Divine Comédie


 
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 Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell

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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyVen 1 Fév - 11:54

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »


Quelques regards curieux se cachaient déjà derrière des voiles de dentelles. La maison des horreurs qui avait déjà fait baisser le prix du quartier était de nouveau habitée et, sans surprise, il y avait eu de quoi raconter encore d’autres histoires. La silhouette de Maxwell Snyder en sorti, accompagné d’un chien à l’air peu sympathique et les regards se firent suspicieux. Il y avait quelque chose de malsain chez cet homme, il était toujours froid, désagréable, complètement inconscient des réalités sociales qui l’entouraient. Dans le quartier, on murmurait que c’était lui qui avait tué cette pauvre fille retrouvée vidée de son sang. La police était venue fouiller mais elle n’avait rien trouvé et même si le médecin n’était pas inquiété, les murmures se faisaient de plus en plus intenses.

Maxwell continuait son chemin, bien inconscient des regards cachés posés sur lui. Les pensées continuaient de se mélanger dans sa tête et il n’arrivait toujours pas à penser logiquement. Dès qu’un fil d’Ariane apparaissait pour le sauver, il était défait des la seconde suivante. Ainsi, ses instincts prenaient le dessus et ça ne se finissait jamais bien, pour personne. Le jeune vampire avait soif et si une heure plus tôt il avait tenté de contrôler cette envie de tuer tout ce qui se trouvait autour de lui, il s’en fichait désormais. Son esprit était encore pire qu’à l’époque de ses premiers crimes et des vies allaient en faire des frais.

Derrière lui, des bruits de dispute arrivèrent jusqu’à son oreille mais n’étaient pas traités correctement, il ne leur accorda aucune intention, commençant à se perdre dans le parc avec son chien. Bercé par sa propre musique, il se rapprochait d’une voix lointaine qu’il avait entendu. Joueur, l’animal qui l’accompagnait lui ramena une branche brisée et son maitre se pencha pour le caresser, se saisir du jouet de fortune et de lui lancer. Turing démarra au quart de tour, glissant sur les feuilles mouillées qui jonchaient le sol. Le jeune vampire trouva sa proie en la personne d’une femme d’une quarantaine d’années qui tenait la main d’une petite fille de six ou sept ans. La pauvre femme n’avait sans doute rien fait pour mériter ce qui suivait, elle était simplement au mauvais endroit au mauvais moment.

Le corps sans vie de l’enfant la face écrasée dans la terre fut secoué d’un dernier soubresaut et la mère agonisait encore, son cœur livrant ses derniers battements. Soudain intéressé par cet organe mythique, il plongea sa main dans sa poitrine. Le bruit des os qui craquaient ne lui arracha aucune grimace, c’était bien la première fois. Lui qui avait été incapable de poser le geste pour sauver Lorenzo plusieurs mois plus tôt, le voilà qui s’amusait presque de la situation. Le sac de sang rendit son dernier battement dans sa paume sous l’œil intrigué du jeune homme, la peau de sa main avait été déchirée par les éclats du sternum brisé. Le corps humain était quand même solide mine de rien, dommage qu’il soit incapable de résister à ce genre de prédateur. Le corps sans vie ne tenait debout que par la poigne qu’il maintenait sur sa nuque. Son regard passa sur la mère et sa fille et il se dit un instant qu’il avait quand même mis un sacré bazar dans ce parc, mieux valait ranger. Il replaça le cœur dans son écrin brisé et sentit une masse venir se frotter à sa jambe. Turing lui rapportait son jouet, désormais plus intéressé à renifler les cadavres. Ce n’était pas la première fois que ce chien participait à ce genre de chasse bien particulière. Un petit sourire s’afficha sur le visage de Maxwell alors qu’il se penchait pour ramasser le morceau de bois, toujours disposé à distraire son compagnon canin. Ce dernier se mit à grogner au même moment où Maxwell entendit des pas se rapprocher.

« Maxwell ! »

Cette voix lui était connue mais il lui fallut quand même une seconde pour réaliser à qui elle appartenait. Il se retourna pour avoir confirmation et détailla le vampire de haut en bas, en voilà une allure pas banale. Maxwell n’arrivait pas à réfléchir et ne se demanda même pas ce qui l’avait mis dans cet état. Il lui intima simplement de disparaitre de son champ de vision, Maxwell lui avait fait une promesse qu’il comptait bien tenir, il lui fallait juste trouver comment et son esprit était bien trop brouillon en l’état.

« Je… Je ne savais pas. J’aurais jamais dû. »

Le jeune médecin était incapable de déchiffrer l’expression sur le visage de son ainé et se contenta de lui répondre d’un regard mauvais et haineux. Il n’en n’avait rien à faire de ses excuses bafouillées et n’était même pas en état de les traiter. Ca serait bien mieux pour le Britannique de le laisser en paix.

« Je n’aurais jamais dû ignorer tes appels. J’étais furieux de ce que j’avais entendu, de ce que Anthony m’a raconté j’ai été stupide. »

Il confirma ses propos et leva les yeux en l’air. Les pensées qui tournaient dans sa tête accélèrent leur danse folle et il voulait juste que ça s’arrêter, il préférait crever que de rester là à subir cet enfer.

« Je n’aurais jamais pu imaginer ce qu’il t’a fait je suis tellement désolé Maxwell…Je… On s’est battu il est inconscient dans ton salon, tu peux y retourner, le tuer, ce que tu veux. J’aurais dû être là pour toi. »

Il se demanda une demie seconde si le vampire était capable de commencer une phrase sans « je », sans doute pas. Il passa une main sur son visage toujours blafard, la tension dans sa tête augmentait à chaque mot prononcé par cet intrus et l’envie de lui arracher la gorge n’était contré que par son instinct de survie. Son regard tomba sur les deux victimes à ses pieds et à côté de lui son chien grognait de plus en plus fort, prêt à attaquer au premier signal. Tout était tellement confus dans son esprit qu’il ne comprenait même pas ce qui lui était adressé. Qui s’était battu avec qui ? Qui devait-il tuer ? Il ne comprenait rien et la colère continuait de gronder. Il n’était pas en état de traiter ses excuses et voulait simplement que tout s’arrête, que les pensées le laissent en paix, que la tension disparaisse et que cette douleur qu’il ressentait encore l’abandonne quelques instants, juste quelques instants. Mais la voix de Lorenzo était encore là, ne cessait-il jamais de parler ?

D’un geste brusque et instinctif il se retourna et planta son arme de fortune dans la poitrine du vampire. Le bruit des craquements d’os résonnait dans sa tête, beaucoup plus insupportable que ceux qui avaient précédé. Il y mettait toute sa force de bébé vampire mais son attaque était contrée, maintenue par le vieil anglais. Était-ce lui qui rendait ces bruits si insupportables ? Le fantôme de l’Augustine était encore bien présent dans son regard quand il leva les yeux vers le vampire face à lui. Et son regard lui fit perdre toute force l’espace d’un instant. Ce n’était plus cet air froid et haineux, mais tendre et doux malgré le fait qu’il soit sur le point de le tuer. Maxwell était toujours incapable de déchiffrer cette expression mais la tempête en lui se calma. Ce regard venait doucement rapprocher quelques éclats du miroir et le laissait con, l’angoisse dans le regard, la bouche légèrement ouverte.

« C’est pas grave Maxwell… Tu peux le faire c’est…C’est rien. Et… »

Le jeune vampire ferma les yeux et serra les dents, la tempête dans sa tête reprit par ses simples mots. Il fallait que ça cesse, il fallait que le calme revienne. Désespéré, il força encore un peu comme si empaler son amant ainsi allait apaiser son esprit malade.

« Quand tout sera terminé, quand tout sera fini, ne repense jamais à ce moment… Repense à Paris, repense à mon anniversaire, repense à tout ce qu’on s’est dit, à ce qu’on a vécu… »

Il n’y arrivait plus, il ne comprenait plus aucun des mots qui arrivait jusqu’à lui. Son cœur battait plus vite que ce que la vie lui permettait. Tout prenait encore plus d’intensité et la tempête se transformait en quelque chose d’encore plus ravageur. Il gardait les yeux fermés, refusant de voir cette réalité autour de lui, de la subir encore plus.

« Souviens toi… Souviens toi que j’ai passé plus d’un siècle de douleur et de solitude avant de te trouver et que…Que… »

La voix se faisait plus distante, était-ce lui qui n’entendait plus ou Lorenzo qui perdait ses dernières forces ? Sans doute un mélange des deux. D’un coup, il ouvrit les yeux pour relever la tête, immédiatement assiégé par encore plus de pensées. Le regard qu’il croisa fit s’arrêter son cœur et il crut qu’il allait s’écrouler.

« Et que je t’aime… »

Ce fut les premiers mots qu’il compris. Ils firent écho à ce disque rayé qui avait arrêté de tourner, écho aux semaines précédentes et à une infinité de sensations. Elles vinrent s’ajouter au monstre qui ravageait tout dans sa tête. Il se souvenait de la chaleur de sa peau contre la sienne, de la note de musc dans son parfum, du battement de son cœur qui venait l’apaiser quand l’angoisse menaçait de le submerger, du sourire contagieux et de son regard plein d’amour.

Maxwell tremblait, subissait chaque seconde qui passait les dents serrées, souffrait de chaque mot prononcé. D’un coup, il enfonça le pieu de bois, arrachant un cri au vampire. Dans un éclair de lucidité, il avait dévié sa trajectoire et épargné le cœur de Lorenzo. Il se recula, le souffle court et s’écroula, assis sur le sol, le dos contre un arbre, la tête dans ses mains, les yeux fermés et les dents serrées. Près de lui, Turing venait se frotter, lécher son visage, poser ses pattes sur lui, autant d’efforts inutiles pour calmer la détresse de son maitre. Instinctivement, il recommença à mordre sur son bras comme si déchirer sa chaire allait relâcher la tension. Son cœur avait repris sa course folle dans sa poitrine et les larmes commencèrent à couler. Maxwell resta là, complètement sourd aux voix autres que celles qui tournaient en boucle dans sa tête. Submergé par une anxiété intense, il répétait ces paroles insensées entre deux morsures. D’une voix toujours plus déchirée, à parler tout seul comme s’il n’était qu’une marionnette, le souffle court à articuler des phrases qui n’avaient aucun sens et des mots isolés ou déformés. Certains étaient des extraits de souvenirs, d’autres des constructions malades mais plus rien n’avait de sens. Quand il se rendait compte de sa propre folie, un rire nerveux ponctuel venait entrecouper phrases délirantes et morsures. Illustrant parfaitement la notion de décompensation, le jeune vampire était piégé par son propre esprit tourmenté.


I've put my trust in you, pushed as far as I can go
For all this, there's only one thing you should know
I tried so hard, and got so far
But, in the end, it doesn't even matter
I had to fall, to lose it all
But, in the end, it doesn't even matter

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Lorenzo Melanoti
Lorenzo Melanoti



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et j'ai posté : 95 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 20/10/2016 pour mon profil et j'ai : 1539 points. Dernier petit détail, je joue également : Adrian Mara Dernier mot : :
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"Call all my friends
Tell 'them I never coming back
'cause this is the end
Pretend that you want it
Don't react"

Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 M6kpHgXD


Age : 28

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyVen 1 Fév - 23:05

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »
La douleur et le pieu qui se rapprochait dangereusement de son corps firent baisser les forces du vampire, il les sentait disparaitre progressivement et alors que ses yeux se fermaient dans ce qui allait être son dernier sommeil, Maxwell enfonça le pieu d’un coup sec, frôlant le cœur d’Enzo mais ne le touchant pas. La douleur arracha un cri au vieux vampire qui voyait déjà sa dernière heure arriver et Maxwell s’éloigna à toute vitesse, le cœur battant à tout rompre, le souffle court et les larmes coulant abondamment. Lorenzo respira comme il le pouvait et d’une main faible, retira le pieu enfoncé dans sa poitrine, laissant un grand trou béant au milieu de celle-ci.

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Ecroulé contre le mur, le vieux Britannique se permit de respirer une demie seconde avant de baisser les yeux vers l’homme qui venait d’essayer de le tuer. Recroquevillé contre un arbre, pleurant à chaudes larmes, Maxwell n’était que l’ombre de lui-même et répétait des phrases incompréhensibles ponctuées de rires un peu étranges et de morsures sur son propre bras.

Appuyé sur un coude, le pauvre vampire voulut se relever mais affaibli par tout ce qu’il avait subit ce soir et pas encore cicatrisé du pieu qui venait de lui ouvrir la poitrine, il se traîna vers Maxwell, assis à quelques mètres.

« Maxwell hey… »

Mais le médecin n’était pas vraiment là. Son chien essayait bien de lui apporter un peu de réconfort mais le jeune homme semblait nager en plein délire. Le cœur du Britannique se serra, il avait bien vu ce genre de folie et de déconnexion pendant la guerre mais jamais n’aurait-il voulu la voir chez l’homme qu’il aimait. Il tenta vainement de l’empêcher de se mordre mais Maxwell se dégagea à chaque fois, ne semblant pas vraiment se rendre compte que Enzo essayait de l’aider. A la troisième tentative échouée, le vieux vampire enleva sa veste avec un grognement de douleur, se retrouvant en Tshirt et plaça son bras devant les crocs du jeune vampire au moment où ces derniers se refermèrent sur sa proie. Ne se rendant pas vraiment compte au début, Maxwell serra plus fort, arrachant une grimace de douleur au vieux vampire et s’étonna de ne rien ressentir. Il comprit que ce n’était pas son bras au bout de longues secondes et lâcha Lorenzo, remontant les yeux vers lui. Son regard n’avait rien d’apaisé, au contraire il semblait effrayé et tenta de se reculer à toute vitesse de son amant.

« Hey…Hey c’est moi…»

Le jeune vampire tenta de se dégager et Enzo posa ses mains sur son visage pour le forcer à le regarder avec une douceur qu’il ne pensait pas avoir. De son pouce il caressa sa joue et plongea son regard doux dans le sien totalement perdu.

« C’est moi Max c’est moi… Je suis là t’es pas tout seul je suis là… »

Sa voix était un peu éraillée par la fatigue mais l’intention était bien présente et Maxwell sembla se calmer très très légèrement, il n’essayait plus de se dégager aussi violemment mais de chaudes larmes continuèrent de couler sur ses joues, témoignant d’une trop grosse cassure. Alors le vieux vampire le prit doucement dans ses bras, posant sa tête contre son torse et caressant ses cheveux.  Loin de calmer les sanglots du jeune vampire, ces derniers s’intensifièrent et il attrapa le Tshirt de toute façon déjà ruiné du Britannique, continuant à déblatérer des tonnes de choses incompréhensibles entre deux sanglots. Comment de temps Lorenzo passa-t-il à terre, caressant les cheveux de Maxwell et le gardant contre son cœur qui avait bien failli s’arrêter de battre ? Il ne saurait le dire. Tout ce qu’il savait c’était que Maxwell avait besoin de lui et il ne bougea pas. La nuit était fraiche, le médecin tremblait dans ses bras et il attrapa sa veste, la posant sur ses épaules. Cela mit un temps infini mais Maxwell se recula doucement, son rythme cardiaque étant devenu un petit peu plus calme.

« On peut pas rester là… »

Autour d’eux la scène était catastrophique. Le sang de Lorenzo décorait le mur et surtout un cadavre gisait à quelques mètres d’eux. Pourtant le plus physiquement amoché, ce fut le Britannique qui aida son amant à se relever et l’emmena un peu plus loin. Maxwell était déconnecté, comme une poupée qui ne savait plus où il était. Il n’était plus seul, Lorenzo ne le quittait pas d’une semelle et en arrivant devant chez le médecin, le chaos visible le vit avaler sa salive. Son sang était partout, sur le trottoir, la rue, la fenêtre de la maison et les bouts de verres trahissaient de la violence de la bagarre qui avait eu lieu ici. Il ne s’était pas passé plus d’une heure depuis la fin de celle-ci, Tony était encore évanoui au milieu du salon du jeune homme et alors que ce dernier allait machinalement entrer, Enzo le retint une seconde.

« Hey… »

Le médecin se retourna vers lui, un air totalement perdu toujours installé. Il semblait doucement reprendre contact avec la réalité mais ses yeux ne trahissaient d’aucune émotion, seulement le vide d’un homme épuisé. Il ne fallait pas être diplômé en médecine pour comprendre que le jeune homme n’était pas capable de prendre une décision raisonnée et le Britannique regretta un instant de ne pas avoir achevé le vieil italien un peu plus tôt. Il s’approcha de Maxwell et passa une main sur sa joue doucement, la glissant dans sa nuque et posa ses lèvres sur les siennes. Il n’eut aucune réaction et ne savait pas vraiment si c’était la meilleure chose à faire pour aider le médecin mais voulait l’aider à se sentir mieux. Si ce n’était pas suffisant, c’était en tous les cas un premier pas.

« Je suis là. »

Il avait prononcé ces mots avec un peu plus de force que les précédents. Par ceux-ci il ne lui indiquait pas seulement sa présence physique, il lui indiquait que quoi qu’il ferait à partir de ce moment, à Tony, à lui-même, il serait avec lui. Il lui indiquait que l’erreur qu’il avait fait de ne pas être là sans se rendre compte de ce qu’il faisait ne se reproduirait pas. Et plus que tout, il lui assurait qu’il n’était plus seul. Son regard doux et pourtant décidé parlait pour lui, Maxwell n’était plus seul, il était là. Il était là.


I won't turn round
I won't head for the door
I'm yours for better or worse
Darling, know that you're never alone
I will lay here with you until the hurting is gone




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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptySam 2 Fév - 11:11

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »


Toutes les voix se mélangeaient dans sa tête et de nouvelles commençaient à émerger, inconnues, inaudibles et incompréhensibles comme des murmures lointains. Sa tête allait exploser s’il continuait à ce rythme et toute forme de raisonnement logique avait été dissous. Alors il mordait profondément son bras, atteignant le muscle sous la peau comme un animal qui se rongeait la patte quand il était stressé. La douleur traversait son système à la vitesse de l’éclair et lui donnait un bref contact avec la réalité mais qui s’évaporait instantanément. Les larmes continuaient à couler sur son visage et il ne se rendait plus compte de tout ce qui l’entourait, ni de la langue râpeuse de son chien sur sa peau et des mots de Lorenzo qui essayait vainement de le réconforter.

Sa propre peau cicatrisait assez rapidement mais l’épuisement global dont il était victime ne permettait pas au processus d’être suffisamment rapide pour empêcher le jeune vampire de mordre dans des blessures déjà ouvertes, provoquant ainsi une douleur encore plus intense. Une dernière fois, il planta ses crocs ensanglantés mais ne ressentit absolument rien, aucun flash, rien. Alors il recommença et mis beaucoup plus de force dans sa morsure. Toujours rien. Effrayé, il ouvrit les yeux prêt à mordre une troisième fois et se rendit compte que ce bras n’était pas le sien. Son regard remonta jusqu’à Lorenzo toujours en sale état sur le sol.

« Hey…Hey c’est moi…» Effrayé sans qu’aucune raison logique ne puisse être à l’origine, il se recula d’un coup, toujours soumis au chaos qui retournait son esprit dans tous les sens. Une main sur sa joue le fit sursauter et il tremblait toujours, complètement incapable de se calmer. « C’est moi Max c’est moi… Je suis là t’es pas tout seul je suis là… », la voix de Lorenzo se perdait avec toutes celles qui le hantaient et le peu de réconfort qu’elle lui apportait était immédiatement dissipé. Il finit par se laisser conduire doucement dans ses bras, incapable de résister. Le visage contre son torse, ses larmes mouillaient son tee-shirt et dans un geste instinctif et primaire, il s’accrocha à lui, sentant dans la chaleur de son corps une bouée à laquelle il pouvait se raccrocher. Tout continuait de se mélanger dans son esprit et il répétait encore et toujours ce qui lui passait par la tête, laissant le flux des idées se vider.

Et ce flux commença à se tarir, la tempête dans sa tête se calmer. Le bruit du cœur maltraité d’Enzo commençait à se faire entendre et à le calmer. La veste déchirée posée sur ses épaules suffisait à diminuer son stress. Son visage toujours calé contre sa poitrine, il finit par arrêter de pleurer et mit une fin à son discours incohérent. Toujours incapable de réfléchir de manière cohérente, son esprit endolori et mutilé, il leva les yeux vers Lorenzo et comprit presque clairement ce qu’il lui disait.

« On peut pas rester là… »

Le stress reprit de plus belle alors qu’il se demandait pourquoi. Etaient-ils en danger ? La question concernant les deux hommes devrait plutôt être quand ne l’étaient-ils pas. Plus calme, il se laissa faire quand Lorenzo l’aida à se lever et le suivit docilement, Turing marchant à ses côtés. L’animal se hissait des fois sur ses pattes arrière pour essayer d’attirer l’attention de son maitre mais sans succès. Toute sa concentration était dédiée à essayer da folie qui menaçait à nouveau de le submerger. Il tenait le bras du vieil anglais, se laissant guider comme un automate sur les quelques centaines de mètres qui les séparaient de la maison de Maxwell.

