ce genre de déclaration avec si peu d’émotion. Ou peut-être le vampire en avait-il et Maxwell était tout simplement incapable de les reconnaitre. Ce ne serait certainement pas la première fois. Contrairement à la secrétaire avec laquelle il avait parlé, il n’estimait pas vraiment que les prisonniers de l’Augustine méritaient leur sort pour avoir apporté la mort. Le vampire en question ne le regardait même pas, fixant le mur face à lui, sans doute de retour dans des souvenirs anciens. Quand on n’avait pas senti le vent sur sa peau depuis plus de septante ans, l’évocation de la brise marine devait être douloureuse.

"J'ai survécu seul. Sur le front j'étais un des meilleurs soldats, je ne pouvais pas mourir. Et je pouvais me nourrir, la mort était partout. Je suis rentré en Angleterre après la première guerre mondiale, je me suis posé, j'ai commencé à contrôler ma faim. Je me suis installé dans une maison, je me suis fait des amis et j'ai commencé à donner des cours de guitare aux enfants du quartier. Et puis la deuxième guerre mondiale est arrivée.


Après quelques très brèves phrases lâchées sur la guerre, il décida enfin de le regarder en face. Visiblement, la table avait tournée et c’était à son tour de poser les questions.


"Qu'est-ce que tu veux savoir exactement ? Combien de victimes j'ai fait ? Est-ce qu'on se rend compte de ce qu'on fait ? Est-ce qu'on regrette ?"

L’habituel sourire en coin maléfique de Maxwell vint étirer son visage, donnant à son regard caramel un éclat presque mauvais. C’était la première fois que 12 144 le voyait mais, sans doute pas la dernière tant cet air malfaisant lui collait à la peau. S’il savait à quel point il s’en fichait des victimes, de potentiels regrets ou des tourments existentiels de l’immortalité.


« Je me fiche complètement de savoir combien de personnes sont mortes. Des gens meurent tous les jours, le plus souvent emportés par leur propre stupidité et je ne vais pas pleurer pour eux. C'est la sélection naturelle, seuls les forts doivent prospérer. Et si les remords d’un tueur en série m’intéressaient, le lirait les mémoires des dirigeants politiques qui ont détruit des pays entiers pour des intérêts économiques ou égocentrés. »

Ses paroles avaient le mérite d’être claires et de poser le cadre de la personnalité misanthrope et élitiste de Maxwell. Toujours aussi méprisant et hautain, il n’avait aucun intérêt pour la vie humaine autour de lui. La curiosité que lui inspirait le vampire trouvait ses fondements ailleurs, peut-être dans quelque chose qui le touchait plus personnellement.

« Comment est-ce que tu as survécu aussi longtemps ici ? Tous les autres sont morts. Et toi tu es là comme si ça ne te concernait pas. C’est ça que je veux savoir, comment tu as survécu. »

Peut-être trouverait-il ainsi quelques éclats de foi ou d’espoirs pour prolonger sa propre survie, changer ses plans et transformer le point final en une virgule qui invitait à une suite.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 22:47

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Après sa question, un grand sourire vint s'étendre sur le visage de Maxwell. Ce sourire, le vampire ne le connaissait que trop bien, son grand père avait exactement le même. Il sentit la même montée de peur l'envahir, celle qu'il ressentait chaque jour. Elle ne transparaissait plus, ne déformait pas son expression, elle lui laissait juste un long frisson le long du dos. Maxwell Snyder était dangereux. Il ne savait pas encore s'il représentait le même danger que son grand père mais il en était certain, quelque chose en lui était dangereux.

« Je me fiche complètement de savoir combien de personnes sont mortes. Des gens meurent tous les jours, le plus souvent emportés par leur propre stupidité et je ne vais pas pleurer pour eux. C'est la sélection naturelle, seuls les forts doivent prospérer. Et si les remords d’un tueur en série m’intéressaient, le lirait les mémoires des dirigeants politiques qui ont détruit des pays entiers pour des intérêts économiques ou égocentrés. »

Enzo ne répondit pas. Il leva un sourcil, surpris. Ce garçon devant lui n'était pas comme les autres. Il avait connu un peu de tout, des grands émotifs aux débiles complaisants. Il en avait eu plusieurs à dire ne pas se soucier de la vie humaine mais Maxwell était le seul pour lequel Enzo le croyait sans en douter une seule seconde. Sa curiosité n'était donc pas une curiosité malsaine de témoin d'horreur comme les gens qui s'arrêtent sur les autoroutes pour prendre une photo du mec décapité dans la voiture accidentée.

« Comment est-ce que tu as survécu aussi longtemps ici ? Tous les autres sont morts. Et toi tu es là comme si ça ne te concernait pas. C’est ça que je veux savoir, comment tu as survécu. »

Le vampire se tourna une nouvelle fois vers son interlocuteur, intrigué. Ce garçon était décidément surprenant. Différent des autres. Comment ça, "'comment avait-il survécu" ? Il haussa les épaules, d'un air totalement indifférent.

"J'ai essayé de me suicider quatre fois, ton grand père m'a récupéré à chaque fois. J'aurais dû mourir dans un incendie, il m'a récupéré. Je ne sais pas pourquoi je ne meurs pas pendant ces expériences."

Il se retint de rajouter qu'il aurait préféré. Il ne voulait pas paraitre faible, pas devant lui. Il avait encore du mal à cerner le personnage en face mais sa curiosité n'était pas une bonne chose. Il pouvait sentir le danger qu'il représentait. Henry Snyder avait lui-même ce côté un peu malade, un peu fou...Enfin un peu, pour un homme qui a passé sa vie à torturer des gens, ce n'est pas peu dire. Maxwell était différent. C'était un autre genre de folie. Une folie froide. Une folie sèche, calculé. Si Henry Snyder pouvait être assimilé à un sociopathe, Maxwell Snyder pouvait lui être assimilé à un psychopathe.

