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 Humanity is Overrated | Enzo & Max

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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Humanity is Overrated | Enzo & Max Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

et j'ai posté : 435 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 11/09/2016 Je n'oublie pas de remercier : electric soul, dailyjackfalahee pour mon profil et j'ai : 2414 points. Dernier petit détail, je joue également : Tennessee & Rika Inventaire : : Renard à neuf queues
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MessageSujet: Humanity is Overrated | Enzo & Max   Humanity is Overrated | Enzo & Max EmptyDim 10 Sep - 0:37

Humanity is overrated
Maxwell
feat.
Lorenzo


 

 



 

 

Human emotions are a gift from our animal ancestors. Cruelty is a gift humanity has given itself.



L’endroit n’était pas très grand, une petite maison de quartier qui avait la chance d’être éloignée de ses voisins de quelques dizaines de mètres. Elle était construite sans originalité avec un salon en bas et une chambre en haut. Un jardin agréable se cachait derrière et était plutôt bien situé pour profiter du soleil. La terre y était également fertile, beaucoup de fleurs y poussaient sans qu’aucune main verte n’ait besoin de les y aider. En ce début de printemps, les journées étaient particulièrement agréables. Le soleil était encore doux et réconfortant. Le vent était léger et portait les bruits du mois de mars par là où il passait. Malgré une fenêtre ouverte au rez-de-chaussée de la petite maison, l’air ne parvenait à s’y engouffrer. Il y avait comme un écran invisible qui empêchait tout échange. Rien ne pouvait entrer et rien ne pouvait sortir. Maxwell était condamné à rester assis devant cette ouverture inutile, n’ayant que ses souvenirs pour se rapprocher du monde extérieur. Son regard était triste et malheureux mais, le plus souvent possible fixé sur le monde extérieur. C’était en quelque sorte sa référence. Rien dans la maison ne lui donnait d’indication sur le passage du temps. Pas d’horloge, pas de calendrier, pas de télévision ou de radio. Les aller-retours de Jack rythmaient son quotidien mais c’étaient les changements saisonniers qui lui indiquaient depuis combien de temps il vivait ici. Les jours plus longs, les feuilles qui repoussaient et le ciel qui s’éclaircissait lui annonçaient qu’un an était passé. Bien sûr, il n’était pas certain des dates mais, ça n’avait aucune importance. L’espoir de quitter son enfer personnalisé était mort. Plus personne n’allait le sortir de là, c’était finit.

Debout dans la salle de bain, il fixait son reflet dans le miroir. Il n’y voyait qu’un cadavre en sursis. Les premiers temps, l’idée que Jack le tue était une crainte. Désormais, c’était un désir. Aucune autre échappatoire ne se présentait. Son visage portait les traits creux et maladifs d’un condamné à mort. Sa peau était couverte d’hématomes, de coupures et de brûlures. Une de ces brûlures formait même un J. Son bras gauche le faisait constamment souffrir, brisé sans jamais avoir pu cicatriser. Les jours entiers sans nourritures avaient creusé son profil. Comme si ce n’était pas suffisant, la maladie de Huntington avait jugé que c’était la bonne période pour se manifester. Ainsi, il était souvent comme dépossédé de ses mouvements. Soit incapable de réaliser le geste voulu, soit incapable d’en arrêter un indésirable. Ces problèmes ne passaient pas inaperçus aux yeux de Jack, sa réaction était souvent compatissante, des fois violente. Quant à ses pouvoirs, ils étaient restés à Los Angeles. Maxwell n’arrivait plus à rien faire. Son impuissance était ainsi totale, physique, cognitive, magique. Sans oublier la peur bleue que Jack lui inspirait, toutes les humiliations et violences qu’il subissait. Des fois elles étaient gratuites, des fois elles prenaient la forme de punitions, l’obligeant à se conduire de la meilleure façon possible. Des fois, la peur était même assez puissante pour qu’il s’interdisse à lui-même de penser certaines choses. Maintenant, ce qui occupait son esprit la plus grande partie du temps concernait le meilleur moyen de quitter ce monde. Celui qui lui assurerait un aller simple.