« Hey… »

Il eut droit à un baiser auquel il ne répondit pas, complètement amorphe, trop occupé par sa vie intérieure pour se rendre compte de ce qu’il se passait autour de lui. « Je suis là. », son regard toujours dans le vide, presque somnambule éveillé. Les deux hommes s’étaient rapprochés de l’agitation autour de la maison. La bagarre avait attiré l’attention et la police était sur les lieux, ils ne pouvaient pas rentrer chez eux. Les éclats de verre, le sang, les dégâts matériels, tout venait décorer la parfaite scène de crime. Les deux hommes blessés et couverts de sang venaient parfaire le tableau. Ils ne s’étaient pas encore trop approchés mais leur présence ne passa pas inaperçue et deux agents virent à leur rencontre. Lorenzo était en état de les hypnotiser pour les renvoyer à leur existence et oublier leur présence mais ce n’était pas le cas de Maxwell. « Monsieur, vous allez bien ? ». Il ne répondit pas. « Monsieur vous êtes blessé ? ». Toujours aucune réponse. Il ne regardait même pas l’origine de la voix, le regard fixé sur le sol un peu plus loin.

Rapidement, la voix disparue au profit de celles qui tournaient dans sa tête, on l’attira dans une direction et il suivit Lorenzo loin de là. Docile, il suivit les instructions et s’assit dans une voiture à la place passager. Turing avait grimpé sur ses genoux et les deux hommes étaient partis pour un autre endroit. Le regard de Maxwell était fixé sur la boite à gants et parmi toutes les voix qui secouaient sa tête, un reliquat de celui qu’il était réfléchissait. Et s’il ne semblait plus capable de parler après les discours incohérents qui allaient hanter le parc avec les fantômes de l’enfant et de sa mère, il arriva à assembler des idées logiques sans qu’il n’en n’ait vraiment confiance. Il sortit son téléphone de sa poche et chercha quelque chose dont il avait besoin. Mais de quoi avait-il besoin ? Il ne savait plus. Les dents serrées, il faisait tous les efforts du monde pour finir par ouvrir l’application GPS et chercher dans son historique une adresse précise. Il tendit l’appareil au conducteur sans un mot, pas certain de ce qu’il était en train de faire. Turing passa à l’arrière de la voiture et Maxwell se replia un sur lui-même, la tête contre la fenêtre, les yeux fermés et les dents toujours serrées, subissant la folie qui refusait de la laisser en paix ne serait-ce que quelques instants.

Le trajet fut long mais il était incapable de dire combien de temps s’écoula jusqu’à ce que la voiture s’arrête et que le conducteur descende. Turing qui s’était endormi se réveilla et revint près de son maitre, toujours inquiet de son état. Maxwell n’avait pas eu la même chance de sombrer dans les bras de Morphée. Les nouvelles voix qui avaient émergées dans le parc semblaient plus proches, désormais audibles mais toujours incompréhensibles. La porte sur laquelle il était appuyée s’ouvrit doucement et il resta figé dans la même position repliée. La voix d’Enzo se faisait entendre et il ouvrit les yeux quand une odeur bien connue vint chatouiller ses narines. Son instinct repris le dessus pour un comportement cohérent et il se tourna vers la source de sang qui lui était offerte et plongea ses crocs dans sa chaire, laissant le précieux liquide rubis couler dans sa gorge. Le flux finit par se tarir et la source lui fut enlevée. Maxwell regarda un peu autour de lui et croisa le sourire de Lorenzo et respira l’air frais du petit matin. Il ne savait pas où il était ni où Lorenzo l’emmenait mais n’y accordait pas d’importance. Le sang n’arrivait pas à lui rendre ses forces et la fatigue et dès que Turing eut le temps de se dégourdir les pattes et de faire ses besoins, il grimpa dans la voiture et Maxwell repris sa position prostrée contre la portière, ferma de nouveau les yeux et serra les dents.

Quand la porte s’ouvrit de nouveau, Maxwell regarda Lorenzo qui lui expliqua qu’il devait sortir. Docile, il le laissa enlever la ceinture de sécurité et le suivit à l’extérieur. Son chauffeur avait trouvé une petite maison à l’écart dont Turing faisait déjà le tour. Une odeur de sang l’accueillit dès l’entrée et un cadavre était allongé au bout du couloir. Le jeune vampire se fige, son anxiété occupée à élaborer autour de ce phénomène pas banal. Il devait y avoir un monstre dans cet endroit, quelque chose qui avait tué la femme. Il leva les yeux vers le plafond, et si la chose se cachait en haut ou dans les murs ? Lorenzo tenta de le rassurer, de lui expliquer qu’il avait tué la femme pour qu’ils puissent rentrer mais Maxwell le regarda sans lui répondre, toujours muet. Peut-être collaborait-il avec ce qui vivait dans les murs. Il n’exprima rien de son délire et se contenta de rester docile, suivant le vieil anglais dans la maison, les yeux se baladant toujours sur les murs. Ça devait être un monstre très fin pour pouvoir circuler entre les parois, sans doute un serpent. Assis sur un fauteuil, son chien sur les genoux, Lorenzo disparut de la pièce. Tout dans cet endroit l’angoissait, c’était la demeure du serpent. Courageux, il quitta son siège et retourna passer la tête dans le couloir, le cadavre avait disparu mais il restait une trace de sang sur le sol. Le serpent l’avait dévoré, avalé d’un coup. Effrayé, il retourna s’asseoir sur son siège, ramenant ses jambes près de lui. Turing était occupé à faire le tour du salon, reniflant les meubles et trouvant des restes de nourriture sur un plateau près du canapé. A voix basse, le jeune vampire l’appela. Le chien vint rapidement, heureux d’entendre de nouveau son maitre parler. Une fois l’animal près de lui, il lui demanda à voix encore plus basse :

« Tu as senti le serpent ? Est-ce que tu sais où il est ? »

L’animal pencha la tête sur le côté et un craquement se fit entendre à l’étage. Maxwell mit sa main sur sa bouche et étouffa un hoquet, le serpent l’avait entendu. S’il n’était pas encore venu c’est qu’il était aveugle, il ne chassait que les proies bruyantes. Il regarda autour de lui, où était passé Lorenzo ? Était-ce lui qui nourrissait le reptile qui vivait dans les murs ? Quand il réapparu quelques minutes plus tard, le jeune vampire se fit de nouveau muet, il ne voulait pas attirer le monstre. L’anglais lui parlait et l’ancien médecin se demanda un moment pourquoi le monstre ne l’avait pas repéré lui, pourquoi il ne l’avait pas mangé. Le serpent devait être anglais aussi, ou Lorenzo était aussi un serpent, ça faisait du sens. Toujours docile, il le suivit à l’étage mais ne pouvait s’empêcher de regarder autour de lui, fixant les murs, cherchant n’importe quel indice qui trahirait les déplacements du monstre. Un craquement du plancher en bois sous leurs pieds le fit sursauter et il s’arrocha au vieil anglais, la chose était sous leurs pieds, elle avait entendu le bruit de leurs pas et était venu. Il se figea, refusant d’avancer. S’il faisait un pas le sol allait céder et le monstre allait jaillir. Tremblant, il n’était plus docile du tout, refusant toujours de continuer vers la chambre préparée pour lui par son amant, ou l’antre du monstre reptilien selon Maxwell. Lorenzo était maintenant devant lui et l’ancien médecin psychotique fixait ses pieds, surprit que le monstre n’ait pas bondit pour le dévorer. C’était un serpent aussi, c’était la seule explication, comment pourrait-il parler sans se faire prendre en chasse ou marcher sur le sol piégé sinon ? Toujours muet, il secouait frénétiquement la tête, refusant d’avancer plus loin.

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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyDim 3 Fév - 0:10

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »
Après s’être approché de la maison un peu trop près, il fut trop tard pour repartir aussi. Les policiers ayant encerclé la zone qui ressemblait clairement à une scène de meurtre et deux d’entre eux s’approchèrent d’eux. Ils ne pouvaient pas deviner que le sang sur le sol appartenait au vampire mais son t-shirt couvert de sang suffisait à en faire un suspect. L’homme mort dans le salon de Maxwell en serait la victime (assez ironique) et l’assassin reviendrait donc sur les lieux du crime.  C’était vraiment trop pour un seul soir, Enzo hypnotisa le premier policier qui les laissa tranquille et le deuxième s’adressa à son amant qui avait toujours un regard vide. Rapidement, Lorenzo s’en débarrassa de manière presque légale et il attira Maxwell plus loin, dans cet état les deux hommes attiraient beaucoup trop l’attention.

Assez rapidement, le Britannique intima au médecin de monter dans sa voiture, il attendit que Maxwell soit installé pour faire monter son chien. L’animal était important pour le médecin et il s’installa sur les genoux de ce dernier pendant une partie du voyage qui venait de commencer. Lorenzo était épuisé, il se passa plusieurs fois la main sur le visage pour reprendre contenance mais ses blessures le faisaient toujours souffrir. Avec un gémissement de douleur, il décolla son Tshirt de son torse, collé par le sang séché et passa sa main au niveau de l’endroit où Maxwell avait planté le pieu quelques minutes plus tôt et sentit que la plaie ne s’était pas du tout refermée. Le sang continuait de couler sur son torse. Au niveau du ventre, ce n’était pas totalement refermé non plus et sa mâchoire le faisait toujours souffrir. Le vieux vampire avait besoin de sang et il n’avait pas besoin de le demander à Maxwell pour savoir que lui aussi. Il tourna d’ailleurs légèrement sa tête vers lui et le vit sur son portable. Depuis quand avait-il reprit conscience du monde qui l’entourait ? Visiblement ce n’était pas encore le cas, le jeune vampire lui tendit son portable avec une adresse et retourna la tête posée contre la fenêtre.

Lorenzo soupira et installa le portable correctement pour le laisser les guider. Il tourna sa tête à plusieurs reprises vers Maxwell qui avait toujours sa veste sur les épaules et posa une main sur sa cuisse. Il s’en voulait terriblement. Les blessures physiques n’étaient que superficielles par rapport à l’angoisse qui dévorait son cœur. Son amant n’était toujours pas vraiment à ses côtés et le rôle qu’il avait joué là-dedans le rendait dingue. A partir de maintenant Maxwell pouvait bien le trouver collant, il n’allait pas le lâcher. Il n’y a pas si longtemps son amant avait fini enterré vivant et maintenant il ne semblait même plus en vie. Rester loin de lui ne lui apportait que des problèmes.

« Ca va aller Max… Je te promets que ça va aller… »

Il récupéra le volant et vit le chien passer sur le siège arrière. S’il grognait auparavant sur Lorenzo, il semblait maintenant avoir assez confiance en lui pour laisser son maître « seul » avec lui. Il avait raison. Le Britannique voulait tellement protéger le médecin que ça en devenait dangereux, il ignorait ses limites. En avait-il déjà vraiment eu ? Une grosse trentaine de minutes plus tard, les limites de la ville ayant disparues, Lorenzo s’accorda une pause. Il était épuisé. Il n’avait toujours pas reprit de force et descendit de la voiture, intimant à Turing de protéger son maitre. S’il doutait clairement du degré de compréhension de l’animal, il se mit pourtant assis bien droit à la portière de Maxwell. Lorenzo ne s’éloigna pas. Il attendit que quelqu’un s’approche pour l’attraper et offrir son cou au médecin. Même après tout ça, après tous ces combats, Maxwell passait en priorité. Il attrapa un humain pour lui après que le médecin soit retourné à son état végétatif et remonta dans la voiture.

Le matin s’était levé depuis déjà quelques heures quand Enzo se gara une deuxième fois devant une maison. Il ne pouvait pas conduire plus longtemps, la fatigue était vraiment importante, il avait conduit de longues heures et il n’avait fait qu’à peine 50% du voyage total. Il intima une nouvelle fois au chien de Maxwell de le surveiller et alla frapper. La voiture n’était pas à plus de 50 mètres de lui, il ne voulait prendre aucun risque. Il n’eut aucune réponse et pouvait pourtant entendre distinctement les battements d’un cœur. Il cassa alors la poignée pour en ouvrir la porte et la propriétaire était là. Devant lui. Les yeux trahissant la peur, il faut dire que l’attitude et surtout la tenue d’Enzo n’aidait en rien.


« Arrière, vampire ! »

Ah. Alors ça ce n’était pas prévu. Elle tendit la main vers lui et le pauvre Britannique sentit sa tête le faire souffrir comme jamais, comme s’il allait exploser et il réagit au quart de tour, trop habitué à ce genre de tour de passe-passe, balança la poignée dans la tête de la sorcière qui craque dans un bruit horrible, morte. Il passa le pied à travers l’entrée, l’accès était libre. Il retourna à la voiture chercher Maxwell, ne supportant pas de rester trop longtemps sans qu’il ne soit dans son champ de vision. Il le guida à l’intérieur, Turing sur leur trace mais leva un sourcil en voyant le médecin se tendre à la vision de la propriétaire de la maison morte sur le sol. Parfois, Lorenzo oubliait que le meurtre d’humain n’était pas si banal. Pour autant, Maxwell n’était pas du genre à s’en soucier, même en tant qu’humain sa compassion pour les autres ne crevait pas le plafond. Il s’approcha de son amant qui avait toujours l’air angoissé et posa une main sur son épaule.

« Tout va bien Maxwell, c’était une sorcière, c’est moi qui l’ai tué, il n’y a pas de danger. »

Le jeune médecin entra et fit sa route avec toujours ce même air angoissé sur le visage, observant tous les murs comme s’il voulait vérifier qu’il n’était pas en danger. Lorenzo l’abandonna une minute, sortant le corps de la propriétaire de la maison un peu plus loin. Si c’était vraiment ça qui le mettait mal à l’aise, il n’avait qu’à s’en débarrasser. Un instant, il crut entendre Maxwell appeler son chien et garda un œil sur le salon, ne voulant pas être loin au cas où le jeune vampire aurait besoin de quoi que ce soit. Cette situation l’angoissait plus qu’il ne voulait se l’avouer, il conduisait vers un endroit dont il ne connaissait rien, il ne devait pas se faire repérer (D’ailleurs pour ça qu’il a tué la sorcière, c’est tellement discret), ne devait pas attirer l’attention et protéger l’homme qui voyageait avec lui. Appuyé sur l’embrasure de la porte, les bras croisés, il observa le médecin et sentit son cœur se serrer. Maxwell lui manquait. Le vrai Maxwell, celui qui se moquait de lui quand il se perdait en contemplation en lui disant que s’il continuait la bave allait commencer à couler. Ce Maxwell là ne remarquerait même pas que Enzo avait son regard vissé sur lui depuis de longues heures, ne voulant prendre aucun risque. Il soupira et se rendit à l’étage. Les deux hommes avaient besoin de sommeil, surtout le médecin et il n’allait pas le laisser dormir sur son fauteuil.

Une fois la chambre trouvée, Lorenzo revint à l’étage inférieur en quatrième vitesse, l’angoisse grimpant dès que Maxwell n’était plus à côté de lui. Il se répétait mentalement que cette sensation désagréable en lui dès qu’il se trouvait à plus de dix mètres de son amant allait passer mais une autre petite voix répétait que ça n’allait pas être si simple.

« Viens Max, tu as besoin de dormir… »

Le médecin, habituellement, n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire mais celui là se leva, docile et suivit Lorenzo dans l’escalier. Une fois arrivés à l’étage, un petit craquement de parquet se fit entendre, la maison n’était pas vraiment récente et sans qu’il ne comprenne pourquoi, son amant s’accrocha à lui, tremblant.

« Hey Max c’est rien…»

Mais rien à faire, Maxwell s’était accroché à lui et ne comptait pas le laisser avancer. Le Britannique se concentra une demie seconde tout de même pour vérifier qu’il n’y avait aucune menace, peut être Maxwell avait-il entendu quelque chose que lui-même n’avait pas perçu. Il était épuisé, ses sens lui faisaient peut-être défaut. Mais rien. Alors doucement il s’écarta de Max et vint se positionner face à lui. Il voulut poser ses mains sur ses épaules ou même prendre son bras pour lui montrer qu’il n’avait rien à craindre, qu’il était là mais Maxwell prit peur, reculant brusquement et trébuchant. Derrière lui, c’était l’escalier et même en étant un vampire, ce n’était pas une chute vraiment agréable. Alors Enzo bondit. Il passa par la rambarde, prit le chemin rapide et attrapa Maxwell dans ses bras avant qu’il ne touche le sol. Une fois les pieds posés au sol, le jeune vampire tremblait toujours, cette chute ne devait pas avoir arranger son vertige.

« C’est fini Max, on va pas monter, c’est pas grave, c’est fini… »

Il voulut rajouter quelque chose mais Maxwell s’accrocha à lui, approchant ses lèvres de son oreille.

« Le serpent… »

… Quoi ? Lorenzo l’observa avec un sourcil levé, quel serpent ? Le pire de tout ça c’est que le jeune homme avait l’air très convaincu de ce qu’il racontait. Alors Lorenzo posa ses mains sur son visage et eut un regard attendri, jamais n’aurait-il pensé rassurer son amant angoissé. Il l’embrassa sur le front et caressa sa joue avec le pouce.

« Il n’y a pas de serpent Maxwell. Il n’y a que toi et moi, je te le promets. »

Le médecin l’observait et Enzo se demanda s’il comprenait vraiment ce qu’il disait mais il se calma légèrement. Son regard n’était plus aussi angoissé et Enzo le guida vers le canapé. Il n’allait pas retenter l’expérience de l’étage tout de suite et heureusement pour lui, il y avait moyen de le déplier pour en faire quelque chose de plus grand. Il attrapa des couvertures, des coussins et aida Maxwell à s’installer et alors qu’il allait se redresser, le médecin l’attrapa par le col pour l’en empêcher, plongeant ses yeux dans les siens. Lorenzo mit quelques secondes à comprendre ce qu’il voulait et Maxwell le tira encore un peu. Le Britannique s’installa alors avec lui, sous les couvertures et si au début, le jeune vampire restait un peu éloigné d’Enzo, il ne résista pas longtemps quand le vieux vampire passa un bras autour de lui et vint nicher sa tête sur son torse, s’installant comme ils le faisaient avant toute cette histoire. Prenant quelques secondes pour respirer enfin, Lorenzo passa sa main dans les cheveux de son amant doucement.

« On va se sortir de tout ça Max… »

Le médecin releva la tête comme s’il avait comprit ce qu’il lui disait et observa Enzo, leurs visages maintenant très proches. Assez proches pour que Lorenzo passe une main sur son visage. Son souffle se coupa un instant, le médecin avait les cheveux en bataille, épuisé de cette longue journée, la veste de Lorenzo toujours sur lui (le vampire avait bien essayé de lui enlever mais il avait sorti les crocs alors…), ses yeux ne contenant plus cette étincelle que le Britannique aimait tellement. Bon sang ce qu’il pouvait l’aimer. Alors doucement, lentement, il posa ses lèvres sur les siennes, une main glissant dans sa nuque mais Maxwell n’eut aucune réaction, tout comme le premier. Il ne s’étonna pas, il ne s’attendait pas à mieux mais son cœur se serra tout de même. Il allait lâcher ses lèvres, doucement mais alors qu’il éloigna ses lèvres, il sentit la main de Maxwell attraper son Tshirt et ses lèvres se reposer sur les siennes. Il n’en croyait pas ses yeux et son cœur accéléra furieusement. Maxwell Snyder était toujours là.

I won't turn round
I won't head for the door
I'm yours for better or worse
Darling, know that you're never alone
I will lay here with you until the hurting is gone




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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyLun 4 Fév - 12:06

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »


Maxwell secouait frénétiquement la tête, effrayé par la créature qui rodait sous ses pieds et qui l’attendait dans son antre de l’autre côté du couloir, persuadé d’être proche d’une mort certaine. Ironiquement, la tempête dans sa tête était calmée, lui laissant toutes ses facultés mentales pour traiter son délire. Face à lui, Lorenzo qui se voulait rassurant essaya de poser un bras sur son épaule mais le jeune vampire paniqua et recula, terrorisé par l’idée de se retrouver face à la chose. Un pas en arrière, un deuxième, et il bascula, tomba dans le vide. Il n’eut pas le temps de réfléchir ou d’élaborer une autre explication délirante qu’il se retrouva dans les bras d’Enzo, telle une princesse Disney sauvée in extrémis du grand méchant par son prince charmant. Sauf que dans le cas présent, il s’agissait de deux hommes. Et même si Lorenzo avait tous les atouts du parfait prince charmant, tuer des gens avec leur propre poignée de porte ne l’aidait pas à marquer des points. Il ne comprenait pas ce qui venait de se passer, était-ce le serpent qui l’avait fait tomber ?