"Je ne suis plus un jeune vampire. J'imagine que ça doit avoir augmenté mes défenses immunitaires ou quelque soit la façon dont on les appelle."

Maxwell leva un sourcil, visiblement prêt à reprendre le vampire sur les termes médicaux qu'il avait essayé d'employer mais Lorenzo le stoppa.

"Je n'ai jamais eu d'éducation. Ca ne sert à rien de m'en donner une maintenant."

Et d'un geste nonchalant il montra à Maxwell le reste de l'environnement dans lequel les deux hommes se trouvaient. Il n'y avait aucun intérêt à le reprendre sur des termes médicaux maintenant, à quoi pourrait bien lui servir une éducation puisqu'il allait passer le reste de son éternité dans cette cage ? Le garçon en face avait l'air du genre à particulièrement apprécier prouver qu'il avait raison et qu'il avait des connaissances. Lorenzo s'en fichait. Il l'observa sans colère une nouvelle fois, sans tristesse, sans même froideur, de la même façon qu'il regardait simplement un autre être humain avec qui il avait une conversation.

"Tu as quel âge ?"

Cette question lui brûlait les lèvres depuis qu'il avait comprit l'avoir rencontré à 14 ans. Combien de temps s'était écoulé depuis ce jour ? 10 ? 15 ? Il n'avait aucune notion du temps. C'était stupide, qu'un petit détail dans une vie si morne mais pour lui c'était énorme.




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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMar 8 Jan - 23:39

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Le franc parlé de Maxwell ne lui attirait pas vraiment des amis. En fait, il n’avait pas d’amis et se contentait jusqu’à l’heure actuelle de collègues de travail avec lesquels échanger quelques discussions. Se perdre dans des méandres relationnels ne lui faisait pas envie et il en était bien incapable. Toujours autant étranger aux émotions d’autrui mais, pas assez pour ne pas se rendre compte de sa différence. En posant sa question, il s’était quelque peu rapproché. Le mouvement était bien involontaire mais marquait tout son intérêt pour la réponse que le vampire allait lui concéder.

"J'ai essayé de me suicider quatre fois, ton grand père m'a récupéré à chaque fois. J'aurais dû mourir dans un incendie, il m'a récupéré. Je ne sais pas pourquoi je ne meurs pas pendant ces expériences."

Cette réponse n’était pas ce qu’il voulait. Mais après tout, à quoi s’attendait-il ? A une explication digne d’un gourou de secte qui lui éclairerait soudain le sens de la vie ? Non, ce genre de chose n’existait pas. Au moins, le vampire avait eu la politesse de lui donner une réponse terre-à-terre et non un déballage émotionnel qui lui aurait donné de l’urticaire. Malgré tout, la réponse lui laissait une sensation de malaise. Il s’imagina mettre fin à ses jours pour fuir la maladie débilitante qui dormait en lui et se faire voler ce choix par quelqu’un d’autre. C’était cruel. Il avait aussi entendu parler de cet incendie qui avait faillit mettre fin aux activités de l’Augustine une moitié de siècle plus tôt.

"Je ne suis plus un jeune vampire. J'imagine que ça doit avoir augmenté mes défenses immunitaires ou quelque soit la façon dont on les appelle."

L’idée n’était pas complètement stupide. La sélection naturelle sculptait les corps à travers les générations pour leur permettre de survivre, de dépasser les monstres dessinés par la nature. Les mots étaient pourtant maladroits et Maxwell ouvrit la bouche pour étaler sa science. Comme beaucoup, il adorait démontrer sa supériorité au reste du monde. C’était un peu comme si être capable de reprendre n’importe quel être humain lambda sur un terme médical pointilleux valait le fait d’être incapable de tenir une conversation normale avec ledit être humain.

"Je n'ai jamais eu d'éducation. Ca ne sert à rien de m'en donner une maintenant."

Ça par contre ce n’était pas très agréable. Freiné dans son élan, une frustration certaine monta de ses tripes et s’afficha sur son visage. Néanmoins, cette interruption montrait que le vampire existait encore, qu’il n’était pas une machine à répondre aux questions. Une seconde Maxwell se demanda si lui-même aurait survécu à de telles décennies. Sa verve acérée en aurait sans doute prise un coup mais, puisqu’elle avait survécu à un diagnostic fataliste équivalent à un arrêt de mort, peut-être survivrait-elle dans cette cage. L’idée ne resta pas longtemps dans son esprit, les rôles ne seraient jamais inversés. Maxwell était né pour vivre du côté des gagnants. Jusqu’au moment où on enverra son cadavre pourrir dans la terre sous une pierre tombale ridicule. Le vampire sera peut-être encore là à ce moment. Qui était réellement gagnant au final ?

"Tu as quel âge ?"

La question était déguisée, Maxwell le savait. Quel intérêt pouvait-il avoir concernant le nombre d’années qui séparait l’instant précis du premier cri qu’il avait poussé ? Le vampire voulait l’information pour avoir une idée du nombre d’années qui s’étaient écoulées dans cet enfer médicalisé. Un instant mesquin, il hésita à lui répondre, à le laisser dans l’interrogation et le questionnement. L’hésitation mauvaise ne dura pas bien longtemps et il répondit :

« J’ai trente-deux ans. Nous sommes au début de l’année 2019 »

Il ne pouvait pas vraiment appréhender ce temps passé en cage, c’était un nombre d’années qui le dépassait de toutes les façons possibles et existantes. Mais ce chiffre allait avoir une fin, l’éternité n’avait d’infini que sa conceptualisation. Il finira par mourir un jour. Peut-être sera-t-il chanceux et l’Augustine se désintégrera par elle-même avant, signant sa libération. Un instant, il songea à la réprimande qui l’attendait demain pour avoir donné au vampire une quantité de sang qui le rendait trop dangereux pendant plusieurs jours, modifiant le calendrier des interventions. Son petit sourire en coin réapparu, moins maléfique, plus mesquin. Il regarda en l’air un moment, amusé par cette idée.