Le réveil fut étrangement agréable. Il ouvrit les yeux doucement, se sentant comme revigoré. En voulant passer une main sur son visage, il se rendit compte que ses mains étaient attachées dans son dos. En regardant autour de lui, il se rendit compte qu’il était dans la cave de la maison. Ce n’était pas la première fois qu’il s’y trouvait, Jack appréciait de l’y laisser lorsqu’il ne voulait plus le voir. Ce qui était anormal, c’était le réveil. La peau de Maxwell était encore couverte de son propre sang. Son dernier souvenir était clair. Il avait décidé de mettre fin à son enfer personnel et avait ouvert plusieurs de ses veines et artères jusqu’à perdre conscience un sourire sur les lèvres, certain de ne pas se réveiller. Comment avait-il pu survivre à une telle saignée ? Maxwell ne comprenait plus rien à ce qui se passait. La seule chose qu’il arrivait à traiter correctement c’était le lien qui serrait ses poignets. Ce lien le brulait et lui arrachait une grimace. Ce qu’il comprit le plus vite c’était que Jack était le responsable de sa présence dans cette pièce. Le stress commença à faire battre son cœur à toute vitesse. Les conséquences de ses actes lui importaient plus que la raison de sa survie.

Ce ne fut que plusieurs heures après que son principal problème daigna se montrer. Maxwell voulu se reculer mais, était déjà coincé contre le mur. Le réflexe était inutile. Jack avait l’air contrarié, ce qui n’annonçait pas de bonnes nouvelles. Directement, son prisonnier répéta plusieurs fois qu’il était désolé mais, se tût quand l’autre commença à parler.

« Pourquoi tu as fait ça ? »

Maxwell mit plusieurs secondes à répondre en détournant le regard qu’il n’en pouvait plus. Avec le temps, il avait appris à ne pas mentir à Jack.

« Tu te rends compte de ce que ça a provoqué ? »

Sa réponse fut négative. Il ne comprenait pas comment il avait survécu à de telles blessures. Sans doute qu’en temps normal la solution serait apparue assez simplement. Mais, il n’était pas vraiment en état de réfléchir.

« Je mettais du sang de vampire dans certain de tes plats. J’étais sûr que ça allait guérir ton Huntington »

Pas besoin d’explications supplémentaires. C’était simple. Il était réellement mort. Le sang de vampire l’avait simplement ramené à la vie. Ça arrivait même chez les sorciers. Le voilà donc vampire en sursis. S’il buvait du sang humain il deviendrait vampire. Sinon, c’était retour à la mort. Pour lui, le choix était vite fait. La mort, c’était ce qu’il désirait et, vivre une éternité entre les griffes de Jack était inconcevable.

« Tu me déçois »

Ce furent les derniers mots de Jack avant qu’il ne quitte la pièce, laissant Max avec ses pensées. Pendant plusieurs heures, il resta là, sans bouger. Il n’avait rien contre les vampires et, en temps normal, en devenir un ne l’aurait pas particulièrement dérangé. Mais, dans ces conditions, c’était impensable. Pour lui rappeler que ce n’était qu’une question de temps, ses gencives lui faisaient mal. Ses futurs crocs de vampires semblaient impatients. À un moment, la porte s’ouvrit et le sorcier refit son apparition la mine sombre. Visiblement, il avait aussi réfléchi à la question.

« S’il-te-plaît, laisse-moi partir … », implora Maxwell remarquant le verre contenant un liquide rouge dont l’odeur lui titillait les narines.

Plus Jack approchait, plus le regard caramel de Max se fixait sur le sang qu’il apportait avec lui. Une partie de lui voulait s’en saisir. C’était comme un résidus d’espoir. Après tout, il avait toujours été fasciné par cette espèce immortelle. De plus, les pouvoirs qui allaient avec pouvaient l’aider à s’échapper d’ici. L’autre partie, voulait bien évidemment le contraire, retourner dans la quiétude de la mort. Au final, ce n’était pas à lui de décider. Jack fit le choix à sa place, l’obligeant à avaler la totalité du liquide. Les larmes coulèrent de ses yeux et se mélangèrent au sang qu’il ne voulait pas avaler et qui coulait de sa bouche jusqu’à sa gorge.