Une fois ses pieds de nouveau sur le sol, il tremblait encore, un mélange du choc de la chute et de sa folie. « C’est fini Max, on va pas monter, c’est pas grave, c’est fini… ». Le jeune vampire leva les yeux vers lui, même s’ils ne montaient pas à l’étage, ça ne voulait pas dire qu’ils étaient en sécurité sur le sol. Le bel anglais se rendait-il compte de la menace qui rampait au-dessus d’eux ? Visiblement pas. Maxwell fit le choix, plus ou moins logique, de décider de l’avertir. Doucement, il vint lui murmurer à l’oreille la vérité, si faiblement que le reptile ne pourrait pas l’entendre. Malheureusement, son compagnon ne semblait pas accrocher à son délire, une chance pour Maxwell qu’il ne sache toujours pas décoder ses expressions faciales sinon il en aurait été vexé. Ses mains sur son visage, ses lèvres sur sont front, il se voulait rassurant mais c’était assez inefficace.

« Il n’y a pas de serpent Maxwell. Il n’y a que toi et moi, je te le promets. »

Lorenzo ne le croyait pas, il devait sans doute se dire qu’il avait inventé toute cette histoire mais l’ancien médecin en était toujours persuadé. De retour dans le salon, un lit de fortune dans le canapé pliable fut mis en place pendant que Maxwell continuait à fixer le plafond, toujours angoissé. Une fois son amant installé dans les couvertures et les coussins comme un enfant, Lorenzo voulu s’éloigner mais l’ancien médecin l’attrapa par le col, le regardant dans les yeux. Il ne voulait pas rester seul, il ne voulait pas que Lorenzo retourne à l’étage et se fasse dévorer par la créature, alors il tira encore un peu sur son tee-shirt jusqu’à ce qu’il le rejoigne dans leur lit. Turing s’était installé à leurs pieds et se roula en boule pour dormir, la pauvre bête était tout aussi épuisé de cette journée.

Un bras passé autour de sa taille l’encouragea à se blottir contre lui de la manière qui leur était si familière. Le battement léger du cœur anglais lui servait de berceuse et sa main dans ses cheveux apaiser un peu son angoisse. « On va se sortir de tout ça Max… ». Il leva la tête vers lui, pas certain de comprendre de quoi il parlait. Lui-même serait déjà reconnaissant s’il pouvait échapper au reptile qui rodait dans ses murs. Pourquoi Enzo ne le croyait-il pas ? Comment pouvait-il passer à côté de la présence d’un monstre ? Il l’arracha à ses élucubrations en posant sa bouche sur la sienne dans un baiser tendre qu’il ne lui rendit pas directement. Mais ce contact lui faisait du bien et il ne voulait pas qu’il se rompe. Alors il l’attrapa par le tee-shirt et l’obligea à continuer, participant désormais à l’échange qui effaçait l’idée du serpent de son esprit. Ils continuèrent ainsi jusqu’à ce que l’esprit malade de Maxwell recommence à se tordre dans tous les sens. Il reposa sa tête sur le torse du bel anglais et ferma les yeux, essayant de dormir. La fatigue était présente et si la poitrine sur laquelle il était installé se soulevait désormais à un rythme régulier, le médecin psychotique n’arrivait pas à trouver le sommeil. Les idées emmêlées dans sa tête ne voulaient plus le laisser en paix et il n’était même plus capable de penser au fameux serpent qui rodait.

Ainsi, quand le jour commença à disparaitre et que le corps endormi à côté de lui se réveilla, Maxwell n’avait pas dormi une seule minute. Il continuait à subir passivement la tempête qui était de retour dans son esprit et se contenta de suivre les indications de Lorenzo, de nouveau plongé dans son mutisme. Il lui disait de boire la tasse de café apporté, il la bu. Turing eut droit à une assiette remplie d’eau et à un morceau de viande qui restait au frigo. L’animal revint rapidement près de son maitre qui restait prostré, les genoux repliés contre son torse, la tête dans ses bras. Il ne sortit de cette position que quand le vieil anglais lui indiqua qu’il devait reprendre leur route. Même s’il n’avait plus aucune idée d’où ils allaient, il ne se posait pas de question, il en était bien incapable. Une fois dans la voiture, son corps repris encore cette configuration angoissée, les dents serrées, les yeux fermés. On aurait pu croire qu’il dormait paisiblement mais la tension que ses muscles laissaient entrevoir trahissait son constant état d’éveil.

La route de nuit était agréable mais il n’y faisait pas attention. Il n’était arraché qu’à son monde intérieur que quand la portière s’ouvrait et laisser entrer une bouffée d’air frais. Toujours docile, il sortait quand Lorenzo le lui demandait et buvait le sang qui lui était apporté de manière complètement instinctive. La dernière fois que la portière s’ouvrit, le matin était levé et ils étaient arrivés à destination. La maison était une maison de vacances, plutôt bien située à l’orée de la ville. L’odeur de la mer leur parvenait de loin et la température ambiante était bien plus chaude que dans l’état de New York. Maxwell reconnaissait la maison, c’était celle construite par son grand-père et son père et que le premier lui avait légué avant de subir sa trahison. Ils étaient arrivés en Floride, dans la ville de St Augustine, Lorenzo allait apprécier. L’ancien médecin lui lança un regard en coin, comment connaissait-il l’existence de cette demeure ?

Qu’importe, il le laissa forcer la poignée et les deux vampires purent entrer dans la maison inhabitée, Maxwell en étant le légitime propriétaire. L’électricité et l’eau courante étaient coupées mais Lorenzo trouva bien vite les compteurs et remis cette maison en état de fonctionnement. Plusieurs chambres sans serpent géant les attendaient, un grand jardin avec une piscine et un salon assez grand pour y tenir une petite réception où les baies vitrées permettaient d’inonder la pièce de soleil. Des photos décoraient les murs, on y trouvait le mariage de ses parents, lui et son frère à sept ans en train de jouer dans l’eau et d’autres images qui racontaient l’histoire de cette famille pas ordinaire. Evidemment la cuisine était vide mais Turing avait déjà trouvé l’accès au jardin dans lequel une large niche l’attendait déjà. Les Snyder avaient toujours eu des chiens et des chats, Maxwell n’était pas le premier à recueillir un chiot perdu.

Obéissant, il s’installa sur le canapé pendant que son compagnon faisait le tour du propriétaire. Peu enclin à se replonger dans des souvenirs trop distants, il attendait que l’orgie de pensées dans sa tête prenne fin, au moins une petite heure, qu’il puisse dormir. Malheureusement, rien ne prit fin et Maxwell reprit mécaniquement sa position prostrée sur le canapé. Les heures passaient et son état ne s’améliorait toujours pas. Par instants, il en prenait conscience et angoissait encore plus, le souffle court et les larmes aux yeux. Mais ces moments ne duraient jamais et il retournait dans sa catatonie où la voix de Lorenzo ne faisait que s’ajouter à toutes celles qui s’emmêlaient dans sa tête et les nouvelles commençaient à être de plus en plus claires, des fois chuchotées, parfois bruyantes, toujours hostiles. Plus les heures passaient, plus elles lui semblaient venir de l’extérieur, comme si lui et Lorenzo n’étaient pas seuls. La journée passa, la nuit tomba et Lorenzo voulait le conduire dans une chambre, Maxwell ne suivit pas. Il lui proposa de dormir sur le canapé et il ne bougea pas, son regard fixé sur le mur d’en face. Deux jours passèrent ainsi pendant lesquels l’ancien médecin n’arrivait toujours pas à trouver une seule seconde de paix ou de sommeil, enfermé dans son mutisme, montant à un total de cinq le nombres de jours d’insomnie. La fatigue creusait son visage et le sang n’arrivait pas à convaincre son cerveau surexcité d’éteindre la lumière. Alors il restait là sans bouger, sans parler, à essayer de trouver un fil conducteur dans ses idées et à faire taire ces voix de plus en plus criées, de plus en plus hostiles et dérangeantes.

Un moment où le soleil baignait le salon, un fil rouge fut assez résistant pour le laisser entrevoir une sortie. Alors Maxwell tira dessus avec toutes les forces qui lui restaient. Lorenzo était dans la cuisine alors Maxwell traina sa carcasse endolorie et fatiguée jusque là-bas. L’anglais semblait même surpris de le voir se tenir sur ses jambes et Turing vint lui faire la fête, persuadé que son maitre était guéri.

« Clozapine », le vampire face à lui n’avait pas l’air de comprendre tout de suite ce qu’il baragouinait et Maxwell répéta une fois ce mot étrange, son fil rouge. Pourtant, il n’était pas certain, toujours incapable de réfléchir à ce qu’il demandait. « C’est un médicament … J’en ai besoin … Je tiens plus … faut que ça s’arrête ». C’était la seule explication qu’il était capable de fournir. De nouveau assis sur son canapé, ce mot se mit à tourner dans sa tête, les voix qui le hantaient étaient enragées et les larmes coulèrent sur son visage creusé. Son fil rouge finit par se rompre et l’idée d’un médicament ne vint que se tordre et s’ajouter à toutes celles qui tournaient en rond dans son manège mental. Lorenzo était sorti, il en avait conscience. Mais une fois qu’il était de retour, l’ancien médecin avait complètement oublié le remède quémandé quelques dizaines de minutes plus tôt, alors il ne le réclama pas et resta sur son canapé le temps de laisser passer une autre journée éveillée. Dans certains éclairs de lucidité, un morceau du fil rouge réapparaissait sur un horizon vertical alors il répétait ce mot sans pourtant réussir à le demander à nouveau et continuait à laisser son état se dégrader d’heure en heure.


I've put my trust in you, pushed as far as I can go
For all this, there's only one thing you should know
I tried so hard, and got so far
But, in the end, it doesn't even matter
I had to fall, to lose it all
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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyLun 4 Fév - 22:43

Outside the dawn is breaking

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Le baiser que les deux hommes partageaient apaisait les angoisses du plus jeune et rassurait le plus vieux. L’homme qui avait essayé de le tuer quelques heures auparavant semblait se réveiller doucement. Ce n’était certes pas terminé mais ce pas en avant réchauffait un peu son cœur qui avait pas mal subit ces derniers temps. Il voulu tenir jusqu’à ce que Maxwell s’endorme, caressant ses cheveux doucement mais la fatigue de la route, de la tentative de meurtre de son amant et de son combat avec un vampire de 400 ans eurent raison de sa résistance. Il ne contrôla pas le moment où il tomba dans les bras de morphée et s’inquiéta un peu au réveil avant de sentir la présence de son amant, posé contre son torse. Il n’avait pas l’air endormi et Lorenzo doutait un peu qu’il ait pu fermer l’œil ces dernières heures. La maison dans laquelle ils étaient avait l’air de l’angoisser. Il était temps de plier bagage, le vieux vampire s’occupa d’apporter un peu de café à Maxwell mais si cette boisson, autrefois, l’apaisait, ça n’avait plus l’air d’être le cas. Après avoir nourri et donné à boire à Turing, les deux hommes reprirent leur route, de nuit cette fois.

Le chemin fut long, une nouvelle fois et Maxwell ne prononça pas un mot, le visage tourné vers la vitre. La nuit était agréable et ils ne s’arrêtèrent qu’au petit matin devant une grande demeure qui coupa le souffle du plus vieux des deux. Le panneau qu’il avait vu juste avant, « St Augustine » ne le rassurait pas plus que ça mais en s’approchant, il s’aperçut d’un nom sur la boite aux lettres. « Snyder ». Cette maison devait être une maison familiale de la famille de son amant et maintenant qu’il y pensait, sa location était tout à fait logique. Henry Snyder avait dû surement trouver ça très ironique. Lorenzo s’approcha de la poignée et ouvrit la porte en essayant de faire le moins de dégâts possible, il respectait un peu plus la maison de son amant que celle d’une vieille sorcière, on peut le dire.  Il trouva vite les compteurs d’eau et d’électricité et Maxwell avança dans la maison qu’il connaissait visiblement bien. Ce n’était évidemment pas de grandes effusions de joie mais le jeune vampire trouva la route du canapé sans broncher, laissant au Britannique le soin de faire le tour du propriétaire.

Dans le salon où Maxwell était allé s’asseoir, il vit des photos et s’approcha légèrement. Sur l’une d’entre elles, il reconnu le Dr Snyder et retint un haut le cœur. L’idée que cet homme puisse être heureux le rendait malade. Le vieux médecin posait avec sa famille et Enzo n’eut pas à chercher longtemps pour trouver Maxwell. Les deux jumeaux auraient pu être difficile à différencier mais ce regard mauvais envers son jumeau ne pouvait appartenir qu’à son amant. Il ne devait pas avoir plus de 15 ans et le vieux vampire reconnut le jeune homme qui était venu le voir à Augustine. Le vampire ferma les yeux un court instant et revit la scène. Il se voyait, assis contre le mur comme à son habitude, à attendre que la vie passe, puisse-t-on le dire ainsi. Il entendait des petits pas et un battement de cœur qui accélérait en voyant les cages. Il revoyait sa propre tête se relever et croiser le regard d’un jeune adolescent curieux. Il n’avait pas peur, il vint s’asseoir en face de la cage de Lorenzo et l’observa sans rien dire tout d’abord. Puis il posa la question qui semblait lui brûler les lèvres. « C’est toi 12 144 ? ».

Le vieux vampire ouvrit les yeux de nouveau, se rappelant des premiers mots que Maxwell adulte avait prononcé en venant le voir et cette symétrie le fit sourire légèrement. Du fond de sa cage, il avait souvent repensé à cette visite, penser à ce que la vie d’un adolescent pouvait être en dehors de ces murs mais jamais, oh grand jamais n’aurait-il pensé que l’histoire deviendrait celle-ci.

Pendant deux jours, Lorenzo tenta tout ce qu’il pouvait. Il parla à Maxwell, longuement. Il lui raconta des tonnes de choses, lui parla des souvenirs qu’ils avaient ensemble, lui répéta à quel point il pouvait l’aimer mais le médecin s’était cloué dans un mutisme désespérant. Les seuls moments où il le retrouvait c’était la nuit quand il l’attrapait contre lui et posait sa tête contre son torse. Les autres moments, Lorenzo faisait la conversation seul et il commençait à être à court d’idées. Le fait qu’il ne veuille toujours pas lui rendre sa veste le rassurait un peu et debout dans la cuisine, le vieux Britannique fouilla le frigo maintenant remplit. Sa nouvelle théorie allait essayer de passer par la nourriture, il y avait peu de chance que ça fonctionne mais il n’était pas encore à court de solutions. Pas encore. Soudain, un bruit le fit se retourner et il ouvrit grands les yeux en voyant Maxwell s’approcher de la cuisine où il était. Le médecin ne s’était pas volontairement levé depuis deux jours il s’inquiéta presque de le voir en état de marche.

« Clozapine »

…Quoi ? Le pauvre vampire l’observa avec un sourcil levé, n’étant pas sûr de ce qu’il avait entendu. Ce mot était le premier qu’il entendait depuis l’histoire du serpent, c’était plutôt surprenant. Entre deux respirations, il lui expliqua que c’était un médicament, qu’il en avait besoin, qu’il ne pouvait plus. Le vieux vampire sentit son cœur accélérer. Devant lui ce n’était plus le Maxwell déconnecté mais bel et bien son amant, paniqué de voir ce qui lui arrivait. Il retourna dans le salon et Lorenzo n’attendit pas une seconde de plus pour aller à la pharmacie la plus proche et revenir aussi sec. Il ne réfléchissait pas vraiment et comptait juste lui donner le médicament mais il s’arrêta devant le salon. Dans sa main, la petite boîte ne pesait pas bien lourd mais des flashs le firent clairement hésiter. Il vit le docteur Snyder, encore lui, venir près de la table d’ausculation avec des cachets de ce genre. « On va pouvoir enfin l’écrire, cette notice d’effets secondaires » avait-il dit en lui faisant avaler les comprimés. Les effets secondaires en question avaient été trop importants pour que Lorenzo ne se méfie pas de cette petite boîte mais il chassa ça de sa tête. Il devait faire confiance à Maxwell.

La question tourna en boucle dans sa tête pendant quelques heures. Le médecin ne semblait pas se souvenir de sa demande. Il pesa le pour et le contre autant qu’il le pouvait et décida finalement de faire confiance à l’homme qu’il aimait. Le vrai. Le médecin. Il vint devant le canapé et mit accroupi près de Maxwell, lui tendant un verre d’eau et le cachet.

« Tiens Max… Ca va t’aider. »

Docile, le médecin s’exécuta et bu le cachet alors que Lorenzo retenait son souffle. Il avait beau avoir conscience que l’effet ne serait pas immédiat, il était paniqué d’avoir pu potentiellement donner des cachets à Maxwell qui pourraient le mettre en danger. Le médecin, après avoir avalé le cachet le regardait sans comprendre, il faut dire que le regard de Lorenzo transpirait la peur et la panique. Il recommença à respirer quand le jeune vampire se réinstalla dans son canapé, visiblement rien n’avait changé. Le vampire décida pourtant de rester avec lui, il était trop inquiet pour s’éloigner et se mit sur le canapé avec lui. Il alluma la télévision et quelques secondes plus tard, Maxwell attrapa un coussin qu’il mit sur les genoux du vampire et posa sa tête dessus. Enzo ouvrit de grands yeux, ce n’était pas le soir, ils n’étaient pas couchés et Maxwell n’avait jamais faire ça auparavant. Il posa doucement une main sur lui et le jeune vampire attrapa sa main contre lui. Une dizaine de minutes, alors que Lorenzo zappait sans trouver de quoi apaiser ses inquiétudes, il sentit une respiration bien plus calme et régulière qu’auparavant et baissa les yeux, surpris. Il ne se trompait pas et pencha la tête vers lui. Maxwell était endormi.

Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 McoKDQ3p_o



Des heures plus tard….


Lorenzo ouvrit les yeux, se réveillant d’un sommeil très inconfortable et attrapa son portable. Il avait dormi presque huit heures, un record mais tout son corps le tirait. Il n’avait pas osé bouger. Maxwell dormait d’un sommeil paisible, il n’avait pas voulu le déranger. Malgré les douleurs, il eut un sourire tendre en voyant que le médecin n’avait pas lâché sa main (qu’il ne sentait d’ailleurs plus) et caressa ses cheveux. Il hésita une bonne vingtaine de minutes avant de se lever, Maxwell ne se réveilla pas. Le pauvre vampire avait besoin de sommeil, il se souvenait de son état après ses deux semaines d’insomnie, ce n’était pas beau à voir. Il n’allait pas interrompre son repos.

Une journée plus tard…


Les heures passaient, inlassablement et Lorenzo angoissait sérieusement. Faisant les cent pas dans le salon, il observait Maxwell, toujours endormi. Le jeune médecin récupérait de tout ce qu’il avait vécu depuis de très longues heures et cette longue attente rongeait le Britannique. Etait-ce dû au médicament ? Etait-ce normal ? Il n’avait pas dormi pendant cinq jours, évidemment que c’était normal. Ou l’était-ce ?

« …Lorenzo… ? »

Le pauvre Britannique sursauta et se tourna vers le canapé. Tout à son inquiétude il n’avait pas entendu son amant se réveiller et ses yeux s’ouvrir doucement. Il se précipita et s’agenouilla devant le canapé, très surpris d’entendre la voix de son amant. Il passa doucement une main dans ses cheveux, le médecin était encore tout endormi. Adorable. (Plus adorable là que quand il essaie de tuer Enzo, on est d’accord.

« Hey Max… »

Peut être ce médicament n’était-il pas si mauvais finalement.


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Maxwell Snyder
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyMar 5 Fév - 21:49

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »


Les voix continuaient à tourner en rond, de plus en plus spécifique, de plus en plus spécifié. Il y avait comme plusieurs timbres, plusieurs intonations qui se répondaient comme dans une partie de ping pong. Maxwell continuait à être prisonnier, incapable d’éteindre ces fantômes, impuissante. Il avait l’impression que son corps était coulé dans du béton. Autour de lui, il n’existait qu’une cage de miroirs, lui renvoyant à l’infini son image dans un millier d’échos déformés. Lorenzo pouvait parler autant qu’il voulait, sa voix n’arrivait jamais à percer le verre où rebondissaient continuellement ces voix insensées. Alors il restait là, immuable.

La voix ne pénétré pas sa bulle mais son regard fut attiré par ce verre d’eau et ce cachet. Docile, il prit le médicament dans sa main et une petite lumière s’alluma sans qu’il ne comprenne d’où elle venait ni ce qu’elle éclairait, comme la flamme d’un briquet dans le ciel noir. Alors il avala le cachet et le grand verre d’eau avant de reprendre son habituelle position prostrée, imitant son repli qui avait suivit les deux appels en absence de son amant. Avec les minutes qui passaient, son corps lui semblait de plus en plus lourd, l’extérieur le pressait et sa chaire lui semblait être du coton. La fatigue arrivait enfin à surmonter la folie et les voix se faisaient distante. Son esprit n’était pas plus clair, le sommeil gagnait chaque miette de terrain cédé par ses hallucinations.

Alors, mécaniquement, il attrapa un des coussins qui l’entouraient et se coucha sur le canapé, se rendant pas compte qu’il empiétait sur l’anatomie de Lorenzo. La face écrasée dans le moelleux du tissu rouge, il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour perdre conscience et plonger dans le sommeil le plus lourd qu’il n’avait jamais connu. Au bout d’une dizaine d’heures, la conscience revint le torturer et son esprit était de nouveau embrouillé, mais pas assez pour lui faire oublier le médicament. Alors il attrapa la boite sur la table et avala un nouveau cachet sans s’embarrasser d’un verre d’eau avant de replonger à nouveau dans ce sommeil réparateur qui lui faisait tant défaut.

Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, il était encore un peu endormi. La marque de l’oreiller était sur sa joue et ses mèches des cheveux avaient subit de son immobilité allongée. Son esprit était encore fort embrumé mais sincèrement apaisé. Un sourire de soulagement éclaira véritablement son visage alors qu’il ferma les yeux, reconnaissant de ce moment de paix. Lorsqu’il les rouvrit, il jeta rapidement un regard circulaire et une silhouette bien connue faisait les cent pas non loin.

« …Lorenzo… ? »

A peine eut-il prononcé son nom que le principal intéressé était accroupi devant lui, à son niveau, une main dans ses cheveux. Sa caresse lui arracha un sourire plus grand et il l’observa un moment. Ses pensées étaient ralenties mais presque claires, il n’avait pas oublié le coup de tonnerre émotionnel qui l’avait mis dans cette situation mais préférait ne pas y penser. Il n’avait qu’une semi conscience de ce qui s’était passé ces derniers jours mais il savait que la présence de l’anglais ne l’avait jamais vraiment quitté.

« Hey Max… »


Son regard caramel était plus doux qu’il ne l’avait jamais été et il passa à son tour une main sur la joue de son amant, il avait besoin de le sentir plus près de lui, encore plus près. Alors il l’attira encore un peu pour pouvoir poser sa bouche sur la sienne et sentir ces étincelles parcourir sa peau. La douceur de l’échange réchauffa son cœur meurtri qui recommençait à battre timidement, encore effrayé des fantômes venus le maltraiter. Lorsqu’ils se reculèrent, l’ancien médecin n’eut qu’un mot qui franchit ses lèvres, encore épuisé des jours précédents :

« Merci Lorenzo »

Il l’avait toujours appelé Lorenzo, c’était le prénom qu’il lui avait donné en réponse à sa question entre les murs aveugles de l’Augustine. Ils restèrent ainsi émerveillés par ce moment pendant de longues minutes dans un silence réparateur malgré les jours de mutisme. Un autre baiser vint clôturer ces instants précieux où ils se rendaient enfin compte de la valeur du simple fait d’exister avant qu’ils ne décident tous les deux que Maxwell devait avaler un autre cachet et se rendormir, vivant.

A son réveil suivant, il avait récupéré son énergie même si son esprit était encore embrumé. Néanmoins, il savait tenir une conversation, prendre une douche salvatrice et rendre à Turing toute la joie qu’il manifestait de voir de nouveau son maitre se tenir sur ses deux pattes. Assis à table, il observait Lorenzo préparer un regard et l’idée de la nourriture le faisait saliver comme jamais. L’odeur des épices, le crépitement de la viande dans la poêle, la vue des légumes qui brunissaient dans l’huile d’olive, son estomac qui grognait d’impatience et Turing qui venait poser ses deux pattes avant sur l’anglais pour quémander un morceau de nourriture, tout ce repas venait titiller ses sens. Encore fort impacté par son traitement, il semblait toujours assez passif, surtout en comparaison avec son caractère habituel. Malgré tout, Maxwell était bien de retour.

Les assiettes furent rapidement vidées et c’était presque assez comique de voir l’ancien médecin incapable de repousser ce chien qu’il avait mal éduqué et d’écouter Lorenzo en même temps. Il lui fallait prendre du temps pour faire chaque chose mais il savait que c’était temporaire, la guérison était lente et il refusait de replonger dans cette psychose. Alors, une fois les assiettes à leur place dans le lave-vaisselle, Turing qui courait dans le jardin et deux cafés servit, le médecin devenu patient lui dit :

« Je dois continuer à prendre ce médicament pendant encore un moment. Je ne peux pas me faire confiance pour ça mais j’ai confiance en toi »

Il mettait ainsi sa santé mentale dans les mains d’un vieil anglais pour lequel la psychiatrie devait évoquer les vieux films d’horreur en noir et blanc mais il était confiant. Il était certain que Lorenzo n’allait pas le laisser tomber maintenant. Le couple n’avait pas reparlé de ce qui les avait mis dans cette situation dramatique, ils n’en n’avaient pas le courage. L’air chaud de la Floride dont ils pouvaient profiter dans le jardin était désormais leur préoccupation principale alors qu’ils jouaient avec ce chien qui ne semblait pas se lasser de courir derrière la même balle. Une idée germa dans son esprit et, ayant besoin de toute sa concentration pour la traiter, il laissa son amant continuer à se défouler avec ce chien bâtard au regard dément mais qui semblait décidément bien l’apprécier.

« On devrait aller faire un tour », dit-il simplement.

Lorenzo était curieux mais il n’en dit pas plus, se contenta d’emporter dans un sac à dos de la nourriture. Ils sortirent dans la rue et Maxwell suivit un chemin qu’il n’avait pas oublié. Turing trottait à côté de lui sans laisse, effrayant certains passants et le trio marcha ainsi deux kilomètres. Bouger ses muscles atrophiés lui faisait le plus grand bien et l’air salé de l’Atlantique se faisait de plus en plus présent. En chemin, il discutait avec son amant comme si les derniers jours n’avaient jamais eu lieu. Lorsqu’ils arrivèrent au sommet d’une rue en pente, la destination s’offrait à eux à une centaine de mètres et Maxwell regarda son amant du coin d’un œil pétillant. L’océan était à perte de vue, des mouettes tournaient en rond et la plage de sable fin s’étendait face à eux. Si l’anglais avait pris le bateau pour venir aux Etats-Unis et avait vécu son humanité dans une ville portuaire, le décor idyllique des plages, le ciel bleu céruléen, l’horizon qui tranchait avec une eau limpide et le sable chaud représentait une plaisante découverte.

Il attrapa sa main et ils se rendirent sur la plage, enlevant rapidement leurs chaussures. Cette petite ville n’était pas connue des touristes qui préféraient envahir Miami et ils avaient ainsi de larges espaces pour eux. Le climat était plus tendre de ce côté-ci de l’Atlantique et l’eau devait être agréable en ce début de printemps. Turing trouvait passionnant de creuser des trous suffisamment grands pour être confondus avec des tombes et les deux amants savouraient leur pic nique de fortune, allongé sur le sable, leurs tee-shirts roulés en boule près d’eux. Les baisers, caresses et câlins venaient rendre ce moment précieux. Et alors que les heures passaient, Maxwell fut pris d’une idée et commença à ouvrir le pantalon de son amant. C’était bien la première fois qu’il le faisait sans une idée de reproduction derrière la tête (il avait pris ses cachets avant de venir) et lui indiqua d’un geste l’eau qui s’étendaient devant eux. Il n’eut pas à argumenter et ils se retrouvèrent tous les deux dans l’océan. Une vague sournoise vint les tremper complètement et ils abandonnèrent l’idée d’être sage, jouant comme des enfants. L’ancien médecin s’arrêta un moment pour profiter du large sourire de Lorenzo, ce sourire qui faisait toujours autant battre son cœur déjà moins timide. Il le trouvait absolument magnifique comme ça, simplement heureux sous le soleil, complètement mouillé avec de l’eau presque jusqu’aux épaules. Alors Maxwell s’approcha et quémanda un autre de ses baisers qui faisaient parcourir un million d’étincelles sur sa peau.

« Je t’aime », traversa ses lèvres dans un souffle, toujours aussi sincère, toujours aussi profond.


Love of my life, you've hurt me
You've broken my heart and now you leave me
Love of my life, can't you see?
Bring it back, bring it back
Don't take it away from me, because you don't know
What it means to me

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Lorenzo Melanoti
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Tell 'them I never coming back
'cause this is the end
Pretend that you want it
Don't react"

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyJeu 7 Fév - 0:36

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »
Il n’y croyait pas les premières seconds. Cela faisait plus de deux jours que Maxwell était inconscient et avant ça, plusieurs jours que son état n’était pas plus rassurant et Lorenzo n’avait jamais été si inquiet. Oh bien sûr, il y avait eu la foi où James avait enterré son frère vivant mais l’esprit du vampire était plus concentré à la recherche et à la torture de surnaturels pour obtenir des informations qu’à l’inquiétude à proprement parler. Mais ces derniers jours et surtout ces dernières nuits avaient été terribles. La journée, Lorenzo essayait toutes les stratégies possibles et imaginables pour tirer son amant de cette position terrible et de cette terreur qui habitait ses yeux mais la nuit, il avait tout le temps de repenser à la situation.

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Il revoyait les derniers jours avec une douleur terrible. Il revoyait Tony lui parler à bibliothèque et il regrettait chaque mots qu’ils avaient échangés. Il revoyait les mots de Maxwell à son frère, son départ totalement impulsif et il s’en mordait infiniment les doigts. Il aurait voulu retourner en arrière, rester là, intervenir, empêcher James de s’en prendre au jeune vampire ou tout simplement être là à son réveil mais il n’en était rien. Il était parti et les mots du médecin tournait en boucle, le torturant plus profondément à chaque fois. « Ne me quittes pas ». Il l’avait abandonné. Cela n’avait peut être été qu’une histoire de quelques heures mais elles avaient ruiné son amant. Il revoyait la haine qu’il avait déversé sur le pauvre médecin, ses yeux faibles, ses mains qui tremblaient. Il le revoyait en train d’essayer de le tuer, sentait son cœur faiblir et ses forces l’abandonner, persuadé qu’il allait y passer.

Revenu dans la réalité, les yeux de Lorenzo brillait. Etait-ce la joie de la revoir à peu près conscient ? La tristesse de lui avoir fait subir tant de souffrance ? Il ne savait pas bien. Ce qu’il savait par contre c’est que cette erreur n’allait jamais se reproduire et que Maxwell était sa priorité absolue. Il ne savait pas exactement à quel moment ses sentiments avaient dérapé à ce point pour lui enlever tout contrôle sur ses décisions mais c’était clair dans son esprit, il ne reculerait devant rien pour le protéger. Le médecin passa doucement une main sur son visage et Lorenzo crut fondre. Il l’attira à lui un peu plus et posa ses lèvres contre les siennes, provoquant un déluge de sentiments dans le cœur et la tête du vieux vampire. Cela faisait tellement longtemps que Maxwell n’avait pas volontairement créer un baiser entre eux deux, son cœur accéléra furieusement et des frissons dévalèrent sa nuque pour finir dans son dos. Quand le médecin le relâcha, un grand sourire ornait le visage du Britannique qui se sentait revivre en même temps que la vie revenait en Maxwell.

« Merci Lorenzo »

Sa voix, bien qu’abimée par les journées sans parler qu’il venait de passer faisait un bien fou au vampire. Ce n’était plus une voix qui forçait pour parler mais simplement la voix de son amant, la vraie. Encore très fatiguée et affaiblie mais elle était là et cette information lui faisait un bien fou. Après les jours qu’il avait vécu, c’était un réconfort apprécié et appréciable. Il se rendait compte, à ce moment précis, d’à quel point il deviendrait fou si Maxwell n’était plus à ses côtés. Le médecin avait littéralement piétiné les défenses qu’il avait établies entre lui et le monde derrière les cages, il les avait enfoncé avec son regard, ses lèvres, ses mots, ses gestes, sa voix et tout ce qu’il représentait. Que ferait-il sans lui ? Sans son regard brillant, la douceur de son corps, la chaleur de ses caresses et toutes ses sensations et sentiments que le médecin lui faisait ressentir ? Il était accro à lui. Indéfiniment. Et quand le médecin reprit le cachet pour le faire dormir, Lorenzo se sentit plus léger. Son amant était revenu et ses angoisses commencèrent à se calmer.

Le réveil suivant du médecin fut doux. Il put aller prendre une douche et se mettre à table pendant que Enzo lui préparait à manger en suivant les recettes que le médecin lui-même lui avait confié, par SMS. Les deux hommes avaient partagé beaucoup de choses pendant que Maxwell vivait ailleurs et cette recette était l’une de ces choses qu’il avait appris à maitriser. Du moins il l’espérait, il n’allait pas empoisonner son amant à peine remit de ce qu’il venait de vivre. Le repas fut avalé et les conversations allaient bon train comme si rien n’avait changé. Evidemment, tout avait changé. Lorenzo s’en voulait encore terriblement pour ce qu’il s’était passé mais voir Maxwell sur ses pieds manger un vrai repas réchauffait son cœur meurtri qui en avait bien besoin.

« Je dois continuer à prendre ce médicament pendant encore un moment. Je ne peux pas me faire confiance pour ça mais j’ai confiance en toi »

Oh il pouvait avoir confiance en lui. Lorenzo se sentit si mal, si meurtri par ce qu’ils avaient vécu qu’il prenait littéralement les mots de Maxwell comme une mission et ne comptait pas échouer. Il glissa sa main dans la sienne et lui assura qu’il ne le laisserait pas tomber. Pas cette fois. Sa propre santé mentale n’aurait pas pu supporter un nouvel épisode comme celui-ci. Le début de l’après-midi lui semblait d’une perfection qu’il n’espérait plus jusqu’à ce que le médecin lui propose d’aller faire un tour et d’emporter un peu de nourriture. Qu’avait-il en tête ? Il n’insista pas spécialement pour le savoir, faisant totalement confiance à son amant. La dernière fois qu’il l’avait emmené quelque part sans le prévenir ils s’étaient avoué leurs sentiments en haut de la Tour Eiffel, il l’aurait suivi aveuglément jusqu’au bout du monde.

Heureusement pour les pieds de nos deux vampires, ils n’allèrent évidemment pas au bout du monde mais au sommet d’une rue en pente et le vampire se figea. Maxwell l’observa du coin de l’œil, attendant visiblement sa réaction et Lorenzo laissa son sourire le faire à sa place. Devant eux, l’océan s’étendait à perte de vue, c’était donc ça, cet air particulier qu’il avait senti. Il ne connaissait pas l’odeur de la mer. Il connaissait l’odeur des ports, la vision des bateau, la mer d’une manière tristement commerciale mais cette vue, cette odeur, cette chaleur… C’était une nouvelle découverte que Maxwell lui offrait et il attrapa sa main pour le guider sur la plage. C’était fou. C’était dingue. Il avait envie de courir, d’exploser de bonheur, cette sensation réchauffait son être. Une fois assis sur le sable, les Tshirts posés à côté d’eux et leurs lèvres se rencontrant pour toujours plus de baisers d’une douceur infinie, Lorenzo se fit la réflexion que le moment était incroyable dans le sens où il ne pouvait pas y croire. Tout avait changé si vite, son cœur battait à tout rompre et chacune de ses pensées étaient destinées au jeune vampire qui le rendait dingue. Ce dernier lui indiqua d’ailleurs l’océan et il ne leur fallut pas plus de quelques minutes pour s’approcher des vagues, sages tout d’abord.

Quand une vague termina d’arroser Lorenzo, Maxwell eut un petit rire de moquerie mais il ne fut pas long, le Britannique lui envoya une trombe d’eau au visage et courut l’attraper contre lui tandis que le médecin se débattait.

« Mais t’es trempé ! »

Ses faux grognements n’avaient aucune chance de dévier le vampire de sa mission et une vague plus tard, les deux hommes étaient totalement trempés, l’eau gouttant de leurs cheveux respectifs. Le vieux vampire fut bloqué en pleine contemplation de son amant, trempé, les cheveux en bataille mais ce dernier lui envoya de l’eau à la figure pendant qu’il ne faisait pas attention et la bataille d’eau géante reprit son cours, les rires réchauffant les cœurs des deux vampires qui étaient, à ce moment là, littéralement seuls au monde. Maxwell s’approcha de son amant qui avait le souffle court, essoufflé de leur fausse bataille et posa ses lèvres sur les siennes dans un baiser salé auquel Lorenzo répondit en le serrant dans ses bras. Comment était-ce possible que chacun de ses baisers lui fasse un effet pareil ?

« Je t’aime »

Son amant venait de lui souffler trois mots que le Britannique ne pensait pas entendre de nouveau et un encore plus grand sourire se dessina sur ses lèvres, son cœur croulant tellement sous le bonheur que le médecin lui apportait qu’il croyait s’effondrer. Il éloigna son visage un instant pour le regarder, le soleil se reflétant dans ses yeux et passa une main dans sa nuque.

« Je t’aime aussi, tellement si tu savais… »

Les derniers mots étaient sortis en un seul souffle, tellement sincères, si intenses. Jamais n’avait-il ressenti ça, il en était persuadé auparavant mais c’était plus fort que tout, plus fort que lui, plus fort que les obstacles qui se dressaient sur leur route. Bon sang ce qu’il pouvait l’aimer. Il l’embrassa à nouveau, si passionnément, ne voulant plus jamais le laisser partir. En prononçant ces mots, en l’embrassant, en le serrant contre lui, il se rendait compte qu’il avait été si proche de le perdre et cette peur le terrifiait. Ses sentiments l’effrayaient, il ne pensait pas être capable de s’arrêter quelque part en ce qui le concernait mais la simple idée de le perdre lui était insupportable. Quand et comment Maxwell Snyder était-il devenu si important dans la vie de Lorenzo St John ? Difficile à dire.

L’après-midi fut douce. Si douce. C’était dingue. Les deux hommes récupérèrent Turing qui était parti chasser les mouettes et repartirent, main dans la main, en direction de la maison. Cette vie était absolument parfaite. Le soleil se couchait doucement quand les deux vampires arrivèrent dans ce qui était leur nouveau chez eux et une fois la porte refermée, Maxwell retourna prendre un cachet et Enzo s’occupa d’ouvrir la porte du jardin à Turing qui alla jouer dehors. N’était-il pas fatigué après avoir couru sur la plage tout l’après-midi ? Lorenzo, lui, ne l’était pas en tous les cas. Tous ses sens étaient parfaitement réveillés et il s’approcha de Maxwell qui le regardait avec un petit sourire. Il ne sut pas exactement si c’était le côté cheveux en bataille de la mer, son sourire, son regard perçant et doux à la fois, son parfum ou tout simplement son être tout entier mais il ne put résister bien longtemps et posa ses mains sur son visage en venant l’embrasser avec toute la passion qu’il pouvait avoir. Maxwell répondit directement et Lorenzo ne perdit pas une seule minute, lui enlevant son Tshirt qui décidément était malmené aujourd’hui et descendant ses lèvres dans son cou et sur son torse. Il attrapa ses deux mains qu’il plaqua doucement de part et d’autre de son visage contre le mur juste derrière lui et planta son regard dans le sien un instant, la température étant grimpée à un rythme qu’il ne contrôlait plus. Il avait le souffle court, les pupilles dilatées par l’envie et se jeta sur les lèvres de Maxwell une nouvelle fois, tenant ses mains un instant contre le mur avant de descendre ses lèvres sur son cou, de le mordiller et d’y passer son souffle brûlant, provocant des petits gémissements de la part de son amant qui le rendaient complètement fou. Il ne contrôlait plus rien et une seule idée résidait, lui faire vivre la plus belle nuit qu’il n’ait jamais vécu.

Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 TPL06uQZ_o


Alors il continua à descendre et glissa ses mains le long de ses bras, de son torse et termina à genoux devant lui, prêt à lui offrir le traitement le plus intense qu’il avait en réserve. Il allait s’occuper de son homme correctement et lui offrir la plus belle des nuits, c’était une promesse qu’il comptait bien tenir.


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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyJeu 7 Fév - 19:05

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »


L’eau salée plaquait sa tignasse noire sur son crâne et mouillait entièrement son caleçon, quelques dizaines de minutes au soleil allaient être nécessaires. Sans doute qu’il aurait été plus sage d’emporter un maillot mais leur départ précipité de la maison de Maxwell ne leur avait pas permis de préparer une valise complète. Le plus important était qu’ils soient en vie après cette apocalypse post-parisienne. Alors ils fêtaient ça comme à leur habitude, le décor aquatique en bonus. Le regard de Lorenzo brillait et Maxwell savait qu’il avait presque autant souffert que lui de son récent état. Ce Lorenzo-là contrastait complètement avec le vampire froid qui avait volontairement ignoré ses appels et lui avait déballé tous les reproches du monde. Ce souvenir était encore flou dans son esprit embrumé alors il préférait ne pas y penser et savourait ce baiser salé et cette étreinte mouillée. Leur intimité retrouvée sur une plage où d’autres personnes profitaient du mois d’avril devait faire des jaloux. Alors ils jouaient encore comme des enfants et furent rejoints par Turing qui avait décidé de prendre un bain. S’allonger sur le sable et profiter des rayons de soleil pour essayer de faire sécher ses sous-vêtements lui fit du bien, ou plutôt son esprit étriqué était trop ralenti pour se plaindre des grains de sables ou de ses cheveux qui avaient soufferts de ce traitement marin alors, il souriait simplement sous le soleil.