« Mon grand-père va être tellement furieux demain quand il va apprendre que je t’ai donné tout ce sang et l’année dans laquelle nous sommes. »

Il ne craignait pas vraiment ses colères, Maxwell ne craignait personne en fait. Était-il obstinément courageux ? Non, il n’avait simplement pas encore rencontré dans sa vie une personne qui lui avait causé suffisamment de problème pour qu’il commence à accorder une considération aux autres êtres humains autour de lui. Quel intérêt avait-il à rendre son grand-père furieux ? Aucun à part peut-être décharger sa propre haine qui le consumait depuis qu’il se savait condamné.

« Je pense que je vais apprécier pourrir son héritage », dit-il plus pour lui-même que pour Enzo. Ce n’était pas l’engagement d’un ado frustré ou d’une jeune adulte imbue d’elle-même portant un tee-shirt avec l’inscription « princesse ». C’était juste la preuve qu’il ne croyait pas vraiment trouver le moindre remède entre ces murs sombres. Maxwell avait décidé de suivre la voie de l’autodestruction pour retrouver un peu de contrôle sur sa propre descente aux enfers et il comptait bien emporter le plus de gens avec lui. En redescendant son regard vers le vampire, il lui demanda :

« Au fait, c’est quoi ton prénom ? Je ne vais pas t’appeler 12 144 pendant longtemps, ça lui ferait trop plaisir. »


Qu’avait donc fait le vieil homme pour s’attirer les foudres de son petit-fils ? Sans doute être seule personne dans la confidence de sa maladie le plaçait dans la position particulièrement dangereuse de sac de frappe, de défouloir malheureux. Lui qui plaçait ses espoirs dans son petit-fils ne se rendait sans doute pas compte que Maxwell n’avait absolument aucune bonne intention à son égard et que l’image de l’héritier parfait n’allait pas tarder à voler en éclats. Un peu de chaos ne pouvait être qu’intéressant pour quelqu’un dont la propre vie n’était même plus sur la liste des choses à perdre.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMer 9 Jan - 11:42

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Une boule s'était formé dans la gorge du vampire une fois la question posée. Il n'avait pas conscience du temps qui passait et la réponse du jeune homme devant lui lui faisait un peu peur. Malgré son manque d'éducation, il n'était pas stupide et se doutait un peu. Damon était arrivé dans la cage 10 ans après son enfermement et Maxwell était venu le voir au moins dix ans après ça. Et au vu du changement physique, au moins 10 ans de plus était venu s'ajouter à un compte déjà trop long. Cela faisait-il 30 ans? 40 ans? Il vit Maxwell hésiter, visiblement décidé à jouer avec ses angoisses mais finalement, l'humain devant lui se décida à lui dire la vérité.

« J’ai trente-deux ans. Nous sommes au début de l’année 2019 »

Le vampire se figea. Il lui fallu quelques secondes pour calculer le temps passer dans cette cage et il avala sa salive, la réalité était difficile à entendre. 79 ans. Il avait passé 79 ans de sa vie dans cette cage immonde et n'avait aucune idée de quand cela allait prendre fin. Le dénommé Maxwell fut plutôt poli de lui laisser quelques secondes pour réaliser ce que cela engendrait. Pendant la guerre, Lorenzo avait plusieurs fois hésiter à chercher sa famille, à retrouver ses parents biologiques ou même toute trace d'une quelconque famille mais ces idées n'étaient plus envisageables. Il avait grandi seul il allait mourir seul dans une cage immonde où il avait passé la majorité de sa vie de vampire.

« Mon grand-père va être tellement furieux demain quand il va apprendre que je t’ai donné tout ce sang et l’année dans laquelle nous sommes. »

Le regard vers le plafond, Maxwell ne lui parlait pas vraiment. Il regardait le vide, un sourire mauvais sur le visage mais le vampire fut soulagé de voir qu'il ne lui était pas destiné. Il déclara aussi être ravi de pouvoir pourrir son héritage et cette fois ci, Lorenzo leva légèrement un sourcil. N'était-il pas la fierté, le sang, l'héritier d'Henry Snyder? A le voir, il ne semblait pas du tout enclin à reprendre le flambeau familial. Cette pensée soulagea un peu le vieux vampire qui attendait depuis de trop longues années la mort de son bourreau. L'idée que ce jeune homme ne prenne pas sa place lui faisait un peu plaisir. Un peu. Il restait un nombre trop important de médecins dans cette organisation de toute façon mais celui-là ne s'occuperait pas de son cas. Au vu de son sourire mauvais toujours sur son visage, il préférait.

« Au fait, c’est quoi ton prénom ? Je ne vais pas t’appeler 12 144 pendant longtemps, ça lui ferait trop plaisir. »

Le vampire mit quelques dixièmes de secondes à s'apercevoir qu'il avait recommencé à lui parler. Il lui avait posé une question que Lorenzo n'avait jamais entendu depuis son arrivée à Augustine. Son prénom. Toute trace de son identité avait été rayé, aussi bien des registres officiels que de son cerveau. Du moins, c'était là le souhait du docteur Snyder, en faire un animal, un sujet de test et rien d'autre. Il regarda Maxwell un instant.

"Lorenzo."

Il hésita à lui dire de l'appeler Enzo mais le garçon devant lui n'avait pas l'air adepte de familiarités. D'ailleurs il ne répondit pas, se contentant d'acquiescer. Il n'y avait de toute façon rien à répondre. Il passa sa main dans la cellule sans hésiter et récupéra le verre maintenant vide. Enzo n'était qu'à quelques centimètres de lui, lui arracher le bras aurait été très facile mais il n'avait même pas l'air de s'en préoccuper.