« Tu es à moi. Maintenant et à jamais »

Jack se recula et le nouveau vampire baissa la tête. Il avait toujours dans sa bouche le goût métallique du sang et finit par passer sa langue sur ses lèvres pour récupérer le reste. Sa rationalité légendaire refaisant surface, il avait conscience de toutes les implications de ce choix forcé. Si ses homologues de fiction pleurnichaient souvent sur les conséquences éthiques et la séparation avec l’entourage, ce n’était pas son cas. Il se fichait d’avoir à boire du sang ou de risquer de tuer des gens. La séquestration ne l’avait pas rendu moins misanthrope. Quant à sa famille, il l’avait déjà perdue. Ce qui l’effrayait vraiment c’était d’être coincé dans cette petite maison du bout de la rue pour l’éternité. D’ailleurs Jack décida de resserrer ses liens et Maxwell comprit à ce moment que s’ils le brulaient c’était qu’ils étaient sans doute recouverts de verveine. D’ailleurs, maintenant que le vampirisme était pleinement inscrit au cœur de son être, ses poignets brulaient beaucoup plus. Si les liens étaient désagréables juste avant, ils étaient désormais douloureux. Le sorcier se releva sans un mot, toujours aussi contrarié. Lui-même se posait beaucoup de questions. Gérer un sorcier sans réel don magique était assez facile. Gérer un vampire nouveau-né s’annonçait beaucoup plus compliqué. Il ne tarda pas à quitter la cave après un dernier regard.

De nombreuses heures s’écoulèrent de nouveau sans que Maxwell ne puisse bouger. Par moment il lui arrivait de s’énerver et d’essayer de se libérer. Mais, la brûlure de la verveine finissait toujours par l’en empêcher. Plus le temps passait, plus il s’agitait. La soif de sang commençait à se faire ressentir, particulièrement violente. Conscient d’être complètement coincé, il essayait de se calmer et de penser à autre chose sans réel succès. Quand Jack refit son apparition avec de quoi le nourrir, le vampire tira inconsciemment sur ses liens, tentant de se lever. Le sorcier n’apprécia pas ce signe d’énervement et quitta de nouveau la pièce, provoquant la colère de Maxwell. Il finit par se calmer ou plutôt s’affaiblir. Ce ne fut que le lendemain que le sorcier finit par lui apporter enfin un peu de sang. La quantité était faible, trop faible mais c’était déjà ça. Jack passa une main sur son visage et lui dit d’un ton doux :

« Essaye de rester calme. Quand tu seras vraiment habitué tu pourras revenir dans la maison »

Ce n’était pas bien malin de s’approcher ainsi d’un vampire nouveau-né. Les crocs de Maxwell claquèrent dans le vide à deux centimètres de la peau du sorcier qui s’était reculé juste à temps. C’était instinctif, il n’y pouvait rien. La peur s’était transformée en haine et la soif ne l’aidait pas à être docile. Résultat son comportement agressif découragea le sorcier de venir le nourrir. Le temps passait et le vampire ne pensait à rien d’autre qu’à planter ses crocs dans la présence humaine qui vivait au-dessus de lui.

La verveine de ses liens commençait à se dissiper et à un moment il réussit à rassembler ses forces et tirer dessus un coup sec. Ses mains libres, il se releva et se dirigea vers la porte. Doucement, il appuya sur la poignée et fut particulièrement surpris de la voir s’ouvrir. Jack avait-il été assez naïf pour miser uniquement pour la verveine ? Maxwell n’allait pas s’en plaindre. Il remonta les escaliers et arriva dans ce salon qu’il connaissait par cœur. Au-dessus de sa tête, il entendait les pas du sorcier et un sourire s’afficha sur son visage pour la première fois depuis très longtemps. Rapidement, le vampire arriva à l’étage. Avec le stress, son cœur aurait dû battre à cent à l’heure mais, il n’en n’était rien. Maxwell se comportait comme un chasseur qui ne voulait surtout pas lâcher sa proie.  Sa liberté, il la tenait et ne devait surtout pas la lâcher. Une fois la porte de la chambre ouverte, en une seconde il attrapa le sorcier, planta ses crocs dans sa gorge et plaqua sa main sur sa bouche pour l’empêcher d’incanter le moindre sort. Sentir ses canines déchirer la chair le mit dans un état d’extase. C’était la première fois qu’il pouvait mordre et c’était un véritable plaisir. Le sang qui coulait dans sa gorge lui donnait une énergie folle. Plus Jack se débattait, plus il resserrait son étreinte, sentant une force nouvelle. Vivant une véritable extase, il mordit encore et encore. Le sang coulait partout et plus le vampire gagnait en force, plus le sorcier s’affaissait. À la fin, c’était lui qui devait le maintenir pour pouvoir continuer à boire. Lorsqu’il le lâcha le corps mourant s’écroula sur le sol et Maxwell ferma les yeux, passant sa langue sur ses crocs. En baissant le regard vers le sorcier, il afficha son sourire maléfique caractéristique.