De retour dans cette maison qui était la sienne, Lorenzo lui indiqua que c’était l’heure de prendre son médicament et Maxwell obéit bien docilement. Une petite crainte d’en être dépendant pour le reste de son éternité commença à se faire sentir. Il savait bien qu’il n’était toujours pas dans son état normal et avait franchement peur de rechuter s’il ne prenait pas sa dose. Alors il avala son verre d’eau et jeta un œil à la veste abimée qui couvrait le dossier d’une chaise. C’était celle que Lorenzo avait mis sur ses épaules dans le parc et qu’il n’avait plus voulu quitter depuis. Son parfum avait sans doute été rassurant d’une quelque façon que ce soit. Il se demanda un instant s’il allait pouvoir la garder encore ou si son véritable propriétaire allait la réclamer. En parlant du loup, ce dernier l’avait rejoint avec dans le regard une étincelle que l’ancien médecin ne comprit pas directement. Si ce genre de regardait réveillait directement ses instincts d’habitude, l’effet combiné des précédents traumatismes et de son traitement le rendaient presque naïf. Il répondit à son baiser presque par automatisme et ne compris ce que son regard dissimulait que lorsque son tee-shirt termina sur la table et qu’il fut contraint de reculer de plusieurs pas jusqu’à sentir le mur dans son dos. Coincé, il resta docile quand Lorenzo se saisit de ses mains avant de l’embrasser à nouveau. Sa bouche descendit dans son cou et le jeune vampire sentit son cœur accélérer lentement malgré l’effet du médicament. Il avait bien compris où l’anglais voulait l’emmener et il n’était vraiment sûr de vouloir l’y accompagner. Il n’était pas sûr de ne pas vouloir non plus ou même de vouloir lui dire non. Il n’était juste pas en état de réfléchir. Ses réactions étaient automatiques comme les gémissements qui s’échappaient de sa gorge mais son cœur ne battait pas à son rythme habituel et le désir était soit complètement absent, soit complètement endormi. Quand Lorenzo descendit plus bas son regard ancré sur lui l’accompagna. Les mots de Tony résonnèrent comme un écho au loin « Sans moi tu serais en train de nourrir les vers, tu n’as rien à dire », sans Lorenzo, il serait mort ou enfermé en hôpital psychiatrique. Alors il ne dit rien. Lutter contre l’effet sédatif du médicament dans le lit lui demandait toute son énergie mais Lorenzo aidait bien à la tâche. Alors Maxwell complètement confus s’écroula sur le matelas une fois libre, la gueule dans le coussin, et s’endormi quasi immédiatement.

A son réveil, il ne savait pas exactement combien d’heures il avait dormi mais le soleil était déjà partout dans la pièce. Des bruits se faisaient entendre dans la cuisine et il lui fallut plusieurs secondes pour supposer qu’il s’agissait de Lorenzo puisque se dernier n’était pas à ses côtés. Une douche lui permit de chasser le sel qui était encore sur sa peau et les grains de sables dans ses cheveux et il traina ensuite sa carcasse jusqu’au repas qui l’attendait, baillant encore comme un hippopotame sous le regard amusé de son amant. Il piquait presque du nez devant son assiette et se demanda un instant s’il ne devrait pas diminuer le dosage. Celui qu’il avait demandé à Lorenzo de lui donner était suffisant pour tuer trois humains. Mais si ça pouvait lui éviter cette nouvelle torture psychique, ce n’était pas grave. Il dormit encore deux heures sur le canapé avant d’accompagner Lorenzo faire quelques courses. Après tout, ils n’avaient pas emporté de vêtements, ni quoique ce soit en réalité. Sur le chemin du détour, ils firent un détour par la plage et l’air marin le réveilla un peu plus que le magasin de vêtements. Le soir, il prit son cachet en même temps que son repas et s’endormit avant le dessert, beaucoup moins stimulé que la veille.

Au bout de deux jours à ce rythme narcoleptique, ils décidèrent de diminuer la dose de médicaments progressivement pour éviter un retour brutal des symptômes. Si Maxwell avait craint un retour même partiel des voix agressives, il n’en fut rien et ça le soulagea énormément. Son esprit était plus clair et son efficacité quotidienne presque retrouvée. Ce fut lui qui prépara le petit-déjeuner pour son amant et confortablement installé dans le lit, lui proposa de rester plus longtemps ici. Après tout, James avait sans aucun doute révélé la vérité à sa mère et il n’avait plus sa place à New York. Quant à Enzo, le vieil anglais se plaisait ainsi près de l’océan et ne se fit pas prier pour appuyer l’idée de Maxwell, arrachant un sourire à ce dernier qui lui confia encore une fois qu’il l’aimait avant un baiser sucré.

Au bout d’une semaine, le jeune vampire passa sa première journée sans médicaments sur une étrange bouée flamand rose, flottant sur la piscine qu’ils avaient remplie. Son téléphone dans ses mains, un verre de scotch sur un plateau avec quelques olives, des lunettes de soleil à la Freddie Mercury sur le nez. L’anxiété était revenue à la charge mais pas l’ombre des voix et délires. Sa relation avec son frère, avec Tony, avec Enzo, tout était sujet à réflexion. C’était comme si son cerveau endormi pendant plus de deux semaines avait décidé de rattraper son retard. Néanmoins, il n’était pas plus pathologique qu’avant toute cette histoire et un paquet de cigarette trainait sur la table du salon. Un peu plus loin, Lorenzo dormait au soleil sur sa propre bouée flamand rose et un sourire maléfique vint allumer le regard de l’ancien médecin. Une fois son téléphone mis en sûreté sur le carrelage bleu qui entourait la piscine, il se glissa silencieusement dans l’eau et en trois mouvements de brasse, le jeune vampire vint renverser la bouée de son amant qui fut réveillé par la surprise. Maxwell était mort de rire en le voyant cracher un filet d’eau et le verre de bourbon qu’il tenait en main avant de s’endormir flotter un peu plus loin, vidé de son précieux contenu ambré.

« T’inquiètes pas, aucune sorcière aquatique n’est venue se venger de toi »

Une pseudo-bagarre s’engagea entre eux dans l’eau chaude et se transforma rapidement en quelque chose de plus intime et de plus sensuel. Le désir brûlait dans son regard et son sourire si caractéristique sembla ravir son amant. Ils échangèrent un baiser bouillant et rapidement Maxwell retrouva ses marques sur le corps du vieil anglais. Ce dernier proposa de sortir de l’eau mais le jeune vampire n’avait pas envie de perdre une seule seconde, ses crocs sur sa peau et ses mains plus bas lui firent oublier ce projet et Turing rentra dans la maison, pas trop amateur du spectacle qui se déroula dans la minute suivante. Néanmoins, quand ils sortirent de la piscine, ses instincts n’étaient pas encore complètement satisfaits alors il glissa d’un ton joueur à l’oreille de son compagnon « Je ne me souviens pas vraiment de ce que tu as fait quand on est rentré de la plage al première fois, tu pourrais me rafraîchir la mémoire ». Si cette partie là était encore dans son esprit, c'était clair que ce qui avait suivit s'était complètement évanoui.

Le lendemain soir, le couple était installé sur la plage. Maxwell avait passé deux jours sans médicaments et était toujours épargné par les délires et les hallucinations. L’air soulagé sur son visage témoignait de la violence de l’épreuve qu’il venait de traverser. Il savait que d’autres problèmes l’attendaient à l’extérieur de cette bulle dans laquelle il se prélassait. Assis sur le sable, il regardait son compagnon gratter les cordes de sa guitare et gribouiller un petit carnet. Sans lui, il aurait fini enfermé et sédaté dans une chambre sombre mais sans lui, il n’aurait jamais craqué à ce point. Le miroir était toujours brisé mais les éclats étaient plus proches chaque jour qui passait, réfléchissant presque un reflet complet. Il se souvenait de l’Augustine, de son grand-père, du sang et du bruit d’os brisé, de la mort et du vide. Il se souvenait de la tour Eiffel, du bar musical, de la peluche alien et de la chaleur de leur première étreinte. Il se souvenait des cadavres, des lames de rasoir sur sa peau et de la solitude. Il se souvenait de la remise en état de son salon, de son réveil du mauvais sort et de leur première fois. Il se souvenait des sonneries interminables auxquelles il n’avait jamais répondu, des voix agressives et monstrueuses et de la prison de miroirs. Il se souvenait du morceau de bois si prêt du cœur, de son étreinte dans sa folie et de tous ces mots qui lui étaient adressés sans aucune réponse. Lorenzo était à l’origine de tout ce qui lui était arrivé de pire mais aussi de tout ce qui lui était arrivé de meilleur. Toutes les émotions étaient plus intenses, plus douloureuses et plus euphoriques. Lorenzo avait brisé le miroir et c’était toujours qui lui ramenaient les éclats les uns près des autres, reconstituant le puzzle.

Son amant leva les yeux de sa guitare pour le regarder et lui demander à quoi il pensait, silencieux depuis de trop nombreuses minutes. Maxwell afficha un petit sourire en coin et répondit sincèrement.

« Je crois que tu es à la fois ce qui m’est arrivé de pire et ce qui m’est arrivé de meilleur. Tout est différent depuis que tu es dans ma vie, tu y as fouttu un bordel monstre mais j’ai pas envie que tu en sortes et je ne regrette rien. Du coup je me posais une question. » Il marqua une pause et regarda l’océan devant lui quelques secondes avant de retourner la tête vers le bel anglais qui le rendait fou, littéralement « Si on s’installe ici, qu’est-ce qu’on leur dit aux gens ? Que je suis ton copain, quoique ça veuille dire ? » c’était sa façon de lui proposer d’officialiser leur relation, de se comporter comme des adultes matures. Son regard brillait encore de cette petite étincelle maléfique et son sourire en coin ne le quittait plus, témoins que les éclats n’étaient plus si éloignés.


Love of my life, you've hurt me
You've broken my heart and now you leave me
Love of my life, can't you see?
Bring it back, bring it back
Don't take it away from me, because you don't know
What it means to me

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Lorenzo Melanoti
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyVen 8 Fév - 23:49

Outside the dawn is breaking

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
La nuit avait été calme. Vraiment calme. C’était la première nuit depuis des semaines que Maxwell passait endormi sur le torse de Lorenzo. Les dernières nuits qu’ils avaient passé dans cette position, le médecin n’avait pas dormi. Et ces deux derniers jours, endormi, il les avait passé sur le canapé. Cette position qu’il connaissait par cœur à présent lui faisait un bien fou, il avait l’impression que le pire était derrière eux. Il caressait le bras de Maxwell dont la respiration douce indiquait qu’il dormait et resta bien éveillé, observant le plafond, gardant le jeune homme dans ses bras. Ils avaient tellement souffert, avait tant vécu en si peu de temps qu’un peu de repos n’était pas du luxe. Des images de la journée qu’ils venaient de passer lui revint en tête, le sourire faible de Maxwell, l’océan, ses yeux brillants, sa voix, ses lèvres… Son regard se dirigea vers la petite boîte de médicaments sur la table de chevet et il l’embrassa dans les cheveux, murmurant pour ne pas le réveiller.

« Je ne te laisserais pas tomber cette fois… »

Plus jamais aurait-il pu rajouter. Les deux jours suivants, Lorenzo fut irréprochable en ce qui concerne son attention vis-à-vis du médecin. Il lui faisait à manger à chaque repas, était d’une précision chirurgicale pour son traitement (ce qui est ironique venant d’Enzo) et l’aidait à toutes les tâches quotidiennes en général. Le médecin semblait reprendre le contrôle de lui-même, petit à petit. Il dormait énormément, les cachets que le Britannique lui donnait le vidaient de ses forces mais après deux jours à ce rythme, Lorenzo fut étonné de ne pas le trouver dans son lit quand il s’éveilla. Il se redressa brusquement, paniqué à l’idée que son amant puisse être en danger d’une quelconque façon mais la porte s’ouvrit doucement et derrière celle-ci, Maxwell, un plateau à la main. Un souffle de soulagement passa le barrage de ses lèvres et fit sourire le médecin qui posa le plateau sur le lit et se pencha pour embrasser Enzo, les cheveux encore en bazar de la nuit qu’il venait de passer.

« Je suis là panique pas comme ça. »

Le baiser effectué et le sourire maintenant présent sur le visage des deux vampires, Maxwell revint dans le lit avec son amant et tous deux profitèrent enfin du petit déjeuner que le plus jeune avait préparé. Une tasse de thé à la main, Lorenzo laissa son dos se remettre contre le coussin et le médecin vint poser sa tête sur son épaule, mordant dans un croissant au beurre. Cette habitude était l’une des plus douces que les deux hommes pouvaient avoir, comment Lorenzo allait-il pouvoir se réveiller autrement après ça ? En buvant une gorgée, il se fit la réflexion qu’il n’avait pas du tout envie de voir Maxwell retourner chez lui et lui dans son propre appartement. Déjà parce que dans cette configuration il ne pouvait pas le protéger et ensuite parce qu’il n’avait pas envie de vivre loin de Maxwell de nouveau. Il avait envie d’être avec lui, de s’endormir avec lui, de s’éveiller à ses côtés et de prendre son petit-déjeuner sous les draps chauds chaque matin.

« Qu’est-ce que tu dirais de rester ici ? »

Cette voix surprit le vampire qui tourna sa tête vers lui, un sourcil levé. Avait-il vraiment sous-entendu l’idée de rester dans cette belle maison en bord de mer tous les deux ? Ce devait être trop beau. En voyant son air étonné, Maxwell se sentit obligé d’expliquer son idée.

« On est bien ici, on n’est pas obligés de repartir, personne ne nous attend à New York. On pourrait… Tu vois, rester là. Tous les deux. »

Un grand sourire s’étendit sur les lèvres du vieux vampire qui embrassa son amant sur le front et posa sa tasse de thé sur la table de nuit avant de lui offrir un vrai baiser de ceux qui faisaient battre son cœur et tourner la tête.

« Avec plaisir, mille fois. »

La précision n’était pas utile mais elle arracha un sourire au médecin, maintenant habitué aux pulsions romantiques de son amant. Si de base Maxwell n’était ni fusionnel ni romantique, c’était tout l’inverse de Lorenzo qui avait toujours trouvé dans l’expression des sentiments une poésie fascinante. Oh le médecin devait toujours trouvé ça aussi niais il avait comprit qu’il ne pouvait pas lutter avec l’artiste qui lui servait d’amant. Lorenzo était de la vieille école, il avait grandi entre le 19ème et 20ème siècle, les fleurs, les poésies, les chansons, c’était sa manière de s’exprimer et avec Maxwell, il se contrôlait. Sans doute Maxwell n’avait-il pas envie d’entendre Lorenzo lui dire qu’il l’aimait comme un fou comme un soldat comme une star de cinéma. C’est exagéré mais l’idée était là.

« Je t’aime. »

La voix de Maxwell le coupa dans ses réflexions une nouvelle fois, de la plus belle des manières et Lorenzo posa ses lèvres sur les siennes une nouvelle fois, lui répondant par la réciprocité évidemment, profitant de cette matinée si douce, concentrant son attention exclusivement sur son amant. Ce rythme de vie plutôt agréable dura une semaine de plus jusqu’au réveil inopiné et plutôt violent de Lorenzo. Pourtant la journée était d’un calme religieux, le vampire dormait sur une bouée flamant rose, un verre de bourbon à la main. La chaleur du soleil et le clapotis de l’eau avait suffit à le faire somnoler et avait donné des idées machiavéliques à son amant qui venait de renverser sa bouée. En plus de réveiller Enzo, il l’avait fait renverser son bourbon, quel sacrilège impardonnable.

« T’inquiètes pas, aucune sorcière aquatique n’est venue se venger de toi »

Le médecin était mort de rire en le voyant maintenant trempé, de l’eau gouttant de ses cheveux et Lorenzo prit une seconde pour l’admirer, un air un peu béat sur le visage. Il riait, véritablement, sincèrement et malgré cet affront, arrachait un grand sourire au vieux vampire qui se précipita sur lui et l’attrapa dans ses bras.

« Toi, tu vas regretter ce que tu viens de faire ! » menaça-t-il d’une voix faussement fachée.
« Je tremble ! »

Le Britannique l’attrapa et voulut le lancer dans l’eau mais Maxwell s’accrocha à sa nuque, l’attirant avec lui sous l’eau. La bataille dura quelques minutes avant que le jeune vampire ne pose ses lèvres humides sur celles de son amant et ne transforme cette pseudo bagarre en quelque chose de bien plus sensuel qui fit tourner la tête de Lorenzo. C’était la première fois depuis leur première visite à la mer que Maxwell prenait les devants et il n’allait pas s’en plaindre, ne regrettant pas du tout sa sieste dans la piscine. Il prit d’ailleurs bien soin de lui montrer tout ce qu’il pouvait ressentir maintenant que les médicaments ne faisaient plus effet, rejouant la scène de retour de plage avec plaisir.

En parlant de la plage, cet endroit était devenu une sorte de refuge pour les deux vampires et le soir suivant, ils y étaient une nouvelle fois. Quelques jours auparavant, Lorenzo avait trouvé une guitare chez Maxwell mais n’avait vraiment oser toucher aux cordes. S’occuper de son amant était plus important que ses loisirs personnels mais ce soir-là, il lui avait conseillé de l’emporter. Ce n’était pas bête, la nuit inspirait souvent Lorenzo mais la nuit devant l’océan avait un effet encore plus important. Alors il commença enfin à jouer avec les cordes de sa guitare tandis que Maxwell regardait l’océan, envoyant un bâton à Turing pour que la grosse bête puisse se défouler. Le Britannique grattait des bouts de paroles qui lui venait dans un petit carnet tout en discutant avec Maxwell. Son amant semblait ailleurs, les yeux tournés vers l’océan et après quelques minutes d’un silence confortable il détourna son attention de sa guitare pour se tourner vers le médecin. Il semblait plongé dans ses pensées.

« A quoi tu penses ? »

Un petit sourire en coin se dessina sur le visage du médecin tandis qu’il prit la parole d’une voix douce et posée.

« Je crois que tu es à la fois ce qui m’est arrivé de pire et ce qui m’est arrivé de meilleur. Tout est différent depuis que tu es dans ma vie, tu y as foutu un bordel monstre mais j’ai pas envie que tu en sortes et je ne regrette rien. Du coup je me posais une question. »

Lorenzo ne savait pas vraiment quoi en penser. Il était bien conscient de ne pas avoir été une bénédiction dans la vie du médecin, sa mort en était la plus grande preuve alors que tout ce qu’il voulait c’était que Maxwell soit heureux. Néanmoins, son amant venait bien de dire qu’il ne regrettait rien et cette phrase le rassura un peu, il n’était pas en train de penser à ne plus jamais le revoir. Il n’aurait surement pas survécu à ce genre d’annonce.

« Si on s’installe ici, qu’est-ce qu’on leur dit aux gens ? Que je suis ton copain, quoique ça veuille dire ? »

Le vieux vampire leva un sourcil en voyant le sourire sincère du médecin et comprit, à travers les lignes, ce que cette question sous-entendait. Il sentit son cœur se gonfler de bonheur à l’idée d’être officiellement le copain de Maxwell mais il se serra au moins aussi vite à la pensée de tout ce qu’il s’était passé et des souffrances qu’il lui avait causé. S’ils devaient être ensemble, être réellement ensemble avec tout ce que cela impliquait, il y avait certaines choses dont il devait s’expliquer.

« Est-ce que tu aurais envie d’être appelé comme ça ? » lui demanda-t-il avec un sourire qui trahissait toute son excitation à cette idée.

Le jeune médecin acquiesça d’un petit signe de tête et Enzo décala sa guitare sur le sable, s’asseyant un peu plus près de Maxwell et prenant une grande inspiration.

« Je te dois un nombre incalculable d’excuses avant que tu ne décides de vouloir ou pas être avec moi. » prononça-t-il en baissant un peu la tête. La honte déchirait son cœur depuis des jours maintenant. « J’étais tellement aveuglé par ma haine stupide que je t’ai laissé tomber au moment où tu en avais le plus besoin. J’ai été si égoïste. Je ne crois pas pouvoir te dire à quel point je suis désolé et à quel point j’aimerais revenir en arrière et être moins con. »

Il ne mentait pas. Cette culpabilité le rongeait de l’intérieur, il était responsable de la petite boite de médicaments sur la table de nuit et de tout ce qui suivait. Il se sentait si mal, il ne pouvait pas laisser Maxwell lui proposer d’être ensemble sans être honnête à ce sujet. Ils n’en avaient pas reparlé mais la cassure était encore importante, le hantait, lui apportait des cauchemars chaque nuit. Il ne pouvait pas ne pas lui en parler.

« Je t’aime et je veux que tu saches que si tu me donnes la chance d’être avec toi, je ne te laisserais pas. Plus jamais. Sous aucun prétexte, quelques soient les raisons et je ne reculerais devant rien pour te protéger. »

Il prit une grande respiration, relevant enfin ses yeux vers Maxwell pour les planter dans les siens, voulant lui montrer toute son implication. Une dernière fois, il ferma les yeux un instant pour les rouvrir, n’arrivant pas à interpréter le visage de Maxwell à cet instant précis.

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« Alors c’est à moi de te le demander. Maxwell Snyder, voudrais-tu être officiellement en couple avec le vampire stupide en face de toi ? »

Il n’y avait pas de mot pour expliquer à quel point Lorenzo pouvait stresser après ces derniers mots.