Sans dire un mot, il se leva et regarda Enzo une dernière fois avant de repartir d'où il était venu. Le vampire resta là, à regarder le mur en face. Cette nuit là, il ne dormit pas, plongé dans ses souvenirs. Il attendit. Maxwell allait-il revenir? Le docteur Snyder allait-il apprendre pour le verre de sang? Il ne tarda pas à être fixé, aux premières lueurs de l'aube il fit son apparition, accompagné de trois autres gardes. Le vampire leva les yeux au ciel, il savait ce que cela signifiait.

"J'imagine que tu sais où tu vas 12 144."

Et Lorenzo acquiesca. Il allait en isolement. Il y avait déjà fait un tour plusieurs fois quand il était trop agité. La cellule d'isolement ne faisait que quelques centimètres, il ne pouvait pas se lever et n'était surtout pas nourri. On le laissait là, sans lumières, le temps qu'il se "calme". C'était au sous-sol le plus profond des bâtiment Augustine, là où personne ne pourrait l'entendre s'il criait. Mais il ne criait pas. Il ne criait plus. Il se leva et les trois gardes le bombardèrent d'aiguilles à verveine pour l'assomer. Il était résigné. Le sang que Maxwell lui avait donné devait partir de son système mais il ne savait pas combien de temps il allait devoir passer en bas pour cette incartade. Et tout fut noir. Quand il ouvrit les yeux, il ne vit rien. Pas le moins barreau. Que se passait-il ? Il se redressa, assis mais se rendit vite compte que sa tête touchait quelque chose. Un plafond. Il soupira. Il était arrivé en isolement.

Pendant des jours qui lui parurent des mois, Enzo ne bougea que très peu, laissant son organisme s'affaiblir sans tenter quoi que ce soit d'autre. Il n'avait de toute façon pas le choix. Ses muscles diminuèrent, ses joues se creusèrent à nouveau. La faim était presque une torture pire que celle qu'il pouvait subir quand il était là haut. Ce n'était pas une vie. Ce n'était jamais une vie. C'était pire que tout.

Une semaine plus tard....


Lorenzo ouvrit les yeux et fut aveuglé par la lumière blanche juste au dessus de sa tête. Il voulu lever le bras pour cacher ses yeux mais se rendit vite compte qu'il était attaché. Alors il en était sorti? Il était sorti de l'isolement? Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait mais entendit des éclats de voix se rapprocher.

"On l'a laissé là bas une semaine parce que TU n'as pas su respecter les règles que je t'ai donné Maxwell ! Est-ce que tu te rend compte du temps de recherche que j'ai perdu par ta faute ?"

Une semaine ? Il était resté en isolement une semaine. Sa peau décharné en était la preuve. Il ne bougea pas, les membres de la famille Snyder entrèrent dans la salle où il était attaché. Il était dans un état pitoyable, sale comme à son habitude et ses yeux ne s'ouvraient presque plus. Au moins cette fois, il allait peut être mourir ?




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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMer 9 Jan - 13:02

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Il savait comment les gens autour de lui fonctionnaient, comment ils survivaient en perpétuant l’horreur. Déshumaniser était l’arme la plus forte, la sentence capitale, celle qui ouvrait les portes à tout ce qui pouvait venir de l’imaginaire le plus tordu. En plaçant un être humain au niveau d’un animal, on se permettait de lui faire tout ce qu’on ferait à la bête en question. Peu sensible aux questions du traitement de la vie de manière générale, l’empathie atrophiée dont il disposait avait été cultivée par une mère aimante et bienveillante qui ne considérait même pas les animaux comme des ressources à sa disposition. Sans elle, Maxwell serait sans doute devenu un homme pire que son grand-père, ceux qu’on retrouvait dans d’obscures pages wikipédia et qui laissaient une sensation d’épouvante. Pourtant il était là, assis sur le sol à demander son prénom à un vampire, lui redonner un peu d’humanité. La réponse mis plusieurs secondes à venir, comme si la question était trop improbable et demandait un certain temps de traitement.

"Lorenzo."

Maxwell hocha la tête, les deux hommes partageaient ainsi des origines communes quelque part en Italie. Il ne tarda pas à se lever, récupérant le verre sans précautions particulières, n’accordant toujours pas plus d’intérêt à sa propre vie que lorsqu’il avait posé le mouvement inverse. Ses pas le ramenèrent dans le bureau où il reprit sa lecture d’articles. Une heure après, il roulait en direction de sa maison, incapable de sortir de sa tête cette rencontre. Ce n’était pourtant rien de si important, quelques phrases échangées, une histoire racontée et un prénom. En apparences aussi banales que des millions d’autres. Mais là, quelque chose était différent.

Sous l’eau chaude de sa douche le lendemain, il se répéta qu’il n’aurait pas dû lui demander son prénom. Un jour viendra où ce sera son tour de pratiquer les expériences désignées par l’Augustine, sans doute sur 12 144. Cette idée le rebutait sans même que les odeurs de sang ne viennent l’accompagner. Dans tous les travaux qu’il avait lus, la très grande majorité lui semblait réalisé par des incompétents. Rien ne pouvait réellement en être sorti, tout n’était qu’un gâchis scientifique. En passant la porte du bâtiment, il se demanda ce qu’il faisait ici.

La cage était vide, toutes les cages étaient vides. Il n’y avait plus aucun vampire. L’air perplexe sur son visage déformait ses traits. Où était donc passé 12 144 ? Bien sûr, lorsqu’il avait vidé une poche de sang dans un verre la veille, il s’attendait à ce que son acte ait des conséquences, il n’y accordait juste pas d’importance. Le cobaye préféré de son grand-père était-il mort ? C’était sans doute préférable pour lui.