« Je ne serai jamais à toi »

Sans le moindre remord, il le regarda mourir et agoniser la bouche ouverte, les yeux suppliants. Après plusieurs dizaines de secondes, le sang arrêta de couler et la vie quitta le sorcier. Maxwell inspira profondément et des larmes coulèrent sur son visage. Ce n’était pas de la tristesse ou du regret mais, du soulagement. En voyant Jack mort à ses pieds, il se rendait compte que c’était enfin terminé. Ses yeux se baladèrent dans la chambre et il remarqua que c’était la nuit. Sans regarder ce lit qu’il détestait, ses pas le conduisirent vers la fenêtre qu’il ouvrit, le cœur plein d’espoir. Avec le sorcier mort, la magie devait être levée. Immédiatement, le vent envahi la pièce et fit voleter les cheveux du vampire qui affichait un large sourire. Cette sensation lui manquait depuis tellement longtemps qu’il se sentait revivre. Il resta là un moment pour profiter de l’instant, sa soif apaisée. Libre, il changea ses vêtements couverts de sang et quitta l’endroit. Évidemment, face à la porte principale, il ressentit une petite hésitation qui disparut dès qu’il la franchit. Ce fut avec une joie débordante qu’il traversa la rue vers une nouvelle vie.

Trois mois plus tard, Maxwell était installé dans sa nouvelle vie. Après des semaines d’errance, sa petite personne avait attiré l’attention. Incapable de sortir au soleil, assoiffé et violent, c’était difficile de rester discret quand on avait aucune aide. C’était un clan de vampire dont l’un des membres était en visite dans la petite ville où Maxwell avait vécu sous l’emprise de Jack. N’ayant pas d’autre opportunité, il le suivit jusqu’à New York. Là-bas, il se trouva entouré de vampires. Il apprit que plusieurs clans étaient en confrontations et comprit vite qu’il représentait un pion en plus sur l’échiquier. Quel autre choix avait-il ? Celui de retourner à Los Angeles dans sa famille. Malheureusement, ce n’était plus possible. Une famille de sorciers n’allait pas apprécier de s’occuper d’un tout jeune vampire. Même s’il ne doutait pas de l’amour de sa mère, il ne voulait pas être une source de conflits et surtout, n’osait pas réapparaitre maintenant que le deuil d’un fils et d’un frère avait été fait. Ainsi, il accepta de faire partie de cette communauté tant que l’accord allait dans son sens. De plus, il avait besoin d’aide pour apprendre à vivre comme un buveur de sang dans un monde moderne.

Dans sa nouvelle vie, il avait désormais un petit appartement qu’il partageait en collocation avec une vampire née avant la première guerre mondiale. Cette femme était en quelque sorte sa prof de vampirisme et surtout sa surveillante. Maxwell avait la mauvaise habitude de tuer ceux qu’il mordait et était encore plus misanthrope. Quant à ce qu’il s’était passée avec Jack, les séquelles physiques avaient disparues mais, il ne s’en remettait pas psychologiquement. Son histoire, il avait été contraint de la raconter au chef du clan mais, la gardait secrète pour tous les autres. Du coup, sa collocataire ne comprenait pas pourquoi il refusait de garder la porte de sa chambre fermée, pourquoi il avait plus peur des sorciers que des lycanthropes, ni ses cauchemars et crises d’angoisses. Sa vie d’avant, il avait fait une croix dessus. D’ailleurs, il avait appris qu’il était considéré comme mort. Les nouveaux papiers fournis par son clan l’avaient même affublé d’un nouveau nom de famille auquel il n’arrivait pas à se faire.

