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 La terre est bleue comme une orange | Lorenzo & Maxwell

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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : La terre est bleue comme une orange | Lorenzo & Maxwell Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

et j'ai posté : 435 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 11/09/2016 Je n'oublie pas de remercier : electric soul, dailyjackfalahee pour mon profil et j'ai : 2414 points. Dernier petit détail, je joue également : Tennessee & Rika Inventaire : : Renard à neuf queues
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MessageSujet: La terre est bleue comme une orange | Lorenzo & Maxwell   La terre est bleue comme une orange | Lorenzo & Maxwell EmptyLun 15 Mar - 23:04

La terre est bleue comme une orange

ft. Lorenzo & Maxwell


Jamais une erreur les mots ne mentent pas
La mer s’étendait de l’autre côté des rochers et allait contrarier le ciel, loin, près de l’horizon. Le nuancier de bleu qui tombait de la cime de la voute céleste jusque dans les profondeurs des abysses ne semblait jamais à court d’originalité quand il s’agissait de composer sa symphonie dans l’étrange calme de cette couleur. Les immensités marines s’étiraient jusqu’à chuter aux frontières du monde, quelque part. Elle était si calme, si placide qu’on aurait pu balader un fil de soie un millimètre au-dessus de sa surface sans jamais qu’il ne soit mouillé. Les rochers assis à sa lisière cisaillent son cours éternellement figé sans même la déranger. Quelques trainées ou amas de marbre grisé s’accrochaient à l’infinité immobile allongée au-dessus du monde. Eux non plus n’étaient jamais dérangés dans leur sommeil éternel. Il n’y avait ni vent, ni bourrasque, ni alizé pour porter une voix, un écho, un son. Le temps ne passait plus dans cette éternité figée comme si toutes ces étendues démesurées n’étaient rien que l’œuvre d’un peintre déterminé. L’artiste cruel l’aurait aussi ajouté à ce paysage perpétuel, assis sur le sable, une tâche noire ridicule pour souligner encore l’incommensurable solitude qui pesait de tout son poids dans cette toile morte.

Oh qu’il était mauvais cet aquarelliste de le laisser ainsi vivant dans un monde qui ne souffrait même plus du passage du temps. Peut-être voulait-il représenter dans des couleurs diluées l’ataraxie dernière d’un homme qui n’avait jamais embrassé la tranquillité. En réalité, il n’y avait que ça, des couleurs diluées dans un nuancier sans fin. Si tout était semblable mais que plus rien n’existait, comment ce personnage pouvait-il tout simplement être présent ? Les émotions délayées étaient rares tant elles n’avaient plus aucun objet, plus aucun évènement. Seules les pensées, les interrogations sur la réalité du temps, les prédictions sur la déliquescence de sa conscience, les admirations des mouvements figés restaient. Alors il vagabondait, de lieu en endroit, cherchant dans les détails des similitudes et des différences qui pouvaient occuper son esprit sans réellement y croire. Souvent il écrivait, assis dehors puisqu’il ne faisait jamais froid, debout dans une maison puisqu’il ne faisait jamais nuit. Ses pensées il les couchait sur le papier pour s’assurer qu’il continuait d’exister, que s’il pensait il était, quelque part.

Là, il était là. Quelque part. Entre ici et le lointain. Derrière cette toile et devant cette mer. Il songeait puisqu’il était ou était puisqu’il songeait, ou quelque chose comme ça. Encore une fois, il questionnait le but de cette existence qui en était dépourvue, refusant toujours d’avouer sa défaite face à un univers qui ne reconnaissait même pas son existence. L’idée lui vint alors, que peut-être de la dernière aspiration était celle-ci, qu’il reconnaisse son inexistence et puisse enfin disparaitre. Ainsi serait-il coincé dans un enfer qui viendrait ridiculiser Descartes, dans lequel penser ne suffisait tout simplement pas ? Il s’allongea sur le sable, les mains derrières la tête et les yeux fermés pour réfléchir à cette idée, continuant à lutter contre l’appel du rien. Ce fut à ce moment que sa solitude fut dérangée par un bruit. L’évènement incroyable dans ce monde le fit se redresser directement, comme attiré vers la vie. Son cœur battait tellement fort qu’il le déconcentrait presque. Il y avait eu quelque chose, quelque part, ici ou là-bas mais il y avait eu quelque chose. Ce n’était pas la première fois qu’il en était persuadé mais son cerveau anémié ne lui jouait plus de tour depuis un moment, ou continuait-il ? Il ne savait pas. Qu’importe, il y avait eu un bruit. Et pas n’importe quel bruit. Un bruit lié à un mouvement. Donc à quelque chose. C’était évident.