Les jours qui suivirent, la cage était toujours vide, laissant Maxwell seul dans son bureau face à ses habituels articles. Il ne posa pas la question à son grand-père, en fait ils ne se parlèrent presque pas. Ce fut un autre médecin qui lui expliqua le principe de l’isolement, comment le monstre Augustine parvenait à broyer toute volonté. L’explication était donnée avec un certain entrain, ponctuée de justification de sécurité et l’habituelle idée que le châtiment était mérité. Etranger à ce mode de pensée, il n’eut qu’un air méprisant pour cette idée.

Un mardi, on lui demanda d’enfiler une blouse blanche et il suivit son grand-père a l’air visiblement contrarié jusqu’à une salle d’intervention. Ce n’était pas la première qu’il voyait mais, le matériel ancien et la lumière artificielle donnait à l’endroit une ambiance sombre. Les scalpels affutés attirèrent son regard quasi automatiquement et il eut en bouche comme un goût de métal. Cette pièce était dérangeante, encore plus que le reste du bâtiment.

"On l'a laissé là bas une semaine parce que TU n'as pas su respecter les règles que je t'ai donné Maxwell ! Est-ce que tu te rend compte du temps de recherche que j'ai perdu par ta faute ?"

Il se tourna vers son grand-père qui fermait la porte en lui faisant enfin le reproche qui datait d’une semaine. Par mécanisme de défense, Maxwell pris cet air hautain et méprisant qu’il avait acquis en fréquentant les plus hauts lieux de la connaissance.

« L’humanité se remettra de ce retard », lâcha-t-il dans un sarcasme sans le moindre respect pour son parent.

Il tourna la tête vers la table d’auscultation. Celle-ci était bien différente de ce qu’il avait connu jusqu’à présent. Un important dispositif en métal était destiné à empêcher tout mouvement et en remarquant l’état de 12 144, il se demandait bien quel était l’intérêt ? Il n’aurait sans doute plus la force de se défendre par lui-même.

« Je te conseille de ravaler ton sarcasme mon garçon. Sans moi tu ne serais pas ici, tout cet endroit est là grâce à moi. C’est moi qui t’offre cette chance »

Le médecin tourna de nouveau la tête vers son grand-père. Les deux hommes étaient visiblement en colère l’un contre l’autre. Mais ils étaient tous les deux contraints. Henry avait besoin d’un héritier capable de faire durer cette entreprise. Quant à Maxwell, les liens qui le retenaient n’étaient pas vraiment clairs. Lui-même ne croyait pas trouver un remède ou la moindre piste. Que son grand-père se serve de son diagnostic fataliste contre lui, comme d’un levier pour s’assurer de sa bonne conduite vint attiser sa colère. Comment osait-il ? Son propre venin lui brûlait les lèvres tant il avait envie de lui cracher à la gueule et de quitter cet endroit plus malade que lui. Mais il ne le fit pas, se contentant d’un sourire trop crispé pour être honnête. Il allait lui faire payer ce retournement de veste, il allait lui faire payer sa propre colère contre le monde.

« On ne va pas prendre plus de retard, approche. »

Il lui demanda ensuite s’il savait comment on pratiquait une autopsie alors que son petit-fils venait se placer près de la table. Maxwell hocha la tête et désigna sur le torse du vampire les endroits qui devaient être ouverts. Par ce simple geste, il se sentait déjà atrocement mal. Les travaux pratiques de dissection ne l’avaient jamais dérangé d’une quelconque façon. Par contre, ce n’était pas la même chose quand l’être sur la table le regardait réellement.

« On fait les choses de manière un peu différentes ici. Mais je vais te montrer, tu feras la fin »

Maxwell ne cilla pas, n’hocha pas la tête et se contenta de fixer le mur en face de lui alors que son cœur commençait à accélérer. Une partie de lui commençait à s’inquiéter de ce qu’il allait être amené à faire. L’autre partie essayant de la faire taire. Quand Henry se saisit d’un scalpel, Maxwell l’arrêta d’un geste, saisissant son bras.

« On ne peut pas faire ça, il est conscient »

La réponse amenée sur un ton presque doux tranchait avec la réalité qu’elle proposait :

« Oh Maxwell enfin … C’est le but »

La prise qu’il avait sur le bras de son grand-père se desserra et il recula d’un pas, véritablement effrayé. L’humanité en lui n’était plus inquiète mais, carrément en état de crise de nerfs alors que son cœur battait à cent à l’heure. Il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas infliger une douleur aussi atroce volontairement à un autre être vivant qui lui était si semblable. Son empathie, aussi atrophiée soit-elle, venait placer une autre barrière entre lui et celui qui était toujours le directeur de cet endroit. Son regard glissa de nouveau sur le visage du prisonnier, incapable de faire autrement. C’était presque comme si Maxwell était plus effrayé que lui.

Henry le pris à part et les deux sortirent de la salle. Le jeune médecin tremblait et était incapable de tenir en place alors que son grand-père lui répétait que tout allait bien se passer, que c’était toujours difficile la première fois mais que c’était nécessaire. Ses jolies phrases n’arrivaient pas vraiment à le calmer. Par contre lorsqu’il mit une main sur son épaule et le regarda avec le même air bienveillant que lorsqu’il lui apprenait le piano vingt ans plus tôt, Maxwell commença à écouter ce qu’il avait à dire.

« Je t’assure que tout ce qu’on fait ici a du sens. Je te promets qu’on trouvera quelque chose pour cette maladie. Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour ta mère Maxwell »

Il avala sa salive et hocha la tête, peu convaincu. L’idée de sauver sa mère était infime mais, si elle existait, pouvait-il réellement passer à côté au nom de principes moraux ? Il prit cinq minutes pour respirer de nouveau correctement et laisser son cœur reprendre un rythme plus supportable mais surtout, ce fut le temps nécessaire pour que sa partie froide et calculatrice étrangle impitoyablement ce germe d’humanité apporté par sa mère. Une fois les cinq minutes passées, il refranchit la porte de la salle.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMer 9 Jan - 15:10

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Toujours allongé sur la table, Enzo clignait des yeux sans vraiment réaliser ce qu'il se passait. Son cerveau était en miette, il avait besoin de sang mais le médecin n'était vraiment pas disposé à lui en donner. Il entendit des éclats de voix, visiblement Henry était très en colère contre son jeune prodige. Il lui reprochait de retarder ses recherches et Maxwell n'eut pour réaction qu'un sarcasme sec. Ces voix, Enzo les entendait de loin, comme s'il était sous l'eau. Il vit soudain le visage de Maxwell, au dessus du sien et vit sa panique comme s'il se voyait dans un miroir. Il avait appris à savoir ce qui allait arriver, à ne plus rien laisser transparaitre mais pour Maxwell c'était une première. Il se voyait, les premières fois, au moins aussi paniqué.