I won't turn round
I won't head for the door
I'm yours for better or worse
Darling, know that you're never alone
I will lay here with you until the hurting is gone




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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
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J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

et j'ai posté : 435 messages depuis que j'ai rejoint le forum le : 11/09/2016 Je n'oublie pas de remercier : electric soul, dailyjackfalahee pour mon profil et j'ai : 2414 points. Dernier petit détail, je joue également : Tennessee & Rika Inventaire : : Renard à neuf queues
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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptySam 9 Fév - 21:06

Outside the dawn is breaking

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« But inside in the dark I'm aching to be free »
Maxwell n’était pas devenu timide sur la nuit, sa question détournée était juste une façon comme une autre d’aborder un sujet nouveau pour lui et dont il n’était pas sûr de toutes les implications. En discuter avec son amant aiderait sans doute à clarifier la situation. Et de toute façon, il n’y avait aucune chance que son bel anglais refuse sa proposition. Le romantisme semblait faire battre son cœur, et ça n’avait pas l’air d’être nouveau. Maxwell le voyait sans difficulté dans le rôle de bourreaux des cœurs à la recherche désespérée d’une quelconque âme sœur. Inutile de préciser que ce n’était pas trop son délire.

« Est-ce que tu aurais envie d’être appelé comme ça ? »

Il ne pouvait pas se contenter de dire oui ? Qui répondait à une question par une autre question ? Sa mère ne lui avait-elle pas enseigné que ce n’était pas correct ? Ah bah non … Et l’école ? … Laissons tomber cette question, sans doute essayait-il de saupoudrer des paillettes magiques de romantisme sur un Maxwell déjà allergique. Ce dernier ce contenta d’un hochement de tête sobre et son amant se rapprocha de lui, visiblement enclin à parler de ses sentiments.

« Je te dois un nombre incalculable d’excuses avant que tu ne décides de vouloir ou pas être avec moi. »

Maxwell ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Après tout, sa décision était déjà prise et ce n’était que la suite logique de leur relation déjà très fusionnelle.

« J’étais tellement aveuglé par ma haine stupide que je t’ai laissé tomber au moment où tu en avais le plus besoin. J’ai été si égoïste. Je ne crois pas pouvoir te dire à quel point je suis désolé et à quel point j’aimerais revenir en arrière et être moins con. »

L’ancien médecin se figea et détourna son regard vers l’eau face à lui. Ces mots le renvoyaient à la cause de cet éloignement thérapeutique, à cette journée qu’il préférait oublier. Alors il ne dit rien et le laissa continuer son petit monologue, un goût déjà amer en bouche, se demandant pourquoi il se sentait obligé d’ainsi tourner le couteau dans la plaie.

« Je t’aime et je veux que tu saches que si tu me donnes la chance d’être avec toi, je ne te laisserais pas. Plus jamais. Sous aucun prétexte, quelques soient les raisons et je ne reculerais devant rien pour te protéger. » Cette fois Maxwell tourna la tête vers lui en affichant un air perplexe. Il croisa ainsi son regard peiné et sentit son cœur se serrer même s’il était bien incapable de comprendre pourquoi. L’expression complexe qui sillonnait son visage lui était tout aussi mystérieuse. « Alors c’est à moi de te le demander. Maxwell Snyder, voudrais-tu être officiellement en couple avec le vampire stupide en face de toi ? ».

Il ne répondit pas tout de suite, continuant à le fixer. Son petit monologue l’avait ramené à cette journée infernale mais, l’écho continuait à résonner et remontait encore plus loin. Il les revoyait l’un à côté de l’autre dans son salon à peine rénové, les fenêtres encore brisées par sa colère et la salle de bain tâchée par son propre sang. Il avait tué Lena, il avait tué beaucoup de gens et avait souffert en silence pendant des mois sans que Lorenzo ne remarque rien, jusqu’au coup d’éclat. C’était encore le même acte qui s’était joué entre eux. S’il n’avait pas complètement sombré, le vieil anglais n’aurait sans doute pas compris la profondeur de la blessure. Et écho à ses mots, revenaient de sa mémoire presque parfaite ceux qui lui avaient été adressés dans son salon des mois plus tôt. « Je sais que tu as besoin de moi ... Laisse moi une dernière chance d'être là. …J'aurais dû être là. … J'ai été égoiste. J'aurais dû être là quand tu avais besoin de moi … J'ai fait une connerie. Tu méritais pas ça. Je suis désolé Maxwell. »

Un rictus amer tordit sa bouche et un putain plein d’amertume quitta ses lèvres. Voilà qu’il lui resservait exactement la même chose. Il pouvait presque compter les mots qui étaient recylés. La nouvelle version était peut-être un peu plus enjolivée et un je t’aime s’était ajouté mais ça ne changeait rien, c’était du réchauffé. Le même pauvre bla bla que sortait un éternel infidèle à sa copine qu’il trompait pour la sixième fois. Une étincelle s’alluma et une seconde il eut envie de lui briser sa guitare dessus et de l’insulter de tous les noms mais elle disparut bien rapidement, il n’avait pas la force pour un coup d’éclat. Voilà ainsi les mots qui revenaient et résumaient plutôt bien leur relation pathologique : besoin, égoïste, connerie, chance, être présent. Le cycle était déjà à son deuxième tour et Maxwell se demanda si le même discours à peine réchauffé lui sera sorti au troisième. « Il te balade comme il veut et toi tu es tellement amoureux que tu ne t’en rends même pas compte ! », les mots de James vinrent s’ajouter et il se dit que son frère avait sûrement raison. Il ferma les yeux et ravala sa salive comme il ravalait son orgueil. Automatiquement, il reprit cette position prostrée et régressive qui l’avait enfermé pendant des jours, les genoux repliés contre sa poitrine qui abritait son cœur qui accélérait pour de mauvaises raisons. Une main sur son épaule le fit presque sursauter et il tourna la tête vers Lorenzo qui visiblement attendait à une toute autre réponse à sa question. Il dégagea son épaule, n’ayant pas envie d’être touché et lui simplement ce qu’il croyait avoir compris.

« Tu ne m’aimes pas. Tu n’aimes que toi. T’as juste besoin de quelqu’un que tu peux briser et reconstruire comme tu veux en fonction de tes humeurs et tu savais bien que je n’avais personne d’autre que toi » La boule de nerfs dans sa gorge était couplée aux larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux. « J’ai été tellement con putain … Depuis le début », ajouta-il à voix basse plus pour lui-même que pour Lorenzo. Voulant rester seul, il se leva chassa d’une main le sable sur son pantalon « Merci d’avoir fait semblant ... C’était bien.... » et sur ses mots il se détourna, Turing sur les talons.



Some days it's hard to see
If I was a fool, or you, a thief
Made it through the maze to find my one in a million
Now you're just a page torn from the story I'm living


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Lorenzo Melanoti
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ft. Lorenzo & Maxwell


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Les secondes passaient. Inlassables. Terrifiantes. Lorenzo savait à quel point il prenait un risque en lui déballant tout ça, il en connaissait les risques et c’est ce poids sur son cœur qui lui semblait si insupportable et transformait son expression en une grimace de panique. Et le rictus et le petit « putain » qui sortit des lèvres de Maxwell pesèrent lourd sans son cœur. Ce dernier accéléra d’ailleurs, la dernière fois qu’il avait vu cette expression, c’était ce soir maudit, celui qui le réveillait en sursaut en plein milieu de la nuit et lui donnait des sueurs froides. Il voulut chasser cette impression de vide, l’impression de tomber, de perdre Maxwell comme il l’avait perdu il y a des semaines de ça, ce fameux soir. Il voulut fermer les yeux, ne plus voir ce regard au bord de la rupture psychologique mais il resta bloqué, les yeux grands ouverts, revivant ce traumatisme. Un instant, il n’entendit plus rien. Ni le clapotis de l’eau, ni les bruits de la nature. Il se sentit couler, passer sous l’eau, se noyer, il sentit la lumière disparaître, son cœur se serrer si fort et l’oxygène semblant manquer. Il se vit étouffé par ce qu’il ressentait et des flashs de la soirée maudite vinrent flouter sa vision.

Devant lui, Maxwell souriait comme il avait sourit ce soir-là. Et Enzo sombra. Il entendit sa voix lui dire qu’il aurait dû rester mort. Il entendit sa voix mauvaise murmurer à son oreiller, il vit ce pieu, si près de son cœur, ce désespoir dans les yeux de son amant. Il vit les jours qu’ils avaient passé, Maxwell déconnecté de la réalité. Il le revit, sans vie, sans mots, sans mouvements. Il le revit sans émotions, sans réactions à ce qu’il essayait de faire. Cette sensation d’être si inutile et finalement cette vérité puisque seuls les médicaments avaient pu le sortir de là. Pas lui, jamais lui. Les médicaments. En un rictus, Maxwell venait de ramener Enzo à ce qu’il refoulait le plus, cette douleur, cette blessure profonde, le fait de ne pas avoir été à la hauteur alors que le médecin avait tellement fait pour lui. Il voulut secouer la tête, chasser ces pensées qui le rongeaient cette fois c’était trop dur. C’était trop profond. Il avait tellement voulu être fort, à chaque épreuve de sa vie, à chaque chose qu’il avait connu. Il avait toujours su rebondir, oublier, ravaler, attendre la fin de l’orage mais tout ce qu’il avait connu depuis son retour en liberté avait créer un impact dans sa barrière si lisse. Et ce qu’ils avaient vécu ces dernières semaines et le rictus que Maxwell venait d’avoir ouvrirent la fissure qui s’étendit. Qui s’étendit. Qui s’étendit.

« Tu ne m’aimes pas. Tu n’aimes que toi. T’as juste besoin de quelqu’un que tu peux briser et reconstruire comme tu veux en fonction de tes humeurs et tu savais bien que je n’avais personne d’autre que toi »

Ces mots, prononcés avec une voix tremblante arrivèrent jusqu’aux oreilles de Lorenzo qui ne bougeait plus, la bouche ouverte sur une expression de terreur profonde. Si profonde. Cela mit quelques secondes avant que l’information ne monte au cerveau d’Enzo qui essayait tant bien que mal de chasser toutes les mauvaises pensées qui venaient lui hurler dessus mais ce qu’il entendit était peut-être pire que ce qu’il pouvait penser. Maxwell pensait qu’il ne l’aimait pas. Il avait comprit l’information, avait entendu les mots se mettre les uns après les autres mais leur signification ne faisait aucun sens. Comment quelqu’un de censé pouvait-il croire que Lorenzo n’aimait pas Maxwell ? (mais Maxwell n’est pas quelqu’un de censé hé). Les images se succédaient, toujours plus horribles et le ramenèrent à sa propre image, assis au fond de la cage. Il vit Maxwell commencer à lui parler et Enzo apprécier la distraction sans penser à la possibilité qu’un jour il puisse en sortir. Il se vit pourtant sortir, il vit Maxwell fermer la grille derrière lui, son cœur accélérer, la panique monter. Et les autres moments. Maxwell. Sa haine, ses mots, sa violence, son caractère. Maxwell, son départ, son absence, terrible, déchirante, le manque. Maxwell, son retour, son inquiétude, son sauvetage, sa douceur, leur première étreinte. Maxwell, son départ une nouvelle fois, le vide béant que cela avait créée en lui, le manque, encore et toujours. Ses SMS sans réponse, ses appels, les tonalités sans réponse, la messagerie de Maxwell. Sa propre mort et son manque d’importance, sa déconnexion à la réalité. Maxwell, son retour, son anniversaire, sa présence, sa chaleur, ses mots et son sourire. Maxwell, sa disparition, l’inquiétude qui rongeait le cœur de Lorenzo, cette recherche, cette peur panique et sa présence, enfin, vivant. Maxwell, Paris, la Tour Eiffel, son cœur, leurs battements, leurs nuits ensemble, la douceur de son corps et de leurs étreintes. Maxwell… Maxwell…

« Merci d’avoir fait semblant ... C’était bien.... »

Ses pensées furent interrompues par le médecin qui se releva, les yeux humides et s’éloigna sur la plage, son chien sur ses talons. Lorenzo resta con. Si con. Il voulait hurler, il voulait pleurer, il voulait tout arracher, tout cassé. Ses épisodes si durs mêlés à ce bonheur si intense, ces désillusions, il les ressentait comme s’il les vivait toutes en même temps. Et enfin, son cerveau intégra l’information qui se bloqua comme un flash violent, si puissant. Maxwell pensait qu’il ne l’aimait pas. Comment pouvait-il ? Ignorait-il les nuits qu’il avait passé sans dormir à penser à lui, si loin ? Ignorait-il sa peur que quelque chose lui soit arrivé, sa panique, ce qu’il était prêt à faire pour le retrouver quand James l’avait littéralement enterré ? Ignorait-il à quel point il pouvait être tout ce qui comptait, à quel point il aurait pu tout donner pour sauver sa vie ? Il pouvait douter de tout. De sa santé mentale qui commençait à être sérieusement grignotée, de son amour pour la vie en général (qui n’était pas bien haut), de son amour pour la musique, de lui-même mais jamais ne pouvait-il douter de ses sentiments pour lui. Alors le vampire se leva, une colère grondant, le dévorant de l’intérieur. Il le sentait, jamais n’avait-il à ce point au bord de craquer, de laisser sa colère l’emporter, de décharger tout ce qu’il retenait. Il avait passé plus de 100 ans à apprendre à contrôler son caractère, à se contenir, à faire avec, Maxwell venait d’exploser une nouvelle barrière. La dernière barrière.

Il se précipita et attrapa le bras du médecin, le forçant à se retourner vers lui. Son visage était déformé par la colère, il était si prêt d’exploser, comment Maxwell osait-il douter de ses sentiments pour lui ? Il aurait été prêt à donner son âme pour le rendre heureux, à retourner à l’Augustine pour son sourire. Lorenzo avait les yeux fermés, tant de sentiments contradictoires se mélangeaient et en ouvrant les yeux, le regard de Maxwell perça le mur qui était en train de se dresser entre lui et son humanité. Il le perça si fort, le transperça, ses yeux humides et son cœur battant à une vitesse folle calmant les voix qu’ils entendaient. Il entendait la voix mauvaise de Maxwell, celle de Tony, la sienne lui hurlant que Maxwell n’avait pas le droit de douter de ça mais son regard brisa toute trace de colère instantanément et Lorenzo se fissura une fois de plus, c’était si douloureux. Alors il attrapa Maxwell contre lui, sa tête sur son torse et lui murmura près de l’oreille.

« Tu sais que je t’aime. »

Ce fut les seuls mots que sa voix cassée arriva à prononcer, une boule s’étant formé depuis un long moment au niveau de sa gorge. Maxwell avait commencé à se débattre mais en entendant les mots de Lorenzo, ses épaules se mirent à trembler et ses sanglots à mouiller le Tshirt de Lorenzo qui le serra dans ses bras, sentant son propre cœur le serrer plus fort qu’il ne put contrôler. Et doucement, lentement, une larme glissa sur sa joue, quitta son œil et termina dans son cou où Maxwell avait la tête. Il ne put faire autrement, ses larmes qui ne voulaient plus s’arrêter avaient touché le front du médecin qui s’écarta, un air choqué sur le visage. Ses sanglots le secouaient toujours mais il regardait Enzo, ses joues humidifiées et passa une main sur sa joue, son pouce passant sur le tracé de la larme comme s’il voulait vérifier ce que ses yeux voyaient. Lorenzo ne pleurait pas. Lorenzo avait eu des dizaines de raisons de pleurer au cours de sa vie mais il ne pleurait pas. Une seule larme avait coulé quand Maxwell l’avait envoyé se faire voir et la fatigué y était pour beaucoup mais cette fois ce n’était plus le cas. Lorenzo n’était pas fatigué. Lorenzo était brisé. Il ne voulait plus être fort. Il ne pouvait pus être fort.

« Je peux pas… Je peux pas t’entendre dire que je ne t’aime pas je… »

Sa voix tremblait, son corps tremblait, la cassure était si profonde, si puissante, si intense. Il avait tout repoussé pendant tant de temps, avait été fort pour lui, à chaque instant, chaque moment. Maxwell Snyder avait brisé Lorenzo Saint John.

« Te voir près de moi… Te parler sans que tu ne m’entendess… T’embrasser sans que tu ne réponde… Ne pas pouvoir te voir sourire je… Je peux pas te perdre à nouveau… »

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Tout se mélangeait dans la tête du pauvre vampire, ses pensées défilaient, il n’arrivait plus à retrouver un fil correct.

« Quand je t’ai trouvé dans ce cercueil j’ai cru…J’ai cru… » prononça-t-il d’une voix brisée « J’ai cru que je t’avais perdu et quand… Tu… Je… Quand je t’ai vraiment perdu je… » c’est pitoyable Enzo, réagis enfin. « Je peux tout entendre, tout vivre, je peux être accusé de tout Max mais jamais…Je peux pas t’entendre dire que je ne t’aime pas… »

Une nouvelle fois il se sentit partir. Maxwell allait le repousser. Maxwell allait lui dire qu’il ne le croyait pas. Maxwell allait partir.  Maxwell allait partir en pensant qu’il ne l’aimait pas. Il se sentit tomber et se rattrapa aux branches de ce qui lui restait.

« Je donnerais n’importe quoi pour toi je… » supplier ? Sérieusement ? Enzo en était là ? « Je t’aime Max… Je t’aime… »

Sa voix se brisa une nouvelle fois dans des notes qu’il n’aurait jamais cru pouvoir atteindre. Il se sentit faible. Il se sentit fou. Il se sentit minuscule, roulé en boule, prostré, brisé. Maxwell lui avait redonné vie. Maxwell le brisait. Plus intensément. Plus profondément. Qu’allait-il faire si Maxwell n’était plus là ?


I'd climb every mountain
And swim every ocean
Just to be with you
And fix what I've broken
Oh, 'cause I need you to see
That you are the reason




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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyDim 10 Fév - 22:22

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »

Les émotions se mélangeaient comme les couleurs sur une œuvre d’art abstraite. Depuis tout petit, il était bien souvent incapable de trouver un sens à l’arrangement coloré et le problème ne s’était pas miraculeusement réglé avec sa mort et les émotions n’étaient que plus vives et plus intenses. Encore une fois, il ne savait pas ce qu’il ressentait, réagissant à brut. Une prise forte l’obligea à reprendre contact avec la réalité et à se tourner vers Enzo. La colère sur son visage fit monter son stress en flèche et il resta debout comme paralysé. Cette émotion en particulier, il savait la décrypter sur n’importe quel visage. Peut-être un avantage sélectif quelque part dans son handicap émotionnel, peut-être un biais malsain à voir le monde comme plus laid qu’il ne l’était réellement. Cette colère disparut aussi vite qu’elle était arrivée au moment même où Lorenzo ferma les yeux, laissant Maxwell seul face à lui. Quand il les rouvrit, le tout jeune vampire fut piégé dans son étreinte chaude. Son cœur continuait à jouer à différents rythmes et il le sentait prêt à fondre en larmes sur son t-shirt comme il l’avait déjà fait si souvent.

« Tu sais que je t’aime. »

Sa voix encore plus grave qu’à l’habitude le fit frissonner et les larmes coulèrent. Pour quelqu’un étant réputé avoir de la glace dans les veines, le nombre de craquage émotionnel qu’il avait vécu depuis sa mort crevait le plafond. Celui-ci était juste un de plus sur la liste. Alors il resta là contre la poitrine de son amant, à ne pas savoir s’il était en colère contre lui ou si tout ça n’était qu’un autre symptôme de son état psychologique plus qu’instable. Quoiqu’il puisse en dire, ses mots avaient la même force que ceux qui transportaient des vérités universelles et dans le fond Max y croyait, il ne savait juste pas ce que ça voulait dire. Son étreinte savait ramener son cœur à un rythme plus viable, plus tranquille, plus rassurant. Là contre lui, il ne pensait même plus à ses excuses redondantes ou à ses accusations violentes. Mais rapidement, les choses changèrent, le battement de cœur d’Enzo, le rythme auquel se soulevait sa poitrine, quelque chose était différent. Alors il se recula et le regarda et ouvrit légèrement la bouche sur le coup de la surprise. Lorenzo pleurait, ses yeux étaient pleins d’eau et plusieurs larmes coulaient sur son visage. Choqué par triste spectacle sous ses yeux, l’ancien médecin passa une main sur sa joue comme pour s’assurer qu’il n’avait pas de nouveau perdu contact avec la réalité. Malheureusement, tout était bien réel sous son toucher. Maxwell ne compris pas tout de suite d’où venaient ces larmes silencieuses. A ses pieds, Turing pencha la tête sur la droite et émit un petit glapissement.