Debout sur ses jambes, il regarda autour de lui. Il devait y avoir quelque chose, quelque part. Certain que le bruit venait de quelque part, il partit dans cette direction, abandonnant ses affaires sur le sable. Malheureusement, une fois arrivé quelque part, il fut surpris de ne rien trouver. Pourtant le bruit, le bruit venait de quelque part et il y était bien là, quelque part. Plusieurs inspirations furent nécessaires pour comprendre qu’il n’y avait rien. Ni ici, ni là-bas. Il n’était même pas déçu, peut-être juste un peu essoufflé. Il reprit son chemin vers là-bas, sur la plage, là où il avait abandonné ses possessions, sa veste et son sac dans lequel il baladait ses carnets remplis d’idées ou d’observations. Habitué aux mirages ses pensées reprirent leur cours infernal. Peut-être que ce bruit imaginé n’avait comme seul but l’éloigner de la vérité, celle de l’appel du rien. Peut-être tout ceci n’était que le bruit du rien. C’était probable.

En marchant, son regard se baladait sur la mer et il se fit la réflexion qu’elle était aussi bleue qu’une orange avant de sourire de ses secrets. Puis arriva l’incroyable. Il y avait quelque chose, là-bas, à côté de son sac. Une paire de chaussures avec des pieds dedans. Aussi fou que cela pouvait lui paraitre, les pieds étaient attachés à des jambes, elles-mêmes à un tronc et une tête trônait au-dessus de tout ça. Quel étrange arrangement. Il s’approcha, récupérant son sac comme si l’invité n’était pas réel. Après tout, il ne faisait aucun bruit donc ne devait pas être plus vivant que les rochers. Puis, il était ici et non quelque part. Tout ça n’avait aucun sens. Le mirage le suivait des yeux et il se planta devant, beaucoup trop proches. L’étonnement se reflétait d’œil en œil alors qu’ils s’observaient, immobiles. Voulant mettre fin à cette apparition, il la poussa. Ou plutôt, il essaya. Sa main se heurta sur son épaule, solide et non liquide comme elle aurait pu l’être. Affichant une moue circonspecte, il recommença. Une fois. Deux fois. Trois fois. Bizarre. Il recula de deux pas, examinant ce qui ressemblait à un étranger. Une idée dingue apparue alors dans son esprit, une idée bleue. Et si c’était un bruit, ou plutôt quelque chose de vivant qui pouvait faire un bruit ? Il n’y avait qu’un seul moyen de s’en assurer.

La violence avec laquelle la paume de sa main s’éclata sur la joue du bruit n’était dépassée que par la surprise du geste. Si dans la réalité dans laquelle il avait grandit il n’aurait sans doute pas abordé un inconnu avec une telle claque, ici il voulait s’assurer de la réalité des choses. Un large sourire illumina son visage lorsqu’enfin, un bruit vint rompre le silence. Mieux qu’un bruit, une voix. « Oh mon dieu ! », lâcha-t-il émerveillé par sa découverte. « T’es quelqu’un ! ». Un torrent d’émotions et d’idées explosèrent dans son cerveau. Il n’étais plus seul dans cet enfer. Il y avait un autre être humain. Ici, là-bas et non quelque part là où il avait toujours cherché. Qui l’eut cru ? C’était un autre être vivant, qui plus est, de son espèce. C’était quand même plus pratique pour discuter qu’avec un lombric même s’il n’avait pas réellement souffert du manque de répartie de cet arbre auquel il avait exposé toute la question de l’implémentation de la conscience dans le cerveau humain. Le châtaigner avait été fasciné par ses explications à tel point qu’il n’avait pas dit un mot. Incroyable. Emporté dans un élan de joie, il attrapa le visage de cet autre être humain et l’embrassa à pleine bouche avant de se reculer pour l’observer. C’était un mâle. Pas grave, il ne comptait pas vraiment repeupler l’au-delà à partir d’enfants consanguins. Il garda néanmoins une main sur son épaule, refusant de perdre ce contact si exceptionnel pour une histoire de dignité ou un truc du genre. « Je m’appelle Maxwell et je suis certain que tu fais un bruit merveilleux », finit-il par ajouter, toujours affublé de ce grand sourire qui, même dans ce monde ne lui allait absolument pas.


Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance

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