Finalement il entendit Maxwell s'exclamer qu'ils ne pouvaient pas faire ça à un être conscient et son grand-père l'emmener un peu plus loin et refermer la porte. Etais-ce une once d'humanité que Enzo pouvait percevoir ? Il commençait à vraiment reprendre conscience et il pouvait même entendre les battements du coeur de Maxwell en panique. Il semblait avoir encore plus peur que lui et Lorenzo ne comprenait pas. N'était-il pas l'héritier d'Henry? Cela faisait deux fois qu'il se posait la question. Le jeune homme n'était pas comme son grand père. Pas encore.

Progressivement, il entendit les battements du coeur du jeune médecin se calmer et il revint dans la salle, accompagné de son grand père qui attrapa son scalpel. Enzo ne bougea pas. Seuls ses yeux exprimaient la souffrance et la peur. Maxwell se plaça près de lui et le vampire put voir que son expression avait changé. Un masque de froideur était apparu. Il n'était pas assez conscient pour essayer de décéler ce que ce masque voulait cacher, il se contenta de fermer les yeux. Cacher sa souffrance. Personne ne lui prendrait son humanité mais personne n'avait le luxe de la voir.

"Ce sera facile pour une première tu verras. 12 144 ne crie jamais."

Que de compliments. Enzo avait surtout appris à ne plus gaspiller son énergie pour des choses inutiles. Il se contentait de subir. Que pouvait-il bien faire d'autres? Doucement, le scapel glissa au niveau de sa jambe que le médecin ouvrit de façon professionnelle. Il faisait ça depuis des années, il maitrisait son sujet. Quel dommage que le vieil homme n'ait pas appris à faire ça de façon humaine. Il parla à Maxwell de l'étude des fonctions motrices du vampire, les raisons de sa rapidité surhumaine. Il lui montra les muscles, chacun d'entre eux et expliqua que ses os, à nu, étaient les mêmes que les humains. Pendant une dizaine de minutes, les deux hommes travaillèrent sur ses jambes et Enzo n'ouvrit pas les yeux, se contentant de trembler pendant des dixièmes de secondes, imperceptibles.

Finalement, Henry Snyder monta voir son torse et passa son scalpel sur son scalpel, l'ouvrant comme on ouvre un homme mort. Une douleur intense vint s'emparer du corps du vampire qui se contrôla, se mordant la lèvre à sang pour ne pas réagir. Ils passèrent un temps infini à s'occuper d'étudier les relations entre chaque muscles et la reconstruction de ces derniers quand ils les incisaient. Puis enfin, il tendit le scapel à Maxwell et il entendit son coeur s'emballer.

"C'est à toi. On va remonter jusqu'au visage, par là."

Il laissa son doigt glisser sur la gorge du vampire et monter jusqu'à sa bouche, sa mâchoire.

"L'étude des crocs est très intéressante. Les nerfs sont très différents des nerfs humains et sont capables de déchirer bien plus que des dents humaines. Vas y."

Et le médecin guida la main de Maxwell qui tremblait sur la gorge du vampire. Ce dernier ne put résister, il ouvrit les yeux, la douleur était trop forte.



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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMer 9 Jan - 16:24

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Un pas, un écho presque vide, un autre pas et un plan qui tournait. Maxwell avait de nouveau franchi une porte symbolique. Son coeur pompait le sang plus fort et tous ses muscles étaient tendus tant l’angoisse avait pris possession de ses membres, le laissant comme une marionnette entre les doigts du diable. Il replaça son corps près de la table comme s’il n’était rien d’autre qu’une pièce d’un jeu d’échec. Il échangea un dernier regard avec le vampire et sentit son cœur se déchirer à tel point que s’en était douloureux. Il décida de regarder ailleurs, fuyant la réalité autant qu’il le pouvait. Sa main droite tremblait, la résilience de son mental étriqué allait bientôt être testée. A côté de lui, son grand-père lui dit quelque chose qu’il n’entendit même pas et dont il se fichait. Depuis plusieurs minutes, il ne se sentait plus maitre de ses actions, pantin désarticulé subissant une scène dans laquelle il jouait bien à contre-cœur.

L’horreur commença avec une lame brillante enfoncée dans la chaire comme l’aiguille quittait son point de départ. Submergé par une angoisse qu’il ne savait pas évacuer, le jeune médecin était bien incapable d’écouter toutes les phrases qui se succédaient dans un bruit de fond infernal. Il n’arrivait plus à détourner son regard de la chaire découpée qui laissait couler des flots de sang. Ses doigts blanchis étaient crispés sur le bord de la table à laquelle il se retenait pour ne pas défaillir. A un moment, Maxwell ne réfléchissait plus et restait figé comme une coquille vide, complètement anesthésié. Son grand-père était maitre de la situation, le diable qui tirait sur ses fils. Il se forçait à regarder la chaire ouverte se refermer doucement quand elle le pouvait pour ne pas avoir à se rappeler que ces muscles faisaient partie d’un corps entier dont le cœur battait toujours. L’odeur du sang était abjecte et provoquait dans son corps de nombreuses nausées qu’il combattait et ravalait comme il le pouvait. Le cours d’anatomie s’intéressa désormais à une partie plus haute du corps Le changement le ramena à la réalité, l’obligeant à réfléchir de nouveau. Il n’écoutait rien, incapable d’en tirer un seul enseignement, terrorisé et craignant que ses jambes ne cèdent sous son propre poids. Il songea à s’enfuir à un moment mais en était bien incapable, contraint à endurer la scène, presque surpris de sa propre réaction.