Malgré ses efforts, son besoin presque maladif de tourner la page, il n’y arrivait pas. Une fois, en pleine nuit il se réveilla d’un cauchemar atroce. Les larmes coulèrent et il tenta de se recoucher, serrant son oreiller contre lui. Il avait pris cette habitude depuis Jack et n’arrivait pas à s’en défaire. Ses pensées se baladèrent dans le passé et s’arrêtèrent sur quelqu’un de particulier, son ancien fiancé. Sur le moment, il aurait tué pour que Lorenzo soit à la place de l’oreiller. Le manque et la séparation avaient été horribles à supporter. La solution qu’il avait trouvée était d’arrêter d’y penser. Mais, les souvenirs refaisaient surface tout le temps, surtout depuis qu’il était libre. Tout le temps, il crevait d’envie de composer son numéro et de lui dire de venir mais, il n’osait pas. Il était persuadé que le vampire avait fait son deuil et refait sa vie. Beau comme il était, il n’était sans doute pas resté célibataire bien longtemps. Mais, cette nuit Maxwell craqua et composa son numéro de téléphone. En entendant la sonnerie, il essuya ses larmes et se mordit la lèvre. Chaque sonnerie était une attente insoutenable. Lorsque la voix de son ancien fiancé résonna, il sourit avant de se rendre compte que c’était la boite vocale. Tant pis. Après une hésitation, il choisit de laisser un message :

« Salut Enzo, c’est moi … Maxwell. Je voulais juste t’entendre mais, tu dois être occupé, ou sorti ou j’sais pas. Donc voilà je vais bien, j’ai trouvé un endroit pour vivre. Je … Je ne vais pas rentrer. Ne dis pas à ma famille que je t’ai appelé, ils ne doivent pas savoir … Je voulais juste te parler. J’espère que tout va bien pour toi et que tu ne t’inquiètes pas trop … Voilà … Bonne nuit »

Son message était plein d’hésitations et assez court. Il se sentit obligé de s’arrêter et de couper la communication non-réciproque avant de dire quelque chose qu’il pourrait regretter comme l’endroit où il vivait. Son numéro était masqué, lui donnant la certitude atroce de ne pas être rappelé. De nouveau, il serra son oreiller contre lui et essaya de se rendormir, en vain.

Il fit son maximum pour ne pas y penser les jours suivants. Son quotidien était très différent désormais. Il ne travaillait pas et, n’avait toujours pas de moyen d’aller au soleil. C’était très difficilement supportable, surtout en cette fin d’été. Les journées étaient longues, les nuits courtes. C’était en grande partie avec ce problème que le clan de vampire s’assurait de sa loyauté. La promesse d’un bijou de jour était un outil très efficace. En attendant, Maxwell essayait d’inverser ses horaires et de prendre ses heures de sommeil pendant que le soleil était haut dans le ciel. Chaque nuit, le nouveau vampire était accompagné de sa colocataire pour apprendre à chasser même si se contrôler était toujours très difficile. Le grand avantage de sa situation était la cicatrisation de toutes ses blessures. Il avait repris le poids perdu et, avait même gagné en muscle. Le vampirisme avait tendance à améliorer tout ce qu'il y avait de bien chez un individu et Maxwell adorait l'image que lui renvoyait le miroir.

En ce début de soirée, il attendait son retour pour ouvrir les volets et sortir en ville. Constamment assoiffé, le nouveau vampire sirotait un verre de sang lorsqu’on sonna à la porte. Sa prof de vampirisme avait les clés, ce ne pouvait donc pas être elle. Il avala cul sec et posa le verre dans l’évier avant de se diriger vers la porte. Depuis son arrivée dans cet appartement, il n’avait pas eu de visite. C’était sans doute une erreur et, si c’était un humain, ça serait un repas en avance. Lorsque Maxwell ouvrit la porte, il se figea complètement, les yeux ronds, la bouche ouverte. Lorenzo était devant lui et, il n’y croyait pas. Les larmes lui montèrent aux yeux, témoignant toute son émotion. Depuis sa transformation, toutes ses émotions étaient amplifiées, celle-ci le mettait donc au bord de l’explosion.

« Enzo …  Mais … Qu’est-ce que tu fais là ? »

Sans lui laisser le temps de répondre, il l’attrapa et l’attira dans ses bras dans une étreinte bien plus forte qu’il ne le voulait. Dès que leur corps se retrouvèrent, son cœur se mit à battre à cent à l’heure. Son parfum emplissait ses narines, ravivant mille souvenirs. Ses émotions démultipliées le submergèrent et ses larmes se mirent à couler.

© Gasmask


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