« Je peux pas… Je peux pas t’entendre dire que je ne t’aime pas je… »

Au moins la raison était claire. L’attitude de Maxwell, le refus implicite qu’il avait placardé et ses mots. Son cœur se serra encore plus dans sa poitrine et aucun mot ne parvint à franchir ses lèvres. Jamais il n’aurait cru voir Lorenzo pleurer, l’expérience lui avait appris que son compagnon était fait de roc, qu’il pouvait survivre à toutes les tempêtes. Mais la nature étant bien faite, même la roche la plus solide ne résistait à l’érosion salée. Contre sa paume, le bel anglais tremblait et Maxwell se rapprocha d’un pas, complètement impuissant.


« Te voir près de moi… Te parler sans que tu ne m’entendess… T’embrasser sans que tu ne réponde… Ne pas pouvoir te voir sourire je… Je peux pas te perdre à nouveau… »

Il déglutit difficilement, renvoyé à ses propres souvenirs hantés, sa prison de miroirs où des voix atroces rebondissaient dans tous les sens pour mieux le rendre complètement fou. Pour la première fois, il se rendit réellement compte de ce que son compagnon avait traversé à ses côtés, avec lui. La culpabilité vint s’ajouter à sa palette de couleurs, faisant déteindre sa peinture.

« Quand je t’ai trouvé dans ce cercueil j’ai cru…J’ai cru J’ai cru que je t’avais perdu et quand… Tu… Je… Quand je t’ai vraiment perdu je… Je peux tout entendre, tout vivre, je peux être accusé de tout Max mais jamais…Je peux pas t’entendre dire que je ne t’aime pas… »

Le fil de ses idées était plus facile à suivre pour lui que pour n’importe qui d’autre qui assisterait à la scène. Les souvenirs étaient encore à vif dans son cerveau malade, chaque scène déchirante tournait dans son esprit comme une roue dentée, arrachant et déchiquetant tout sur son passage. Depuis son diagnostic, son existence n’avait été qu’une suite de blessures. A chaque tentative de cicatrisation, une nouvelle atteinte venait rompre les tissus qui se reconstruisaient trop lentement, laissant la chaire et le sang à vif. Chaque contusion, chaque meurtrissure pouvait ainsi aller de plus en plus loin, de plus en plus profondément écartant à l’infini la plaie. Chaque traumatisme venait ainsi rendre la cicatrisation plus impossible encore. Et le voilà, conscient qu’il était comme un de ces mourants laissé à l’abandon dans un service infecte qui faisait détourner le chemin des médecins. Ses dents vinrent mordre sa lèvre inférieure automatiquement alors que l’angoisse grimpait en lui comme un monstre aux doigts longs sur le point de s’évader de sa prison creusée dans la roche.

« Je donnerais n’importe quoi pour toi je… Je t’aime Max… Je t’aime… »

Il releva des yeux mouillés vers lui, toute colère envolée. L’anxiété continuait à déteindre son tableau et l’empêchait d’articuler le moindre mot. L’angoisse qui retournait ses tripes menaçait de faire entendre à nouveau ce rire sonore et brisé annonciateur de chaos alors Maxwell se recula un peu, ramenant sa main près de lui, instaurant une distance difficile entre lui et son amant. Le monstre posa une première main sur le sol, prêt à extraire son corps difforme du trou où on l’avait jeté et à ravager tout ce qui se trouvait sur son chemin. Ses souvenirs lui ramenèrent une voix distordue qui avait souvent résonné durant sa psychose, une voix aride aux mots dangereux « Tu ne le mérites pas ». Et il savait que cette voix avait raison, qu’il fallait faire la différence entre ce qui méritait qu’on se batte et ce qui ne méritait pas qu’on meurt. Maxwell ne méritait rien, certainement pas qu’on se batte pour lui, encore moins qu’on meurt pour lui. Il ouvrit la bouche, prêt à dire à Lorenzo une quelconque dernière phrase douloureuse avant de se détourner pour de bon. Il était prêt à l’abandonner et à abandonner sa propre vie par la même occasion. Et dans ces yeux arrondis qu’il aimait tant, il vit quelque chose d’innommable, ce qu’un hagiographe méticuleux qualifierait de révélation sacrée. La plaie purulente avait toujours été soignée, maladroitement certes, par quelqu’un qui en portait une plus grave. D’autres souvenirs prirent le pouvoir et le conduisaient à un seul fait, Lorenzo avait été là à chaque fois d’une manière ou d’une autre, tôt ou tard. Il pouvait tourner et retourner le problème dans tous les sens, il avait été là pour lui. Son cerveau se mit à traiter toutes les hypothèses possibles à une vitesse mécanique. Chaque scénario, chaque conjecture était soumise au tracer d’infinis schémas booléens qui se noyaient dans leur propre complexité, surchargeant trop de réseaux. Toutes les théories implosaient et une certitude restait immortelle au milieu de ce génocide idéatoire, comme un axiome mathématique inviolable, plus réel dans son délire que la plus haute et la plus large des montagnes qui trônait sur Terre, Lorenzo l’aimait. La voilà la conclusion inaliénable, le nouveau postulat à partir duquel il pouvait déplier sa logique délirante. Et si Maxwell ne méritait pas qu’on se batte pour lui. Et si Maxwell ne méritait pas qu’on meurt lui. Lorenzo méritait tout et bien plus encore.

Il ne pouvait pas le laisser pleurer comme ça, il ne pouvait pas s’éloigner et l’abandonner, il ne pouvait pas permettre que n’importe quel décor, n’importe quelle plume ne redessine cet acte malheureux. Alors après deux pas il vint coller son corps au sien, brisant cette distance instaurée quelques minutes plus tôt. Dans un geste instinctif Maxwell serra Lorenzo dans ses bras qui vint nicher son visage dans son cou comme lui-même l’avait fait tant de fois auparavant. Ses doigts se glissèrent dans ses cheveux noirs et dans sa nuque, passant dans son dos le long de sa colonne et remontant dans son cou. Son propre cœur battait toujours à un rythme infernal mais cette fois, l’espoir était son moteur. La pierre avait cédé sous la prise de l’angoisse et le monstre chuta de nouveau au fond de la fosse qui le gardait captif. Pourtant enfermé dans les tréfonds de la terre, quiconque qui se penchait au-dessus du précipice pouvait voir ses yeux mauvais briller dans l’obscurité des entrailles rocheuses.

Il resserra un peu son étreinte autour de Lorenzo et chassa toutes les pensées de son esprit étriqué pour se concentrer sur une seule chose, le battement de cœur de son compagnon. Il ne comptait pas bouger pas tant que l’écho qui parvenait à ses oreilles ne se soit pas apaisé, qu’importe le temps qu’il faudrait. Alors Maxwell restait droit comme un soldat, comme un mur porteur sur lequel l’homme qu’il aimait pouvait s’appuyer. Maxwell ferma les yeux un instant, conscient que la créature fielleuse allait reprendre son ascension et un jour sortir son faciès ignoble. A défaut de pouvoir la tuer, elle devait rester un danger faiblement maitrisé. Lorenzo passait désormais avant ses propres démons et ce n’était que justice. Leurs respirations, leurs battements cardiaques se synchronisaient doucement au fil des grains de sable qu’égrainait le sablier imaginaire. Une minute de réflexion fut nécessaire pour qu’une chaine de mots ne quitte enfin ses lèvres. L’erreur n’était pas permise maintenant qu’il était conscient que son amant était au bord du gouffre où sa propre créature l’attendait toutes dents dehors. Alors le choix de ses paroles fut sage.

« Je suis désolé. Je ne pensais pas ce que j’ai dit. » Il marqua un temps d’arrêt et déposa un baiser dans la tignasse noire de son bel anglais. « Merci pour tout ce que tu as fait pour moi depuis le début. Sans toi je ne serais pas là aujourd’hui. Merci de m’aimer comme tu le fais. ». Ses mots étaient toujours simples et presque maladroits, dénués de poésie ou de romantisme. Les phrases étaient courtes et dénuées de tout lyrisme. Maxwell était le Christian de la célèbre pièce française mais n’avait malheureusement aucun Cyrano pour lui souffler de plus belles paroles.

Quand Lorenzo se redressa, il ne desserra qu’un peu son étreinte, gardant le contact entre leurs deux corps. Ils se regardèrent un instant et le tout jeune vampire affichait cet air séduisant avec son demi-sourire caractéristique et son regard brillant. Sa bouche trouva ses lèvres en une brève mais lente caresse dans une première esquisse du baiser qui suivit une seconde plus tard et qui dura le temps nécessaire, entrecoupé de légers entractes. Leur étreinte se resserra de nouveau comme si le moindre écart devait être immédiatement corrigé. Et en fermant à nouveau les yeux, il se sentit apaisé et espéré que le sentiment était partagé. Quand ses lèvres ne rencontrèrent plus celles qu’il aimait tant, il dévoila son regard caramel et afficha le même sourire rassurant. Sa main droite caressa la joue de son amant et il lui suggéra : « Tu devrais me reposer ta question. ». Lorenzo obtempéra et son amant agrandit son sourire et l’embrassa une seconde avant de lui offrir la réponse qu’il aurait déjà dû lui donner la première fois « Oui Lorenzo. Je veux être officiellement ton petit ami. ». Cette fois, il ne souligna pas la futilité et le flou autour de cette notion. Maxwell voulait sincèrement être le petit ami dont son désormais copain rêvait, quoique ça implique. Turing rappela sa présence en se hissant sur ses pattes arrières pour poser celles de devant sur la jambe du bel anglais avant d’aboyer une fois, la queue qui remuait dans tous les sens. Son attitude arracha un rire à son maitre, il était certain depuis longtemps que ces deux là allaient s’entendre.

La guitare récupérée, le couple à peine né repris la route vers sa maison. Turing trottinait à leurs côtés, heureux avec son bâton en bouche. La nuit tombait et ils s’installèrent dans le jardin avec deux verres pour profiter de la fin de la soirée sereinement. Sur la piscine devant eux, les deux bouées flamant rose se promenaient poussées par le vent. L’une d’elle était d’ailleurs complètement retournée, la tête dans l’eau, séquelle du réveil surprise auquel Lorenzo avait eu droit quelques heures plus tôt. Maxwell gardait un bras sur les épaules de son petit ami qui semblait de nouveau intéressé par sa guitare. Il observait les cordes être tirées l’une après l’autre pour produire ces sons si particuliers. Lui avait appris le piano pendant des années comme tout bon petit bourgeois mais était bien incapable de produire ses propres créations, encore moins avec la facilité de son compagnon. Il l’embrassa sur la joue et lui sourit sincèrement « Je suis certain que tu deviendras un grand musicien ».

Alors qu’il faisait tourner les glaçons dans son verre de whisky d’un mouvement du poignet, une idée bien étrange vint pointer le bout de son nez dans son esprit. Il la chassa d’un revers de la main avec un sourire sarcastique avant que les notes de son amoureux n’attirent son attention. Il le sentait encore triste, ou du moins le croyait. Et après plusieurs secondes où son orgueil rechignait, il se leva de son siège « Je reviens dans cinq minutes » et rentra dans la maison, se dirigeant vers une des chambres à l’étage. Un objet de ses souvenirs dormait sous un drap blanc pour le protéger de la poussière. Dans la famille Snyder, on travaillait même pendant les vacances, l’enfant puis l’adolescent qu’il avait été n’y avait pas échappé. Une prise murale lui permit de vérifier que l’instrument de torture qui avait hanté ses étés était toujours fonctionnel. Il leva les yeux au ciel avec un sourire, si on lui avait dit qu’il le sortirait lui-même et serait même content de le voir, il se serait moqué.

Maxwell redescendit les escaliers, attrapa une rallonge au salon, sacrifiant une ancienne console de jeux au passage et rejoint son petit ami dans le jardin pour installer sa machine sous son regard. Une petite étincelle d’excitation dans le regard, il sourit à son compagnon qui se demandait ce qu’il était en train de faire et surtout, pourquoi. La réponse ne tarda pas à se faire connaitre « Si ça peut te faire oublier ce que j’ai dit tout à l’heure, je peux au moins essayer ». D’un coup, il vida son verre de scotch et le posa sur le rebord du piano numérique devant lequel il était assis et appuya sur la première touche blanche. L’instrument pourtant vieux émit un son encore profond et l’ancien médecin s’essaya à quelques notes avant de respirer profondément et d’initier le ballet de notes qu’il n’avait pas oublié malgré les années. Sa mémoire si particulière avait n’avait jamais eu besoin d’effectuer un véritable tri et les heures de répétitions faisaient encore leur effet plusieurs années après même s’il reconnaissait être un peu rouillé. A un moment, il refusa d’ajouter les paroles qui dansaient avec la mélodie profonde qu’il connaissait par cœur. Puis, au moment où les mots devaient sortir, ils sortirent naturellement.

« Look into my eyes and you'll see
I'm the only one
You've captured my love
Stolen my heart
Changed my life

Every time you make a move
You destroy my mind
And the way you touch
I lose control and shiver deep inside
You take my breath away

You can reduce me to tears
With a single sigh
»

Il répéta les notes sur le clavier pour prendre le temps de prononcer une phrase si importante dans cette chanson mais qui avait sa place dans les chœurs. « Please don't cry anymore » Jusqu’ici, il avait gardé le regard fixé sur les touches noires et blanches. Mais pour cette phrase en particulier, il avait levé la tête et regardé son petit-ami dans les yeux. Ces paroles étaient trop importantes pour passer discrètement parmi les autres. C’était ce que Maxwell voulait lui dire, de ne plus pleurer, plus jamais. Et pour le reste de la chanson, il garda son regard sur lui

« Every breath that you take
Any sound that you make
Is a whisper in my ear

I could give up all my life for just one kiss
I would surely die
If you dismiss me from your love
You take my breath away

So please don't go
Don't leave me here all by myself
I get ever so lonely from time to time
I will find you
Anywhere you go, I'll be right behind you
Right until the ends of the Earth
I'll get no sleep till I find you to tell you
That you just take my breath away

I will find you
Anywhere you go
Right until the ends of the Earth
I'll get no sleep till I find you to
Tell you when I've found you


I love you
»

Les dernières notes furent jouées et la chanson se termina sur cette déclaration d'amour. Maxwell n’avait ni la voix d’Enzo, ni celle de Freddie Mercury et encore moins leurs compétences vocales mais si sa tentative pouvait allumer un sourire sur le visage de son compagnon, ça valait toutes les hésitations du monde. La chanson était simple, avec une belle mélodie composée pour le piano et des paroles courtes sans envolée lyrique, quelque chose qui ressemblait particulièrement au tout jeune vampire en fin de compte. Son cœur se serra en attendant le verdict de son compagnon, craignant qu’il n’apprécie pas le geste peut-être un peu maladroit ou pire encore, qu’il n’ait pas l’effet escompté.


Do you know what's worth fighting for
When it's not worth dying for?
Does it take your breath away
And you feel yourself suffocating?
Does the pain weigh out the pride?
And you look for a place to hide?
Did someone break your heart inside?


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Lorenzo Melanoti
Lorenzo Melanoti



J'ai : 150 ans et je suis : en couple . Mon avatar est : Michael Malarkey . : Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 VTfG9SUs

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"Call all my friends
Tell 'them I never coming back
'cause this is the end
Pretend that you want it
Don't react"

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyMar 12 Fév - 0:15

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »
Lorenzo le sentait au fond de ses stripes, Maxwell allait partir. Il le voyait dans ses yeux, le ressentait dans les battements de son cœur et cette douleur qui lui serrait le cœur lui fit tourner la tête et le monde avec. Ce n’était pas possible. Pas après tout ce qu’ils avaient vécu, pas après tout ça. La vie ne pouvait pas être si cruelle, jamais Lorenzo n’avait aimé comme il pouvait aimer le jeune médecin et c’était fini ? Comme ça ? Les flashs de ce qu’ils avaient vécu continuaient de le hanter, il revoyait la Tour Eiffel, il ressentait le vent froid et pourtant le bonheur qui brûlait dans ses veines. Ça ne pouvait pas être fini hein ? Malheureusement le médecin s’éloigna, confirmant les peurs de Lorenzo qui sentit son cœur se briser une nouvelle fois. Jamais n’aurait-il cru qu’il pouvait avoir aussi mal. Maxwell était en train de reculer, il fit un pas qui plongea le vieux Britannique dans une tristesse encore plus intense. Il partait. Il était en train de le perdre. Il ne pouvait pas y croire, il perdait la personne qu’il aimait le plus au monde parce que ce dernier pensait qu’il ne l’aimait pas. C’était incompréhensible, ce n’était pas logique, ça ne devait même pas être possible.

Sa voix se brisa une nouvelle fois et il prononça, chuchota même un dernier « Je t’aime » faible. Il n’avait plus de force. Tout avait été si dur. Son retour à la vie avait été si dur. Et il n’était pas immuable. Il s’attendait à le voir reculer encore comme il l’avait fait quelques secondes auparavant et la boule dans sa gorge refit son apparition, prête à refaire couler les larmes sur son visage mais à sa grande surprise, Maxwell se rapprocha brusquement et l’attrapa dans ses bras comme lui-même l’avait fait quelques minutes auparavant. Et comme le médecin juste avant, le Britannique se laissa aller, sa tête posée dans son cou et ses larmes coulant comme jamais elles n’avaient coulé. Maxwell avait ouvert une vanne dont Lorenzo ignorait l’existence et s’il avait rarement pleuré au long de sa vie, cette fois fut la plus longue et certainement la plus douloureuse. Ses sanglots secouèrent son corps pendant de longues minutes et quand enfin son cœur et son corps se calmèrent, il se rendit compte de ce qu’il se passait. Maxwell n’était pas parti. Maxwell était là. Maxwell lui était revenu. Il était accroché à lui, ne voulant pas le laisser partir. Le médecin caressait sa nuque et son dos, le serrant fort contre lui, les battements de son cœur apaisant le vieux vampire.

« Je suis désolé. Je ne pensais pas ce que j’ai dit. »

Sa voix douce arriva jusqu’à ses oreilles, l’apaisant comme on appliquerait un baiser sur une plaie ouverte mais il ne pouvait pas expliquer pourquoi cela lui faisait du bien. Evidemment, les mots étaient doux mais son intonation était si différente que celle qu’il avait entendu à peine quelques minutes avant que ses sanglots se calmèrent encore un peu plus. Il savait depuis longtemps qu’il existait deux personnages bien différents de son amant mais l’impact de ses deux personnalités avait rarement été aussi fort. Il mit quelques secondes à intégrer les mots que son amant venait de lui dire et un nouveau pansement vint s’appliquer sur la plaie. Maxwell s’excusait. Maxwell ne pensait pas ce qu’il venait de dire. Un doux baiser dans ses cheveux vint rajouter encore un peu de pommade sur sa plaie.

« Merci pour tout ce que tu as fait pour moi depuis le début. Sans toi je ne serais pas là aujourd’hui. Merci de m’aimer comme tu le fais. »

Ces simples mots surprirent le vieux vampire qui se redressa, surpris. Lorenzo n’avait pas l’habitude d’être remercié, pour quoi que ce soit et après les mots qu’il avait entendus, il ne s’attendait pas à entendre ça de la bouche de son amant. Ce dernier souriait, apaisant les angoisses et la douleur du vieux Britannique et doucement, leurs lèvres se rencontrèrent pour ce qui allait être l’un de leurs plus beaux baisers, à ranger dans la case Tour Eiffel une fois de plus. Le médecin le serrait fort contre lui, ne le lâchant pas, laissant à ses lèvres le soin de faire passer le message. Et quand leurs lèvres se séparèrent, leurs fronts se rencontrèrent, comme si aucun des deux ne voulaient perdre le contact physique, leurs mains se cherchant sans cesse et doucement, le sourire de Maxwell et son regard brillant vinrent commencer à refermer la plaie.

« Tu devrais me reposer ta question. »

Le pauvre vampire sentit son cœur se serrer. Quelques minutes auparavant, cette question lui avait valu une souffrance qu’il ne soupçonnait pas et ne pensait pas pouvoir ressentir. Il voyait bien que les choses étaient différentes, ressentait bien la raison pour laquelle Maxwell lui demandait de le refaire mais son cœur ne put s’empêcher d’accélérer. La cassure qu’il venait de subir ne s’était pas totalement refermé et sans le vouloir, Lorenzo avait peur. C’était pathétique, il était rarement arrivé si bas dans sa vie de vampire mais il avait si peur de ce que pourrait occasionner un nouveau refus. Il ferma les yeux juste un instant. Il devait faire confiance à Maxwell. Et ses lèvres prononcèrent toutes seules ces mots qui juste avant lui avaient fait si mal.

« Voudrais-tu être officiellement en couple avec moi ? »

Le pauvre Britannique se remit à trembler. S’il avait arrêté de pleurer, il était encore très faible de tout ce qu’il venait de vivre.

« Oui Lorenzo. Je veux être officiellement ton petit ami. »

Son cœur manqua un battement, tellement persuadé du nouveau refus qu’il allait se manger mais il n’en fut rien. Maxwell venait d’accepter. Maxwell était désormais son petit-ami officiel et le pauvre vampire garda les yeux grands ouverts, ne croyant pas à ce qu’il venait d’entendre. Le pauvre Turing se rappela à sa présence, visiblement content de ne plus le voir pleurer mais malheureusement pour lui, et ce n’était pas volontaire, Lorenzo ne faisait pas attention à lui. Seul Maxwell obsédait ses pensées et il posa ses mains sur son visage, posant ses lèvres sur les siennes, voulant, par ce baiser, le remercier autant qu’il le pouvait. Il ne pouvait pas expliquer à quel point l’idée que Maxwell et lui soient ensemble pouvait lui faire du bien alors il le montrait, l’énergie commençant doucement à revenir dans son corps de vampire qui ressentait tout plus intensément.