A un moment, on lui tendit la lame du côté du manche et son cœur se mit à battre à cent à l’heure alors. C’était à son tour. Son faciès devint encore plus blanc et il cru défaillir. Une seconde tout devint flou devant ses yeux. Une seule seconde qui n’était pas suffisante pour lui permettre d’échapper à cet enfer. Le médecin secoua furieusement la tête, refusant de poser l’acte. Son grand-père passa une main dans son dos qui se voulait réconfortant. Il était en totale position d’autorité, Maxwell ne pouvait échapper et il prit l’objet dans sa main alors qu’une nouvelle nausée violente l’obligea à détourner la tête pour la contenir. Il regarda ensuite le tracé que le tortionnaire du jour lui indiqua. Maxwell secoua de nouveau la tête, incapable d’articuler une négation. Le grand-père pris sa main et initia le geste. Toujours aucune réponse de la part du jeune médecin. Il commença ainsi le geste et guida le début jusqu’à ce que la main de Maxwell ne continue elle-même le travail qu’on lui avait imputé.

« Après ça c’est terminé ? », peina-t-il à articuler, cherchant toujours une échappatoire à cet enfer personnalisé.

Il obtint une réponse positive et ses yeux embués de larmes croisèrent le regard du vampire, rendant son geste encore plus tremblant. D’un revers de la manche il essuya ses larmes et continua le travail comme il le pouvait, moins tremblant plus rapide. Il pouvait au moins offrir ça au vampire. Alors qu’un de ses gestes lui attira une remarque de son professeur, une idée lui vint. Il passa à l’acte après deux secondes de réflexion et trancha la gorge du vampire d’un geste impulsif mais net. Pas comme le plan l’avait prévu mais de manière à le tuer, une mort rapide. Bien sûr il savait que cette fin n’était pas définitive mais, elle accordait à 12 144 un moment de répit et surtout lui évitait d’avoir à ressentir et subir la fin encore plus atroce.

Choqué par son propre geste impulsif et net, il se recula de plusieurs pas. Le monde tournait autour de lui pendant que le vampire mourrait et que son grand-père le réprimandait. Mais il n’entendait plus rien et ferma les yeux pour s’épargner le spectacle. Quand il les rouvrit, ce fut avec une profonde inspiration qui ne provoqua pas de nouvelle nausée. Le vampire était mort, le médecin était de retour dans une salle de travaux pratiques de la faculté de médecine. Retrouvant un peu de contenance, il coupa court aux reproches de Henry Snyder en annonçant qu’il allait finir le travail. Et il le fit. Sa culpabilité n’était pas guérie mais son angoisse grandement réduite. Quand son grand-père eut terminé de lui montrer ce qu’il désirait lui montrer, Maxwell quitta la salle d’un pas mécanique de robot désarticulé. Une fois la porte refermée, il se mit à courir pour rejoindre les toilettes les plus proches où il put vomir tout ce qui restait dans son corps. Les nausées continuaient de contracter son corps même une fois qu’il ne restait plus rien et il resta là sur le sol plusieurs minutes, agonisant véritablement. Son corps était secoué de sanglots alors qu’il se mettait à pleurer pour relâcher toute la pression qui s’était accumulée dans son corps cette dernière heure. Après une dizaine de minutes, il se releva pour passer de l’eau froide sur son visage et nettoyer sa bouche. Son reflet était moins blafard mais il sentait ses jambes encore frêles alors qu’une intense fatigue venait tomber sur ses épaules comme une chappe de plomb. Il n’avait pas le courage de réfléchir à ce qui venait de sa passer, à essayer de rationaliser ou de justifier ses actes.

Maxwell traina simplement sa carcasse désarticulée jusqu’à son bureau qu’il ferma à clé de l’intérieur avant d’ouvrir en grand la fenêtre, laissant l’air glacial de l’hiver venir griffer son visage et emplir ses poumons. Il s’affala sur une chaise et s’endormit presque instantanément, le plongeant dans un sommeil sans rêve mais, réparateur. Quand il reprit contact avec la réalité, il n’avait aucune idée du temps qu’il avait passé endormi. La pièce était maintenant aussi glaciale que l’extérieur et il ferma les fenêtres, l’esprit plus clair. De nouveaux ses pas le guidèrent vers les cages et il s’arrêta dans la petite pièce qui contenait les poches de sang. Il n’y en avait plus une seule. Frustré et toujours en colère contre le monde entier il explosa un des verres contre le mur. Tournant en rond comme un animal sauvage il s’arrêta pour fixer les morceaux sur le sol. Il se saisit d’un, soudainement intéressé par cet éclat dont il se débarrassa presque aussi soudainement pour revenir dans la salle où son humanité agonisait toujours. Il se saisit d’une seringue et remonta la manche dévoilant son bras gauche. Après un garrot trop serré, l’aiguille froide s’enfonça dans sa veine sans qu’il n’accorde aucun intérêt au caractère stérile ou non de l’objet. Le sang coula dans un autre verre qu’il avait apporté avec lui et il regarda le précieux liquide bordeaux remplir le récipient jusqu’à ce qu’il arrache le dispositif de fortune et retourne vers les cages. De nouveau, la nuit était tombée durant sa sieste comateuse et personne ne s’était mis sur le chemin de sa petite entreprise irréfléchie. De nouveau, il fit glisser le verre de sang et s’assit de l’autre côté de cette barrière d’acier fixant son cobaye du jour.

« Je suis désolé Lorenzo »

Son air avait retrouvé une partie de sa froideur et sa voix était solide mais l’éclat dans son regard trahissait une infime partie de sa colère.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell EmptyMer 9 Jan - 17:05

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Alors que la lame froide glissa dans sa chair, le vampire sentit la douleur monter et ses yeux s'embuer involontairement. Et à sa grande surprise tout se passa très rapidement car la lame s'écrasa sur son cou et, dans un coup sec, le tua presque sur le coup. Le noir complet. Des heures de répit devant lui avant le retour à la réalité froide de sa cage. Il s'éveilla alors que la nuit était tombé, clignant des yeux à plusieurs reprises pour être sûr de bien être revenu. Il vit le plafond de sa cage, celui qu'il connaissait si bien et soupira. Alors il était mort. Pas vraiment mort évidemment mais il connaissait cette sensation. Maxwell lui avait épargné la fin de l'expérience en l'achevant avant que la douleur ne le fasse pour lui. Il se sentit reconnaissant, la semaine avait été éprouvante. Il tourna la tête lentement vers les barreaux de la cage et aperçut un petit gobelet avec un fond de sang. Sa ration habituelle était revenue, il était de nouveau à sa place. Il attrapa le petit gobelet et se releva sur le coude autant qu'il ne pouvait pour boire mais ce ne fut qu'une douleur. Pourtant, il sentit ses plaies se refermer lentement. Très lentement. Il n'en avait évidemment pas assez pour tout arranger mais il se contenterait de ça, boire un verre de sang avait été une malédiction trop importante.

Doucement, il se redressa et s'aperçut qu'il avait été recousu à la va-vite. Pour changer. Le docteur Snyder ne s'occupait jamais de ça, il laissait toujours ses assistants, ses stagiaires, n'importe qui d'autre qui avait autre chose à faire de sa journée. Il passa une main sur sa gorge encore à vif et installa son dos contre le mur de la cage pour se reposer. Il avait enfin la nuit devant lui, à peu près nourri. Ce n'était qu'un court repos mais il allait en profiter comme il pouvait. Soudain, son ouïe un tout petit peu plus développé que la moyenne lui fit entendre un son sec, comme le brisement de verre. Il attendit et quelques minutes supplémentaires, des pas qu'il commençait à connaitre arrivèrent devant sa cage, accompagnés d'une odeur de sang. Maxwell était revenu. Il glissa le verre dans sa cage, comme la semaine précédente.

« Je suis désolé Lorenzo »

Le vampire leva les yeux vers le médecin et observa le verre de sang devant lui sans y toucher. Le dernier avait apporté trop de conséquences, il haussa les épaules. Il était calme. Maxwell était humain. Il avait toujours cette impression de danger le concernant mais il était humain, il lui avait épargné la fin de l'expérience, était revenu le voir. Il l'appelait par son prénom. Ce garçon n'était pas comme Henry Snyder mais portait le poids d'un héritage trop lourd. Le moment qu'ils avaient vécu les avait marqué tous les deux profondément, le jeune homme avait une pointe de colère au fond des yeux et le vampire une lassitude folle.

"Ne le sois pas. Tu y prendras goût."

Il se retint de lui dire "comme les autres". Il ne voulait pas se faire plaindre. Il avait bien comprit maintenant que personne ici ne le plaindrait jamais. Alors il lui fit signe de s'asseoir avec lui, comme la semaine précédente. Le médecin hésita mais finalement s'exécuta, regardant le verre de sang qui n'avait pas bougé.

"J'ai déjà été nourri. Je ne vais pas retourner en isolement si vite."

Sa voix trahissait le cauchemar que l'isolement avait été. Pour refuser du sang, l'expérience avait vraiment dû être traumatisante. Il observa Maxwell d'un air gentil, le pauvre garçon avait eu une mauvaise journée. Il avait ressenti toute sa peur, sa panique, ses tremblements. Si aucune personne ne devait subir ce qu'il avait subit, il n'était pas juste non plus qu'il y assiste.

"J'ai pas été tout à fait honnête avec toi."

Le jeune médecin leva un sourcil, étonné.

"Je me souviens de chaque personne que j'ai tué. On se rend compte de tout ce que l'on fait et ça reste avec nous, pour l'éternité, pour nous rappeler le monstre que l'on est. Tu as tué quelqu'un aujourd'hui."

Il vit Maxwell baisser un peu les yeux, lui rappeler l'épisode précédent semblait douloureux. Sans doute était-ce la première fois.

"Mais tu n'es pas un monstre. Tu as tué quelqu'un pour lui épargner plus de souffrances. On peut dire que tu l'as juste assomé. Je ne te dis pas que ça ne restera pas avec toi. Ca restera. Mais tu n'es pas un monstre."

Il ne savait même pas si c'était ce que Maxwell ressentait. Peut être était-il juste en colère que son grand père l'y ait obligé. Ou juste d'être encore ici. Ou juste désolé pour Enzo, comme il venait de le dire, sans forcément se sentir mal. Ou rien de tout ça. Enzo n'en savait rien, tout ce qu'il savait c'est qu'il aurait aimé que quelqu'un lui dise ces mots au début. Il aurait été que quelqu'un soit là pour lui dire qu'il était assez fort pour faire autrement ou juste lui dire que c'était pas lui, que c'était le vampire. Ou peut être que c'était lui mais que quelqu'un allait être là pour lui. Il ne savait pas trop. Mais il ressentait le besoin d'aider Maxwell comme lui l'avait aidé.

"Je suis désolé Maxwell."

Désolé qu'il ait dû faire ça. Désolé qu'il ait dû tuer quelqu'un pour la première fois. Désolé que cette image reste à présent gravée dans son esprit. Désolé des cauchemars qui allaient arriver. Il était désolé. Lui n'avait plus rien à perdre mais Maxwell était un jeune médecin qui avait toute sa vie à vivre. De ce qu'il en voyait, il ne méritait pas ça.





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