Quelques dizaines de minutes plus tard, le vampire était assis dans le jardin. Ils étaient rentrés quelques minutes plus tôt, main dans la main et maintenant que tout était passé, ses joues étaient sèches. Assis dans le jardin, devant la piscine où sa bouée avait toujours la tête retournée, il récupéra sa guitare comme un réflexe. Le pauvre vampire se sentait vide. L’épisode précédent lui avait prit toute son énergie et il avait du mal à croire que Maxwell avait vraiment accepté. Son esprit blessé voulait se protéger et l’information avait du mal à s’imprimer. Le médecin était parti leur chercher à  boire et le Britannique commença à accorder sa guitare, essayant de remettre de l’ordre dans ses pensées. Ce flot ininterrompu de pensées qui n’arrivait pas à s’arrêter le fatiguait plus qu’il ne voulait l’avouer et il sursauta quand Maxwell passa un bras sur ses épaules et l’embrassa sur la joue. Il lui affirma qu’il serait un grand musicien et la chaleur de ses mots vint aider le flot de pensées du Britannique à se remettre en place. Jamais personne ne l’avait complimenté, ne l’avait motivé, ne lui avait dit qu’il ferait quelque chose de sa vie.

Le vampire se concentra sur sa guitare un peu, ses pensées glissant doucement vers le reste de sa vie. Il ne savait pas trop pourquoi il y pensait, d’habitude cette partie de sa vie restait bien cachée au fond de sa mémoire mais la décharge émotionnelle qu’il avait subit lui ramenait tout en assez fort. Comme si Enzo avait refoulé ce qu’il avait vécu pendant 150 ans et que tout explosait ce soir. Il repensa au froid, repensa à la rue, à Liverpool et se demanda si malgré la malédiction, le vampirisme n’était pas la meilleure chose qui lui soit arrivé. Il gratta un peu les cordes de sa guitare et releva la tête au moment où son désormais petit ami lui annonça qu’il revenait tout de suite. Une fois le jeune homme parti, une grimace s’afficha sur le visage du vieux vampire. C’était stupide mais il détestait quand Maxwell était loin, même quelques mètres. Mais ça n’allait pas durer. Ca allait se calmer, c’était juste le début. Ils avaient tous deux eu une dure soirée.

Quand le médecin revint, Lorenzo ouvrit dans les yeux et se leva pour le regarder faire. Le jeune homme avait ramené un piano. Si ses mouvements ne faisaient aucune équivoque sur ce qu’il était en train de préparer, le Britannique restait perplexe, pourquoi le faisait-il ? Oh il savait que Maxwell avait fait du piano pendant plusieurs années mais il avait assuré que « jamais tu n’entendras ça ! ». Alors Lorenzo s’était résigné.

« Si ça peut te faire oublier ce que j’ai dit tout à l’heure, je peux au moins essayer »

Qu’avait-il en tête ? L’ancien médecin but son verre cul sec et s’installa derrière les touches noires et blanches, laissant ses doigts glisser et la mélodie se faire entendre. Le Britannique en resta bouché-bée quelques instants, le jeune homme était bien plus doué et délicat qu’il n’avait laissé l’entendre. La mélodie était magnifique, profonde et laissait déjà Lorenzo pantois, ses pensées négatives disparaissant au fil de la mélodie. Il pensait que c’était tout d’ailleurs et profitait, debout à côté du piano mais quand la voix de son amant se fit entendre, en plus du reste, il se sentit fondre. Et ce n’était encore rien par rapport à son regard qui se planta dans le sien et lui chanta les paroles d’une chanson que le vieux Britannique ne connaissait pas. Tout ce qu’il savait c’est que ces paroles résonnaient en lui, sa voix le rendait dingue et tout ce beau mélange lui faisait oublier la soirée, sa vie et tout ce qu’il avait ressenti de négatif ces derniers temps. Et là, alors que Max terminait sa chanson en lui disant qu’il l’aimait, un souvenir vint éclairer sa mémoire. Il vit Damon, assis sur le canapé de son appartement, un verre de bourbon à la main. Il se vit lui, assis, les coudes sur les genoux à se creuser le cerveau et Anthony, debout pas très loin à réfléchir. Il se souvint de son épuisement, de ces questions qui n’avaient pas de réponse et puis, soudainement, la voix de son ancien acolyte d’Augustine, au milieu du silence.

« Est-ce qu’il en vaut sérieusement la peine ? »

Le vampire cligna des yeux, revenant à la réalité et tomba nez à nez avec les yeux de Maxwell. Le jeune homme venait de finir sa chanson et le regardait, attendant une réaction de sa part. Alors Enzo eut un petit sourire en coin et vint à sa hauteur, attrapant son visage dans ses mains et l’embrassant avec plus de passion qu’il ne pensait en avoir encore à disposition. Maxwell avait ce pouvoir de réveiller le cœur enfoui du vampire et ce soir avait recollé les morceaux à une vitesse inouïe. Il l’embrassa longtemps, très longtemps et une fois leurs lèvres décollées, ne se recula pas, laissant sa bouche à quelques centimètres de la sienne et posant son front contre le sien. Un sourire était venu illuminer son visage et il leva ses yeux vers ceux de son amant maintenant petit-ami.

« Dire que je pensais que tu ne pouvais pas être mieux que ce tu es déjà. »

Le jeune médecin se remit à respirer, un air soulagé sur le visage et embrassa encore le Britannique qui se sentait bien mieux qu’il y avait quelques minutes. Ce dernier lui murmura à quel point sa chanson était magnifique, un sourire béat sur le visage. Bon sang ce qu'il pouvait l'aimer, les jours qui passaient ne faisaient que le confirmer. Il profita de ce calme retrouvé pendant de longues minutes avant de venir aux côtés de son amant, sur le banc du piano.

« Je peux pas rêver meilleur professeur pour me montrer. »

Ils en avaient déjà parlé, un jour, du souhait d’Enzo d’apprendre le piano mais Maxwell avait rigolé, comme quoi la guitare c’était déjà pas mal. Mais ce soir était différent. Ce soir, une fois de plus, les deux hommes étaient dans leur bulle et ne vivaient que l’un pour l’autre. Alors le médecin laissa ses doigts glisser sur le piano, montrant à Lorenzo les bases. Cela aurait pu être très efficace si le Britannique n’avait pas profité des moments où Maxwell tournait la tête vers lui pour l’embrasser à chaque fois. Le cours n’avait pas été très instructif mais Lorenzo avait retrouvé un sourire sincère et les heures passèrent dans un calme tout à fait surprenant. La nuit était tombé depuis de longues heures quand ils décidèrent d’aller se reposer, épuisés. Si le vieux vampire avait vécu une dure soirée, cela avait été également le cas pour son petit-ami et les deux hommes s’écroulèrent dans leur grand lit.

Maxwell ne mit pas longtemps à s’endormir mais le pauvre homme fut réveillé très rapidement par les cris d’Enzo. Le Britannique avait arrêté de faire des cauchemars depuis un long moment mais les connexions ayant sauté en début de soirée, la panique reprenait ses droits et le pauvre Lorenzo se débattait tout seul dans le lit, suppliant qu’on ne le touche pas. Il fut réveillé par Maxwell qui le calma doucement, caressant ses cheveux et même si cela mit de longues minutes, le Britannique retrouva le sommeil, un bras sur le médecin, sa tête posée sur son épaule. Il avait beau avoir 150 ans, ce soir, il avait besoin de Maxwell.

Oui, il en vaut sérieusement la peine.



I'd climb every mountain
And swim every ocean
Just to be with you
And fix what I've broken
Oh, 'cause I need you to see
That you are the reason




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Maxwell Snyder
Maxwell Snyder
Dr House


J'ai : 32 ans et je suis : en couple (plus ou moins) . Mon avatar est : Jack Falahee . : Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 Tumblr_ne2b6mRFda1rk3jlco1_250

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MessageSujet: Re: Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell   Outside the dawn is breaking - Lorenzo & Maxwell - Page 6 EmptyJeu 21 Fév - 21:20

Outside the dawn is breaking

ft. Lorenzo & Maxwell


« But inside in the dark I'm aching to be free »

La mélodie comme une valse amoureuse de notes venait de s’éteindre, laissant les discrets sons de la nuit reprendre le pouvoir sur leur décor. Un écho résonnait dans un passé distant sur l’échelle de vie du jeune vampire, lui rappelant les jours qui avaient défilés avant qu’il ne découvre cette chanson jamais oubliée. Deux ou trois jours avant que la mélodie originale ne résonne à travers un disque, Maxwell avait rencontré Lorenzo pour la première fois. Sa dernière visite à l’Augustine était encore gravée dans son esprit et si le temps avait réussi à enterrer ce souvenir, il n’avait pas pu le tuer. Pour la première fois depuis leur évasion violente, Maxwell songeait à la responsabilité qu’il avait envers Lorenzo. L’expérience guidée par son grand-père l’avait véritablement traumatisé et était sans doute à l’origine d’une partie importante de ses problèmes comportementaux et psychologiques. Mais sa responsabilité prenait racine presque vingt ans plus tôt, à leur première rencontre. Une fois que sa mère l’avait arraché à l’Augustine, l’adolescent qu’il était n’y était plus jamais retourné, abandonnant son prisonnier. S’il devait être jugé devant un jury composé de ses pairs, de nombreuses circonstances atténuantes pourraient être évoquées, à commencer par son jeune âge et la mise sous couveuse par sa génitrice qui a directement suivit l’incident. Il avait découvert cette composition de Queen quelques jours plus tard et avait apprécié la jouer au piano sous l’œil de sa mère. Et le voilà, dix huit ans plus tard, à jouer cette chanson à ce même prisonnier qu’il n’avait pas aidé. C’était sans doute la première fois de sa vie qu’il était si attentif aux sentiments d’un autre être humain sans que cette personne ne soit sa génitrice. Son comportement était aussi basique que celui d’un chien qui apportait son jouet couinant à son maitre lorsqu’il le sentait triste. Mais dans le monde du médecin misanthrope c’était une grande avancée. Il ne restait plus qu’à voir si Lorenzo allait en comprendre l’importance.

Le baiser auquel il eut droit fit battre son cœur un peu plus vite. Le bel anglais avait ce pouvoir sur lui, et il en faisait un excellent usage. Ils restèrent comme ça pendant de nombreuses minutes, dans l’intimité de leur jardin. Le contact physique lui épargnait des mots vides de sens et lui permettait de mieux ressentir les choses. Il était toujours bien incapable de l’exprimer mais son instinct lui murmurait que son compagnon allait bien mieux et la chaleur qui réchauffait son cœur lui fit afficher un sourire reflet à celui qui lui était offert.

« Dire que je pensais que tu ne pouvais pas être mieux que ce tu es déjà. »

Les compliments de Lorenzo avaient toujours quelque chose de particulier, de beau. Peut-être était-il trop amoureux pour ne pas voir chez lui que des qualités mais ses mots avaient un écho particulier chez celui qui vomissait toute forme de romance sucrée. Un autre compliment fut ajouté, celui-ci concernant son choix de mélodie. Oh le casting n’avait pas été bien difficile, l’ancien médecin n’était pas vraiment du genre à connaitre par cœur des dizaines de chansons d’amour. C’était peut-être cette aversion naturelle qui rendait son geste si précieux. Il lui laissa de la place sur le petit banc quand il vint s’installer.

« Je peux pas rêver meilleur professeur pour me montrer. »

Son sourire s’agrandit un peu et il lui indiqua en jouant quelques touches sur le piano. De nombreux baisers furent encore échangé et les notes n’étaient là que pour occuper les entre-temps jusqu’à ce qu’ils décident de rejoindre leur lit désormais commun. Cette nuit était une des rares où ils s’endormirent sans célébrer leur amour en faisant souffrir les lattes du sommier. Le matelas lui-même n’était pas le plus confortable que son dos de petit bourgeois n’ait connu et son regard parcouru la chambre dans laquelle ils s’étaient installés. Cette maison méritait un petit coup de fraicheur, surtout si le tout jeune couple décidait réellement de s’y installer. Lorenzo s’était endormi contre lui et le jeune vampire le caressait en réfléchissait à sa situation actuelle. Son esprit ne s’était pas encore complètement remis du dernier choc majeur et les idées continuaient à s’emmêler de temps à autre. Il songeait à sa maison sans doute mise sous sceau par la police, les notes que son grand-père avait prises le concernant n’étaient peut-être plus sous son coussin comme depuis ces derniers mois. Les forces de l’ordre avaient sans doute saisie une pièce dans choix dans le dossier qu’elles montaient contre lui. Les surnaturels n’avaient rien à craindre de la justice humaine mais cette histoire l’inquiétait, comme tout au final. Ne pas pouvoir relire le rapport de son tortionnaire le stressait et les photos de ces feuilles pliées et déchirées étaient dans son téléphone. Il allait s’en saisir et les images des lames de rasoir couvertes de son propre sang dans le lavabo lui revinrent. Le cycle autodestructeur s’était enraillé avec le voyage à Paris. Ses pensées se perdirent dans la capitale française, voletèrent autour de la tour Eiffel et flânèrent à Disneyland du côté des longues rues pavées. Et quand il allait sombrer dans les bras de Morphée, son petit ami se mit à se débattra dans son sommeil et un cri rauque abima ses cordes vocales.

Son cœur se mit à battre trop rapidement et son cerveau réagit rapidement, Lorenzo faisait un cauchemar et Maxwell le réveilla. Son regard effrayé lui serra le cœur alors que lui le serrait dans ses bras. Quand son petit ami réalisa qu’il n’était pas dans les cages d’Augustine mais dans un lit chaud au cœur d’une chambre qui était la sienne, il se détendit. Son souffle comme son rythme cardiaque reprit un cours plus posé alors que les mains de l’ancien médecin caressaient ses muscles et que ses lèvres embrassaient sa peau et que sa voix l’encourageait à se calmer.

« On est chez nous, tu n’as rien à craindre. Rendors-toi chéri. »

L’Augustine restait dans la profondeur de leur chair pourtant épargnée par les stigmates. Alors Maxwell garda Lorenzo contre lui, sentant le poids de son corps sur le sien, son parfum sur sa peau et sa respiration qui s’accordait à la sienne comme deux instruments dans une symphonie. Le vieux vampire se rendormir rapidement, rassuré par son compagnon. Ce dernier mis quelques minutes supplémentaires avant de le rejoindre dans un sommeil lourd, sans rêve, mais incroyablement réparateur.

La lumière du soleil vint les réveiller. Cet éveil pourrait être parfait s’il n’était pas si tôt et Maxwell grommela plus par conviction de râler chaque jour que l’univers faisait que par fatigue. Sur lui, son compagnon se réveillait doucement. Il lui accorda ses dernières précieuses minutes de sommeil avant de l’accueillir d’un baiser doux.

« Hello gorgeous »

Les deux hommes éclatèrent de rire, l’ancien médecin venait de voler à son petit-ami sa catch phrase et lui avait ressortit avec une imitation boiteuse de son accent anglais. Au moins ils commencèrent leur journée avec une bonne humeur manifeste. Le large sourire du vampire chassait ses nuages angoissés et creusait encore un peu plus le trou de la créature qu’il essayait de garder sous le sol. Un baiser étouffa leur rire de la plus délicieuse des manières et ils furent interrompu par une tête poilue qui venait de bondir sur leur lit et glisser son museau et tout son corps entre eux. Une langue râpeuse sur leur visage finit de les réveiller et le couple se rendit à la cuisine où Turing eut son bol de croquettes, Lorenzo son thé et Maxwell son café. L’esprit étriqué de Maxwell se perdait entre ses idées mais un programme pour la journée qui les attendait commençait à se dessiner.

« Tu es toujours certain de vouloir vivre ici avec moi ? », demanda-t-il, songeant à tous les problèmes qui les attendaient au nord. Maxwell n’avait plus de famille, plus de travail, plus de vie, rien à part Lorenzo. Alors il pouvait jeter à la poubelle ses angoisses sur les relations amoureuses vieilles de quelques mois. Vivre avec l’ancien vampire augustine était le meilleur futur qu’il pouvait concevoir dans l’état actuel des choses. La réponse était bien évidemment positive et il lui indiqua qu’ils avaient une longue journée devant eux dans ce cas. Le programme commença par une douche. La salle de bain n’était pas faite pour accueillir plus d’une personne. La maison avait été pensée pour plusieurs enfants, une grande famille, ils devaient l’adapter à un seul couple. Un mur ou l’autre pouvait sauter pour agrandir les pièces. En retournant au salon, il tomba sur les portraits du clan Snyder et se dit que toute cette maison ne devait pas être des plus confortable pour son petit ami. Soudain très soucieux de son bien-être, il enleva les photos qui finirent immédiatement à la poubelle. Turing s’installa dans le jardin, prêt à dormir au soleil et grogner sur le premier qui s’approcherait de son territoire.

Leur première escale fut à la banque. Lorenzo n’était pas tout à fait d’accord de partager l’argent de son petit ami mais ce dernier le convaincu en précisant qu’ils devaient faire profil bas. L’Augustine était peut-être en ruine mais Maxwell n’était certain que toutes les têtes de l’hydre aient été tranchées. Ils devaient aussi s‘attendre à une vengeance d’Anthony et de son clan, une vengeance qui pouvait prendre différentes formes. Il s’inquiétait également de ce que James pourrait vouloir faire. C’était hors de question de jouer d’hypnose pour des questions d’argents ou de se servir à la banque du sang. Ses fonds personnels furent donc divisés en deux comptes auxquels ils avaient tous les deux accès. En signant les papiers en trois exemplaires, il revoyait son sourire mauvais quand James lui avait annoncé ouvrir un compte commun avec son épouse Abigael. Et le voilà trois ans plus tard, prêt à partager sa vie entière avec celui qui représentait tout pour lui.

Une fois cette formalité réglée, le jeune couple fit un détour pour que le plus geek des deux puisse racheter un ordinateur, le sien ayant été abandonné dans leur fuite. Leur dernière halte fut devant un immense bâtiment bleu dont le nom était écrit en jaune. Lorenzo ignorait complètement ce qu’il allait trouver à l’intérieur et son petit ami lui donna quelques explications.

« C’est notre maison, on va la rafraichir et la faire à notre image. C’est chez nous, on fait ce qu’on veut. »

Il ne fallait pas trop s’attendre à ce que Maxwell participe au choix des couleurs, il voulait simplement que Lorenzo se sente chez lui dans cette maison de vacances et il faisait confiance à son sens artistique. Alors il s’engagea à sa suite dans le temple de la décoration et des meubles. Quelque part sur son drive, il retrouva de vieux plans de réaménagement de la maison qui dataient de l’époque où il voulait la louer pour augmenter ses revenus. Les murs à détruire étaient spécifiés et les travaux n’allaient pas être particulièrement difficiles, longs ou coûteux. Par contre, en levant la tête de son écran il remarque que son compagnon papillonnait de de meuble au nom suédois en pièces de démonstration. Et à ce moment, Maxwell comprit que sa carte de banque allait fondre au moment du passage en caisse mais ce n’était pas important, ou du moins son amour pour Lorenzo le lui précisait, son banquier n’étant pas d’accord. Il se mit à suivre son petit ami après lui avoir précisé qu’il avait carte blanche, regardant un peu ce qui attirait son attention et se demandant à quoi sa future maison allait ressembler. Lorenzo avait beau lui poser des questions sur sa nuance préférée de taupe ou une histoire du genre, l’ancien médecin se mêlait du choix des meubles par rapport à l’espace disponible et donnait son avis plus pour préciser ce qu’il ne voulait pas que pour exprimer un goût ou l’autre. Allongés sur un lit dans une chambre d’exposition laide, les deux hommes prenaient une pause dans leur shopping du jour, s’accordant sur la visite d’autres magasins en ce qui concernait la salle de bain et la cuisine. Maxwell s’installa sur son flanc, tourné vers son amant qui affichait un large sourire lumineux, celui qui le motivait à ne pas tout abandonner.

« Chéri ? », il attira son attention avant de lui dire : « J’aime te voir avec ce sourire »

C’était complètement idiot, complètement stupide de rester là dans ce temple du capitalisme, toutes ses pensées saines dirigées vers l’homme qui partageait sa vie alors que tant de problèmes requéraient son attention. Le reste du monde pouvait bien brûler dans les feux de l’enfer, son sourire valait tous les sacrifices, toutes les déceptions et toutes les blessures. Il le voulait heureux, il le voulait plus heureux sur une seule journée qu'il n'aurait pu être pendant les dix-huit précédentes années.


Laughter is the only thing that'll keep you sane
This world is dyin' more and more every day
Don't let evil get you down
In this madness, spinning 'round and 'round
I want you to live forever
Underneath the sky so blue


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